Aujourd’hui s’ouvrait le procès de 10 membres de l’organisation ATIK (Confédération des Travailleurs de Turquie en Europe), les 10 ont été arrêtés en Allemagne, France, Grèce et Suisse sous les ordres des autorités turques. Les 10 sont détenus dans des conditions de détention dures avec isolement et contacts limités avec leurs avocats et leurs proches. Ils sont accusés d’être membre du TKM/ML (Parti Communiste de Turquie / Marxiste-Léniniste). Le TKP/ML n’est pas une organisation illégale en Allemagne, mais bien en Turquie. Les lois 129a et 129b permettent à l’état allemand de poursuivre des personnes si elles sont membres d’une organisation qui est illégale ailleurs, ces lois sont essentiellement utilisées pour réprimer l’immigration politique turque et kurde.

Manifestation solidaire pour ATIK

Manifestation solidaire pour ATIK

Un camion de police a été incendié à Neukölln (Berlin) en solidarité avec les 600 personnes et plus qui ont attaqué la frontière au col du Brenner (voir notre article). Ce camion incendié stationnait dans la cour de l’école Röntgen, il avait été prêté par la police pour servir de base à un char pour le “Karneval der Kulturen” qui se déroule tous les ans à Kreuzberg, quartier voisin de Neukölln.

Camion prêté par la police à la même école l’année passée

Camion prêté par la police à la même école l'année passée

La police allemande a annoncé dimanche l’arrestation de 120 militants écologistes à la suite d’une manifestation dans l’est du pays, visant à dénoncer le recours aux énergies fossiles. Les affrontements ont eu lieu samedi quand près de 300 manifestants ont tenté, certains avec succès, de pénétrer dans l’enceinte de la centrale thermique Schwarze Pumpe appartenant au groupe public suédois Vattenfall, à Lausitz. Deux manifestants ont été blessés lors des interpellations et emmenés à l’hôpital, a ajouté la police.

La manifestation, à laquelle participaient plus de 2.000 personnes selon les organisateurs, s’inscrivait dans le cadre de la campagne internationale « Break Free » pour exiger une réduction drastique des énergies fossiles. Depuis vendredi, les militants anti-charbon bloquent une mine alimentant la centrale thermique de Schwarze Pumpe. Samedi, ils ont réussi samedi à intercepter certains chargements de charbon, contraignant la centrale à réduire sa production. L’Allemagne, qui va fermer toutes ses centrales nucléaires d’ici à 2022, dépend encore à 42% du charbon pour sa production d’électricité.

Arrestation à Lausitz

Arrestation à Lausitz

La manifestation pour un Premier Mai révolutionnaire à Berlin-Kreuzberg a donné lieu à plusieurs affrontements. Des bouteilles et des pierres ont été lancées sur les forces de sécurité. Au moins trois policiers ont été blessés et deux personnes ont été arrêtées. 13.000 personnes avaient pris part au rassemblement.

Jet de pierre à Berlin

La police a utilisé des canons à eau contre 2.000 participants à la manifestation pour un Premier Mai révolutionnaire à Hambourg. Les manifestants ont lancé des pierres, des feux d’artifice, des pétards et des bouteilles sur les policiers. Une station de métro a été fermée pour des raisons de sécurité. La police a arrêté plusieurs jeunes qui transportaient des engins explosifs artisanaux. En Saxe, à Plauen, un millier de manifestants antifa ont tenté d’empêcher un rassemblement fasciste. Ils se sont heurtés aux barrages de la police et ont tenté de les forcer. La police a fait usage de canons à eau et de gaz lacrymogènes. Plusieurs personnes ont été blessées.

Arroseuse à Hambourg

Jet de pierre à Berlin
Arroseuse à Hambourg

La police allemande a arrêté lundi après-midi et mardi matin deux hommes accusés d’être membres dirigeants du PKK. Ali D., 52 ans a été arrêté lundi vers 16 heures à Brême. Les enquêteurs l’accusent d’être le responsable du PKK à Brême après avoir eu les mêmes fonctinos à Berlin. Cem A., le deuxième suspect, a été arrêté dans son appartement de Friedrichshain, à Berlin, mardi matin à 10 heures.

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La police anti-émeute allemande a utilisé samedi dans plusieurs villes du spray au poivre et des coups de matraque en intervenant dans des affrontements violents opposant des manifestants turcs partisan d’Erdogan à des contre-manifestants (Kurdes, allemands et turcs de la gauche révolutionnaires). Les partisans d’Erdogan avaient organisés des manifestations à Cologne, Nuremberg, Francfort, Stuttgart, Hambourg et dans plusieurs autres villes allemandes mineures sous la bannière de l’AYTK (Comité Européen des Nouveaux Turcs). Les militants brandissaient des drapeaux turcs et criaient « Allah Akbar » ou faisaient le signe de reconnaissance de l’organisation fasciste « loups gris ». Des contre-manifestations ont débouché sur des affrontements. La police de Cologne a procédé à 24 arrestations (dans les deux camps) et signale 5 policiers blessés par des jets de pétards et de bouteilles. A Stuttgart, douze policiers ont été déclarés blessés par des jets de pierres.

Contre-manifestants à Cologne


Contre-manifestants à Cologne

Suite à l’expulsion du squat R94 il y a 3 semaines et à plusieurs autres raids policiers contre des structures révolutionnaires berlinoises, une action a eu lieu à Berlin, durant la nuit du 6 février, dans le quartier rouge de Kreuzberg, connu pour sa scène antifa hyperactive. Plusieurs voitures de luxe, une vitrine de magasin hype, et une caméra de sécurité ont été soit incendiées, soit détruiets par des dizaines de manifestants masqués. Le lendemain, un communiqué signé « Commando Klaus Jürgen Rattay » publié sur Indymedia Linksunten, revendiquait l’action, et annonçait que chaque attaque de la police contre un squat ou un projet révolutionnaire à Berlin serait répondue par un million d’euros de dommages. La police berlinoise a déjà annoncé prendre cette affaire très au sérieux.

Une Mercedes incendiée à Kreuzberg

Une Mercedes incendiée à Kreuzberg

Quelques milliers de partisans de Pegida étaient rassemblés samedi après-midi à Dresde (est de l’Allemagne), dans le cadre d’une journée européenne antimigrants organisée dans une dizaine de villes sous le mot d’ordre « Forteresse Europe ». Après une cérémonie à la synagogue, 3500 antifascistes ont manifesté contre l’extrême-droite tandis que des groupes de manifestants plus petits ont tenté de bloquer la marche raciste. Une vingtaine d’antifascistes ont été arrêtés.

Une arrestation à Dresde

Une arrestation à Dresde

La semaine dernière, plus de 500 policiers anti-émeute avec des chiens ont attaqué le grand immeuble occupé du 94 Rigaer Strasse, à Friedrichshain, procédant à une centaine d’interpellation. Le lendemain (jeudi) la police a perquisitionné le deux immeuble voisin, et a maintenu une forte présence sur place tout le week-end. La police dénonce ce squat comme « base » de troubles et de confrontations. Selon la police, un incident avait eu lieu entre quelques occupants et des policiers, les occupants avaient trouvé refuge dans l’immeuble où se trouvait un arsenal d’émeutier (caddie remplis de pavés, barre de fer, extincteurs etc.). L’assaut a été donné cinq heure après, et son ampleur tend à indiquer que ses préparatifs étaient achevés bien avant l’incident qui, selon la version policière, l’aurait déclenché. L’incident aurait été un prétexte, voire une provocation.

Raid policier contre le R94

Raid policier contre le R94

Trois anciens membres de la RAF sont soupçonnés d’avoir participé à l’attaque d’un fourgon blindé l’été dernier. Le parquet de Verden a affirmé ce mardi avoir relevé sur le lieu de l’attaque, survenue le 6 juin dernier, des empreintes ADN correspondant à celles de trois membres toujours recherchés de la RAF, autodissoute en 1998. L’attaque, qui s’était déroulée dans la banlieue de Brême, un commando armé de Kalashnikovs et d’un lance-grenades, avait échoué. Les trois personnes recherchées sont Daniela Klette, 57 ans, Ernst-Volker Wilhem Staub, 58 ans, et Burkhard Garweg (âge inconnu). Des mandats d’arrêt pour « tentative d’assassinat et tentative de vol aggravé » ont été lancés à la demande du parquet de Verden.

Depuis le début des années 90, le parquet général fédéral enquête sur ces trois personnes en raison, entre autres, de leur participation supposée à la RAF, et particulièrement pour l’attaque à la bombe contre la centre de détention de Weiterstadt le 27 mars 1993. La police les soupçonne aussi d’une autre attaque de fourgon survenue le 30 juillet 1999 à Duisburg-Rheinhausen, qui avait rapporté plus d’un million de mark.

Voir notre dossier Histoire de la Fraction Armée Rouge

La camionette qui a servi au commando à bloquer le fourgon blindé

La camionette qui a servi au commando à bloquer le fourgon blindé