Actualité de la répression et
de la résistance à la répression

Une juge péruvienne a accordé vendredi une mesure de liberté conditionnelle à l’Américaine Lori Berenson, condamnée à 20 ans de prison et détenue depuis 15 ans au Pérou en raison de ses liens avec le Mouvement Révolutionnaire Tupac Amaru (MRTA, guévariste). Lori Berenson pouvait être libérée pour bonne conduite, car elle a déjà purgé les trois quarts de sa peine. Originaire de New York, elle avait été arrêtée et condamnée en 1995 pour avoir participé à un projet d’assaut du Parlement péruvien par le MRTA.

La juge avait déjà prononcé la même mesure en mai, mais sa décision avait été révoquée en août, en raison d’une erreur de procédure, et Lori Berenson, 40 ans aujourd’hui, avait été réincarcérée. Le représentant du parquet a immédiatement annoncé qu’il allait interjeter appel de ce jugement, comme il l’avait fait en mai.

Pérou: Libération de Lori Berenson

Le 30 octobre, seize militants présumés du DHKP-C ont été interpellés au cours de perquisitions menées par la police antiterroriste turque dans une association de quartier et dans plusieurs domiciles. Elle leur reproche d’avoir participé l’an dernier aux manifestations contre le FMI et la Banque Mondiale. Douze d’entre elles ont été incarcérées pour appartenance au DHKP-C. Le 3 novembre, 18 étudiants de la Fédération de la jeunesse ont été raflés par la police à Istanbul et à Kocaeli pour leur appartenance au DHKP-C. Plusieurs ordinateurs, des CD-Roms, des DVD, des affiches et des pancartes auraient été saisis. Deux jours plus tard, une grande manifestation estudiantine a eu lieu. Les étudiants dénonçaient le Haut-Conseil à l’Education, institution créée en 1981 et mettant sous tutelle de l’armée les écoles supérieures et les universités, et exigeaient son abrogation ainsi que la gratuité de l’enseignement. A la fin du rassemblement, la police anti-émeute est intervenue violemment pour disperser la foule. Onze membres de la Fédération de la jeunesse ont été battus devant les caméras de télévision et les badauds avant d’être embarqués. L’un d’entre eux, grièvement blessé, a du être emmené aux soins intensifs. En moins d’une semaine, ce sont donc plus de 40 militants associatifs qui ont été arbitrairement arrêtés dans le cadre d’opérations visant le DHKP-C.

Ce week-end, le président Barack Obama est attendu à Bombay, en Inde, qui constitue la première étape d’une tournée d’une semaine en Asie. Les mesure de sécurité mises en place par les autorités indiennes sont énormes. Depuis plusieurs semaines, des équipes des services secrets américains sont à Bombay afin d’élaborer le dispositif de sécurité autour d’Obama avec leurs homologues indiens. Le FBI et la CIA supervisent les opérations. Durant les deux jours, des centaines d’agents des services de renseignements américains patrouilleront, assurant une surveillance 24 heures sur 24. Des système d’écoute et de surveillance électronique ont été installés dans la ville, dont un système permettant de bloquer toutes les communications des téléphones portables dans l’entourage du président. L’espace aérien sera fermé pour l’arrivée et le départ de son avion, ainsi que de ceux de sa délégation. Des navires de guerre américain patrouilleront aux côtés de la marine indienne et des vedettes des garde-côtes. Les mouvements des navires autour des côtes de Bombay ont été interdits. Les autorités ont également interdit l’entrée de plusieurs zones touristiques de la ville, alors que ce week-end se déroule Diwali, la fête hindoue des lumières.

Mesures de sécurité à Bombay

Mesures de sécurité à Bombay

Le groupe armé kurde ‘Les faucons de la liberté du Kurdistan’ (TAK) ont revendiqué ce jeudi la responsabilité de l’explosion-suicide de dimanche dernier à Istanbul. Lundi, le PKK avait nié toute implication dans l’action, ce dont les autorités n’avaient pas tenu compte. Par ailleurs, le porte-parole des TAK a également ajouté que tant que des actions violentes viseraient la population kurde, les TAK poursuivraient la lutte par ce types d’actions visant les autorités et les forces de l’ordre.

Explosion-suicide à Istanbul

Explosion-suicide à Istanbul

Une personne a été tuée et 25 autres blessées (dont 18 policiers) au cours d’un affrontement entre les forces de sécurité et des militants du People’s Committee against Police Atrocities dans le district du Midnapore occidental (Bengale occidental). La police, ayant été renseignée du fait que des maoïstes tenaient un meeting à Chunapara, s’est rendue sur place vers 3h30 ce matin. Un groupe de militants a résisté aux policiers avec des arcs, des flèches et des armes blanches et les forces de sécurité ont ouvert le feu. Un corps criblé de balles a été découvert sur place ce matin, et sept villageois ont été grièvement blessés par balle.

Une équipe commune du Groupe Spécial d’Opérations anti-naxal et de la police ont pris d’assaut ce matin une campement maoïste dans la forêt de Nuaguda, située dans l’Orissa. La fusillade qui a suivi la descente des forces de sécurité a duré plus de trois heures. Trois guérilleros ont été retrouvés morts à l’intérieur du camp, alors qu’un quatrième corps était retrouvé un peu à l’écart, dans la jungle. Tous les autres, âgés de 18 à 25 ans selon le commissaire de police, ont pu s’échapper, mais les forces de sécurité se sont lancés à leur poursuite. A l’heure qu’il est, aucun n’a pu être arrêté. Un grand nombre de grenades, quatre fusils, des sacs et des munitions ont été saisis sur les lieux. Les autorités suspectent ce groupe de planifier la formation d’un groupe de guérilla composé de jeunes gens afin d’intensifier les actions dans la région.

Dans la nuit de mardi à mercredi, cocktails Molotov ont été lancés de l’Avenue Kortenbergh à Bruxelles, sur un des cotés des bâtiments abritant les directions centrales de la section de fraude économique et financière et de la section technique et scientifique de la Police Fédérale.
Plusieurs fenêtres du bâtiment ont été brisées et la façade porte des traces de flammes sur plus de huit mètres. L’intérieur des locaux n’a subi aucun dégât.

A partir du premier octobre, la loi « anti-squatt » est passé en Pays Bas. Les Pays Bas était le seul pays qui avait un cadre légal qui permettait l’occupation des bâtiment vides. Maintenant les squatteurs risquent une peine de prison de deux ans. Un rassemblement de solidarité avec les squatts en Hollande aura lieu devant l’ambassade des Pays-Bas mercredi 10 novembre à 12h00 (ambassade des Pays-Bas : Avenue de Cortenberg 4-10, 1040 Bruxelles, métro Schuman)

Le Directeur général de la CRPF (photo), la principale force paramilitaire dépendant de l’état central, a discuté ce mercredi avec les chefs de la police de l’état d’Orissa des efforts conjugués pour l’intensification des opérations anti-maoïstes. Huit bataillons de la CRPF (soit 4.320 paramilitaires) sont actifs dans l’Orissa, en plus de cinq bataillons de la Force de Sécurité des Frontières (BSF), et des différentes forces de la sécurité de l’état.

Inde: Vers une offensive policière dans l’Etat d’Orissa