Actualité de la répression et
de la résistance à la répression

Le 10 juin 2010, la Cours de cassation berlinoise a levée l’interdiction à la FAU Berlin de se nommer syndicat ou syndicat de base. Les juges ont souligné l’importance du droit fondamental de la liberté d’expression. En plus ils ont constaté que le cinéma Babylon ne peut prouver que l’activité de la FAU en son sein ait nuit à l’entreprise. Le fait de ne pas posséder suffisamment d’éléments pour prouver sa « capacité de négocier » n’interdit pas au syndicat d’apparaître comme tel dans l’entreprise. Plus loin, l’entreprise ne saurait interdire à la FAU de se désigner « syndicat » en dehors de l’entreprise ceci relevant du domaine de la liberté d’expression. En outre, le juge a exclu d’aller plus loin dans les instances. La FAU Berlin remercie tous les organisations et personnes qui à un moment ou à un autre ont envoyé messages de soutiens à la FAU et ont fait des actions de solidarité.

Rassemblement de la FAU à Berlin

Rassemblement de la FAU à Berlin

Les forces armées colombiennes ont retrouvé un quatrième officier retenu prisonnier par les FARC depuis douze ans. Le colonel Donato avait été séparé des trois autres otages dans la jungle. Il a été récupéré ce lundi matin dans le département de Guaviare, alors que les trois autres l’avaient été dimanche, dans une région située un peu plus au sud.

A partir du 1er juillet, la Belgique va envoyer 400 para-commandos supplémentaires à la force alliée de réaction rapide de l’OTAN. Ces derniers seront prêts à être déployés à bref délai dans n’importe quelle partie du monde où elle déciderait de l’envoyer. A ce ‘Battle Group’ s’ajoute d’autres unités d’appui tels que deux avions de transport C-130 ‘Hercule’ pour les parachutages et six hélicoptères Agusta A109. Actuellement, toutes ces forces se trouvent au camp militaire de Posanger en Laponie pour un entraînement intensif de trois semaines. Les facilités offertes par le lieu permettent notamment d’effectuer des tirs réels de missiles anti-chars. Ravie par l’infrastructure, l’armée belge envisage déjà d’y envoyer des chasseurs bombardiers pour assurer l’appui aérien des troupes terrestres l’an prochain.

Ce 12 juin 2010, le groupe Yorum a célébré son 25e anniversaire devant 55.000 personne dans le stade du club sportif de Besiktas. Le groupe a été crée en 1985 à Istanbul par des étudiants d’université, dans le but de réagir au coup d’état militaire de 1980 et aux politiques de dépolitisation et d’oppression qui ont en résultèrent. Aujourd’hui, le groupe n’aligne plus un seul vétéran. La répression permanente qui pèse sur le groupe depuis 1985 et qui n’a que peu diminué, a provoqué au total la perte de près de 50 musiciens arrêtés, emprisonnés, torturés, exilés et même assassinés pour trois d’entre eux. Mais groupe Yorum est une véritable institution, une école qui compte des centaines de disciples. Aujourd’hui encore, un musicien du groupe, Muharrem Cengiz, est incarcéré à la prison de Trabzon pour son appartenance présumée à une action révolutionnaire. Il a envoyé un message. Un autre musicien du groupe, Ihsan Cibelik, recherché lui aussi pour son appartenance au DHKP-C et exilé en Europe, a participé au concert par vidéoconférence en chantant une élégie dédiée au révolutionnaire Ulas Bardakçi.

Au début des années 1990, les chansons de Yorum s’écoutaient dans la plus haute discrétion. Leurs concerts et leurs clips étaient alors totalement interdits, leurs fans étaient arrêtés pour « appartenance à une organisation terroriste ». Lorsqu’ils étaient emprisonnés voire isolés les uns des autres, les révolutionnaires du Yorum (ils se définissent d’abord comme révolutionnaires, ensuite comme musiciens) recréaient leur groupe en fabriquant des flutes pastorales (kaval) avec de vieux tuyaux rouillés, des percussions avec des poubelles cabossées, des flutes de pan avec des manches de rasoir en plastique. Ils s’échangeaient leurs ébauches de chansons, leurs partitions, leurs remarques et critiques puis enregistraient leurs compositions sur cassettes audio qu’ils envoyaient à leurs camarades encore libres. Depuis que leurs concerts sont tolérés, davantage grâce à leur obstination et à celle de leur fans qu’à la bonne volonté des autorités, les membres de Yorum ont écumé les plus grandes salles du pays et ils les remplissent tant et si bien que désormais, même les stades ne sont plus assez grands pour accueillir leur public.

Le groupe a revisité son riche répertoire constitué de chansons d’amour, de ballades exaltant l’esprit révolutionnaire, la dignité ou la fraternité, d’élégies en hommage aux révolutionnaires assassinés ou incarcérés, d’hymnes antifascistes et ouvriers chantées en turc, en kurde, en arabe, en laze et en circassien. Les 55.000 spectateurs l’ont accompagné dans une chorale improvisée qui a littéralement fait trembler le stade.

Concert anniversaire du groupe Yorum

Le samedi 12 juin a eu lieu à Fribourg une manif contre les violences policières. Un cortège d’environ 150 à 200 personnes, surtout des anarchistes et des communistes, derrière une grande banderole de front, a atteint la prison à la Karrweg où Erdal est incarcéré.
Erdal est le frère du jeune lyonnais Sébastien abattu par la police vaudoise, deux personnes sont toujours en prison : Yunus, le chauffeur de la voiture dans laquelle Sébastien a été tué et Erdal, le frère de Sébastien qui a été arrêté lorsqu’il était venu chercher le corps du défunt avec sa famille.

Arrivés à la prison, les manifestants ont allumés divers engins pyrotechniques. La polcie a alors tiré des balles en caoutchouc. Le le cortège a commencé à se disperser après que des vitres d’un poste de police ont été brisées. Apparemment, il y a aussi eu un début d’incendie. 47 personnes interpellées, 29 ont été relâchées durant la nuit de samedi à dimanche, et les 18 autres dimanche en fin d’après-midi.

manifestation à Fribourg contre les violences policières

manifestation à Fribourg contre les violences policières

Le 8 juin a marqué une nouvelle étape dans la criminalisation du communisme dans toute l’Europe, et en Europe de l’Est en particulier: la loi interdisant les symboles communistes en Pologne, adoptée en décembre 2009 par le gouvernement Kaczynski, est entrée en vigueur.

Elle repose sur la modification suivante de l’article 256 du code pénal. Désormais, toute personne qui, dans un but de propagande, produit, importe, achète, stocke, offre, transporte ou envoie des objets comportant des symboles communistes doit être soumis à des amendes, des restrictions de liberté ou des peines d’emprisonnement allant jusqu’à 2 ans. Le Parti Communiste Polonais (KPP) a appellé à manifester à Varsovie contre cette disposition.

Les forces de sécurité indiennes (une équipe mixte de la CRPF et de la police de l’Etat) ont mené une large opération durant 24 heures ce week-end à proximité de Bangdaon dans l’Etat du Jharkhand. La police affirme avoir tué une douzaine de guérilleros maoïstes, mais n’a pu présenter aucun corps. Les forces de sécurité ont détruit plusieurs camps maoïstes dans lesquels elles ont saisi des bombes artisanales ainsi que du nitrate d’ammonium (produit servant d’engrais qui, mélangé à du gazole, compose un explosif puissant). Un membre de la CRPF serait également décédé au cours de l’opération.

Ulser Pillpa, un des dirigeants du PCP-SL connu sous le pseudonyme de « camarade Johnny », avait échappé à la garde policière quand il se trouvait dans le siège de la Direction Anti-Terrorisme d’Ayacucho. Il faut préciser qu’après sa capture en mars de cette année, Pillpa Paytán aurait collaboré avec la police. Ce serait lui qui aurait permis la capture de José Quispe Zaga, de fils du dirigeant du PCP-SL Víctor Quispe Palomino, alias « camarade José ». Toutes ces informations ont été communiquées hier par le ministre de l’intérieur péruvien, il convient de les prendre avec beaucoup de précaution.

Le

Le