Actualité de la répression et
de la résistance à la répression

Dans la nuit du 5 octobre, Roberto Moises Cabales (camarade William) et Mateo Suarez (camarade Badong) ont été pris pour cible et tués par l’armée et la police à Barangay Coto, Lambunao, Iloilo. Roberto Moises Cabales était membre de la direction du Parti Communiste des Philippines à Panay. Mateo Suarez était membre de la NPA (Nouvelle Armée Populaire), qu’il a dû quitter il y a quelques années pour des raisons médicales. Des témoins ont déclaré n’avoir entendu que trois coups de feu provenant de la maison. Des ambulances sont ensuite arrivées et ont emmené les deux victimes à l’hôpital, où leur décès a été constaté.

Depuis la signature du cessez-le-feu au Liban il y a près d’un an, Israël continue de mener des raids quotidiens dans le pays, sous le prétexte de vouloir détruire les infrastructures de la résistance libanaise. Plus récemment, l’occupation mène une campagne systématique, ciblant les ingénieurs qui inspectent et évaluent les dégâts, afin d’empêcher toute tentative de reconstruction dans les villages du Sud-Liban, d’où des centaines de milliers d’habitants restent déplacés de force. Au moins quatre ingénieurs ont déjà été tués par l’armée israélienne. Le 12 octobre 2025, l’ingénieur Tarek Mazraani, un militant du Parti Communiste Libanais et coordinateur d’un groupe de citoyens visant à défendre la cause des villageois déplacés du Sud-Liban, a été la cible de menaces émises par des drones israéliens déployés au-dessus des villages de Houla et Yohmor ainsi qu’au-dessus de la ville de Nabatiyeh.

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Le 11 septembre, Le Poing Levé Brest a été informé par la présidence de l’Université de Bretagne Occidentale (UBO) qu’il était « dé-labellisé » de l’université, au prétexte d’« un certain nombre de communications incriminant l’UBO et sa gouvernance, allant jusqu’à mentionner « une complicité du génocide en Palestine » ». Cette dé-labellisation ne permet plus au Poing Levé d’avoir accès aux services que l’Université de Bretagne Occidentale mis à disposition pour les structures étudiantes. Cette décision fait suite à la publication d’articles publiés par l’organisation de jeunesse et dénonçant les partenariats de l’université avec des entreprises comme Thalès. Afin de les soutenir, des dizaines d’organisations politiques, syndicales et associatives ont exprimé leur indignation dans une déclaration commune.

Contre les prisons de type « puits » en Turquie qui sont connues pour leurs conditions de détention particulièrement inhumaines, plusieurs prisonniers révolutionnaires sont en grève de la faim (voir notre article). Parmi eux, Serkan Onur Yilmaz, Ayberk Demirdögen et Fikret Akar sont mobilisés depuis respectivement 339, 218 et 200 jours. Afin de les soutenir, leurs différents soutiens organisent une journée d’action ce 15 octobre. À Paris, un rassemblement est organisé à 15H devant le Consulat général de Turquie (44 Rue de Sèvres, 92100 Boulogne-Billancourt).

Le rassemblement est annulé faute d’avoir reçu une autorisation.

Ce samedi 11 octobre s’est déroulé une large manifestation non déclarée à Berne suite à l’appel de plusieurs organisations anti-colonialistes suisses pour dénoncer la complicité du gouvernement et des entreprises du pays avec Israël. Entre 5 000 et 10 000 personnes se sont retrouvées à 15H à la Bahnhofplatz de la capitale helvétique avant de se rendre devant le Palais fédéral. Un important dispositif policier a été déployé pour empêcher le cortège de bouger. En tête et organisé, le black bloc constitué de plusieurs centaines d’individus a très rapidement été attaqué par des canons à eau, flashballs, gaz lacrymogènes et matraquages. Les dégâts matériels remonteraient au million de francs suisses, avec au moins 57 bâtiments endommagés, dont les vitrines de plusieurs grandes enseignes complices et un incendie. Les affrontements avec la police ont eu lieu jusque tard dans la nuit. Un groupe de 500 personnes a été encerclé par la police qui les a gardés captif dans le froid, mouillé, sans nourriture ou boisson de 17h30 et jusqu’à tard dans la nuit. Les personnes ont été emmenées au poste au petit matin, puis relâchées. La police a également empêché le reste des manifestants de briser la nasse en utilisant différentes formes de violence.

Après plusieurs jours de négociation, les organisations palestiniennes ont publié ce 13 octobre la liste des 1968 prisonniers palestiniens, dont 250 condamnés à la prison à perpétuité ou des longues peines et 1718 enlevés durant l’opération génocidaire à Gaza. Ils doivent être libérés aujourd’hui dans le cadre de l’accord de cessez-le-feu entré en vigueur dans l’enclave palestinienne (voir notre article). Parmi eux, on retrouve plusieurs dirigeants, personnalités et combattants de la gauche palestinienne comme Kamil Abu Hanish (écrivain et dirigeant du FPLP condamné à neuf peines de prison à vie), Nader Sadaqa (combattant des Brigades Abu Ali Mustapha, voir ici) ou encore Bassem Khandaqji (romancier condamné à trois peines de prison à vie).

Gazel Bulut a été arrêtée en juillet 2013 et accusée d’appartenir à une « organisation terroriste » et de faire de la « propagande pour une organisation terroriste », en l’occurrence le TKP/ML. Mais comme le rapporte le média Yeni Demokrasi, elle n’avait participé qu’à des manifestations démocratiques et a été libérée dès la première audience, au début du procès. À l’issue de la procédure, le tribunal l’a condamnée à dix ans et dix mois de prison. Après un appel, sa peine a été réduite à moins d’un an. Bulut a déposé une demande de mise à l’épreuve, mais les autorités pénitentiaires lui ont exigé une « déclaration attestant qu’elle avait quitté son organisation et remplissait les conditions pour demander une mise à l’épreuve ». Elle a fermement refusé de faire cette déclaration.

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Dans la nuit du 1er octobre, deux informateurs auraient été éliminés par des membres du PCI (maoïste) dans deux villes du Bastar après la découverte de leurs liens avec la police. Lors de la première élimination, il n’y a pas eu de propagande, mais lors de la deuxième élimination, des maoïstes auraient distribué des tracts pour expliquer leur action à la population.

Dossier(s): Inde-Népal Tags: ,

Nanaxanim Babazade est une étudiante azerbaïdjanaise en master au département d’anthropologie de l’Université d’Istanbul, elle a été arrêtée sur son lieu de travail pour avoir « participé à une manifestation contre la hausse des prix de la cafétéria ». Elle est détenue au centre de rapatriement de Çatalca depuis plus de 45 jours, sous la menace d’une expulsion. Elle est soumise à des fouilles à nu pendant sa détention et à différentes formes de violence. Face à la menace d’une expulsion vers l’Azerbaïdjan où sa vie est en danger, la mobilisation se poursuit pour exiger sa libération.