Actualité de la répression et
de la résistance à la répression

Les forces armées marocaines auraient mené ce mardi des attaques de drones à la frontière entre le Sahara occidental et la Mauritanie, touchant des véhicules civils transportant des personnes. La première a eu lieu dans la ville de Mijek, où des centaines de Sahraouis et de Mauritaniens extraient de l’or dans une mine. La seconde attaque, survenue dans la même ville moins de deux heures après la première. Il semblerait que ces attaques ont fait des dégâts matériels, mais aucune perte en vie humaine. L’aviation marocaine s’est équipée de plus de 200 drones de fabrication américaine (Pretador, Sea Gardian…), israélienne (Hermes, Heron, Harfang…), turque (Bayraktar) et chinoise (Wing Loon).

Ce dimanche soir, lors du réveillon de la Saint-Sylvestre, 12 personnes ont été arrêtés à proximité du centre de rétention administratif de Vincennes. La police les accuse d’avoir eu l’intention d’attaquer le centre pour tenter de libérer des personnes retenues à l’intérieur. Une des personnes arrêtées est fiché S. Les 11 autres personnes ne sont pas connues de la justice. Ils et elles sont ont été placés en garde à vue.

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Le 13 décembre, près d’un mois après sa libération (voir notre article), on a notifié à Pola Roupa le recours du substitut du procureur de la Cour d’appel d’Eubée contre la décision de suspendre sa peine, pour demander qu’elle retourne en prison. Dans son recours, il demande la « disparition » de la sentence du tribunal du district de Thèbes, qui a fait Pola sortir de prison. Lire la déclaration de Pola Roupa

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La Turquie mène une offensive continuelle et multiforme contre le Rojava (voir ici).  Une des formes les plus visible de cette guerre sont les bombardements contre les défenseurs, les administrateurs, les techniciens et les installations militaires, économiques et sanitaires du Rojava. Il y a eu 798 attaques en 2023, dont :
– 578 attaques à l’arme lourde (par exemple: les tirs d’artillerie par dessus la frontière turco-syrienne)
– 103 frappes aériennes (par chasseurs-bombardiers ou drones armés)
– 25 attaques à l’arme légère (par exemple: des tirs de snipers)
– 2 attaques avec des mines
Ces attaques ont fait 173 morts (et 15 blessés) parmi les défenseurs du Rojava et 39 morts (et 83 blessés) parmi les civils.
Les frappes visaient parfois directement des responsables mais le plus souvent des infrastructures vitales pour le Rojava: installations pétrolières (5), centrales électriques (7), stations de purification/distribution d’eau (5), mais aussi écoles, hôpitaux, bâtiments administratifs etc.
Plusieurs ont ainsi eu lieu le 25 décembre dernier, visant notamment le centre médical de Qamishlo spécialisé dans les dialyses et la production d’oxygène à usage médical (photo).

 

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Quatre combattants présumés de la Nouvelle Armée Populaire (NPA) ont été tués lors à Barangay Sergio Osmeña, (Zamboanga del Norte). Le secrétaire du Front de guérilla de Misamis Occidental figurerait parmi les victimes.Les maoïstes ont été accrochés par les troupes du 102e bataillon d’infanterie. Celles-ci ont récupéré des grenades MK2, des fusils M4 et des munitions sur le site de la fusillade.

Combattants de la NPA

Combattants de la NPA

Le Conseil des ministres vient de marquer son accord sur la construction d’un nouveau centre d’appui logistique de la police fédérale sur le même site que l’actuel, à Uccle. Plusieurs bâtiments du site «Baron van Hamme» (I, J, K, F, E, O), situés rue éponyme à Uccle, ne peuvent plus être utilisés en raison de leur mauvais état général. En dépit de plusieurs chantiers et travaux, l’infrastructure actuelle n’est plus opérationnelle. Celle-ci compte notamment des bureaux, des espaces d’activités productives, un garage couvert pour quelque 200 véhicules, un énorme magasin de stockage-distribution d’équipements individuels et un atelier d’imprimerie. L’objectif est donc de lancer un projet pour la démolition-reconstruction d’un nouveau centre logistique sur le même site. Le marché sera cadré par une procédure concurrentielle avec négociation.

Le 27 décembre 2021, le groupe Negra Venganza a revendiqué l’attaque à l’explosif contre la Gendarmerie et la Direction Nationale de l’Administration Pénitentiaire (voir notre article), en provoquant des importants dégâts à ses bureaux et aux immeubles, après l’explosion d’un engin explosif professionnel contre leurs locaux. Presque un an après cette attaque, les forces de la répression ont mené de nombreuses perquisitions et arrestations, pour en retrouver les auteur.es. Le 22 décembre dernier, la police a perquisitionné plusieurs maisons à Santiago et à Valparaiso et a arrêté 7 personnes. Cinq des arrêté.es seraient mis.es en examen pour différents objets illégaux retrouvés chez elles/eux, un sixième Aldo Hernández, pour sa part, a été mis en examen pour l’attaque contre la Direction Nationale de l’Administration Pénitentiaire, ainsi que pour 16 délits de coups et blessures (pour les gardiens qui étaient à l’intérieur des locaux) et pour transport d’armes et de munitions, serait accusé directement de l’attaque explosive contre l’AP, un septième parce qu’on aurait trouvé de la poudre noire chez lui. Le dixième tribunal des libertés a accordé 120 jours pour les enquêtes, du coup les arrête.es ont été incarcéré.es à la prison/entreprise de Santiago 1 et la prison « La Gonzalina », à Rancagua.

 

 

Une militante du PCI (maoïste) qui avait été blessée, le 13 novembre dernier, par les policiers de l’unité spéciale des Thunderbolts de la police de l’état du Kerala, est décédée hier.  Hier encore, un paramilitaire a été blessé dans l’explosion d’un IED déclenché par des guérilleros maoïstes à proximité de la nouvelle base anti-guérilla d’Hiroli (Bijapur). Enfin, deux maoïstes recherchés (des primes avaient été offertes pour leur arrestation) ont été arrêté à Sukma, dans l’état du Chhattisgarh.

Guérilleros maoïstes en Inde

Guérilleros maoïstes en Inde

 

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La CGT, principale confédération syndicale d’Argentine, avait convoqué, avec d’autres organisations sociales, une manifestation contre les plans économiques du gouvernement de Javier Milei. Les affrontements ont commencé lorsque des dizaines de policiers anti-émeutes ont formé un cordon à l’intersection des avenues Corrientes et 9 de Julio pour éviter que la circulation ne soit perturbée par le flux massif de manifestants traversant la rue. Au cours des incidents, un policier a été blessé après avoir été heurté par un bus municipal et sept personnes ont été arrêtées. Par ailleurs, au milieu des émeutes, un journaliste a été frappé par derrière par un agent de la police anti-émeute. Depuis dix jours, l’Argentine applique un protocole largement critiqué, mis en œuvre par la ministre de la sécurité, Patricia Bullrich, qui interdit le blocage des voies publiques lors des manifestations. La marche de la semaine dernière, la première contre le gouvernement de Javier Milei, coïncidait avec le 22e anniversaire de la crise économique, politique et sociale de décembre 2001, qui avait conduit à la démission du président radical Fernando de la Rúa (1999-2001) et fait 39 morts parmi les manifestants.

Cinq personnes sont en procès depuis le 3 décembre pour avoir participé à une manifestation contre le sommet du G20 il y a six ans. Comme les cinq accusés n’avaient alors que 16 et 17 ans, le procès se déroule à huis clos, en tant que procès de mineurs. Toute participation à des manifestations de solidarité est expressément mise en garde et dissuadée. « Celui qui participe à ce rassemblement se rend complice d’extrémistes de gauche orientés vers la violence », a averti le service de protection de la Constitution en amont d’une manifestation le 5 décembre, à laquelle bien plus de 2000 personnes solidaires ont participé. Les cinq jeunes qui comparaissent actuellement devant la Grande Chambre pénale des mineurs 27 sont accusés de « violation grave de la paix publique en combinaison avec des voies de fait sur des agents d’exécution dans un cas particulièrement grave ainsi que de tentative de coups et blessures, de formation de groupes armés et de dommages matériels ». Toutefois, aucun des cinq prévenus n’est personnellement accusé de ces faits. Comme l’écrit la justice hambourgeoise « aucun acte de violence autonome » ne leur est attribué. Le parquet les considère comme des « complices » au sein d’un groupe de 150 à 200 personnes, à partir duquel des infractions ont été commises. Ils auraient soutenu ce groupe « en défilant en formation fermée ».

Comme lors du précédent procès de l’Elbchaussee, les autorités tentent d’obtenir des condamnations pour la simple participation aux manifestations du G20, créant ainsi un précédent qui permettrait à l’avenir de criminaliser tous les participants à des manifestations dirigées contre l’État et le capital et au cours desquelles des violences ont lieu. Une proposition récente du ministre de l’Intérieur de Rhénanie-du-Nord-Westphalie poursuit le même objectif : il demande un durcissement du fameux paragraphe sur la violation de la paix, de sorte que toute personne se trouvant à proximité de prétendus « violents » lors d’une manifestation puisse également être accusée de commettre un délit. Cette nouvelle rédaction de l’article sur la violation du territoire devrait « permettre à la police d’agir également contre les manifestants qui protègent les auteurs de violences par leur seule présence physique ».

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