Actualité de la répression et
de la résistance à la répression

Le département des renseignement de l’état du Kerala a informé les autorités locales que la guérilla maoïste serait en train de travailler à renforcer sa présence dans certains districts. Les polices locales ont donc été placé en état d’alerte maximale afin de contrer tout mouvement maoïste. Les policiers des districts de Wayanad, Palakkad, Kozhikode, Kasargod et Kannur ont reçu pour ordre d’être extrêmement vigilants dans la mesure où le service des renseignements aurait été informé de prochaines attaques éclair de la guérilla dans ces régions. En raison de cette alerte, une équipe Thunder Bolt spécialisée dans la contre-insurrection a également été déployée sur les zones frontalières dans le but d’intercepter des guérilleros.

Logo des Thunder Bolt

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Une manifestation a eu lieu dans les rues de Montréal vendredi soir pour s’opposer aux mesures d’austérité et plus largement, au système capitaliste. Au moins neuf manifestants ont été arrêtés, dont sept pour entrave au travail d’un policier. Les deux autres personnes feront respectivement face à des accusations d’agression armée et de voies de fait. Deux manifestants ont également été transportés en centre hospitalier pour traiter des blessures mineures. Des dizaines, voire une centaine de policiers du Service de police de la Ville de Montréal (SPVM) avaient été déployés contre cette manifestation.

Le départ de la manifestation a été lancé vers 20 h 20 du parc Émilie-Gamelin, dans le Quartier latin. «Justice nulle part, police partout», ont scandé les manifestants, qui multipliaient les slogans au début de la marche, sur la rue Berri. Après avoir été forcés de tourner en direction est sur le boulevard René-Lévesque par les forces de l’ordre qui tapaient bruyamment sur leur bouclier, les manifestants ont remonté la rue Saint-Timothée jusqu’au boulevard de Maisonneuve. Quand les policiers sont intervenus pour mettre fin à la manifestation, ils ont essuyés des lancers de pierres, de feux d’artifice et de projectiles divers.

La manifestation à Montréal

La manifestation à Montréal

Julian Ojeda, un militant connu comme membre de la guérilla de l’EPP (Armée du Peuple Paraguayen, Ejército del Pueblo Paraguayo), a été tué par les forces de sécurité paraguayennes à Kurusu Fer, dans le département de Concepción. C’est un détachement de la Force opérationnelle interarmées (FTC), une unité spéciale anti-guérilla, qui a accroché un groupe de quatre guérilleros. Trois d’entre eux ont réussi à leur échapper après une fusillade intense.

Les troupes de la FTC à la recherche des guérilleros

Les troupes de la FTC à la recherche des guérilleros

La loi Diard de mars 2012 impose aux salariés des transports de se déclarer individuellement grévistes 48 heures avant le début d’un conflit pour concilier l’exercice du droit de grève et une bonne information des passagers. Sans pour autant instaurer un service minimum, elle permet aux entreprises d’optimiser l’utilisation des personnels non grévistes et d’adapter les plans de transport.

Air France a été condamnée cette semaine en appel pour avoir détourné cette la loi afin d’assurer un maximum de vols lors de la grève des pilotes de 2014. La Cour d’appel de Paris reproche à la compagnie d’avoir utilisé les déclarations individuelles des salariés 48 heures à l’avance pour recomposer des équipages avec des non-grévistes, avant la grève prévue des pilotes à partir du 15 septembre 2014. « La cour nous a donné raison, Air France a contourné la loi Diard en s’en servant pour organiser le trafic et moins pour informer les passagers », a déclaré le porte-parole du Spaf (deuxième syndicat de pilotes à Air France), à l’origine du recours en référé. Celui-ci avait été rejeté le 24 septembre 2014 et le syndicat avait fait appel. La compagnie, qui devra verser 27.000 euros pour réparer le préjudice du syndicat, a indiqué qu’elle allait se pourvoir en cassation.

La grève à Air France

La grève à Air France

Dans une opération coordonnée entre les troupes de la 2e division de l’armée, la police, la Force aérienne huit membres présumés de l’ELN ont été capturés dans une exploitation minière aurifère illégale le long de la rivière Inanea, dans une zone rurale de Santa Rosa (sud Bolivar). Les forces de sécurité ont détruits huit dragues et estiment avoir porté un coup au financement du Front Guerra Dario Castro de l’ELN. Les autorités estiment que les groupes armés gagnent entre 400 et 500 millions de pesos par semaine par l’exploitation de ces mines clandestine.

Les huit personnes arrêtées dans la mine

Les huit personnes arrêtées dans la mine

Un projet d’agrandissement programmé de la capitale, Addis Abeba, suscite des craintes d’expropriation de terres. Au moins 75 personnes auraient été tuées ces dernières semaines par les forces de sécurité éthiopiennes qui ont ouvert le feu contre des manifestations dans les zones de Shewa et Wollega, à l’ouest d’Addis Abeba, dans la région de l’Oromia. Le gouvernement éthiopien n’a pas immédiatement réagi, mais son bilan officiel était jusque-là de cinq morts. Les manifestations , dans la région de l’Oromia, qui entoure Addis Abeba, avaient commencé le mois dernier pour protester contre un projet d’agrandissement programmé de la capitale qui a suscité des craintes d’expropriation de terres dans des zones traditionnellement occupées par le peuple oromo.

Obsèques le 17 décembre 2015 dans le village de Yubdo d’un homme tué lors de manifestations dans la région d’Oromia

Obsèques le 17 décembre 2015 dans le village de Yubdo d'un homme tué lors de manifestations dans la région d'Oromia

Un sous-officier de la Philippine Air Force (PAF) a été tué lorsqu’un nombre indéterminé de combattants de la NPA a attaqué un détachement du 730e Groupe de combat de la PAF à Barangay Calayo, dans Nasugbu, la province de Batangas, samedi après-midi. Des forces de la police et de l’armée ont été déployées pour poursuivre les maoïstes. L’attaque a eu lieu trois jours avant le début de la trêve et 12 jours annoncée par le Parti communiste des Philippines (CPP).

Combattants de la NPA

Combattants de la NPA

Un ingénieur âgé d’une cinquantaine d’années et vivant à Kolkata a été arrêté par les autorités qui l’accusent d’être un fournisseur d’armes et d’équipements de communication à la guérilla maoïste occupant la forêt de Saranda, dans le Jharkhand. Le suspect, Bhaskar Chakraborty, aurait été l’une des personnes de contact du chef militaire Kishanji, abattu par les forces de sécurité en novembre 2011. Chakraborty a été interpellé par la police du Jharkhand à la gare de Badajamda alors qu’il descendait du train en provenance de Kolkata. La police affirme que selon ses premières recherches, il travaillait pour les maoïstes au Bengale, au Bihar ainsi que dans le Jharkhand. Au moment de son arrestation, les policiers auraient trouvé sur lui dix kit de communication sans fil et de la littérature maoïste. La police du Jharkhand affirme que l’homme fournissait des kits de communication, des ouvrages maoïstes et des armes aux guérilleros occupant la forêt de Saranda et qu’il a fait trois voyages dans la jungle ces deux derniers mois. Il a immédiatement été inculpé en vertu du Unlawful Activities Prevention Act, une loi antiterroriste draconienne, et a déjà été interrogé une première fois. De leur propre aveu, les autorités tentent de savoir si Chakraborty ne travaillait pas à la reconstruction d’une base maoïste au Bengale occidental avec le soutien de cadres maoïstes actifs dans le Bihar et le Jharkhand.

Actuellement, le niveau « d’alerte anti-terroriste » est évalué par l’Organe pour la Coordination et l’Analyse de la Menace, l’OCAM. Elle note sur un niveau de 1 à 4 la probabilité d’une attaque terroriste. Une révision de la loi pourrait faire passer ce nombre de niveaux à 5, ce cinquième niveau qualifierait des attaques pour lesquelles les auteurs, lieux et/ou dates sont connus. Cet ajout ressemble à une opération médiatique censée faire oublier la débâcle des niveaux d’alerte de ces dernières semaines dans la capitale belge puisque le niveau 4 de menace « probable et imminente » est lui aussi censé se baser sur des menaces directes et donc sur le fait que les cibles et auteurs soient connus.

Logo OCAM

Ce lundi, au tribunal de Boulogne-sur-Mer, Aurélien, 20 ans, militant No Border, a été condamné à un mois de prison avec sursis par le pour « refus de signalement », mais relaxé pour les accusations de participation aux heurts contre la police, mi-novembre dans la « jungle » de Calais. Outre le « refus de signalement », Aurélien s’était opposé au relevé d’empreintes, avait refusé de se faire photographier et de donner son ADN lors de sa garde à vue. Au procès, le chef de service du commandement de nuit de la direction départementale de la sécurité publique du Pas-de-Calais affirmait avoir vu le jeune militant « haranguer les migrants, qui avaient une façon de faire différente car ils revenaient à l’assaut », après les jets de gaz lacrymogène. La procureure avait requis six mois avec sursis.

Les affrontements à Calais

Les affrontements à Calais