Actualité de la répression et
de la résistance à la répression

Le groupe belge a déposé lundi une “offre ferme de prise de contrôle majoritaire” de l’entreprise Verney-Carron détenue par le groupe français Cybergun au terme de plusieurs mois de négociations. La reprise prévue de 70% du capital de Verney-Carron Développement par FN Browning s’accompagnera de plusieurs millions d’euros d’investissement dans l’usine de Saint-Etienne. Créé en 1820, Verney-Carron est le dernier fabricant français d’armes de petit calibre. Longtemps spécialisée dans les armes de chasse, la manufacture a conçu, produit et commercialisé le flash-ball. Elle a aussi produit 10 000 fusils d’assaut pour l’Ukraine.

 

Il y a 49 ans, le 3 mars 1976, la police franquiste ouvrait le feu sur des grévistes à Vitoria-Gasteiz, tuant cinq ouvriers et en blessant plus d’une centaine. Leur crime ? Ils avaient occupé une église pour exiger de meilleures conditions de travail. Orchestré par un régime aux abois, le massacre reste une plaie ouverte dans la mémoire ouvrière basque. Ce dimanche 2 mars, un millier de personnes sont descendues dans les rues sous la bannière « s’organiser contre le fascisme et défendre les droits sociaux » pour rendre hommage aux victimes et dénoncer l’impunité des assassins en uniforme. Les forces de l’ordre ont dispersé la manifestation dans la violence, charges, matraques, gaz lacrymogènes ont été utilisés, les manifestants ont riposté par des jets de bouteilles et des jets de pierres. Aucune arrestation ou identification n’a été enregistrée.

Un amendement caché dans la loi « Narcotrafic » pourrait signer la fin du chiffrement en France. Sous le prétexte de lutte contre le crime organisé, le Sénat veut obliger WhatsApp, Signal et Telegram à installer une porte dérobée dans leurs messageries permettant aux forces de l’ordre d’avoir un accès illimité aux messages privés. Cette proposition, discrètement glissée par le sénateur Cédric Perrin, prévoit que toutes les plateformes de messagerie chiffrée livrent les conversations aux autorités sous 72 heures, sous peine de lourdes amendes. Une attaque frontale contre la vie privée, dénoncée par les défenseurs des libertés numériques, par Google et Apple. Officiellement, il s’agit de traquer les narcotrafiquants, en réalité, c’est une surveillance de masse qui se met en place, avec zéro transparence et aucun débat public. Le gouvernement avance l’excuse de la sécurité, un outil qui sert contre les criminels aujourd’hui servira demain contre les opposants politiques, les journalistes, les militants.

Cristino Castro Perea a tué le vendredi 28 février dans l’après-midi. Pendant dix ans, à partir de 2013, il a lutté contre un projet hôtelier qui devait s’étendre sur quelque 24 hectares sur une plage de la côte Pacifique, dans l’État d’Oaxaca, dans le sud du Mexique. La même année, il avait finalement obtenu gain de cause. Face aux contestations locales, le gouvernement fédéral a classé cet espace en « zone naturelle protégée ». Un statut qui interdit, de fait, la construction d’un hôtel. Ce vendredi, il a été tué par deux personnes circulant à moto qui ont tiré à plusieurs reprises sur le militant. Le Mexique est l’un des pays dangereux au monde pour les défenseurs de l’environnement. 18 militants écologistes y ont été assassinés en 2023.

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La cérémonie d’inauguration du régiment de cyberdéfense s’est déroulée le 27 février. Le régiment est une « armée de Terre de combat » dans les domaines numérique et cyber. La  nouvelle unité est basée en Bretagne et comptera, d’ici à 2030, 400 hommes et femmes spécialistes de la cybersécurité. Le régiment prend appui sur les 807e et 808e compagnies de transmissions (CTRS) et le bureau cyber de la brigade d’appui numérique et cyber (BANC). Ce régiment aura pour missions le déploiement des centres des opérations de sécurité (SOC) tactique, la défense des réseaux amis à distance, des groupes d’intervention cyber (GIC) préventive ou réactive et l’armement des groupes de combat numérique (GCN). Il aura aussi la connaissance de l’espace numérique ami et ennemi, la lutte informatique adaptée aux systèmes d’armes et la fonction audit de l’armée de Terre, l’appui des entités du régiment et l’armement de ses unités opérationnelles et devra assurer la fonction centre technique de la lutte informatique défensive de l’armée de Terre ainsi que l’appui auprès des autres entités du régiment.

Le régime marocain continue à museler toute enquête indépendante sur  l’occupation du Sahara occidental,  sur le pillage de ses ressources naturelles et sur la répression des Sahraouis. Le 20 février dernier, les autorités marocaines ont refoulé un groupe de députés européens qui tentaient d’entrer à Laâyoune, dans le Sahara occidental pour observer la situation après la décision du 4 octobre 2024 de la Cour de justice de l’Union européenne, qui a invalidé les accords commerciaux entre l’Union européenne et le Maroc incluant le Sahara occidental, reconnaissant ainsi que le territoire ne fait pas partie du royaume marocain.

Le 19 janvier, lors de la visite d’un journaliste espagnol et de deux délégués de l’ONG Coordinadora estatal de asociaciones solidarias con el Sáhara (Ceas-Sahara) dans la ville de Dakhla, la police marocaine a encerclé et attaqué la résidence de Hassan Zarouali, membre du Comité administratif du Codesa et de sa section locale. L’assaut a eu lieu alors que le journaliste et les délégués tenaient une réunion pour recueillir des témoignages de victimes sahraouies de violations des droits humains. Au cours de la descente, Hassan Zerouali et son père, M. Mouloud Zerouali, ont été violemment agressés par la police.

1 700 personnes étaient présentes ce dimanche à une manifestation régionale à Lorient ( Bretagne) contre l’extrême droite et pour une Bretagne ouverte et solidaire à l’appel d’une centaine d’associations et de collectifs de gauche. Le parcours du cortège a été semé de tags, collages, de bris de vitrines, la vitrine du local du Parti socialiste (PS) a subi l’assaut des manifestants en colère, ainsi que des vitrines d’agences d’intérim ou de distributeurs bancaires. De nombreux slogans ont été scandés tel que : « le fascisme, c’est la gangrène, on l’élimine ou on en crève », des pancartes étaient brandies mentionnant: « pas de répit pour les fachos » ou « Bretagne anti fasciste ». Les forces de sécurité ont fait usage de gaz lacrymogènes, les manifestants ont riposté par des tirs de mortiers et de jets de pierres.Trois personnes ont été interpellées et placées en garde à vue.

En février 2017 les USA emploient pour la première fois une arme secrète pour tuer un dirigeant d’al-Qaïda en Syrie. Deux ans plus tard, on apprenait l’existence de l’AGM-114 R9X « Ginsu volant », une version du missile antichar Hellfire ayant la particularité de déployer six longues lames tranchantes repliées dans sa coiffe avant de toucher sa cible. Et comme il ne porte pas de charge explosive, le risque de dommages collatéraux est quasiment inexistant.

Le R9X a ensuit été utilisé plusieurs fois, et notament le 21 février dernier contre un dirigeant du groupe jihadiste Hourras al-Din [lié à al-Qaida], dans le nord-ouest de la Syrie, alors qu’il circulait dans la zone d’occupation turque et le 25 contre un cadre militaire du même groupe. Pour la première fois une vidéo de la frappe a été diffusée (voir ici).

Des chercheurs américains ont mis au point un procédé informatique qui permet d’identifier une personne en analysant ses ondes cérébrales. Le procédé est composé d’une série de 500 images et de mots, tel que « pizza », un bateau ou encore une photo de Kim Kardashian. Les ondes produites par le système nerveux mesurées lors des testes pour chaque image ou mot étaient propres à un individu, au point que le système informatique a pu identifier chaque personne avec un taux de fiabilité de 100%. « Nous pensons que notre technique pourrait être utilisée dans des lieux de haute sécurité, comme l’entrée au Pentagone ou sur la baie d’un lancement nucléaire », explique Sarah Laszlo, chercheuse de l’Université de Binghamton, à New York. Les ondes cérébrales pourraient ainsi remplacer les empreintes digitales ou rétiniennes, qui peuvent être imitées ou détournées.