La police grecque accuse treize membres présumés de la « Conspiration des Cellules du Feu » d’être à l’origine de la série des paquets piégés qui ont été envoyés à plusieurs ambassades à Athènes, aux institutions européennes et à trois chefs d’Etat européens la semaine dernière. Toujours selon la police, cinq membres de ce groupe avaient été précédemment arrêtés en septembre 2009, mais trois d’entre eux avaient été ensuite libérés, tandis que les autres deux sont restés en détention préventive. Après les attaques au colis piégés à Athènes, deux autres militants anarchistes ont été retenus par la police, tandis que six autres personnes sont recherchées.

Hier matin, la police grecque a découvert trois colis piégés. L’un d’eux était destiné au bureau de Nicolas Sarkozy à Paris, les deux autres aux ambassades de Belgique et des Pays-Bas à Athènes. Un quatrième colis, destiné à l’ambassade du Mexique, à quant à lui explosé dans une société de messagerie express. Les forces de l’ordre ont arrêté quatre personnes, dont une serait membre du collectif anarchiste ‘Conspiration des cellules de feu’. Les suspects étaient en possession de deux pistolets Glock avec cinq chargeurs, l’un portait une perruque et un gilet pare-balles. Le plus jeune était recherché par la police pour appartenance présumée au groupe extrémiste d’obédience anarchiste « Conspiration des cellules de feu », tandis que l’autre « est actif dans la mouvance anti-autoritaire. En septembre 2009, neuf membres présumés du groupes avaient été arrêtés suite à la découverte d’une cache dans la banlieue d’Athènes. Trois d’entre eux avaient été placés en détention provisoire.

Par ailleurs, ce mardi, une bombe a explosé devant l’ambassade de Suisse à Athènes (photo) ainsi que devant celle de l’ambassade de Russie. Un autre paquet suspect a été neutralisé à l’ambassade de Bulgarie.

Toutes ces actions interviennent alors que la justice grecque vient d’ouvrir des poursuites contre trois membres présumés d’un groupe actif depuis 2003 en Grèce, la ‘Lutte Révolutionnaire’ (EA), dont six militants ont été arrêtés en avril dernier.

Bombe à l’ambassade de Suisse à Athènes

Bombe à l'ambassade de Suisse à Athènes

La cour d’appel de Paris a décidé hier de rejeter la demande d’annulation de l’enquête antiterroriste visant le groupe de Tarnac. Les avocats de dix des inculpés avaient fait valoir de nombreuses irrégularités entachant l’enquête, pointant notamment la surveillance du domicile de Julien Coupat et le placement sur écoute début 2008 de l’épicerie de Tarnac gérée par plusieurs membres du groupe. Selon les avocats, l’annulation de ces actes irréguliers, et réalisés dans le cadre d’une enquête préliminaire aux sabotages des lignes TGV desquels sont accusés ceux de Tarnac aurait entraîné l’annulation de toute la procédure. Les avocats avaient également demandé que soient transmises à la cour de Cassation deux questions prioritaires de constitutionnalité. La cour d’appel a finalement rejeté les requêtes en nullité et a également refusé de transmettre les questions à la cour de Cassation.

La cour d’appel de Paris se prononcera vendredi sur la demande d’annulation de l’enquête antiterroriste qui vise le groupe de Tarnac, accusé d’avoir saboté des lignes TGV en novembre 2008. Les avocats des jeunes mis en examen reprochent notamment aux policiers de la sous-direction antiterroriste (Sdat) d’avoir filmé à partir du 15 août 2008 «en dehors de tout cadre légal» la cour intérieure et la porte d’entrée d’un immeuble parisien dans lequel vivait Julien Coupat. Or, la surveillance vidéo d’un domicile est interdite dans le cadre d’une enquête préliminaire, affirme la défense, la captation d’images ne pouvant être autorisée que par un juge d’instruction ou un juge des libertés et de la détention.

La cour d’appel devra aussi trancher la question de la validité des écoutes téléphoniques de l’épicerie de la commune de Tarnac, en Corrèze, réalisées sans autorisation préalable au premier semestre 2008. Cette épicerie a été gérée par plusieurs des mis en examen jusqu’à leur interpellation le 11 novembre 2008. Pour la défense, ces écoutes sont nulles à double titre: la requête initiale du parquet concernait les correspondances électroniques et non téléphoniques et la durée des écoutes était illégale. Opposé à l’annulation des pièces, le parquet général estime a contrario que l’autorisation donnée par un JLD se référait à tous les modes de télécommunication, sans qu’il soit besoin de les identifier spécialement, contrairement à ce qu’assure la défense.

Parallèlement à ces demandes d’annulation, la défense du groupe de Tarnac met en doute la vraisemblance d’une pièce centrale du dossier, à savoir le procès-verbal D104 qui retrace la filature de Julien Coupat et de sa compagne, dans la nuit du 7 au 8 novembre 2008 à Duisy (Seine-et Marne), sur les lieux d’un des sabotages. Les avocats estiment que ce PV «n’est pas authentique»: ils doutent de la présence des policiers sur place et demandent donc au juge d’organiser une reconstitution.

Le prisonnier vert-anarchiste Marco Camenish a été transféré depuis la prison de Zurich à la prison de sécurité maximale à Orbe, sans avoir eu le temps de se préparer ou de prévenir quelqu’un.
On en connait pas encore les raisons: on peut seulement faire
l’hypothèse que les luttes qu’il a mené, la grève de la faim avec
les trois militants anarchistes, Silvia, Billy et Costa, arrêtés en avril prés de Zürich, les mobilisations autour de la campagne sur les longues détentions des prisonniers révolutionnaires et ses activités comme prisonnier révolutionnaire (avec beaucoup de contacts avec le
mouvement antagoniste international) ont fait en sorte que la
contre-révolution veut le mettre hors jeu en le transférant dans une
prison de sécurité maximale dans une région éloignée.
Pour manifester sa solidarité par l’envoi de cartes
postales, télégrammes et salutations:

– Marco Camenish
– Penitencier de Bochuz
– Case Postale 150
– 1350 Orbe
– Suisse

Finalement, ce sont effectivement environ 150 manifestants du bloc anti-capitaliste qui sont parvenus à rejoindre la manifestation syndicale en début d’après-midi. Dès le départ, la police tente de séparer le groupe du reste de la foule, en se rapprochant petit à petit des militants (il y a de nombreux policiers en civil) pour finalement les encercler. Arrivés à la Porte de Hal, les forces anti-émeute bloquent l’entièreté du groupe à coups de matraques et de jets de gaz lacrymogène. De nombreux militants sont blessés et certains d’entre eux sont emmenés à l’hôpital. Une cinquantaine de personnes sont arrêtées alors qu’une trentaine d’autre est forcée de s’asseoir à même le sol dans le bas de la chaussée de Waterloo (Saint-Gilles). Les policiers exigent d’elles le silence, et matraquent pour l’obtenir. Vers 17h, tous les membres du bloc anti-capitaliste encore présents sont arrêtés en emmenés en fourgon. La police déclare qu’ils seront tous relâchés à la fin de la manifestation. Il semblerait que depuis 18h30, ils soient relâchés au compte goutte.

La Brigada Luciano Arruga a exproprié d’une forte somme d’argents, jeudi 8 septembre, au grand magasin Carrefour à Buenos Aires. Les anarchistes ont en plus récupéré une arme sur un militaire. En plus de récupérer de l’argent, cette action avait pour but de dénoncer le traitement xénophobe de la France contre les Roms et la politique de licenciement des travailleurs de Carrefour en Argentine. L’avant-veille, mardi 6, deux noyaux de la Brigada Luciano Arruga avait attaqué avec succès un transporteur de fonds blindé devant une agence de la Banco Ciudad dans le quartier de Villa Lugano. Ils ont aussi récupéré les armes des convoyeurs.

Deux cocktails Molotov ont été lancés la nuit du 30 août sur l’ambassade de Russie à Minsk, la capitale de la Biélorussie. Selon un responsable de la police de Minsk, une voiture a brûlé après avoir été touchée par un projectile incendiaire. C’est un groupe d’anarchistes biélorusses dénommé « Amis de la liberté » a revendiqué l’attaque : « Nous exprimons par cette action notre colère et notre protestation contre les arrestations et les répressions des militants russes qui ont défendu la forêt de Khimki à Moscou ».

Hier, vendredi 3 septembre, une opération policière a frappé les milieux anarchistes de Minsk. Six militants connus ont été enlevées par la police. On ignore encore leur lieu de détention et ce qui leur est reproché.

Le 28 juillet 2010 plus de 200 jeunes antifascistes et anarchistes opposé à la destruction de la forêt de Khimki pour la construction d’une autoroute ont mené une manifestation spontanée devant la mairie de Khimki (nord de Moscou). Ils ont attaqués la mairie sous les mots d’ordre était : « Sauvez les forêts de Russie ! » et « Épurons les fascistes 1941-2010 ». En effet, pour réaliser ce tronçon, l’État russe a même détruit en avril un mémorial dédié aux partisans de la seconde guerre mondiale, car Khimki est l’endroit où l’invasion nazie a été stoppée aux portes de Moscou. De plus, les promoteurs et les autorités utilisent les bandes fascistes pour briser l’opposition au projet.

Le rédacteur en chef du journal Khimkinskaïa Pravda ayant dénoncé cette corruption, a été agressé et laissé pour mort: il a fallu l’amputer d’une jambe et de plusieurs doigts, et a encore de très importantes séquelles au cerveau. Il y a quelques jours, des défenseurs de la forêt se sont vu opposer à une centaine de fascistes masquées, protégées par la police.

Après l’émeute du 28 juillet la police et les services secrets ont déclenché une chasse aux antifascistes. Les personnes connues du Centre anti-extrémiste et du Service fédéral de sûreté en tant qu’antifascistes, sont amenées de force aux interrogatoires, les visites à domicile illégales se tiennent chez eux; il y a des cas des pressions physiques atroces pour arracher des dépositions dont l’instruction a besoin. Deux militants connus, Alekseï Gaskarov et Maxime Solopov ont été arrêtés. Ils sont menacés de 7 ans de prison pour vandalisme. A la fin septembre se tiendra la prochaine audience pénale qui devra prononcer sur une mise en liberté provisoire. Une campagne d’action internationale aura lieu les 17-20 septembre 2010 pour exiger ces libérations.

Manifestants dans la forêt de Khimki


L’attaque de la mairie de Khimki


Contre-manifestants fascistes à Khimki

Manifestants dans la forêt de Khimki
L'attaque de la mairie de Khimki
Contre-manifestants fascistes à Khimki

Un tribunal de Santiago a ordonné mardi dernier que huit des quinze anarchistes arrêtés dernièrement restent détenus en attente d’un procès. Six autres accusés sont remis en liberté sous contrôle judiciaire, avec interdiction de quitter le territoire, de se rencontrer mutuellement, de visiter les détenus, obligation de signer une fois par semaine, et interdiction de se rendre dans les centres sociaux occupés perquisitionnés durant les arrestations. Le 15ème suspect, Gustavo Fuentes Aliaga, est déjà en prison, également soupçonné d’autres délits.

Le tribunal a donné 180 jours (six mois) au procureur pour compléter l’enquête portant sur les 23 attaques explosives contenues dans l’acte d’accusation. Les attaques visaient des banques, les bureaux de compagnies internationales, des ambassades, des églises et des commissariats, la plupart situés à Santiago. Le seul accident mortel fut la mort d’un anarchiste, Mauricio Morales, tué par sa bombe qu’il transportait à vélo.

Rappel: [rouge][/rouge] Ce vendredi aura lieu devant l’ambassade du Chili, 106 rue des Aduatiques (métro Montgommery), entre 17H et 18H, une manifestation de soutien aux Mapuches