Quelques 500 personnes ont participé le 6 août à un rassemblement devant le ministère des affaires étrangères à Bruxelles. Les organisateur (« Urgence Gaza ») avait envoyé une invitation au Comité des iraniens de Bruxelles dont l’opposition au Régime islamique est bien connue. Les Iraniens (accompagnés de sympathisants kurdes et belges) sont venus à cette manifestation avec des banderoles portant ces slogans : Israël est un nettoyage ethnique et une production de l’impérialisme / Affrontons-nous au patriarcat, à l’impérialisme capitaliste et au fondamentalisme religieux/ La révolution ou rien. Ces banderoles étaient illustrées de photos de l’histoire de la Résistance palestinienne, de Leila Khaled, et de Georges Ibrahim Abdallah.

Une déléguée de PTB leur a demandé d’arrêter leurs critiques contre le régime islamique (parce que c’était « diviseur », puisque la République islamique soutien le Hamas…). Pourtant, le positionnement des Iraniens n’avait provoqué que quelques discussions pacifiques avec des personnes interpellées ou intriguées. C’était visiblement les responsables de PTB et eux seuls qui ne supportaient pas ce positionnement, puisqu’ils ont été chercher la police et « en tant qu’organisteur », demander et obtenir que la police expulse les Iraniens de la manifestation.

Bruxelles: PTB envoie la police chasser la gauche iranienne d’un rassemblement Gaza

Alain Pojolat, qui avait déposé au nom de l’ensemble des organisateurs, dont le N PA dont il est membre, la déclaration en préfecture des manifestations de solidarité avec les Palestiniens de Gaza qui ont ensuite été interdites, a été inculpé et comparaîtra devant le Tribunal de Grande Instance de Paris le 22 octobre 2014.

Alain Pojolat avait été condamné le 5 avril dernier (peine confirmée en appel il y a deux mois) à une amende de 1500€ avec sursis car il est accusé d’être l’organisateur d’un rassemblement non-autorisé pour la libération de Georges Ibrahim Abdallah.

France/Palestine: Alain Pojolat inculpé pour manifestation non-autorisée

Le 11 décembre dernier, le conseil municipal de Bagnolet a voté une motion faisant de Georges Ibrahim Abdallah citoyen d’honneur de la ville. Il y a quelques jours, le préfet de Seine-Saint-Denis, Philippe Galli, a annoncé son intention d’attaquer en justice le conseil municipal pour sa décision. Plainte a été déposée devant le Tribunal administratif, ‘On ne peut pas nommer quelqu’un à un tel rang alors qu’il a été condamné par la justice française. De plus, il n’a mené aucune action bénéfique pour la ville’. Dans sa motion, le conseil municipal déclare que ‘Afin de faire grandir l’exigence de sa libération, le conseil municipal déclare citoyen d’honneur de Bagnolet Georges Ibrahim Abdallah’. Notons que Philippe Galli a été nommé préfet sur proposition de Manuel Valls, ministre PS ayant refusé de rendre l’avis d’expulsion nécessaire à la libération conditionnelle du prisonnier en avril dernier. La plainte du préfet sera jugée en référé au Tribunal administratif de Montreuil le 30 janvier.

L’avocat Jacques Vergès est mort, jeudi 15 août, à l’âge de 88 ans. Né en 1925 d’un père français de la Réunion et d’une mère vietnamienne, le jeune Vergès a grandi à La Réunion. En 1941, il s’engage dans les Forces françaises libres, combat en Algérie, au Maroc, en Italie et en France. Après la Libération, il adhère au Parti communiste, termine ses études de droit. Pendant la guerre d’Algérie, Vergès assure la défense de Djamila Bouhired, une jeune poseuse de bombes du FLN, pour laquelle il invente le concept de « défense de rupture ». Au lieu de chercher à minimiser les faits et à obtenir l’indulgence des juges, l’avocat se pose en accusateur du système colonial. La jeune femme, condamnée à mort, puis graciée, devient une héroïne nationale en Algérie. Vergès l’épouse, s’installe à Alger après l’indépendance.

Après un voyage en Chine, où il rencontre Mao, il disparaît en 1970 pendant huit ans. Revenu au grand jour en 1978, à Paris, il assure des procès qui lui permettent, par un angle ou un autre, d’attaquer l’ordre impérialiste (sa « défense » du nazi Barbie consistait à contester au droit à la République française de le juger en raison des crimes coloniaux qu’elle même a commis). Il défend essentiellement des militants de la gauche révolutionnaire, comme Georges Ibrahim Abdallah.

France: Jacques Vergès est mort

Ce soir est organisée une projection du film-documentaire ‘Toute ma vie en prison’ consacré au militant des Black Panthers, Mumia Abu Jamal. Le réalisateur, né le jour où Mumia a été condamné à la peine de mort, revient sur son histoire, le procès et les convictions intactes du prisonniers récemment sorti du couloir de la mort.

Soirée de soutien à Georges Ibrahim Abdallah

Soirée de soutien à Georges Ibrahim Abdallah

A Toulouse, le collectif Coup Pour Coup 31 organise une soirée de soutien pour la libération de Mumia Abu Jamal le 8 mai à partir de 20h au bar Le Communard. Dans le cadre du Ciné-Résistances à Bagatelle, il a également programmé la projection du documentaire ‘Toute ma vie en prison’ le mardi 14 mai à 19h.

Soirée de soutien à Georges Ibrahim Abdallah

Le domicile du journaliste algérien installé en Belgique, Mohsen Abdelmoumen, correspondant du quotidien La Nouvelle République, a été étrangement perquisitionné par la police belge. Aucune raison n’a été avancée pour justifier cette intrusion dans la maison de ce journaliste, connu pour ses positions clairement affichées contre l’intégrisme islamiste, le sionisme et l’impérialisme. Le journaliste, qui avait soutneu les sans-papiers et appelé à la libération de Georges Ibrahim Abdallah dans les colonnes de son journal, a déclaré: « Je viens de subir une perquisition de la police judiciaire belge diligentée par le Parquet du procureur du Roi, à mon domicile (…). Je pense que mes écrits dans le journal La Nouvelle République en sont la cause car la perquisition policière n’a pas lieu d’être et ne correspond à aucune procédure, puisque je ne relève d’aucun délit pénal auquel s’associent les perquisitions ».

Lors d’un récent rassemblement pour exiger la libération de Georges Ibrahim Abdallah à Paris, la police avait interpellé 44 manifestants. Après avoir passé 18 heures en garde à vue, l’un d’entre eux, membre du Collectif pour la libération de Georges Ibrahim Abdallah, s’est vu accusé d’être ‘l’organisateur d’une manifestation non déclarée’. Vendredi, il a été condamné à 1500 euros d’amende avec sursis.

Environ 250 manifestants ont manifesté et bloqué la route devant les locaux de l’ambassade de France, rue de Damas, à Beyrouth, lundi après-midi, pour protester contre le report au 28 janvier de la décision d’accorder ou non une libération conditionnelle à Georges Ibrahim Abdallah en raison du blocage du Ministère de l’intérieur. La manifestation a lieu au milieu d’un déploiement massif des Forces de sécurité intérieure (FSI). Des accrochages ont été signalés entre les forces de l’ordre et les manifestants quand ces derniers ont tenté d’écrire le nom de Georges Ibrahim Abdallah (GIA) sur le mur de l’ambassade et ont lancé des œufs en direction de la représentation diplomatique.

Les manifestants brandissaient des affiches et des photos de l’activiste libanais incarcéré depuis 29 ans en France. En début de soirée, ils ont installé une tente pour poursuivre un sit-in devant la représentation française jusqu’au 28 janvier. Ils ont également inscrit sur un mur proche de l’ambassade : « France = pute américaine » en français et en arabe, reprenant les termes de l’avocat Jacques Vergès, qui a dénoncé la « mainmise des Etats-Unis » derrière le maintien en détention de son client.

L’intervention de Jacques Vergès à France24

Liban: Incidents de l’ambassade de France