Le militant anarchiste italien Ricardo, arrêté et emprisonné depuis le 7 juillet derniers suite aux émeutes contre le G20 à Hambourg, a été relâché ce 5 octobre, suite à une décision de justice le condamnant à 1 an et 9 mois de prison mais avec suspension du prononcé.

La lutte contre le pouvoir ne connaît pas de frontières. Liberté pour Ricardo et tous les autres.

Mercredi passé, plus de 100 policiers ont effectué des perquisitions dans 14 appartements et un magasin à Hambourg et dans le Land du Schleswig-Holstein. Les policiers ont confisqué 7 iPhones lors des raids, qu’ils policiers affirment avoir été volés lors du pillage d’un magasin de téléphonie mobile lors des manifestations du NoG20 à Hambourg le 7 juillet. Les policiers enquêtent sur 2000 manifestants, mais s’attendent à ce que ce nombre atteigne 3000. Les 180 policiers de l’équipe d’enquête spéciale « Black Bloc » enquêtent sur le matériel vidéo des compagnies de transport public et utilisent un logiciel de reconnaissance faciale pour identifier les personnes. Le procureur de l’Etat a déclaré que 319 manifestants faisant l’objet d’enquête avaient déjà été identifiées. Un des prisonniers, Orazio ayant récemment été libéré, 22 personnes restent en détention provisoire.

Déclaration de solidarité du Secours Rouge International avec les inculpés du NoG20

Déploiement policier au G20

Le procès d’accusation de Riccardo aura lieu le 5 octobre à 9h au tribunal d’Altona à Hambourg (Max Bauer Allee 91). Le procès sera ouvert mais on ne sait pas encore si le jugement aura lieu le même jour ou sera reporté à une date ultérieure. Il risque deux ans de prison pour perturbation de la paix, attaque par assaut et résistance. Concernant la censure de son courrier, il n’y a pas eu de blocage systématique mais certains courriers ont été censurés (au moins 3 jusqu’ici, une carte postale, une lettre et une enveloppe contenant des journaux de contre-information hambourgeois).

Riccardo est un militant anarchiste, c’est l’un des six militants italiens toujours détenus à Hambourg suite au G20.

Son adresse:
Riccardo Lupano
Jva Billwerder
Dweerlandweg 100
22113 Hamburg
Germany

Complicité et solidarité avec les prisonniers d'Hambourg

Ce 1er octobre, manifestation devant la prison de Billwerder (JVA) en solidarité avec les militants toujours emprisonnés suite au sommet du G20 à Hambourg. Des activités auront lieu devant la prison avec discours et messages ainsi qu’un soundsystem qui diffusera des morceaux demandés par les prisonniers. Les organisateurs demandent aux proches des prisonniers de leur transmettre leurs morceaux préférés si ceux-ci sont connus. Le rassemblement aura lieu de 14h à 17h, station de métro Billwerder-Moorfleet (S-Bahn). Un rassemblement plus large aura également lieu du 3 au 5 novembre à Hambourg.

Campagne solidaire du Rote Hilfe E.V.

Une soirée organisée par le collectif « Freedom’n Bass » aura lieu ce samedi 21 octobre à partir de 21h à Louvain-la-Neuve en solidarité avec les inculpés du G20 de Hambourg. Entrée prix libre conseillé 5€, au 2 Voie des Hennuyers à 1348 Louvain-la-Neuve. Avec Mental Forces, Tomish, Blangacher, Xiegua, Nmber 8 et C-Rom.

Freedom 'n Bass en solidarité avec les inculpés du G20.

Ce mardi 29 août, Stanislaw, un Polonais de 24 ans a été condamné par le tribunal pénal de Hambourg à six mois de prison avec sursis. Le 8 juillet, lors d’une fouille aux abords d’une manifestation, les policiers trouvent dans son sac à dos sept pétards, une bombe lacrymogène, des lunettes de plongée, une corde et des vêtements noir. Le juge a expliqué sa décision en déclarant : « Il est clair pour le tribunal que l’accusé était en route pour une manifestation ». C’est le deuxième procès d’un manifestant NoG20 (voir ici); une trentaine de personnes est toujours incarcérée en attente de procès.

La nuit du 28 au 29 août, l’ambassade d’Allemagne à Berne a été attaquée à la peinture « en solidarité avec toutes les personnes blessées, prisonnières, condamnées et rebelles des manifs contre le sommet du G20 à Hambourg, ainsi qu’avec celles et ceux qui s’opposent à la criminalisation et à l’interdiction de la plateforme Linksunten.indymedia ».

Manifestants solidaires mardi devant le tribunal pénal de Hambourg

Un Néerlandais de 21 ans était lundi le premier manifestant à être jugé à Hambourg après les affrontements de juillet contre le sommet du G20. Il a été condamné à deux ans et sept mois d’emprisonnement. Le jeune Amstelodamois a été reconnu coupable de «violences graves contre des représentants de la force publique» et de «rébellion» lors de son interpellation le 6 juillet (la veille de l’inauguration officielle du G20). Plus spécifiquement, il est condamné pour avoir jeté deux bouteilles de bière sur des policiers et résisté lors de son interpellation, en se mettant en position fœtale. La représentante du parquet avait réclamé une peine d’un an et neuf mois de prison. L’avocat de la défense, lui, avait plaidé la relaxe.

Les affrontements à Hambourg

Le site linksunten.indymedia.org est interdit. Le gouvernement de Merkel reproche à ce site d’avoir soutenu les activistes lors du dernier sommet au G20 de Hambourg où de nombreux affrontements avec la police ont eu lieu. En fouillant les locaux du site linksunten.indymedia.org à Fribourg (sud-ouest), les enquêteurs ont découvert des couteaux, matraques, tuyaux et lance-pierres. Le ministère allemand de l’Intérieur dit avoir saisi des armes blanches lors de la perquisition. « La poursuite de l’exploitation du site est, à partir de maintenant, une infraction pénale », a déclaré le ministre, qui souhaite « sévir avec force contre les extrémistes de gauche susceptibles d’être violents en Allemagne ».

Allemagne: L’Allemagne interdit Indymedia Linksunten, principal site d’extrême gauche

Voici une liste non-exhaustive d’adresses postales de prisonniers politiques utilisée lors de notre dernier atelier « Ecrivons aux prisonniers politiques ». Il contient notamment la plupart des prisonniers de la loi 129b allemande (majoritairement des prisonniers turcs et kurdes), plusieurs prisonniers enfermés aux USA, etc. Il est malheureusement difficile de garantir l’exactitude de chaque adresse, mais cette liste peut servir à organiser des événements similaires à nos ateliers d’écriture.

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Atelier

Dans la matinée du 15 août, environ 200 policiers anti-émeutes et les forces spéciales du SEK (Spezialeinsatzkommando) ont expulsé le squat Teppich Fabrik, qui avait été ouvert il y a plusieurs mois dans le quartier de Friedrichshain, à Berlin. Vendredi dernier, il y a eu un rassemblement de solidarité devant le bâtiment qui faisait obstacle à un projet de gentrification de Friedrichshain. Comme les policiers avaient depuis plusieurs jours établi un contrôle filtrant à l’entrée (laissant sortir des occupants et n’en laissant pas entrer), il n’y avait qu’un petit groupe de personnes dans le bâtiment.

Véhicule d'assaut de la police lors de l'expulsion du squat