Actualité de la répression et
de la résistance à la répression

Après leur interception dans les eaux internationales par l’armée israélienne (voir notre article), les 443 membres de la Global Sumud Flotilla ont été arrêtés, transportés au port d’Ashdod puis finalement placé en détention dans la prison israélienne de Ketziot. Elle est située dans le désert du Naqab, près de la frontière égyptienne. Considéré comme le plus grand établissement pénitentiaire d’Israël, il est décrit comme un « enfer carcéral » par les prisonniers palestiniens.

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Suite à l’interception de la Global Sumud Flotilla par l’armée israélienne, des milliers de personnes ont manifesté dans plusieurs villes de Belgique. A Bruxelles ce jeudi 2 octobre, la police a dispersé les 4000 participants après plusieurs heures dans les rues, en mettant en place plusieurs barrages, notamment avec des fourgons, et en utilisant du gaz lacrymogènes.

Alors qu’il rentre chez lui le mardi 9 septembre au soir, un militant est violemment arrêté dans le couloir de son immeuble par un homme qui l’immobilise par une clé de bras. Après une trentaine de minutes d’attente assis dans les escaliers, menotté et entourés de cinq hommes cagoulés, trois officiers de police judiciaire arrivent pour lui signifier sa garde-à-vue pour « association de malfaiteurs en vue de la préparation d’un délit passible de 10 ans de prison ferme ». Ils l’entraînent alors dans son appartement pour procéder à une perquisition.
Après une heure de fouille, ils emportent son ordinateur, un disque dur externe, une carte SD, etc. Au final, on l’accuse d’avoir déposé une bouteille remplie d’hydrocarbure sur le parcours de la manifestation. En réalité, cela s’est révélé être du gel hydroalcoolique et sa participation n’a pas pû être démontrée. Finalement , il est poursuivi pour « refus de remettre aux autorités judiciaires la convention secrète de déchiffrement d’un moyen de cryptologie », en l’occurrence le refus de donner le mot de passe de son ordinateur suite à la perquisition. Après 48h de garde-à-vue, il est déféré et placé sous contrôle judiciaire.

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Alors que le génocide à Gaza s’intensifie et que la Global Sumud Flottila a été interceptée, toute expression de solidarité avec la Palestine a été durement réprimée lors de la mobilisation toulousaine de ce jeudi 2 octobre. Des keffiehs et drapeaux palestiniens ont été confisqués par des fouilles et contrôles policiers dès le matin au Mirail puis aux abords de la manifestation de l’après-midi. En fin de journée, le rassemblement de soutien à la flottille a été interdit par la préfecture mais maintenu par la CGT et la FSU. Plusieurs centaines de personnes ont été brutalement agressées lors d’une charge policière utilisant gaz lacrymogènes, grenades de désencerclement et coups de matraques. Sur l’ensemble de la journée au moins 9 personnes ont été interpellées et des dizaines d’autres blessées ou encore verbalisées.

Le lendemain, les étudiants de Sciences Po Toulouse bloquaient leur établissement pour dénoncer les partenariats avec les universités israéliennes et soutenir la Palestine. En guise de réponse, la direction de l’établissement a envoyé la police qui a délogé les étudiants dans la matinée.

Ce jeudi 2 octobre à Marseille, une centaine de personnes ont été arrêtées aux abords de l’entreprise Eurolinks, connue pour participer à équiper l’armée israélienne. Ces arrestations ont été anticipées, comme la présence des bus de transfert en atteste, afin d’empêcher les participants de bloquer le site comme ils l’avaient fait à plusieurs reprises ces dernières semaines. De nombreuses personnes ont été placées en garde à vue.

Ce jeudi 2 octobre, de nombreuses manifestations ont eu lieu dans tout le pays afin d’exiger une santé et une éducation de qualité et accessible à tous. La veille, des gendarmes ont tué trois manifestants lors d’affrontements, et plusieurs blessés sont à déplorer. Cela s’inscrit dans une vague de répression depuis près d’une semaine contre cette mobilisation de la jeunesse marocaine initiée sur différents réseaux sociaux (voir notre article).

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Réfugié syrien en Allemagne, l’antifasciste Zaid A est poursuivi suite à la mobilisation contre des néonazis lors de la « Journée de l’honneur » à Budapest en 2023. La Hongrie a émis des mandats d’arrêt européens contre lui et une vingtaine d’antifascistes. Après deux ans de clandestinité, il s’est rendu aux autorités allemandes en janvier 2025. Il a passé trois mois en détention provisoire à Cologne-Ossendorf puis a été libéré le 2 mai sous certaines conditions. Alors que les autorités allemandes coopèrent étroitement avec la justice hongroise, les tribunaux de Milan et de Paris ont rejeté les demandes d’extradition, comme dans le cas de Gino (voir notre article). Face à un risque imminent d’extradition vers la Hongrie, Zaid A a décidé de se réfugier en France et s’est rendu aux autorités françaises le 1er octobre. Le jeune homme de 22 ans a ensuite été remis en liberté conditionnelle après un examen de son dossier. Il doit désormais se présenter régulièrement à la police avant que la justice française ne statue sur son extradition.

Mercredi 1er octobre dans la soirée, les autorités israéliennes ont commencé à intercepter dans les eaux internationales la Global Sumud Flotilla, une mission humanitaire visant à briser le blocus de Gaza avec à son bord des centaines d’activistes venus d’une quarantaine de pays. Au moins une vingtaine de navires de la flottille ont été arraisonnés par l’armée israélienne. Par ailleurs, le ministère israélien des Affaires étrangères a annoncé, dans la matinée de jeudi, qu’il expulserait vers l’Europe tous les participants de la Global Sumud Flotilla arrêtés.

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Depuis samedi 27 septembre, une importante mobilisation de la jeunesse se développe dans plusieurs villes marocaines pour exiger des réformes du système éducatif et des services de santé publique (voir notre article). Des manifestants ont incendié des banques, des grandes surfaces, ainsi que des voitures de police. Selon les autorités, plus de 400 personnes ont été arrêtées et des centaines d’autres ont été blessées. Par ailleurs, la police intervient de manière systématique et violente pour empêcher les rassemblements spontanés afin de contenir un maximum l’importante contestation.