Actualité de la répression et
de la résistance à la répression

La police turque a lancé aujourd’hui une vaste offensive à travers tout le pays dans le cadre d’une enquête portant sur le KCK (Kurdistan Communities Union), association qu’elle considère comme la branche urbaine du PKK. La police a opéré des descentes simultanées à Istanbul et dans plusieurs provinces du sud-est. A Istanbul, 80 personnes ont été interpellées alors que 40 autres l’ont été en province. Les médias ont également annoncé que vingt personnes supplémentaires avaient été arrêtées dans la province de Gaziantep, dont le dirigeant local du BDP (Peace and Democracy Party). Cette opération intervient dans le cadre plus large de l’offensive militaire lancée par les autorités turques depuis le début de l’été contre les bases du PKK. Rappelons également que des centaines de personnes sont actuellement poursuivies par les autorités turques pour avoir prétendument entretenu des relations avec le PKK. A Diyarbakir, où un tribunal a été spécialement construit pour l’occasion, se déroule le procès de 150 politiciens et militants accusés de soutenir le PKK ou de faire l’apologie du terrorisme. Plusieurs procès similaires se tiennent dans d’autres villes du pays.

Jaquette du cahier n°9

Présentation

La publication de ce guide légal n’est pas une invitation à respecter la loi. Le travail anti-répression du Secours Rouge est partie intégrante du combat révolutionnaire anti-capitaliste. Et si nous pensons qu’il faut utiliser les moyens légaux, nous savons qu’ils ne suffiront pas pour renverser l’ordre existant.
Ce guide légal vise donc à aider à faire les choix (Est-ce légal ? Est-ce illégal ?) et à permettre de savoir quand on franchit la ligne qui autorise la répression légale, et donc de prendre les dispositions d’usage, à commencer par l’anonymat…
Le texte complet de cette brochure est accessible sur notre site, et sera actualisé.
Une version très abrégée de ce guide a fait l’objet d’un grand tirage et est mise à la disposition du mouvement militant.

Sommaire

Présentation du dossier
1. Dans les «lieux publics»
2. Aux manifs
3. Dans un lieu privé
4. Le «droit de résistance»
5. Espionnage policier
6. Au commissariat
7. Chez le juge d’instruction
8. En prison
9. La répression «administrative»

Lire le guide juridique antirépression en ligne

Guide juridique antirépression – format pdf

Jaquette du cahier n°9

En juin dernier, l’anarchiste Luciano Pitronello Schuffeneger a été grièvement blessé dans l’explosion anticipée de la bombe qu’il était en train de placer devant la banque Santander à Santiago du Chili. Son procès à débuté à la fin du mois de septembre, et à cette occasion, une manifestation de solidarité s’set tenue à La Paz, en Bolivie, à l’initiative de la FAI-FRI (Fédération Anarchiste Informelle – Front Révolutionnaire International). Une banderole de soutien a été déployée.

Banderolle pour Pitronello

Banderolle pour Pitronello

Tard dans la soirée de samedi, un groupe de guérilleros a attaqué un site de construction aéroportuaire dans la province de Bingöl (sud-est). Ils ont retenu les ouvriers avant de mettre le feu au bâtiment administratif et à un véhicule de chantier. Ils ont ensuite expliqué aux travailleurs l’objectif de leur action ainsi que le programme du PK avant de s’enfuir dans un véhicule, et puis à pied, dans les bois. Les forces de sécurité, renseignées par un ouvrier ayant pu quitter le site peu après l’attaque, ont immédiatement déclenché une opération pour retrouver les auteurs de l’attaque.

Dimanche soir, de violents affrontements ont opposé des guérilleros et des soldats turcs dans la province de Kahramanmaras. Les membres du PKK ont pris d’assaut une patrouille des forces de gendarmerie, entraînant des échanges de coups de feu durant plus de deux heures. Les autorités ont annoncé que ‘Rojak’, guérillero en charge des activités du PKK dans le district de Pazarak, avait été tué.

Par ailleurs, le ministre de l’intérieur turc a entamé la remise en application d’une loi (existante, mais peu utilisée) selon laquelle toute personne aidant à appréhender un criminel ou donnant son nom doit être récompensée. Cette loi devrait être re-publiée ce mardi.

Le 27 septembre 2011, 200 prisonniers palestiniens membres du Front Populaire de Libération de la Palestine se sont mis en grève de la faim pour protester contre leurs conditions de détention et la politique d’isolement des prisonniers. Par exemple, le secrétaire général du FPLP Ahmad Sa’adat est isolé dans une cellule et n’a pas droit de voir ses proches depuis 5 ans. D’autres sont isolés depuis 10 ans. Aujourd’hui, 7000 prisonniers palestiniens sont en grève de la faim et refusent même les médicaments. Des manifestations de solidarité sont prévus dans toutes les villes et camps palestiniens de Syrie, du Liban et en Palestine.

Georges Ibrahim Abdallah, militant communiste libanais pro-palestinien détenu en France depuis 27 ans, a entamé aujourd’hui une grève de la faim en solidarité avec les prisonniers palestiniens depuis sa prison de Lannemezan (Hautes-Pyrénées). Il a été rejoint dans sa grève solidaire par des prisonniers basques, corses et des prisonniers « sociaux » de la prison de Lannemezan. Coup Pour Coup 31 co-organise le 22 octobre un rassemblement pour exiger la libération de Georges Ibrahim Abdallah à Toulouse.

France: Grève de solidarité avec les prisonniers palestiniens

Le FBI vient d’annoncer l’arrestation d’un Américain qui projetait de perpétrer des attentats contre le Pentagone et le Congrès, avec la soutien d’agents infiltrés du FBI. A l’exception de trois, tous les véritables projets d’attentats initiés aux USA ont été organisés avec l’appui du FBI. 15.000 personnes sont payées par le FBI (contre 2.800 en 1980, et 6.000 et 1986) afin d’infiltrer, en majorité, les communautés musulmanes aux États-Unis. 49% des personnes arrêtées ont été dénoncées par des informateurs/provocateurs rémunérés. Sur les 158 personnes arrêtés dans le cadre d’une opération d’infiltration, 49 avaient conspiré à l’initiative d’un provocateur du FBI.

Ainsi le cas de post-ados immatures à qui un agent infiltré du FBI, qui leur avait promis beaucoup d’argent s’ils faisaient exploser une bombe, a péniblement réussi à arracher, après des mois de travail au corps, une sorte de serment d’allégeance à Al Qaeda : ils refusaient de perpétrer un attentat, cherchant essentiellement à soutirer de l’argent à leur bienfaiteur musulman. Ce dernier est reparti avec les 100.000$ que le FBI lui avait promis, les wanabees paumés inculpés de « terrorisme »… La lutte contre le terrorisme a englouti 3,3 milliards de dollars.

Depuis une quinzaine de jours, le mouvement ‘Occupons Wall Street’ prend de l’ampleur à New-York et se répand également à d’autres villes. Plusieurs centaines de militants campent dans le parc Zuccotti, dans le sud de Manhattan dans l’objectif de dénoncer la crise économique actuelle et de dire leur mécontentement provoqué par l’actuel climat politique et économique. Le 24 septembre dernier, les forces de l’ordre avaient violemment réprimé la manifestation, procédant à une centaine d’arrestations. Hier, ce sont environ 700 personnes qui ont été arrêtées. En début d’après-midi, un cortège avait démarré de Liberty Plaza pour se diriger vers le pont de Brooklyn où les manifestants ont bloqué la circulation durant plus de deux heures pendant que la police interpellait en masse pour atteinte à l’ordre public. Certains des manifestants ont été relâchés après quelques heures tandis que d’autres sont restés privés de liberté durant 24 heures. D’autres vont également faire l’objet de poursuite. Une manifestation semblable s’est déroulée à Boston, réunissant environ 3000 personnes aux abords de la Bank of America. 24 personnes ont été arrêtées.

Arrestations à New-York

Arrestations à New-York

Selon le journal basque Gara de ce samedi, le collectif Ekin aurait pris la décision de se dissoudre. Créé en 1999, considéré par la justice espagnole comme étant ‘le coeur de l’ETA’ chargé d’appliquer la stratégie politique et militaire de l’ETA, il avait été déclaré illégal en 2007. En septembre 2010, neufs de ses dirigeants présumés avaient été arrêtés et quelques mois plus tard, dix autres personnes suspectées d’être en lien avec le collectif avaient suivi. D’après Gara, qui se base sur les déclarations de deux dirigeants dont les noms n’ont pas été divulgué, la décision aurait été prise après un débat lancé au printemps. Il affirme également que cela fait plusieurs mois que les responsables d’ETA envisageaient cette dissolution comme suite logique au cessez-le-feu annoncé en janvier dernier.