Actualité de la répression et
de la résistance à la répression

Hier vendredi, un nouveau décret, pris dans le cadre de l’État d’urgence sanitaire, détaille, entre autre, les tarifs qui seront versées aux opérateurs pour l’obtention des données d’utilisateurs. On peut y lire que l’État français peut obtenir des opérateurs la « transmission des données techniques permettant d’identifier l’utilisateur ou le détenteur du système d’information de l’IP horodaté », hors de toute procédure judiciaire, au motif de la « sécurité des systèmes d’information ». Il permet également d’obtenir des informations complémentaires telles que «les données techniques permettant d’identifier l’origine de la communication et l’utilisateur ou le détenteur du système d’information affecté par l’événement détecté ». Pour voir d’autres informations que l’état pourrait obtenir des opérateurs: Lire le décret

Utilisation des données télécoms

Utilisation des données télécoms

 

Ce matin, Helin Bölek, musicienne au sein du Grup Yorum, est décédée après 288 jours de grève de la faim. Le 16 mai 2019, Helin Bölek avait commencé une grève de la faim au côté d’İbrahim Gökçek pour dénoncer les persécutions contre le groupe (voir notre article). En raison des chants politiques de Grup Yorum, le gouvernement turc a emprisonné plusieurs membres du groupe pour « appartenance à une organisation terroriste ». D’autres membres de Yorum se sont réfugiés à l’étranger pour échapper à la prison.

Helin Bölek est décédée ce matin

Helin Bölek est décédée ce matin

Dossier(s): Turquie-Kurdistan Tags: ,

Quelques jours avant la fin de mars, les contrôles, les coups de pression et les survols de la ZAD par drones se sont accentués. La police fédérale et la police d’Arlon pourraient profiter de la crise du Covid-19 pour préparer une expulsion à la fin du confinement. A la date du 1er avril, l’accumulation de contrôles, de coups de pression, d’amendes, d’espionnages, d’arrestations arbitraires – voire racistes – en centre-ville, a ramené sur la ZAD, restée calme jusqu’ici, un climat de tension. Des combis de police, dont des fédéraux, ont tourné durant une bonne partie de l’après-midi, en profitant au passage pour nous insulter, nous faire des doigts d’honneur et même nous pointer avec leurs armes de service (des pistolets et des FN303).

A la Zablière

Jeudi 9 avril dès 21H (UTC+1), le réseau de soutien aux prisonniers palestiniens Samidoun organise un webinaire sur Zoom avec le Collectif Palestine Vaincra à propos de Georges Abdallah, communiste arabe emprisonné en France depuis 1984. Cette conférence en anglais abordera l’engagement politique de Georges Abdallah, la mobilisation internationale pour sa libération et la situation actuelle liée à l’épidémie de COVID-19 (voir notre article). Pour participer à l’événement, il faut s’inscrire avec ce lien : http://bit.ly/freegeorges

Dans la soirée du lundi 30 mars, les détenus de la prison de Sepidar à Ahwaz (sud-ouest de l’Iran) se sont mutinés et ont tenté de fuir pour se sauvegarder contre l’épidémie de coronavirus. Des incendies ont éclaté dans plusieurs parties de la prison. Les gardiens de la prison et les gardiens de la révolution ont ouvert le feu et des coups de feu ont retenti tard dans la nuit quand la révolte a été finalement réprimée. En Guyane, une révolte a éclaté, mercredi 1er avril, à la prison de Rémire-Montjoly. Les prisonniers qui ont mis le feu dans une partie des quartiers. Les gendarmes français sont intervenus pour réprimer l’émeute.

La mutinerie au Centre pénitentiaire de Rémire-Montjoly

Le Secours Rouge International a pu tenir sa conférence internationale semestrielle malgré le confinement et les fermetures des frontières et en célébrant, cette année, ses vingt ans d’existence. C’est en 2000 en effet que la re-fondation de cette structure historique a été décidée, avec un début modeste et des formes nouvelles. Dès sa fondation, le SRI a essayé de se placer là où les luttes étaient les plus stratégiques, là où les contradictions étaient les plus explosives et fondamentales. 20 ans de lutte, 20 ans de construction, 20 de continuité marquée cette année par la fondation du Secours Rouge de Toulouse et sa première participation, comme section membre, à une conférence.

Lire le message adressé par les congressistes aux prisonniers et prisonnières révolutionnaires

Délégation du SRI à une ménifestation à Athènes

Un soldat de l’armée gouvernementale et un combattant de la guérilla maoïste (NPA) ont été tués samedi lors d’un affrontement dans la province de Rizal. Un détachement de 18 militaires de la 2e division d’infanterie de l’armée s’est heurté à  une trentaine de maoïste à Barangay Puray, Deux soldats ont également été blessés lors de la fusillade mais sont maintenant dans un état stable. L’affrontement a eu lie malgré le cessez-le-feu décrété par le Parti communiste des Philippines (CPP) pour permettre au gouvernement de se concentrer sur sa lutte contre la propagation du coronavirus dans le pays.

Combattants de la NPA

Combattants de la NPA

Mercredi 25 mars, la Ministre de la Justice Nicole Belloubet a annoncé la libération de 5000 à 6000 détenus des prisons françaises afin de lutter contre les risques sanitaires en pleine pandémie de COVID-19. Emprisonné depuis près de 36 ans, libérable depuis 1999 et âgé de 69 ans, Georges Abdallah est exclu de cette mesure. L’exclusion de Georges Abdallah de ce nouveau dispositif témoigne de l’acharnement de l’État français contre ce communiste arabe et combattant de la cause palestinienne qui reste debout après 36 ans d’emprisonnement. Une campagne en ligne est organisée par le Collectif Palestine vaincra pour exiger la libération de Georges.

Campagne pour la libération de Georges Abdallah en période de pandémie du Coronavirus

Campagne pour la libération de Georges Abdallah en période de pandémie du Coronavirus

Mercredi 11 mars, six militant·es anarchistes ont étendu une banderole en solidarité avec les prisonniers révoltés en face de la prison de Marassi à Gênes en Italie. Reconnu par les caméras de surveillance, il font l’objet d’une enquête menée par la Divisione Investigazioni Generali e Operazioni Speciali (DIGOS) et risquent des poursuites pour violation du confinement. Jeudi 26 mars, des militant·es anti-carcéraux ont accroché une banderole en solidarité avec les prisonniers révoltés de la prison de Nivelles.

Banderole en solidarité avec les prisonniers révoltés

Dans le cadre du développement du télétravail par des nombreuses entreprises dû à l’extension de la pandémie, des entreprises ont recours à plusieurs applications offrant des manières originales de surveiller le travail des employés à distance et de leur mettre de la pression: la pandémie et le confinement ne doit pas justifier une baisse du rendement… Une première application appelé « Desk Time » permet de faire des captures d’écran des ordinateurs des salariés, ainsi que de voir quelles applications ils utilisent et calculer la productivité de chacun. Cette application a déjà plus de 184.000 téléchargements. « Sneek », de son côté, passe à un autre niveau, donnant la possibilité d’avoir un « mur de visages » avec les différents salariés où leur photo sera prise toute les 1 à 5 minutes afin de s’assurer qu’ils sont bien en train de travailler. Les patrons peuvent également les appeler à n’importe quel moment sans qu’il y ai moyen de refuser.

Critiqués, les créateurs de « Sneek » prétendent que leur plateforme vise à aider les personnes en télétravail et entretenir les liens avec ceux qui doivent travailler en équipe : « Nous savons que beaucoup de gens penseront que c’est une invasion de la vie privée, on comprend ça à 100 %, et ce n’est pas la solution pour ces gens, mais il y a beaucoup d’équipes qui entretiennent des liens d’amitié et qui veulent rester connectées lorsqu’elles travaillent ensemble », a défendu le cofondateur – sauf que pour ces gens ce sera l’employeur qui décidera si c’est « la solution« .

L'interface de Sneek