Actualité de la répression et
de la résistance à la répression

Le week-end dernier à Villeneuve-la-Garenne, un jeune homme a été grièvement blessé suite à des violences policières (voir notre article). Depuis, plusieurs quartiers populaires de France se révoltent. A Toulouse, au moins cinq voitures et des poubelles ont été incendiées dans le quartier du Mirail dans la nuit du 21 au 22 avril. Des jets de projectiles et des feux d’artifice ont ciblé les dizaines de policiers mobilisés sur place. Aucune interpellation n’a été recensée pour l’instant.

Début avril 2020, une enquête administrative a été ouverte au centre hospitalier du Rouvray de Sotteville-lès-Rouen contre 7 agents. Elle fait suite à la diffusion sur les réseaux sociaux d’une note interne de l’hôpital par le collectif « Les blouses noires ». Cette note appelait à réutiliser les masques usagers pour faire à la pénurie liée au COVID-19. La direction a fait constater par huissier des captures d’écran de ‘likes’ et commentaires Facebook d’agents, y compris de comptes privés, dénonçant cette gestion de la crise sanitaire.  Les agents convoqués par la direction  sont tous syndicalistes ou militants reconnus. Ils risquent jusqu’au licenciement.

À Montpellier, un bénévole du Secours Populaire a été agressé verbalement et physiquement par 2 policiers lors d’un contrôle effectué dans le cadre du confinement. Malgré son attestation de circulation dérogatoire, ses papiers d’identité et son ordre de mission, l’homme a été verbalisé. Il a déposé plainte avec un certificat médical faisant état d’une ITT de cinq jours.

 

Une note superficielle de six pages fait le tour des « menaces » pour la Belgique en lien avec la crise du coronavirus tel que les conçoit la Sûreté de l’État. Quelques pages sur l’extrême-droite qui à coup de fake-news essaie de lier immigration et pandémie, sur le travail d’influence en faveur de la Russie, sur les risques d’espionnage industriel (avec quelques réflexions sur les dangers potentiels des vidéoconférences). La page consacrée à l’extrême gauche mentionne un appel anarchiste incendiaire sur indymedia et le travail du Secours Rouge : usual suspects… Les médias ont reproduit cette note d’une ligne à l’autre sans le moindre examen critique. Là aussi, rien de nouveau… Lire cette note La page "extrême gauche" de la note

Des centaines de personnes ont manifesté lundi à Vladikavkaz, capitale de la république russe d’Ossétie du Nord, contre les mesures visant à endiguer la pandémie de Covid-19, les manifestants soulignant qu’ils n’avaient pas de quoi nourrir leur famille pendant le confinement. Rassemblés devant le siège de l’administration régionale protégé par les forces de l’ordre, les manifestants ont tenté de briser les cordons de la police et lancé des pierres sur les forces de l’ordre.

Affrontements à Vladikavkaz

Malgré le confinement, une soixantaine de sans-papiers et de militants solidaires ont mené un rassemblement (bref et espacé) au pied de la Tour des Finances de Bruxelles , où se trouve le bureau de Maggie De Block, ministre des Affaires sociales et de la Santé publique, mais aussi de l’Asile et la Migration. Ils mettaient en avant la situation dramatique des sans-papiers pendant la crise du coronavirus. Travaillant au noir, ils sont dépourvu de tout moyen d’existence pendant le confinement. Le rassemblement s’est dispersé à l’arrivée de la police. Les policiers ont identifiés dix militants solidaires qui devraient recevoir une amende pour non-respect du confinement. Aucun sans-papier n’a été inquiété.

Au rassemblement d'hier