Actualité de la répression et
de la résistance à la répression

Plus de 150 manifestants se sont rassemblés de 12H30 à 14H00 sur le trottoir faisant face à l’ambassade d’Iran, avenue Franklin Roosevelt, à Bruxelles, à l’appel de la section de Belgique de l’organisation « 8 Mars » des femmes d’Iran et d’Afghanistan et le Belgian Youth Committee (de l’exil politique iranien). Il y a eu plusieurs prises de parole, dont notre Secours Rouge.

Le rassemblement a connu un moment d’animation lorsque trois jeunes manifestants qui s’étaient subrepticement approché de l’enceinte de l’ambassade, ont rapidement escaladé la grille, descendu et emporté le drapeau de la république islamique. Une course poursuite et une très légère empoignade a eu lieu avec la police qui a récupéré le drapeau mais n’a procédé à aucune interpellation.

Au rassemblement cet après-midi

Une soirée de solidarité et d’information (en farsi et en anglais, avec traduction en français et un projection de vidéos) aura lieu au Sacco-Vanzetti demain samedi 6 janvier à partir de 19H00.

Au rassemblement cet après-midi

Solidarité avec les prisonniers en lutte en Bulgarie !

«L’Association des Prisonniers Bulgares (Bulgarian Prisoners’ Rehabilitation Association), appelle à la solidarité internationale alors qu’elle se mobilise contre les abus qui ont lieu notamment dans la prison de Sofia. La situation déjà difficile des prisonniers a empiré depuis avril 2017, quand Peter Krestev a été réinstallé comme directeur de la prison.»

Celui-ci avait été démis de ses fonctions et son remplaçant avait procédé à plusieurs réformes, les premières depuis le début des années 1990, comme l’installation de caméras dans des locaux où les matons torturent les prisonniers. Mais ces réformes n’ont pas fait long feu au retour du directeur Krestev. Son administration protège également les gangs de narcos qui font la loi dans la prison. Récemment, ceux-ci ont violé un autre prisonnier avec du piment, au beau milieu de la cour de promenades, sous l’oeil des caméras complices. Les rackets, agressions et viols avaient déjà lieu auparavant, mais le fait qu’elles ne se produisent plus derrière le secret de portes closes en dit long sur la complaisance de l’administration pénitentiaire. Qui plus est, le directeur diminue les temps dans la cour, interdit aux prisonniers de jouer au football, ferme l’accès aux espaces de travail et diminue l’accès aux activités religieuses. L’Association des Prisonniers Bulgares se mobilise donc (c’est la première fois d’histoire récente qu’une telle mobilisation a lieu dans les prisons bulgares) pour la destitution du directeur Krestev. Cette mobilisation a lieu alors que la Bulgarie prend pour six mois la présidence du Conseil de l’Union Européenne. En plus des exactions régulières commises par son système pénitentiaire, la justice bulgare démontre clairement ses logiques racistes et anti-prolétaires: la majorité des prisonniers sont d’origine rom. Elle appelle à la solidarité internationale et notamment à des manifestations devant les représentations bulgares, afin que le mouvement des prisonniers ne soit étouffé par la répression dans le silence.

L’Association des Prisonniers Bulgares (BPRA) a été fondée en 2012 à l’initiative de Jock Palfreeman, un prisonnier antifasciste d’origine australienne. En Bulgarie en décembre 2008, il avait assisté à l’agression de deux jeunes garçons roms par une 15 militants d’extrême-droite. Jock s’est interposé et un nazi a été tué dans l’altercation. Il a ainsi été condamné à 20 ans de prison.

Solidarité avec les prisonniers en lutte en Bulgarie !
Soutien aux revendications de la BPRA pour la destitution du directeur Krestev !
Liberté pour Jock Palfreeman !

Deux dates à Bruxelles:
– Le 26 janvier à 18h: Manifestation devant la représentation bulgare auprès de l’UE (Square Marie-Louise 49, 1000 Bruxelles).
– Le 27 janvier à 19h: Soirée d’info avec une intervention téléphonique avec Jock Palfreeman, militant antifasciste emprisonné en Bulgarie (Sacco-Vanzetti, 54 Chaussée de Forest, 1060 Bruxelles).

Solidarité avec les prisonniers en lutte en Bulgarie !

Solidarité avec les prisonniers en lutte en Bulgarie !

Dans le cadre du procès contre la direction du PCP-SL, le procureur a demandé des peine à perpétuité pour les membres de la direction du parti, certains détenus déjà détenus depuis une vingtaine d’années, d’autre arrêtés plus récemment. La perpétuité a ainsi été requise pour Abimael Guzmán, Elena Iparraguirre et Florindo Eleuterio Flores Hala.

Mais le procureur a aussi demandé des peines de 25 ans de prison contre les dirigeants du MOVADEF (Mouvement pour l’Amnistie et les Droits Fondamentaux) arrêtés en 2014 (voir notre article), qu’il accuse d’être l’actuel « bras légal » du PCP-SL. Sont ainsi visés Oswaldo Esquivel Caycho, Fernando Claudio Olórtegui Crispín et Carlos Alfonso Gamero Quispe, mais aussi Manuel Augusto Fajardo Cavero et Alfredo Víctor Crespo Bragayrac (l’avocat d’Abimael Guzman). Pour les autres membres du MOVADEF en jugement, le procureur demande 20 ans de prison.

Alfredo Víctor Crespo Bragayrac

Un cocktail Molotov a été jeté dans la benne-poubelle jouxtant le commissariat du parvis de Saint-Gilles. Le dispositif d’allumage s’est désolidarisé de la bouteille et un riverain a pu éteindre le feu. Deux personnes ont été interpellées aussitôt après. Les deux personnes (mineurs) arrêtées après le feu au commissariat de Haren (voir notre article) ont été relâchées, après n’avoir plus été considérées comme « suspectes » mais comme « témoins ».

Le commissariat du parvis Saint-Gilles

Le commissariat du parvis Saint-Gilles

Un Palestinien de 17 ans a été tué mercredi par des tirs de soldats israéliens lors d’affrontements près de Ramallah en Cisjordanie occupée. Moussab Firas Tamimi, tué dans le village de Deir Neizam, au nord de Ramallah, est le quatorzième Palestinien mort depuis le regain de tension provoqué par la décision de Donald Trump de reconnaître Jérusalem comme capitale d’Israël le 6 décembre. 4 autres manifestants ont été grièvement blessés la même journée.

Manifestant en Cisjordanie

Manifestant en Cisjordanie

Gulaferit Unsal est une militante d’origine turque qui menait une activité syndicale à Ankara jusqu’en 1992. Après avoir été persécutée et emprisonnée, avec son mari, en Turquie, elle avait quitté le pays et fait une demande d’asile en Allemagne en 1999. De 2001 à 2011, elle a vécu à Thessalonique en Grèce avant d’y être arrêtée en juillet 2011 sur base d’un mandat d’arrêt émis par l’Allemagne, l’accusant d’appartenir au DHKP-C. Le mois suivant, elle avait été déportée vers l’Allemagne (voir l’article que nous avions écrit à l’époque) et condamnée à une peine de prison ferme. Après sept années de résistance (Gulaferit a mené plusieurs grèves de la faim dont une en 2015 (voir notre article) contre la censure de son courrier) et d’emprisonnement, elle vient d’être libérée.

Gulaferit Unsal

Gulaferit Unsal

Il y a trois ans, le rappeur révolutionnaire Pablo Hasél était condamné à deux ans de prison pour avoir écrit des tweets militants et des chansons en solidarité avec des prisonniers communistes et antifascistes notamment ceux membres du PCE(r) et des GRAPO (voir notre article).
Le 1er février prochain, le Tribunal se réunira une nouvelle fois pour juger le rappeur suite à des textes et des tweets tombant sous la juridiction « anti-terroriste » espagnole. Il risque jusqu’à 5 ans de prison supplémentaire.

Le rappeur Pablo Hasel

La section de Belgique de l’organisation « 8 Mars » des femmes d’Iran et d’Afghanistan et le Belgian Youth Committee (de l’exil politique iranien) organisent en soutien à la lutte des peuples en Iran:

Un rassemblement ce vendredi 5 janvier, de 12H30 à 14H30 devant l’ambassade d’Iran à Bruxelles, 15 avenue Franklin Roosevelt à 1000 Bruxelles.

Une soirée de solidarité et d’information (en farsi et en anglais, avec traduction en français et un projection de vidéos) au Sacco-Vanzetti samedi 6 janvier à partir de 19H00.

Solidarité avec la lutte des peuples d’Iran

Solidarité avec la lutte des peuples d'Iran

Selon les chiffres officiels 21 personnes – dont 16 manifestants – ont été tuées depuis le début jeudi des rassemblements contre la hausse des prix, le chômage et la corruption, qui ont commencé à Machhad (voir notre article) pour se propager rapidement à l’ensemble du pays. Téhéran est globalement moins touchée par les protestations que les villes petites et moyennes mais 450 personnes y ont été arrêtées depuis samedi.

Six manifestants sont morts dans des affrontements nocturnes avec les forces de l’ordre alors qu’ils tentaient de prendre d’assaut un poste de police à Qahderijan, dans la province d’Ispahan. Un Gardien de la révolution a par ailleurs été tué et un autre blessé par des tirs de fusil de chasse à Kahriz Sang (centre). Selon les chiffres officiels, une centaine de personnes ont par ailleurs été arrêtées lundi soir dans la province d’Ispahan. Les rassemblements antigouvernementaux, qui se poursuivent en dépit du blocage des messageries électroniques Telegram et Instagram, utilisées pour appeler à manifester, sont les plus importants depuis le mouvement de 2009. Un rassemblement de solidarité avec les peuples d’iran en lutte aura lieu devant l’ambassade d’Iran à Bruxelles (15 avenue fFanklin Roosevelt) ce vendredi 5 janvier de 12H30 à 14H30

Dans les rues de Teheran le 30 décembre

Dans les rues de Teheran le 30 décembre

Pour s’attaquer à la menace maoïste dans l’état d’Odisha, la police a décidé d’effectuer un redéploiement de ses forces de sécurité engagées dans les zones touchées par la guérilla maoïste. Le directeur général de la police, Rajendra Prasad Sharma a déclaré ce dimanche que dans le cadre des objectifs policiers de 2018, il y aurait un redéploiement stratégique des effectifs dans certaines régions afin de gérer la dynamique changeante du parti maoïste, tout particulièrement dans les districts de Koraput et de Malkangiri. Sans divulger les détails de leur plan pour contrecarrer les activités de la guérilla, Sharma a déclaré que ramener les membres de la base du parti, qui ont diverses tâches dans la guérilla, dans le courant dominant serait également l’une de leurs priorités. Il a ajouté qu’il y aurait une approche à deux volets pour faire face à la menace. L’un sera le déploiement stratégique pour une action offensive et de dissuasion, et l’autre sera le développement de la zone de rupture.

Policiers de l’Odisha

Policiers de l'Odisha