Actualité de la répression et
de la résistance à la répression

Une note superficielle de six pages fait le tour des « menaces » pour la Belgique en lien avec la crise du coronavirus tel que les conçoit la Sûreté de l’État. Quelques pages sur l’extrême-droite qui à coup de fake-news essaie de lier immigration et pandémie, sur le travail d’influence en faveur de la Russie, sur les risques d’espionnage industriel (avec quelques réflexions sur les dangers potentiels des vidéoconférences). La page consacrée à l’extrême gauche mentionne un appel anarchiste incendiaire sur indymedia et le travail du Secours Rouge : usual suspects… Les médias ont reproduit cette note d’une ligne à l’autre sans le moindre examen critique. Là aussi, rien de nouveau… Lire cette note La page "extrême gauche" de la note

Des centaines de personnes ont manifesté lundi à Vladikavkaz, capitale de la république russe d’Ossétie du Nord, contre les mesures visant à endiguer la pandémie de Covid-19, les manifestants soulignant qu’ils n’avaient pas de quoi nourrir leur famille pendant le confinement. Rassemblés devant le siège de l’administration régionale protégé par les forces de l’ordre, les manifestants ont tenté de briser les cordons de la police et lancé des pierres sur les forces de l’ordre.

Affrontements à Vladikavkaz

Malgré le confinement, une soixantaine de sans-papiers et de militants solidaires ont mené un rassemblement (bref et espacé) au pied de la Tour des Finances de Bruxelles , où se trouve le bureau de Maggie De Block, ministre des Affaires sociales et de la Santé publique, mais aussi de l’Asile et la Migration. Ils mettaient en avant la situation dramatique des sans-papiers pendant la crise du coronavirus. Travaillant au noir, ils sont dépourvu de tout moyen d’existence pendant le confinement. Le rassemblement s’est dispersé à l’arrivée de la police. Les policiers ont identifiés dix militants solidaires qui devraient recevoir une amende pour non-respect du confinement. Aucun sans-papier n’a été inquiété.

Au rassemblement d'hier

Lundi 30 mars, à 6h30 du matin, l’entreprise d’électricité publique DIE, avec l’appui de deux équipes de la police anti-émeute grecque, a coupé l’électricité de la coopérative autogérée Vio.Me. Cette manœuvre vise a saboter la production de l’usine et de permettre ainsi à la famille Filippou, propriétaire du site, de le vendre au plus offrant. Vio.Me est un emblème de l’autogestion ouvrière. Fermée suite à la crise financière de 2008, elle a été occupée et ré-ouverte par une trentaine de travailleurs. Ces derniers ont reconverti la production et produisent maintenant depuis 2013, par eux-mêmes, du savon et des produits d’entretien selon des critères écologiques. Les produits sont vendus au prix de production, qu’ils calculent d’après une planification de la production pour assurer la rémunération des travailleurs de l’usine. Plus d’infos ici.

L'entreprise Vio.Me

L’entreprise Vio.Me

Dossier(s): Grèce Tags:

Dimanche 19 avril, Des éléments du 61e bataillon d’infanterie des Forces Armées Philippines (AFP, l’armée gouvernementale) ont abattu un mineur et arrêté douze autres. Ils prétendent que ces jeunes civils étaient des membre de la New People’s Army (NPA) avec lesquels ils avaient eu un accrochage la veille. La guérilla dément cependant la version gouvernementale selon laquelle il y aurait eu des combats entre ses troupes et l’AFP. Elle affirme que les prisonniers et le jeunes tué sont en réalité de simples civils non-armés. Plus d’infos ici et ici.

Militaires philippins

« La Caravane de solidarité » qui distribue des denrées alimentaires ainsi que des produits de première nécessité à des personnes dans le besoin a vu la police débarquer en force pour stopper leur action. Alors que plus d’une soixantaine de personnes étaient au point de distribution, le véhicule de l’association a été saisi « pour éviter tout risque de récidive ». La responsable a été emmenée au commissariat pour y être longuement interrogée. Selon le responsable de la police « l’association n’a pas les autorisations officielles ».

Dossier(s): Confinement Suisse Tags:

Dimanche 19 avril au soir la police est intervenue pour arrêter deux personnes dans un quartier de Turin. Selon des témoins, le contrôle d’identité a été violent. Les habitants du quartier et parmi eux les occupants d’un immeuble réquisitionné (Serrande Occupate) sont descendus dans la rue en réaction aux agissements violents de la police. 4 militants de Serrande ont été arrêtés et amenés au poste pour des contrôles d’identité.

https://www.youtube.com/watch?v=If_C8__-mLY

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