Actualité de la répression et
de la résistance à la répression

A 16H22, le Hamas a remis trois prisonniéres à la Croix-Rouge, à Gaza-ville, dans une cérémonie qui a tourné à la démonstration de force puisqu’une centaine de résistants armés y participaient. L’armée israélienne avait annoncé un retard dans l’entrée en vigueur de l’accord de cessez-le-feu prévue initialement ce dimanche à 07h30, le Hamas n’ayant pas encore remis la liste d’otages devant être libérés dans la journée comme le réclamait Israël.

Parmi les 90 prisonniers palestiniens figurent 69 femmes. Le plus jeune est Mahmoud Aliowat, 15 ans. Parmi les prisonniers qui doivent être libérés figure Khalida Jarrar, 62 ans, membre dirigeante du Front Populaire de Libération de la Palestine. Dalal Khaseeb, 53 ans, la sœur de l’ancien numéro deux du Hamas, Saleh Arouri (Arouri a été tué lors d’une frappe israélienne dans une banlieue sud de Beyrouth en janvier 2024.) et Abla Abdelrasoul, 68 ans, épouse du secrétaire général du FPLP Ahmad Saadat sont également sur la liste des personnes à libérer.

Selon les termes de l’accord, 33 Israéliens doivent être libérés, dans une première phase étalée sur six semaines. En échange, Israël va libérer 737 prisonniers politiques palestiniens et laisser entrer 600 camions d’aide par jour dans la bande de Gaza. Le dernier bilan des 15 mois de bombardements génocidaires de Gaza est d’au moins 46.913 personnes tuées et 110.750 personnes blessées.

Avec les applications de navigation telles que Waze, les contrôles de police sur la route sont rapidement signalés aux conducteurs, ce qui casse l’effet de surprise voulu par les autorités. La zone de police Zennevallei de la périphérie bruxelloise (Beersel, Hal, Leeuw-Saint-Pierre) a réalisé des tests montrant que la présence des policiers est souvent rapportée en quelques minutes sur ces applications. Cette zone de la périphérie bruxelloise s’est dès lors adaptée et a opté pour des contrôles plus petits et plus discrets.

TikTok a rendu inaccessible son application en ligne samedi, mettant à exécution sa menace faute de garanties du gouvernement Biden. « Une loi interdisant TikTok a été mise en application aux États-Unis », dit un message en cas de tentative de connexion, « Cela signifie que vous ne pouvez plus utiliser TikTok pour l’instant. Nous avons la chance que le président Trump ait indiqué qu’il allait travailler avec nous à une solution pour rétablir TikTok une fois entré en fonction », poursuit le texte. « Restez branchés! »

Vendredi, la Maison-Blanche a estimé que « l’application de la loi devait revenir au prochain gouvernement, qui prendra ses fonctions lundi ».Le ministère américain de la Justice a fait savoir que le texte voté par le Congrès en avril 2024, contraint la maison mère chinoise ByteDance à vendre TikTok sous peine d’interdiction.

La loi impose théoriquement aux prestataires de bloquer téléchargements et mises à jour dans la nuit de samedi à dimanche à partir de minuit (06H00 Heure Belge). Le texte rend les boutiques d’application passibles d’une amende pouvant aller jusqu’à 5.000 dollars par utilisateur, soit 850 milliards de dollars en se basant sur le nombre d’utilisateurs. La loi prévoit la possibilité de suspendre l’entrée en vigueur pour 90 jours.

ÉDIT: Le réseau social TikTok a été rétabli ce dimanche aux Etats-Unis, quelques heures seulement après sa suspension. Dans un message posté sur X, le groupe a remercié le président élu Donald Trump pour avoir assuré aux fournisseurs d’accès à internet et aux boutiques d’applications qu’ils échapperaient aux lourdes pénalités prévues par la loi.

18 maoïstes ont été tués ce jeudi 16 janvier dans un violent accrochage armé avec les forces gouvernementales dans l’Etat du Chhattisgarh. La fusillade a éclaté dans les forêts de South Bastar près de la frontière de Telangana, dans le district de Bijapur. Des échanges de coups de feu sporadiques se sont poursuivis entre les forces de sécurité et les guérilleros tout au long de la journée. Parmi les 18 maoïstes tués dans l’échange de tirs avec la police se trouvait le secrétaire d’État maoïste Telangana du CPI Bade Chokka Rao alias Damodhar.

12 corps  avaient été récupérés dans les forêts de Tumrel, Sigampalli, Pujarikanker et Malempenta dans les zones frontalières des juridictions de police de Pamed, Usur et Basaguda.  Les forces de sécurité ont ciblé le bataillon n° 01 de la PLGA (Armée de guérilla de libération du peuple) et le CRC (Comité régional central), considéré comme l’une des formations militaires les plus solides de la hiérarchie maoïste.

L’opération a impliqué la Garde de réserve de district (DRG) de Bijapur, ainsi que Sukma et Dantewada, et le bataillon de commando pour l’action résolue (CoBRA) de la Force de police de réserve centrale (CRPF)-204, 205,206,208,210, 229. Ils ont agit sur le renseignement de la présence de dirigeants  de haut rang et de guérilleros armés dans la région.

Deux soldats du bataillon CoBRA ont subi de graves blessures lorsqu’un engin explosif improvisé (IED) a explosé après avoir été déclenché par inadvertance à la fin des combats.

Le « red-tagging », existe depuis des décennies aux Philippines. Une couleur, le rouge, suffit à devenir une cible du gouvernement. À l’origine, elle est réservée aux guérilleros de la Nouvelle armée populaire (NPA) considérés comme des « terroristes, des ennemis jurés de la nation ». Depuis quelques années, elle cible les militants écologistes, victimes alors de harcèlement et de mises à mort. Le « red-tagging » s’est élargi à tous les types d’opposants au gouvernement : des militants de gauche, aux dirigeants autochtones, journalistes ou enseignants. Les personnes marquées par le « red-tagging » encourent des exécutions extrajudiciaires, des disparitions forcées, du harcèlement et de l’intimidation. Une pratique de plus en plus en cours sous la présidence de Marcos Jr.

Ali Razini et Mohammad Moghiseh, deux juges iraniens de la Cour Suprême iranienne ont été abattus ce samedi 18 janvier dans l’enceinte de la Cour suprême à Téhéran. L’assassin s’est donné la mort par la suite.

Ali Razini et Mohammad Moghiseh ont été tués après qu’un homme armé est entré dans le tribunal de la capitale Téhéran, samedi matin. Les deux juges ont participé à la répression des opposants au gouvernement iranien depuis les années 1980. Ils comptaient parmi les membres les plus importants des commissions qui ont massacré les manifestants kurdes et baloutches en Iran et exécuté des milliers de prisonniers politiques au cours des dernières décennies. Mohammad Moghiseh avait présidé de nombreux procès politiques, notamment ceux impliquant des partisans du Mouvement vert en 2009. Il était sous le coup de sanctions de l’Union européenne et des États-Unis pour violations des droits de l’homme. Razini avait occupé de nombreux postes importants au sein du système judiciaire et avait été accusé par l’opposition iranienne d’être impliqué dans une série d’exécutions extrajudiciaires de prisonniers politiques en 1988.

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Ils étaient jugés pour ne pas s’être présentés à une commission d’enquête parlementaire relative aux affrontements survenus à Sainte-Soline en 2023. Des affrontements avaient éclaté le 25 mars lors d’une manifestation près de cette réserve d’eau en construction, quadrillée par 3 000 gendarmes. Ces affrontements avaient fait de nombreux blessés, dont deux manifestants restés plusieurs jours dans le coma ( voir article ici ). Identifiés comme principaux porte-parole du mouvement, les deux prévenus avaient été convoqués devant cette commission. Dans un courrier, ils avaient signifié leur refus de s’y présenter, souhaitant répondre uniquement par écrit.

Trois avocats de l’opposant russe Alexeï Navalny, mort en prison il y a près d’un an, ont été condamnés vendredi à des peines de prison ferme pour « extrémisme ». La répression des détracteurs de Vladimir Poutine est en cours depuis près de 3 ans, en particulier ceux proches de Navalny et ceux dénonçant l’assaut russe contre l’Ukraine. Les avocats, Alexeï Liptser, condamné à 5 ans de détention, Igor Sergounine, condamné à 3 ans et demi, et Vadim Kobzev, condamné à 5 ans et demi, avaient été arrêtés en octobre 2023, alors que l’opposant au président russe était encore vivant. Considérés comme faisant partie d’une organisation extrémiste depuis 2021, ils sont accusés d’avoir transmis à Alexeï Navalny, incarcéré à partir de janvier 2021 jusqu’à sa mort en prison le 16 février 2024, des informations lui permettant de « planifier, préparer (…) et commettre des crimes extrémistes » depuis sa cellule.

Ce vendredi 17 janvier, les autorités colombiennes ont annoncé avoir suspendu les négociations de paix avec la guérilla de l’Armée de libération nationale (ELN), une décision prise à la suite d’une journée de violences durant laquelle quelque 30 personnes sont mortes à la frontière avec le Venezuela. Les négociations avait repris au mois d’octobre à l’invitation de la guérilla après un gel des pourparlers de quatre mois ( voir article ici ).

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Gaie Delap, une militante écologiste de 77 ans a passé les fêtes de fin d’année en prison malgré la décision de libération sous bracelets électroniques qui lui avait été accordée. Les autorités ne sont pas parvenues à trouver un bracelet électronique suffisamment petit pour pouvoir s’adapter à ses poignets de fine taille. L’activiste du groupe « Just Stop Oil » a été condamnée à 20 mois de prison et incarcérée au mois d’août denier pour avoir participé à des blocages sur l’autoroute M25 en novembre 2022.

Sa libération sous conditions a été prononcée au mois de novembre afin de purger le reste de sa peine à domicile, en raison d’un problème de santé, le bracelet électronique n’a pu être mis au niveau de sa cheville. Malgré les recherches de l’entreprise EMS qui pose les bracelets, aucun n’a été trouvé à la bonne taille pour lui en fixer un à l’un de ses poignets. Faute de solution, un mandat d’arrêt a été émis et la police est venue la chercher à son domicile le vendredi 20 décembre pour l’emmener à la prison d’Eastwood Park, dans le Gloucestershire pour y purger le reste de sa peine.