Actualité de la répression et
de la résistance à la répression

L’appel de deux des principaux syndicats du pays à une grève générale illimitée a paralysé la Guinée lundi 15 février pour la première journée du mouvement. Tous les secteurs de la vie économique et sociale du pays ont été touchés par cette grève, particulièrement bien suivie (à 80% selon les premières estimation), devant se poursuivre ce mardi. Les responsables des grévistes exigent entre autres la revalorisation des indemnités des retraites et des pensions, la hausse des salaires des fonctionnaires et la baisse des prix du carburant à la pompe.

Plusieurs incidents ont eu lieu: des chauffeurs briseurs de grève ont été rappelé à l’ordre et des jeunes ont construits des barricades, provoquant des affrontements et des interventions musclées de la police. Le bilan provisoire de ces affrontements d’hier est de trois blessés graves et 13 arrestations.

Arrestation d’un manifestant

Arrestation d'un manifestant

Une troisième journée de bombardements turcs a eu lieu ce 15 février dans le Canton d’Afrin, au Rojava, tuant et blessant des dizaines de personnes et forçant des centaines d’autres à la fuite. L’armée turque pilonne les positions des QSD, et spécifiquement celles de ces principales composantes, les YPG et Jaysh al-Thuwar. Le Premier Ministre turc Davutoğlu a menacé à de nombreuses reprises les forces kurdes, en particulier que si les YPG restaient à Menbagh (voir notre précédent article), l’aéroport serait détruit, et que si les Kurdes d’approchaient de Azaz, ils en seraient délogés. Le spectre d’une intervention terrestre turco-saoudienne n’a jamais été aussi présent qu’à l’heure actuelle.

Malgré l’agression, les QSD enchaînent les libérations.Ce 14 février ils libéraient Kafr Naya, ce 15 février ils libéraient la ville de Tal Rifaat, un important bastion islamiste.

Situation dans le nord d’Alep au 1 février 2016.

Situation dans le nord d'Alep au 1 février 2016.

Les neufs personnes arrêtées le 28 janvier en Espagne pour « soutien au PKK » (voir notre article) sont tous militant de l’organisation Reconstruccion Comunista. Au cours des 11 perquisitions qui ont eu lieu à Madrid, Valence et Bilbao, des substances pouvant servir à la fabrication d’explosifs auraient été saisis. Parmi les neuf arrêtés, Roberto Vaquero, le secrétaire général de RC a été emprisonné sans possibilité de liberté sous caution pour possession d’explosifs et appartenance à une organisation criminelle, un militant d’origine kurde de Turquie (considéré comme le « contact » avec le PKK) a été emprisonné avec une possibilité de libération sous caution de 10.000€, un autre (le « responsable de la sécurité du parti » a été emprisonné sous une caution de 6.000€.

Les six autres personnes ont été relâchés moyennant une interdiction de quitter le territoire et un retrait de passeport. En outre, les deux locaux de Madrid et Valence sont fermés et les activités de RC interdites pendant un an. Plutôt que le PKK, c’est en fait des YPG dont il serait question. Deux autres militants avaient été arrêtés en juin pour avoir combattu aux cotés des YPG. Le Bataillon International de Libération (voir notre campagne) a réagit sur sa page Facebook en soutien aux personnes arrêtées.

The Spanish internationalists are not alone!We protest the so called 'terror operation' made by the Spanish state…

Posted by International freedom battalion on Sunday, 31 January 2016

Répression contre RC

Répression contre RC

Des centaines de jeunes Palestiniens ont affronté à coups de pierre des soldats israéliens qui ont fait irruption tôt lundi dans le camp de réfugiés d’al-Amari. Une escouade de soldats israéliens est entrée tôt dans le camp situé à l’entrée de Ramallah. Ils semblaient vouloir arrêter un responsable du Fatah, qui a pu s’échapper. Une fois entrés dans les ruelles d’al-Amari, les soldats ont affronté des centaines de jeunes qui leur lançaient des pierres et des bouteilles. Les soldats ont tiré à balles réelles ainsi qu’à balles caoutchoutées. Le ministère de la Santé palestinien a fait état de 28 blessés par balle, dont un touché à la tête. Un soldat a été blessé par des jets de pierre.

Une porte-parole de l’armée israélienne a dit que « des dizaines d’émeutiers ont jeté des explosifs artisanaux et des pierres sur les soldats », mais les journalistes de l’Agence France-Presse n’ont vu aucun objet incendiaire lancé. « Les soldats ont appelé les émeutiers à cesser leurs attaques et utilisé les moyens de dispersion antiémeute. Alors que les violences ne faiblissaient pas, ils ont tiré sur les principaux instigateurs », a-t-elle ajouté. Les heurts ont duré près de trois heures avant de cesser quand les soldats sont sortis du camp aménagé en 1949 pour accueillir les Palestiniens chassés de leurs terres par la création d’Israël, et qui compte aujourd’hui environ 15 000 habitants. Avant l’aube, des soldats israéliens sont par ailleurs entrés dans un autre camp, celui de Qalandia, situé entre Ramallah et Jérusalem, et y ont arrêté Jamal Abou Lil, membre de la direction du Fatah.

Affrontements en Cisjordanie

Affrontements en Cisjordanie

Trois guérilleros maoïstes ont été tués, et quatre membres des forces de sécurité blessés, dans une série d’affrontements survenus samedi dans la région de Bastar (état du Chhattisgarh). Le combat le plus sanglant a eu lieu dans le village de Sendra, dans le district de Bijapur, à la frontière du Maharashtra et du Chhattisgarh. C’est là que les trois guérilleros ont été tués. Cinq armes ont été récupérées par la police sur le lieu de la fusillade. Trois membres de la CRPF ont été blessées lors de l’explosion d’un IED a explosé dans le district de Dantewada, sur la route Jagargunda-Aranpur. Dans un troisième incident, un paramilitaire de la Border Security Force (BSF) a été blessé par balles à 500 mètres du camp de BSF de Pankhanjur (district de Kanker). Enfin, dans le même district, toujours samedi, un autre paramilitaire de la BDF, appartenant au bataillon 122 spécialisé dans la lutte contre la guérilla maoïste, qui se promenait incognito, en civil, dans le marché du village de Sangam, a été abattu.

Paramilitaires de la BDF

Paramilitaires de la BDF

Un Rassemblement aura lieu en solidarité avec le journaliste palestinien indépendant Mohammed al-Qeeq, qui est détenu depuis plusieurs mois dans une prison israélienne suis le régime de détention administrative, et donc sans procès (voir notre précédent article). Mohammed al-Qeeq a 33 ans et est en grève de la faim depuis 83 jours. Le tribunal israélien à proposé de « suspendre » sa détention pour le transférer dans un hôpital où il resterait prisonnier. Les prisonniers du FPLP ont depuis le début de la grève de la faim enchaîné des actions solidaires, dont des grèves de la faim.

Rassemblement ce 17 février de 15h30 à 17h au Rond-Point Schumann à Bruxelles.

L’événement Facebook.

Rassemblement pour Mohammed al-Qeeq

Rassemblement pour Mohammed al-Qeeq

Vendredi matin, à 11 h, quatre militants anti-OGM étaient convoqués au tribunal de grande instance de Lorient pour une procédure de composition pénale. Ils sont poursuivis pour avoir tagué, en octobre dernier les palissades de l’entrée du port de Kergroise pour dénoncer le stockage de soja transgénique à Lorient. Il leur a été proposé de payer chacun une amende de 300 euros pour que l’affaire soit levée. Cherchant à faire de leurs poursuites une tribune, ils ont refusé. Le procureur pourra alors décider de faire ou non un procès d’ici quelques mois. Pour soutenir les inculpés, 70 militants et citoyens du collectif anti-OGM se sont rassemblés devant les grilles du tribunal avec banderoles, drapeaux et pique-nique.

Tags anti-OGM à Lorient

Tags anti-OGM à Lorient

Le syndicat des médecins a lancé un appel à la tenue d’une « journée de la dignité » après que deux médecins de l’hôpital al-Matriya (dans le nord-est du Caire) ont été frappés le 28 janvier par neuf policiers pour avoir refusé d’établir un rapport médical mensonger. Les neuf membres de la police ont été entendus par le parquet qui a décidé jeudi de ne retenir aucune charge contre eux. Cette annonce a provoqué la colère des médecins dont quelques milliers ont investi le siège et les environs de leur syndicat près de la place Tahrir. En signe de protestation, le syndicat a décidé de continuer à soigner les patients, mais gratuitement, jusqu’à ce que les policiers soient traduits en justice. Les agressions des membres des forces de l’ordre contre des civils se sont multipliées dernièrement en Egypte. Mardi, un tribunal a condamné un policier pour avoir battu à mort un vétérinaire en détention et falsifié des documents officiels pour accuser la victime de trafic de drogue.

La manifestation des médecins au Caire

La manifestation des médecins au Caire

Ce 13 février, une manifestation pour la paix au Kurdistan et pour la libération d’Öcalan avait lieu à Stockolm. La manifestation se déroulait dans le quartier de Fittja avec autorisation de la police. L’une des camionnettes qui faisait suite au cortège a été la cible de coups de feu qui ont blessé un manifestant kurde, membre du PJAK (organisation apoïste au Kurdistan iranien). Le tireur a prit la fuite. Le manifestant blessé est dans un état critique.

La camionnette visée.

La camionnette visée.

Une opération d’expulsion de terrains occupés illégalement par plusieurs dizaines de familles a tourné à un affrontement d’une telle violence qu’il a fallu l’intervention d’unités anti-émeutes de la police nationale pour y mettre fin. Les affrontements, qui ont eu lieu dans le domaine connu sous le nom de San Silvetre, au nord de Barrancabermeja (Santander) a fait au moins douzaine de blessés. Plusieurs personnes ont été arrêtées par la police et plusieurs enfants ont été affectées par des gaz lacrymogènes.

Affrontements à Barrancabermeja

Affrontements à Barrancabermeja