Actualité de la répression et
de la résistance à la répression

Alors que continue l’offensive de sécurité du gouvernement contre les maoïstes, les groupes pour les droits civils et les citoyens affirment que l’étiquetage d’une personne en tant que maoïste est de plus en plus utilisée comme une tactique par les agences de sécurité pour faire taire les voix critiques et pour les empêcher d’évoquer les questions d’expropriations forcées des tribaux ou des agriculteurs, ou des violations des droits de l’homme par les forces de sécurité.

Les groupes pour les droits humains travaillant dans les états touchés par les naxalites du Jharkhand, du Chhattisgarh et de l’Andhra Pradesh ainsi que dans l’Uttar Pradesh, Delhi et le Maharashtra déclarent que plusieurs de leurs militants sont appelés maoïstes et sont soit harcelés soit arrêtés. La dernière affaire de ce type, signalent-ils, est l’arrestation du membre exécutif du People’s Union for Civil Liberties (Union Populaire pour les Libertés Civiles) de l’état d’Uttar Pradesh, Seema Azad, qui avait déposé une plainte pour Litiges d’Intérêts Publics à la Cour Suprême dans le but de diriger le gouvernement d’Etat à faire évacuer les forces de sécurité stationnées dans une cinquantaine d’écoles.

Il y a plusieurs exemples de la police arrêtant les militants et les surnommant maoïstes dans l’état due Chhattisgarh. Ont notamment été arrêtés le réalisateur de documentaires Ajay TG, l’avocat Satyendra Kumar Chombey et le journaliste Sai Reddy. Le secrétaire général de l’Andhra Pradesh Civil Liberties Commission (Commission pour les Libertés Civiles de l’Andhra Pradesh) S Seshaiah a déclaré qu’un des co-secrétaires de la APCLC a été retenu en vertu de le Loi de Sécurité Publique et de la Loi de Prévention des Activités Illégales pour avoir protesté contre les viols de femmes tribales par les paramilitaires engagés dans les opérations anti-maoïstes.

Hier mardi, Jamal Saberi, militant du Parti Communiste-Ouvrier d’Iran, a été arrêté par la police de l’immigration au Japon. Ils est menacé d’une expulsion prochaine vers l’Iran. Il va sans dire que la liberté, si ce n’est la vie de Jamal Saberi serait gravement en danger en cas d’expulsion vers l’Iran qui a fait placer le PCOI sur les listes d’Interpol.

Ulser Pillpa Paitán, 23 ans, alias ‘Camrade Johnny’, a été arrêté dans la ville de Huanta, dans la région andine d’Ayacucho, durant l’opération policière ‘Genesis 2010’. Il serait le responsable politique de la guérilla maoïste dans le département d’Ayacucho. Trois autres personnes auraient été arrêtées.

Mardi passé, deux autres responsables du Parti Communiste du Pérou avaient été arrêtés dans le sud de la région d’Ayacucho. Percy Cartolin Sinchi Tuyo avait été arrêtée à Huanta et Miguel Angel Abad à Huamanga.

L’armée colombienne a fait échouer une attaque des FARC contre Orlando Beltran, candidat aux élections législatives et ancien prisonnier des FARC. Les militaires ont désamorcé deux charges de 50 kg d’explosifs placées sur les bas-côtés de la route allant de la ville de Neiva au village de Vegalarga. Un membre des FARC a été arrêté.

07/03/2010

Clara Zetkin

Jaquette du cahier n°7

Sommaire

-1. Biographie
-2. Ce n’est qu’en conjonction avec la femme prolétaire que le socialisme vaincra
-3. Discours au Reichstag contre le fascime

Le document de Clara Zetkin: Ce n’est qu’en conjonction avec la femme prolétaire que le socialisme vaincra, que nous publions ici, est inédit en français et a été traduit par nos soins à l’occasion de la Journée internationale de la femme 2010. Il a été lu par Clara Zetkin au Congrès du Parti social-démocrate allemand à Gotha, le 16 octobre 1896.

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Jaquette du cahier n°7

Jeudi, une cinquantaine de policiers ont fait expulser le camp qui résistait à l’intérieur de la forêt de Lappersfort. L’expulsion a duré 10h30 (de 8h à 18h30), et au moment où la dernière personne quittait le site, la plus grande partie de la forêt était déjà abattue.

La police a utilisé une violence extrême. Les policiers tordaient les bras des militants qui s’étaient immobilisés avec les lock-on, ils ont même eu recours au taser! L’équipe de grimpeurs, bien connue des activistes comme étant la plus violente en Belgique lors des expulsions, a sérieusement mis en danger la vie de plusieurs occupants, coupant des cordes sans regarder où elles étaient attachées. Ils ont ainsi failli faire tomber une personne qui se trouvait dans un filet à une douzaine de mètres de hauteur. Pour faire descendre deux personnes qui se trouvaient dans un lock-on sur un pont de singe à vingt mètres de hauteur, ils ont coupé la corde du haut à laquelle ils étaient accrochés; en tombant jusqu’à la corde du bas (à laquelle ils étaient aussi assurés), un occupant s’est retrouvée pendu la tête en bas. Les policiers n’ont rien trouver de mieux que d’attacher cette corde à la grue, puis la couper aussi pour la faire descendre jusqu’au sol, avec les deux personnes qui pendaient.

46 personnes ont été arrêtées en tout le jour de l’expulsion. D’abord les 21 personnes qui résistaient dans la forêt ont été amenées en garde à vue, et fichées avec photos et empreintes digitales, mais toutes ont refusé de déclarer leur identité. 11 d’entre elles ont été libérées après environ 12 heures (une a reçu un avis d’expulsion valable pour toute la zone Schengen). Les 9 autres ont été détenues au centre fermé à Bruges, ceci y compris quelques personnes de nationalité belge. Une personne apatride qui se trouvait dans la forêt a été détenue en prison, accusée d’avoir une affaire ouverte. Selon les dernières nouvelles, il devrait passer au moins 3 mois en prison.

Dès le début de l’expulsion, des gens se sont rassemblés près de la forêt. Quatre personnes se sont encore fait arrêter dans la forêt; elles ont été libérées le soir même, mais avec des accusations de coups et blessures envers des policiers. Leur procès aura lieu le 25 mars. Une manif sauvage était prévue pour 20h, mais la police a bloqué préventivement la zone et a arrêté 6 autres personnes. La manif a quand même eu lieu et s’est terminée devant le commissariat pour attendre les personnes qui se faisaient libérer une par une. 9 personnes ont été arrêtées lorsque les policiers ont décidé de dissoudre la manif (y compris 2 des personnes qui étaient dans la forêt, et qui ont rejoint la manif après avoir été libérées). Encore 5 autres personnes ont été arrêtées par la suite.

Alors que l’expulsion avait encore lieu, le bourgmestre de Bruges et le boss de Fabricom ont donné une conférence de presse, dans laquelle quelqu’un est rentré pour poser des questions et poser une banderole. A la sortie, les keufs l’attendaient et ont voulu l’identifier. Ayant refusé de donner son identité, il s’est aussi retrouvé détenu en centre de rétention (alors que lui aussi a un passeport belge). En ce moment, deux personnes qui étaient au centre fermé ont été relâchées (après avoir été identifiées), avec elles-aussi un avis d’expulsion du territoire Schengen. Il reste donc encore 7 personnes enfermées qui sont toujours anonymes, plus une personne en taule.

Evacuation du Lappersfort

Evacuation du Lappersfort

Un policier suspecté d’avoir éborgné un lycéen de 16 ans avec un flash-ball de grande puissance, lors d’une manifestation à Nantes fin 2007 a enfin été mis en examen par lettre pour ‘violence volontaire avec arme par personne dépositaire de l’autorité publique’. Selon Me Franck Boëzec, les parents de Pierre D. qui bataillent depuis plus de deux ans, vont maintenant ‘réclamer la mise en examen du supérieur de ce gardien de la paix qui lui a donné l’ordre de tirer’. Pour le père de la victime, ‘la responsabilité de la hiérarchie policière et préfectorale est écrasante dans ce dossier’.

Ce 27 novembre 2007, des lycéens mineurs manifestent à Nantes contre la loi sur l’autonomie des universités puis franchissent les grilles du rectorat. Les forces de l’ordre les évacuent manu militari, à coups de matraque. En réponse, certains jeunes lancent des pierres. Comme les autres, Pierre D., se fait éjecter. Il se trouve donc à l’extérieur du rectorat lorsqu’il reçoit une balle en caoutchouc en plein dans l’oeil droit. C’est un policier en uniforme, casqué et cagoulé qui a tiré à 10 ou 15 mètres de distance avec un Lanceur de Balles de Défense 40 mm sept fois plus puissant qu’un simple flash-ball.

Les parents de Pierre, devenu quasiment aveugle d’un oeil, déposent plainte contre X pour violences illégitimes le 6 décembre 2007. L’enquête demandée par le procureur de Nantes à l’inspection générale des services se perd en contradictions voire en dissimulations. Un groupe de soutien aux parents collecte les films amateurs captés par des téléphones portables sur lesquels apparaît un policier cagoulé armé d’un lanceur de balles 40 mm. Ces pièces sont transmises en mai 2008 au procureur de Nantes qui, en juillet 2008, ouvre une instruction confiée à deux juges qui finissent par identifier un gardien de la paix de la compagnie départementale d’intervention de Loire-Atlantique.

Alors que des milliers de Kurdes s’étaient rassemblés hier à Bruxelles afin de dénoncer les perquisitions et les arrestations visant le PKK en Belgique, quelques 600 personnes ont manifesté au même moment à Rennes. La manifestation, organisée par ‘La maison du peuple kurde de Rennes’ a rassemblé de nombreux militants de l’association ‘Amitiés kurdes de Bretagne’ ainsi que des personnes venant de différentes villes de l’ouest de la France. Le cortège s’est déroulé dans le calme, au son des slogans scandés par les manifestants ‘Le PKK n’est pas un parti terroriste’ et ‘Libérez nos camarades’.

Entre cinq et huit mille Kurdes, venus des quatre coins de la Belgique mais aussi d’Allemagne et des Pays-Bas, ont défilé ce samedi dans les rues de Bruxelles afin de protester contre les perquisitions et les arrestations opérées jeudi dans des associations culturelles et politiques kurdes, dont la station de télévision Roj-TV, à Denderleeuw.

Huit personnes ont été inculpées pour ‘participation aux activités d’un groupe terroriste’ et placées en détention préventive. Un juge d’instruction bruxellois a délivré un mandat d’arrêt à l’encontre de sept des douze personnes qui lui ont été présentées, sur les 18 qui avaient été interpellées lors des perquisitions menées par le parquet de Bruxelles. Un juge d’instruction de Charleroi, qui dirigeait une autre série de perquisitions qui se sont également déroulées jeudi, a pour sa part placé une personne sous mandat d’arrêt sur les quatre qui lui ont été présentées. Ces huit personnes comparaîtront mardi matin, à Bruxelles et à Charleroi, devant une chambre du conseil, une juridiction d’instruction qui décidera s’il y a lieu de prolonger leur maintien en détention préventive.

Les organisateurs ont dénoncé la vague de perquisitions menée jeudi par la justice belge qui soupçonnait des membres du PKK (Parti des Travailleurs du Kurdistan) de financer les opérations de guérilla et d’entraîner de jeunes Kurdes dans des camps, notamment situés dans l’Est de la Belgique: ‘Nous dénonçons fermement les mises en garde à vue de personnalités politiques comme Remzi Kartal et Zubeyir Aydar (deux des personnes arrêtées et inculpées ‘d’appartenance à une organisation terroriste’) dont les activités en faveur du peuple kurde sont déployées au grand jour et connues de tous: la Belgique doit mettre fin à ces agressions et les personnes mises en garde à vue doivent être immédiatement libérées. (…) Nous dénonçons ces manœuvres télécommandées par l’Etat turc et par l’OTAN qui font du gouvernement belge le complice de l’Etat turc’.

Dans la manifestation figurait un groupe de militants turcs, belges et iraniens solidaires, parmi lesquels une délégation de notre Secours Rouge (photo du bas).

Manifestation pour le PKK

Manifestation pour le PKK

Manifestation pour le PKK
Manifestation pour le PKK