Actualité de la répression et
de la résistance à la répression

Le 17 septembre 2025, des agents de police se sont introduits dans les locaux de l’Union Locale Solidaires 13. En mars dernier, ce local avait déjà été la cible de la répression policière lors d’une conférence sur la Palestine et Liban avec Salah Hamouri et Soha Bechara. L’organisation syndicale dénonce cette nouvelle intimidation qui s’inscrit dans un climat répressif croissant en France.

Mercredi 17 septembre, plusieurs centaines d’étudiants ont manifesté contre le décret paysage qui accentue la sélection sociale. Après plus d’une heure de rassemblement, la police a gazé et matraqué des étudiant.es. Les étudiant·es ont ensuite jeté des œufs sur la police (voir la vidéo). Une manifestation sauvage est ensuite partie vers le centre (notamment devant le siège du PS et de MR). Alors que les manifestants se dirigeaient vers le siège du MR, la police a mis en place une nasse. Une des figures de la contestation étudiante, Gloire, a été arrêté et menotté simplement pour avoir posé des questions au policier.

Brigitte Asdonk, cofondatrice de la Fraction Armée Rouge (Rote Armee Fraktion – RAF), est décédée ce lundi 15 septembre. Née à Kamp-Lintfort en 1947, elle a participé à la libération d’Andreas Baader de prison à Berlin en 1970, ainsi qu’à plusieurs braquages ​​de banques. Elle fut arrêtée le 8 octobre 1970, avec Horst Mahler et d’autres membres de la RAF, et condamnée à douze ans de prison en 1973. Elle fut libérée en 1982. Même dans ses dernières années, Asdonk est restée active dans le mouvement internationaliste, antimilitariste et a régulièrement participé à des manifestations.

Voir notre dossier sur l’histoire de la Rote Armee Fraktion et de la lutte de ses prisonniers

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Un juge de Louisiane a ordonné l’expulsion du militant algéro-palestinien Mahmoud Khalil, un des leaders de l’Intifada étudiante à l’Université de Columbia. Selon la décision rendue publique mercredi 17 septembre, le militant devra quitter le territoire américain pour l’Algérie, ou à défaut, pour la Syrie en raison d’une « irrégularité » dans sa demande de titre de séjour. L’activiste a encore la possibilité de faire appel. Précédemment, il avait été arrêté et emprisonné plusieurs mois dans le cadre de la criminalisation du mouvement étudiant pro-palestinien dans les campus états-uniens (voir notre article).

Donald Trump a annoncé mercredi 17 septembre la désignation du mouvement « Antifa », un terme générique qui désigne des groupes et individus se réclamant de l’antifascisme, comme organisation « terroriste », une semaine après l’assassinat de l’influenceur d’extrême droite Charlie Kirk.

Mise à Jour – 23/09/2025 : Le 22 septembre, le mouvement « Antifa » a été officiellement classé comme « organisation terroriste » par un décret signé par Trump

Ce lundi 15 septembre en Afghanistan, les talibans privent près de 5 millions de personnes d’internet. Dans la province de Balkh, une interdiction totale a été imposée sur le câble de fibre optique. Ce mardi 16 septembre, la mesure est étendue dans les provinces de Badakhshan, Kandahar et Helmand. Le wifi ne fonctionne pas et la plupart des serveurs mobiles ont été coupés, privant notamment les femmes de toutes possibilités de suivre des cours en ligne malgré l’interdiction établie par le régime afghan. C’est la première fois, depuis la prise du pouvoir par les talibans en août 2021, qu’une interdiction de ce type est imposée. Une interdiction qui laisse toute la province de Balkh, dans le nord du pays, sans internet. La mesure pourrait être étendue à d’autres provinces dans les prochains jours.

À la suite du succès du 10 septembre, une nouvelle journée de mobilisation est attendue ce jeudi 18 septembre contre le gouvernement et sa politique. Les renseignements français estiment qu’entre 600 000 et 900 000 personnes devraient participer aux plus de 250 manifestations prévues ainsi qu’aux différentes actions de blocage et de grève. Un énorme dispositif répressif va être déployé dans toute la France (inédit depuis les Gilets Jaunes), avec 80 000 policiers et gendarmes mobilisés ainsi que 24 véhicules blindés Centaure et 10 engins lanceurs d’eau.

Pour se préparer aux manifestations du 18 septembre, consultez notre Guide légal pour les manifestant·e (édition française) et le film « Rien à déclarer – Sur les techniques d’interrogatoire policier ».

Prisonnière de la cause palestinienne dans le cadre de l’affaire dite des 24 de Filton (voir notre article), Heba a reçu le 16 septembre dernier l’ordre de retirer son keffieh. Elle n’a plus le droit de le porter, même dans sa cellule. Comme seule raison, l’administration pénitentiaire a affirmé que ce n’était pas autorisé et que la même règle s’appliquerait à toutes les détenues. De la même manière, elle a également contraint Qesser (également poursuivie dans l’affaire des 24 de Filton – à droite sur la photo) à retirer son keffieh, menaçant d’annuler sa visite si elle refusait de le retirer. À son retour en cellule, Qesser a constaté que tous ses hijabs à motif keffieh ont été confisqués, la laissant sans rien pour la prière.

Pour soutenir la militante antifa non-binaire Maja emprisonnée en Hongrie, son comité de soutien appelait à une journée d’action le 13 septembre dernier pour exiger son retour en Allemagne (voir notre article). Dans ce cadre, des actions ont eu lieu dans plusieurs villes allemandes C’est ainsi qu’un cortège de soutien aux antifas emprisonnés a été organisé à Dresde (voir ici), un rassemblement a eu lieu à Munich (voir ici) ou encore une action a recouvert de peinture le tribunal régional supérieur de Berlin (voir ici). D’autres initiatives ont également eu lieu en Suisse, Autriche, Belgique, en France et ailleurs. Des organisations membres du Secours Rouge International y ont participé, comme à Zurich, Bruxelles ou encore Toulouse.

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Arrêté le 28 juin 2024, le militant Arnulfo García Santos a été condamné le 3 septembre 2025 à une peine de 35 ans de prison et à plus de 2 millions de pesos de dommages et intérêts. Membre du Comité de base des familles triquis déplacées de San Miguel Copala et de Sol Rojo, il est faussement accusé d’homicide dans le cadre de la politique de criminalisation de l’organisation des Triquis, une population autochtone qui vit dans la région de Oaxaca et qui est opprimée par l’État mexicain. Depuis son incarcération, il est victime d’une politique de néglicence médicale, entraînant une perte de 80 % de sa vue.