Actualité de la répression et
de la résistance à la répression

La soirée de rentrée du Sacco-Vanzetti se tiendra ce samedi soir à partir de 19h (chaussée de Forest, 54, 1060 Saint-Gilles).  C’est l’occasion de se retrouver autour d’un verre. Les fonds serviront au maintien du Local Sacco-Vanzetti et de la lutte contre la répression.

Le lien facebook de l’évènement.

 

La police soudanaise a dispersé une manifestation, ce mercredi, dans la capitale, Khartoum, dénonçant la détérioration du niveau de vie, à un moment où le pays commémore le deuxième anniversaire du mouvement du 30 juin. Les manifestants sont descendus dans la rue en prenant la direction du palais présidentiel. La police a utilisé du gaz lacrymogène pour les disperser et les empêcher d’atteindre le palais, provoquant des affrontements. Entretemps, d’autres manifestants ont bloqué la route stratégique reliant Khartoum à la ville de Port-Soudan (Est). A Oumdourman, ville jumelle de la capitale, des manifestants tentant de rejoindre Khartoum ont été dispersés par la police. A Kassala (est), des manifestants ont réclamer justice pour les personnes tuées lors des manifestations populaires qui ont chassé du pouvoir en 2019 le président Omar el-Béchir. Plus tôt dans la journée du mercredi, l’armée a fermé les routes menant à son quartier général dans la capitale Khartoum, en prévision des manifestations.  Le 30 juin 2019, d’importantes manifestations avaient eu lieu au Soudan pour exiger du Conseil militaire de l’époque la remise du pouvoir aux civils.

 

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La Garde civile a arrêté Carlos Sáez de Eguilaz et Felipe San Epifanio, deux anciens prisonniers d’ETA, pour leur relation présumée avec l’organisation d’hommages aux prisonniers de l’ETA à leur sortie de prison. Les arrestations ont été ordonnées par la Cour centrale d’instruction numéro 6 de la Haute Cour nationale pour « crime d’exaltation du terrorisme et d’humiliation des victimes ». Les arrestations ont eu lieu dans le cadre de l’opération Kabat au cours de laquelle quatre personnes ont déjà été arrêtées en janvier 2020 (voir notre article).

A New York, la police dispose de plus de 20.000 caméras de surveillance, et ces caméras sont désormais utilisées avec des logiciels de reconnaissance faciale capables de suivre à la trace et d’identifier n’importe qui. A tout moment, sans savoir que vous êtes suspecté d’un crime, vous pouvez vous retrouver dans une salle d’identification virtuelle où vos photos de vous sont comparées à d’autres. Pourtant, entre 30 et 60%, parfois jusqu’à 90% des résultats obtenus par ces logiciels sont des faux positifs. Vous aurez une identification qui semble précise d’une personne noire à partir d’une photo de vidéo-surveillance capturée dans la rue et une autre d’une base de données. Et en réalité, ce n’est pas du tout la même personne, car ces logiciels reconnaissent moins bien les personnes de couleur.

Les paramilitaires de la Garde de réserve du district (DRG) du Bastar et de la CRPF (photo) ont mené une opération anti-guérilla mercredi dans la région d’Elangnar (district Bastar , état du Chhattisgarh). Vers 20h30, ils ont accroché une groupe de maoïstes du comité régional de Katekalyan du PCI(M) et ont tué un d’entre eux. Le maoïste tué était connu sous le nom de guerre de Joga.

Commandos COBRA de la CRPF à l'entraînement

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Un bulldozer, escorté par la police et les gardes-frontières, est arrivé devant la boucherie de Harbi Rajabi deux jours après l’expiration du délai imparti à la municipalité israélienne pour que plus d’une douzaine de familles palestiniennes démolissent leurs propres maisons. Les autorités affirment que les maisons ont été construites illégalement, mais les Palestiniens n’ont pas d’autre choix car obtenir un permis de construire israélien leur a été rendu presque impossible. Les Palestiniens dénoncent une politique délibérée des autorités israéliennes, visant à les chasser de Jérusalem. Les manifestants, dont le propriétaire du magasin et ses proches, ont affronté les forces de sécurité, mais ont reçu des balles en caoutchouc et des gaz lacrymogènes. Les affrontements ont fait 13 blessés palestiniens. Trois personnes ont été arrêtées, dont le propriétaire du magasin et son fils.

Voilà maintenant deux mois que des manifestations massives et des grèves contre la politique du président Ivan Duque secouent la Colombie. Les troubles ont été déclenchés par une proposition de réforme fiscale désormais retirée. Plus de 60 personnes sont mortes depuis le début du mouvement. Lundi, un commissariat de police dans la ville de Madrid, dans la région centrale de Cundinamarca, a été attaqué par une foule de manifestants. Le siège a duré plus de cinq heures. Les émeutiers ont érigé des barricades et incendié des motos de patrouille. Plusieurs policiers ont été blessés. Des émeutes et des affrontements avec la police ont eu lieu lundi dans d’autres villes, dont la capitale du pays, Bogota, où huit bus ont été incendiés et six personnes arrêtées. A Facatativa, un tribunal a été incendié pour la deuxième fois depuis mai. À Barranquilla, un groupe de manifestants a renversé une statue de Christophe Colomb vieille de près de 130 ans.

La police de la zone Bruxelles-Capitale-Ixelles aura recours dès le mois de septembre à 231 caméras corporelles (bodycams). Le projet test a été approuvé par le conseil communal de la Ville de Bruxelles lundi. La décision d’utiliser des caméras corporelles dans le cadre d’un test limité dans le temps avait été approuvé dès janvier 2020 par le conseil communal (voir nos articles ici et ici). Le sujet devient cette année un des piliers de la politique de la police bruxelloise. La phase de test opérationnelle peut désormais commencer. Dans la première phase, une évaluation technique des diverses caméras a été menée. Sur base de celle-ci, il a été décidé quels types de bodycams seraient achetés. Les 231 appareils achetés seront testés après l’été, car une période de formation des agents est nécessaire. Après une phase pilote d’un an, l’utilisation de ces caméras sera évaluée et il sera décidé si davantage doivent être acquises. Le port d’une caméra corporelle est une option volontaire pour les agents, qui peuvent décider d’enregistrer leur intervention de sorte à permettre de mieux cadrer une situation donnée.

Au moins 20 personnes ont été arrêtées en Turquie alors que la police anti-émeute a utilisé des gaz lacrymogènes et des balles en caoutchouc pour réprimer le défilé annuel de la fierté LGBTQ à Istanbul. Auparavant, le bureau du gouverneur d’Istanbul avait refusé d’accorder une autorisation pour ce défilé qui a lieu depuis 2003, mais qui est interdit depuis sept ans. Des centaines de personnes brandissant les drapeaux arc-en-ciel ont pourtant défilé samedi dans le quartier historique de Beyoglu, tandis que la police tentait brutalement de les empêcher de se rassembler sur l’avenue Istiklal, plaque tournante du shopping et du tourisme.

Le gouvernement souhaite obliger les services de communication comme WhatsApp, Facebook Messenger ou Telegram à conserver les métadonnées des utilisateurs. Le contenu des communications n’est pas concerné, mais bien les données relatives à qui communique avec qui, quand et où. Actuellement, le cryptage des données est autorisé « pour garantir la confidentialité des communications et la sécurité des paiements ». Le nouveau projet de loi confirme cet élément, mais prévoit aussi que le cryptage ne soit pas un frein pour conserver les données d’identification des opérateurs, de localisation et de trafic.

La nouvelle législation vise à réagir à l’annulation de la rétention des données par la Cour européenne de justice (voir notre article). Le projet a déjà reçu une première approbation du gouvernement fédéral. Une nouvelle série d’avis est attendue, après quoi le projet de loi sera à nouveau soumis au gouvernement, puis au Parlement. Le gouvernement prévoit de finaliser la loi à l’automne.