Actualité de la répression et
de la résistance à la répression

29/12/2011

Que publions nous?

Nous recevons de plus en plus de communiqués et d’informations avec « prière d’insérer » sur la page d’accueil du Secours Rouge. La fait que certains se retrouvent sur notre site, tandis que d’autres s’en trouvent écartés, pouvant donner lieu à des malentendus, une mot d’explication sur notre politique éditoriale ne sera pas superflu.

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Le 16 décembre, seize personnes ont péri dans la ville de Janaozen (ouest), épicentre des affrontements entre la police et des grévistes réclamant de meilleures conditions salariales et de travail. Le mouvement de contestation sociale et dénoncé des dizaines d’arrestations ainsi que le recours à la torture dans les prisons de Janaozen. Des membres des forces de sécurité kazakhes ont tiré à l’arme automatique sur des contestataires en fuite. Les incidents de Janaozen ont été suivis de manifestations de soutien aux grévistes dans la capitale régionale, Aktaou. Le ministère kazakh de l’Intérieur a indiqué jeudi que 18 « organisateurs et participants aux troubles » sont en détention – et que dix autres suspects avaient été arrêtés dans la localité voisine de Chetpe.

Hier, à El Aaiun, dans la partie du Sahara occidental occupée par le Maroc, 28 déc 2011, le prisonnier politique sahraoui, Bechri Bentaleb a été reçu par sa famille, de nombreux militants sahraouis dans une cérémonie organisée pour fêter sa libération. Bentaleb a passé cinq ans en prison pour ses opinions en faveur du droit du peuple sahraoui à l’autodétermination et à l’indépendance.

Maroc/Sahara occidental: Un prisonnier politique libéré

Une cinquantaine de guérilleros armés ont attaqué un commissariat en construction hier à Geedam, dans le district du Dantewada (Chhattisgarh). Ils ont surgi dans le bâtiment de deux étages pour y déposer de lourdes charges explosives avant de le faire sauter. Les travaux de construction étaient presque terminés, mais l’immeuble n’étant pas encore occupé par la police qui devait y déménager dans le jours à venir. Les autorités ont immédiatement déclenché une opération de ratissage, mais 24 heures après l’action, elles ont déclaré n’avoir pu arrêter aucun guérillero dans la région.

Pendant des années, la société israélienne Allot Communications a livré le régime iranien en matériel de sécurité de la marque NetEnforcer (pour la surveillance du trafic Internet) via une société-écran au Danemark. La marchandise était livré au Danemark où on en changeait l’emballage et les étiquettes.

La société Allot Communications commercialise des dispositif à destination des fournisseurs d’accès à Internet capable de détecter et analyser des centaines d’applications et de protocoles, suivre le comportement des abonnés, gérer les priorités du trafic et réguler les flux de données. rès complet, NetEnforcer est capable d’identifier des centaines d’applications et de protocoles. De nombreuses fonctions font que (presque) rien n’échappe à la vigilance de ce NetEnforcer. Chaque utilisateur d’Internet peut être suivi à la trace et en temps réel quelquesoit l’usage qu’il en fait.

Israël/Iran: Fourniture clandestine de matériel de contrôle du web

Depuis juin 2007, Israel interdit aux prisonniers de la bande de Gaza détenus en Israël, de recevoir la moindre visite de leurs familles, en violation des lois internationales. Les 443 prisonniers palestiniens venant de la bande de Gaza sont donc totalement isolés du monde extérieur, et ne sont même pas au courant des événements majeurs concernant leurs parents, y compris en cas de décès. Et les familles de la bande de Gaza ne reçoivent aucune information sur leurs proches détenus en Israël. La cour suprême israélienne a rejeté le 9 décembre 2009 deux pourvois d’associations israéliennes et palestiniennes de défense des droits de l’Homme demandant le rétablissement du droit de visites pour ces prisonniers palestiniens. La cour a statué que le droit pour les familles de rendre visite à leurs proches emprisonnés ne rentrait pas “dans la cadre des besoins humanitaires fondamentaux des résidents de la bande de Gaza qu’israel serait obligé de remplir »

Et depuis novembre 2009, à cette punition collective s’en est ajoutée une deuxième : l’interdiction pour ces prisonniers de recevoir de l’argent de leurs familles afin de s’acheter les produits de première nécessité. Une nouvelle réglementation pénitentiaire établit que seuls les prisonniers dont un membre de la famille avait retiré cet argent, en personne, dans une banque israélienne, pouvait bénéficier de l’envoi d’argent ! Clause rigoureusement impossible à remplir pour les familles de Gaza, en raison du blocus instauré par Israël.

Le 15 décembre dernier, les autorités allemandes ont procédé à l’arrestation de Eyyup Doru, le représentant en Europe du parti pro-kurde BDP (Peace and Democracy Party) actuellement confronté à une vague de répression de l’oeuvre de gouvernement turc. Depuis 1998, Doru vit à Rennes grâce à un passeport ‘titre de voyage’ délivré par les autorités françaises en vertu de la législation sur le statut des réfugiés. Celle-ci stipule que la France donne asile aux étrangers bannis de leur patrie pour cause de liberté. Son passeport mentionne qu’il peut se rendre dans tous les pays sauf la Turquie. Différents pays l’ont déjà arrêté par le passé, mais l’ont toujours relâché immédiatement, Doru benificiant de la protection internationale conférée par le statut de réfugié statutaire. Néanmoins, le 15 décembre à Munich, et alors qu’il raccompagnait une délégation du BDP venue de Turquie pour une série d’entretiens au sein des institutions européennes, Eyyup Doru à été arrêté et présenté devant un juge qui lui a signifié sa mise en détention en vertu d’un mandat d’Interpol émis en 2007 à la demande de la Turquie. Celle-ci dispose maintenant de 40 jours pour envoyer l’acte d’accusation. Eyyup Doru risque l’extradition.

Eyyup Doru

Eyyup Doru

Deux militaires et un policier colombiens ont été tués et sept autres personnes (essentiellement des militaires et des policiers) blessées lors de plusieurs attaques de la guérilla au cours du week-end de Noël dans le nord-ouest et le sud-ouest de la Colombie. Les deux militaires sont morts (et un autre a été blessé) par l’explosion d’un IED activé par des combattants du Front 36 des FARC, dans une zone rurale de la province d’Antioquia (nord-ouest), tandis que dans la même province, les combattants du Front 34 abattaient le chef de la police de la municipalité d’Anori.

Un des enjeux de l’affaire du 5 juin a été l’utilisation par le Secours rouge de communication cryptée, et donc l’incapacité pour la police d’accéder au contenu de mails interceptés ou de fichiers trouvés sur des ordinateurs saisis. Le cryptage des données et des communications est (encore) totalement légal en Belgique, il est d’ailleurs systématiquement utilisé par de nombreux agents économiques. Les logiciels sont disponibles et simples d’emploi.

Le Secours Rouge organise le vendredi 13 janvier, en soirée, une conférence sur la sécurisation des communications et des données. Cette conférence sera suivie d’un atelier où les participants pourront (faire) installer sur le PC portable les logiciels nécessaires, et où ils pourront se familiariser à l’utilisation de ces logiciels. Les détails pratiques de cette soirée seront communiqués ultérieurement sur ce site, mais réservez déjà votre soirée.

Stratégic Forecasting (Stratfor) est une société américaine spécialisée en matière de sécurité informatique qui entretient, entre autre, des liens étroits avec la CIA. Stratfor fourni à ses clients, parmi lesquels le département américain de la justice, la force aérienne, Bank of America…, des analyses de situations géopolitiques actuelle et leur implication du point de vue de la sécurité (terrorisme, prise de pouvoir, renversement de régimes,…). Anonymous à annoncé hier être parvenu à pénétrer son système informatique, et y avoir notamment pris une liste de clients et les données de plus de 4000 cartes e crédit. Le collectif à également déclaré son souhait de transférer plus d’un million de dollars à des organisations caritatives grâce à l’accès à ces comptes clients, dont plusieurs ont déjà signalé des mouvements anormaux sur leurs comptes bancaires.