Le Belgian Cybercrime Centre of Excellence for Training, Research and Education (B-CCENTRE) a été créé vendredi à Bruxelles. Ce projet de lutte contre la cybercriminalité rassemble des chercheurs issus des universités de Louvain, Liège, Namur et Tilburg mais aussi des institutions gouvernementales, des entreprises et la Fédération belge du secteur financier (Febelfin). Le centre est basé à Louvain. Le B-CCENTRE mettra sur pied une plate-forme de coordination pour la recherche sur la cybercriminalité mais aussi pour la formation et l’entraînement d’acteurs du secteur et la mise en place de campagnes de sensibilisation. L’objectif principal se situera du côté de la recherche, qui permettra également de dispenser des formations de haut niveau.

Le site du centre

Plusieurs centaines de personnes ont participé ce dimanche après-midi à une grande marche depuis la Place Saint-Léonard à Liège jusqu’au centre fermé de Vottem. A leur arrivée, une cinquantaine de manifestants ont escaladé les grillages, qui ont rapidement cédé sous leur poids. Ces derniers se sont ‘installés’ dans la cour des détenus au son des tambours. Un hélicoptère s’est stabilisé au-dessus d’eux avant que les forces d’intervention n’arrivent après une heure d’occupation. Ces dernières ont menottés et arrêtés les 49 manifestants, sous les jets de projectiles des détenus. En début de soirée, après une longue attente au commissariat, tous ont été relâchés. L’un d’entre eux a néanmoins du être hospitalisé.

A partir du 1er juillet 2010, la Belgique assurera la Présidence du Conseil de l’Union Européenne. Cela signifie, entre autre, qu’un certain nombre de conférences importantes auront lieu en partie Bruxelles mais également à Liège, Louvain-la-Neuve, La Hulpe, Bruges, Gand et Anvers.

La police s’y prépare en participant à une formation spécifique baptisée ‘Gold en Silver Commander’ destinée aux officiers de police d’un grade élevé (commandant de zone de police, etc.). Toutes les villes ne disposent pas d’une grande expérience en matière d’organisation de réunions de grande envergure telles que celles la Présidence Européenne. L’Ecole Nationale des Officiers a prévu un schéma de formation: 64 candidats participeront à cette formation spécifique qui doit familiariser les participants ‘à l’application concrète du maintien de l’ordre public’ dans le cadre de la Présidence Européenne.

Entre 600 et 700 manifestants ont répondu, dimanche, à l’appel du Cracpe (Collectif de Résistance Aux Centres Pour Etrangers) et d’une cinquantaine d’autres organisations (syndicats, associations) pour la onzième manifestation annuelle contre le centre fermé de Vottem. Partis de la place Saint-Lambert à Liège vers 14 heures, les manifestants ont rejoint le centre fermé, où des prises de parole ont eu lieu. Une jeune Somalienne, aujourd’hui régularisée, a raconté les difficultés de son parcours, mais aussi la solidarité rencontrée. Un jeune Africain a narré son enfermement dans ‘l’enfer’ du centre fermé.

Voir la manifestation sur le journal de RTL-TVI

Les quatre altermondialistes avaient été blanchis à deux reprises par les juridictions d’instruction, mais l’Etat belge avait fait appel de sa condamnation. Pour rappel, les quatre militants avaient organisé, en septembre 2001, une manifestation à l’occasion d’un sommet européen Ecofin à Liège. Deux ans plus tard, tous les quatre apprennent qu’ils sont suspectés d’appartenir à une organisation criminelle et qu’un dossier judiciaire est ouvert. Sur quelle base? A l’époque de la manifestation, leurs GSM avaient été mis sur écoute, leurs SMS interceptés,… et ce dans le cadre de la loi antiterroriste et de ses méthodes particulières de recherche.

Durant le procès, ils n’ont cessé de souligner que le rassemblement avait été organisé dans le cadre d’un mouvement social et ne pouvait être assimilé aux activités d’un organisation criminelle. Argument entendu par les juridictions d’instruction, et entrainant donc l’Etat à se pourvoir en appel. Ce jeudi, la Cour d’appel civile de Liège a confirmé le jugement qui condamne l’Etat belge à verser à chaque militant la somme de 2.000 euros de dommages et intérêts. Elle confirme que les écoutes téléphoniques ont été réalisées hors du champ d’application de la loi. De plus, la Cour a stigmatisé le recours abusif aux méthodes particulières.

Le site des quatre ‘mis sous écoute’

Le journal Le Soir a publié ce jeudi 22 un dossier sur la viédosurveillance à la SNCB. Il y a 15 ans était installée la première caméra dans une gare belge. Il y en a aujourd’hui 1.729: c’est le plus grand système de vidéosurveillance du pays. Un système appelé à s’étendre puisqu’il devrait compter 2.000 caméras en 2010 et 3.400 en 2012. Les premières caméras avaient un zoom X6 et un axe de rotation limité. Les ‘dômes’ actuels assurent une surveillance sur 360°, produisent des images digitales et leur zoom permet de distinguer nettement une plaque minéralogique à 300m.

C’est au SOC (Security Operation Center, inauguré en 2008), dans un bâtiment proche de la gare du midi, qu’arrivent les coups de téléphones d’alerte (43.000 appels en 2008) et les images des caméras. Deux équipes y travaillent 24h sur 24, 7 jours sur 7. Une pour répondre aux appel téléphoniques, une pour la vidéosurveillance. Deux autres centres devraient bientôt être ouverts, à Liège et à Anvers. Au centre d’opération du SOC, les agents sont face à des écrans géants sur lesquels ont peut sélectionner jusqu’à 9 images. Si l’on ajoute les écrans d’ordinateurs, ce sont entre 25 et 50 images qui sont observables en continu. Une rotation fréquente des agents a lieu pour maintenir l’attention. Quelques agents se concentrent sur les archives. Celles-ci (7 jour maximum) peuvent être requises par la police et la justice. Une table et un accès aux images sont en permanence réservés à des policiers chargés de ‘filer’ des suspects de caméra en caméra.

Voici le tract que les membres du Secours Rouge distribueront aux différents défilés et rassemblements du 1er Mai à Bruxelles et à Liège:

Le lundi 25 mai 2009, à 9 heures, reprendra le procès ‘DHKP-C’ au palais de justice de Bruxelles.

Dans ce procès (le cinquième, dont deux cassations!) visant des militants et des sympathisants d’une organisation révolutionnaire de Turquie, le DHKP-C, le parquet fédéral belge a emboîté le pas aux USA dans leur prétendue ‘guerre contre le terrorisme’.

Derrière leur lutte, faites à grand renfort de publicité, contre les jihadistes, il y a aussi et surtout une lutte contre des organisations révolutionnaires qui, dans leur pays, luttent contre des cliques fascistes au service des USA. Aux Philippines, en Colombie, en Turquie et ailleurs, de grandes organisations populaires qui, depuis des décennies, luttent pour les intérêts populaires et prolétariens se trouvent ainsi inscrites à l’initiative du gouvernement américain sur la liste internationale des ‘organisations terroristes’. Et cette inscription déclenche, en Belgique comme partout, le déchaînement des mécanismes répressifs et l’application des législations ‘anti-terroriste’…

Voilà comment la justice belge se trouve une nouvelle exécutrice servile des basses oeuvres de l’impérialisme… Pour résister à cette logique et empêcher que ces militants soit emprisonnés, pour mettre en accusation les législation et dispositifs ‘anti-terroristes’, pour opposer à la justice de classe au service de l’impérialisme, notre solidarité de classe internationaliste, rassemblons nous le lundi 25 mai dès 8h30 sur les marches palais de justice de Bruxelles.

Tract du premier mai

Lire le tract – format pdf

Tract du premier mai

Affiche pour le 1er mai 2009

Le Secours Rouge était associé depuis le premier jour au Comité pour un 1er Mai qui s’était donné comme objectif l’organisation d’un premier mai large et offensif à Bruxelles. Un premier appel en ce sens (relayé sur ce site) avait été fait pour une manifestation au départ de la place Van Meenen. Depuis, les comités de soutien aux sans-papiers ont lancé leur propre appel à une manifestation. Nous constatons que de nombreuses organisations ont répondu à cet appel, et que la manifestation au départ de la place Van Meenen a perdu son caractère large et unificateur qui faisait, à nos yeux, une bonne part de son intérêt.

Par conséquent, le Secours Rouge cesse d’appeler spécifiquement à la manifestation de la place Van Meenen. Le Secours Rouge enverra une délégation à la manifestation des sans-papiers et, surtout, le Secours Rouge enverra des équipes à tous les cortèges de 1er Mai (1er mai anticapitaliste à Liège, 1er mai syndical place Rouppe, 1er Mai de la place Van Meenen, 1er Mai des sans-papiers, 1er Mai anarchiste de Gand) pour diffuser des tracts appelant à la mobilisation pour le procès des militants et sympathisants du DHKC le 25 mai au palais de justice de Bruxelles.

Affiche pour le 1er mai 2009

Quelque quatre-vingts personnes ont mené ce samedi dès 6h une action de désobéissance civile au centre fermé pour étrangers 127bis à Steenokkerzeel. Les manifestants, qui s’étaient cachés dans des champs situés le long du centre, ont profité de l’ouverture des portes d’entrée à 6h pour s’introduire dans l’enceinte du 127bis. La police est arrivée sur les lieux en nombre en moins de dix minutes, sans procéder directement à des arrestations. Les manifestants, qui venaient de Bruxelles, de Wallonie (notamment de Liège et Louvain-la-Neuve) et de Flandre (de Gand et Bruges principalement) ont organisé un sit-in et ont bloqué l’entrée du centre fermé, empêchant les gardiens de refermer la barrière. L’objectif du collectif était de perturber le fonctionnement du centre et d’empêcher samedi toute expulsion par avion de personnes en situation irrégulière. Des militants se sont enchaînés aux grilles via un système ‘Lock On’, un tube métallique dans lequel les manifestants dissimulent leurs mains pour compliquer la tâche des policiers chargés de les évacuer.

La police s’est contentée dans un premier temps d’encadrer la manifestation. Elle a ensuite invité les militants à partir. Face au refus du collectif, les policiers ont procédé vers 9h à des arrestations administratives. La police a ligoté les mains des manifestants au moyen d’attache-colson et les a conduits ensuite dans un bus. Le groupe a été emmené à la gare de Zaventem où il a été relaxé. Une action similaire avait été menée le 25 octobre au centre fermé de Vottem par une soixantaine de militants de diverses associations dont le Collectif de Résistance aux Centres pour Etrangers (CRACPE) et le 28 juin par une vingtaine d’activistes au centre pour illégaux de Merksplas.

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