Actualité de la répression et
de la résistance à la répression

Ces différentes actions entrent dans le cadre de la vague internationale d’actions non violentes intitulée “Money Rebellion”. Les activistes d’Extinction Rebellion veulent de cette manière attirer l’attention sur l’influence du secteur bancaire et financier sur la crise climatique. A Bruxelles, quelques dizaines de militants ont occupé brièvement les sièges centraux des banques KBC, ING et BNP Paribas Fortis. La police est intervenues peu après pour les en déloger, aucune information jusqu’ici quant à des arrestations. A Londres à l’inverse la police a arrêté 4 de leurs militants pour avoir aspergé la « Bank of England » de faux pétrole (3 pour dégradation et un pour intrusion criminelle). XR a employé le même mode d’action à Paris en s’en prenant cette fois-ci à la Banque de France en présence, notamment,de deux députés européens. Plusieurs des manifestants, dont les députés, ont  été verbalisés pour avoir participé à un rassemblement non autorisé. La police a également placé plusieurs militants en garde à vue  pour dégradation.

 

Romaine « Chip » Fitzgerald est décédé en prison à l’âge de 71 ans, après avoir été enfermé pendant plus de 51 ans en Californie. Il était le membre le plus longtemps emprisonné du Black Panther Party. Pendant des décennies, les autorités californiennes ont refusé de lui accorder une libération conditionnelle, même après qu’il ait eu un accident vasculaire cérébral qui l’a cloué sur un fauteuil roulant. Fitzgerald avait été condamné deux fois, d’abord pour une fusillade avec la police dans laquelle lui et un policier avait été blessés, et une seconde fois pour la mort d’un vigile à l’issue d’un procès manifestement truqué et monté de toute pièce pour obtenir une condamnation pour meurtre en raison de son appartenance au BPP et de sa fusillade avec la police.

Vendredi 2 avril, Georges Abdallah aura 70 ans dont plus de 36 ans dans les prisons françaises. Communiste libanais, il est devenu l’un des plus anciens prisonniers politiques d’Europe. Dans ce cadre, de nombreuses initiatives sont organisées en France (voir ici) ainsi qu’un twitterstorm avec le hashtag #MacronLibérezAbdallah dès 19h ce vendredi.

Cinq maoïstes présumés, dont deux femmes, ont été abattus dans la jungle de Khobramendha, dans le district de Gadchiroli, à la frontière de l’état du Chhattisgarh, lundi matin. C’est l’unité d’élite des paramilitaires anti-guérillas C-60, qui a abattu les maoistes lors d’une opération de ratissage. Les autorités ont déclaré avoir récupéré, outre les dépouilles des cinq maoïstes, des armes, des munitions et des documents politiques. Le lendemain, les zones frontalières de Telangana-Chhattisgarh-Maharashtra ont été bouclées par un important dispositif policier. La police a procédé à de nombreux contrôle routiers et surveille également les mouvements autour de la rivière Pranahita (sur laquelle elle a limité la circulation des bateaux). La police utilise également des drones pour les opérations de ratissage.

Contrôle de police à Bhupalpally ce mardi

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Saisie de recours en annulation concernant le dispositif belge de conservation de données, la Cour constitutionnelle a sollicité l’avis de la Cour de Justice de l’Union européenne. Celle-ci a rendu un arrêt sans appel : la loi belge qui impose aux opérateurs de téléphonie de conserver les métadonnées des connexions Internet et des échanges téléphoniques durant 12 mois est contraire au droit européen. La Cour de Justice critique le fait de surveiller a priori les données de 11 millions de Belges, 24 heures sur 24, pour espérer identifier quelques auteurs d’actes illégaux, la plupart du temps a posteriori. Notons qu’en 2019, les opérateurs de téléphonie belges ont reçu plus de 12.000 demandes de localisation de téléphones, plus de 38.000 demandes pour des observations rétroactives sur le trafic de données d’un numéro de téléphone spécifique et plus de 1.600.000 demandes d’identification d’utilisateurs d’appareil.

Utilisation policière des graphes de métadonnées

Utilisation policière des graphes de métadonnées

Le vote pour ou contre la création d’un syndicat dans un entrepôt Amazon dans l’Alabama, qui serait une première aux États-Unis, s’est achevé ce lundi 29 mars. Les 5800 employés du site de Bessemer doivent voter pour que puisse exister un syndicat dans l’entreprise, en l’occurrence le RWDSU, le syndicat de la distribution. Amazon a multiplié les manoeuvres pour éviter cela. Elle a fait constituer de faux comptes Twitter de prétendus travailleurs d’Amazon pour décourager les travailleurs de se syndiquer. Le décompte des votes envoyés par la poste doit commencer mardi, sous la houlette de l’agence fédérale chargée du droit du travail. Les résultats ne sont pas attendus avant la fin de la semaine, au mieux, en fonction du nombre de bulletins disputés (signature au mauvais endroit, profession incorrecte, etc). Les syndicalistes s’attendent à des complications légales: Amazon va certainement essayer de retarder l’issue par tous les moyens possibles.

Selon l’annonce faite aujourd’hui par les autorités péruviennes, Jorge Quispe Palomino, « camarade Raul », un des deux principaux dirigeants du la guérilla maoïste du Pérou, serait mort le 27 janvier. Son décès serait dû aux suites d’une maladie rénale chronique aggravée par les blessures infligées lors de l’attaque de son campement, par un hélicoptère de l’armée, le 29 octobre dernier. Jorge Quispe Palomino, pour la capture duquel les autorités avaient promis une récompense de 2 millions de sols (470 000 euros), faisait partie de la direction du comité central du Parti Communiste Militarisé du Pérou, autrefois surnommé « Sentier Lumineux ». Le PCP n’a ni confirmé ni infirmé la nouvelle.

Jorge Quispe Palomino, le « camarade Raul »

Né en février 2019 du rejet massif d’un 5e mandat du président Abdelaziz Bouteflika, impotent et reclus, le Hirak réclame un changement radical du système en place depuis l’indépendance, en 1962, synonyme à ses yeux de corruption, de népotisme et d’autoritarisme. Comme chaque vendredi, les protestataires ont lancé le 26 mars des slogans hostiles au pouvoir et à l’armée, le pilier du régime. Ils ont fustigé la décision du président, Abdelmadjid Tebboune, d’organiser des élections législatives anticipées le 12 juin: « Pas d’élections avec la bande [au pouvoir] », ont scandé les manifestants. Pour ce 110e vendredi du Hirak, il y a eu des dizaines d’interpellations dans plusieurs wilayas [préfectures] à Alger, Blida, Tiaret et Relizane. La plupart des personnes arrêtées ont été relâchées en fin de journée. A Alger, le militant hirakiste Mohamed Tadjadit, un ex-détenu, et trois étudiants ont été arrêtés à la fin de la manifestation qui a rassemblé des milliers de personnes. Par ailleurs, les forces de l’ordre ont dispersé, en faisant usage de spray de gaz liquide, les manifestants à Oran (nord-ouest) ainsi que dans la ville voisine de Mostaganem dès le début du défilé. Des marches ont également eu lieu à Tizi Ouzou, Bouira et Béjaïa, villes de Kabylie (nord-est), ainsi qu’à Constantine et Annaba (est). Les rassemblements sont en principe interdits en raison de la pandémie de Covid-19.

 

 

 

Le ministère de l’Intérieur a publié un appel d’offres pour « la fourniture de munitions cinétiques de défense unique (MDU) de calibre 40 [millimètres (mm)] au profit des forces de la sécurité intérieure », vendredi 12 mars 2021. Son « appel à la concurrence », ouvert jusqu’au 22 avril, concerne 160.000 munitions de défense unique, et 10.000 « munitions de défense marquante visible ». Les munitions de calibre 40 mm sont utilisées pour les lanceurs de balles de défense (LBD). Consulter l’appel d’offre ici : appeloffreslbd

L’État français veut acheter 170.000 nouvelles munitions de LBD

L’État français veut acheter 170.000 nouvelles munitions de LBD

Mardi 30 mars au petit matin, la police a donné l’assaut sur la ZAD de la Colline dans le canton de Vaud. Petit à petit, plusieurs centaines de policiers ont détruit les barricades érigées sur leur route. Un canon à eau et plusieurs bulldozers ont été engagés. La résistance, principalement de la désobéissance civile, a duré toute la journée. Des personnes ont afflué de toute la région pour apporter leur soutien. Les forces de l’ordre ont eux beaucoup de mal à déloger les militants et militantes accorché.e.s dans les arbres ou sur des constructions en hauteur. Au final, il y a eu une trentaine d’interpellations.  La ZAD de la Colline a été organisée en opposition à une carrière du leader mondial des matériaux de construction LafargeHolcim. La colline est une zone de biodiversité reconnue ainsi qu’un site archéologique celte d’exception. L’exploitation de la carrière détruit petit à petit toute la zone.

 

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