Deux anarchistes viennent de trouver un dispositif de vidéo-surveillance caché dans leur appartement. Le dispositif était caché derrière une petite grille de ventilation, placée pour aérer le mur en gyproc, dans la cuisine. Le caméra, type « S/W » (?) était juste derrière la grille, relié à une batterie plutôt grande composé de 3 tubes de 4 batteries de 14,4 V. La batterie se trouvait derrière l’évier, le tout relié avec des câbles. Entre la batterie et le reste du dispositif, se trouvait ce qui semble être un interrupteur, manipulable à distance. Le caméra était relié à une petite boîte noire, servant d’encodeur. Cet encodeur, type « Micro View Lock » (Ovations Systems) était à son tour relié à ce qui pourrait être une antenne pour transmettre les images sur 1,4 Ghz. Il n’y avait donc pas de carte SIM.

La caméra était pointée vers la table de la cuisine. On ne sait si elle comportait aussi un micro. Le caméra était fixé avec des éléments magnétiques. Sur quasi tous les éléments, des autocollants « CS » étaient apposés. « CS » correspond en effet au code du magasin du Service Logistique de la Police Fédérale.



Le système d'espionnage découvert chez deux anarchistes (1)
Le système d'espionnage découvert chez deux anarchistes (2)
Le système d'espionnage découvert chez deux anarchistes (3)

Ce 4 mai, 78 étudiants ont été mis sous enquête par les autorités de Florence dans le cadre des enquêtes relatives aux mobilisations étudiantes qui ont eu lieu fin 2010 dans toute l’Italie. Toutes les personnes visées mercredi s’étaient réunies à proximité du local du Spazio Liberto 400 Colpi (collectif anarchiste). Parmi elles, 22 doivent subir des mesures de limitation de la liberté personnelle dans l’attente d’un procès, cinq sont assignées à résidence et les autres seront obligés de pointer quotidiennement au commissariat. Le local du collectif a été perquisitionné (avec saisie et destruction de matériel), tout comme 22 domiciles. Les faits reprochés à tous ces jeunes sont, notamment: association de malfaiteurs, manifestation non-autorisée, incitation au crime, occupation abusive de bâtiments publics, résistance et violence contre les forces de l’ordre,…

Depuis quelques mois, quatre des mis en examen dans l’affaire Tarnac subissent des pressions et une surveillance policière ‘discrète’. Hier, dans un interview à la presse, il ont parlé d’allers et venues devant leurs domiciles, de photos au téléobjectif aux terrasses des cafés, de contrôle d’identité prolongé,… Au mois de mars, deux membres du comité de soutien aux inculpés de Tarnac (non poursuivis) ont découvert, lors de l’entretien routinier de leur voiture, un boitier noir dans les grilles de ventilation de la batterie. A l’intérieur, deux circuits imprimés comprenant une antenne passive, un dispositif de géolocalisation et une carte SIM. Le tout relié par des fils au système électrique.

Le 6 avril dernier, la police italienne avait mené une large vague de perquisitions dans plusieurs villes à la suite desquelles quelques 26 personnes présentées comme anarcho-insurrectionalistes avaient été mises en examen. La police politique avait finalement exécuté cinq arrestations. Ce mardi 26 avril, les incarcérés et ceux qui avaient été frappés de différents contrôles judiciaires (mise en résidence surveillée à l’extérieur ou interdiction de fréquenter Bologne) sont passé en appel, et le tribunal a rendu sa décision hier. Il a refusé la demande de remise en liberté, ne faisant tomber que la finalité de ‘subversive’ à l’accusation d’ ‘association de malfaiteurs »‘ Pour tout le reste, les thèses du procureur demeurent en l’état.

Le rapport d’EUROPOL sur le terrorisme dans l’Union européenne (TE-SAT:Terrorism Situation and Trend Report) enregistre un total de 249 attaques terroristes dans l’UE, dans laquelle sept personnes sont mortes et le grand nombre d’autres ont été blessées. La plupart d’entre ceux-ci ont été rapprochées du « séparatiste violent », du nationalisme, ou des activités anarchistes. Trois attaques ont été attribuées aux groupes terroristes islamistes. Le nombre d’attentats recensés est en diminution par rapport à 2009, en grande partie, indique le rapport, suite à une diminution significative des actions attribuées à ETA. Mais en 2010, 611 personnes ont été arrêtées pour des délits concernant le terroriste, (dont 179 islamistes), ce qui représentante une augmentation de 50 % l’année précédente.

Il est question de la Belgique dans ce rapport qui évoque « l’augmentation de l’activité des groupes anarchistes sur des sujets comme l’anti-autoritarisme, l’illégalisme et l’anti-carcéral,
s’est poursuivie en 2010. Il y a une tendance qui persiste dans l’utilisation de davantage de violence lors de ces attaques, tendance qui était déjà indiquée dans le rapport de l’année dernière. Les groupes anarchistes n’hésitent pas à entrer en confrontation directe avec les représentants de la loi. On l’a vu en Belgique, où un commissariat de police a été attaqué, un autre a été la cible d’un incendie criminel, et plusieurs véhicules de police ont été endommagés. »

Lire ici tout le TE-SAT 2011 (en anglais, en format .pdf)

Les trois bus de carabiniers postés en différents points de l’université de Santiago ont été attaqué au cocktail Molotov jeudi 21 avril à l’occasion des manifestations de soutiens aux inculpés du procès « Caso bombas » (accusés d’une série d’attaques à l’explosif contre l’Etat, les forces de répression et le capital). Un autre groupe a coupé la circulation avec une barricade enflammée au croisement des avenues Rodolfo Phillipi et Bernardo O’Higgins, avant d’incendier la banque BBVA. Trois policiers ont été blessés, la manifestation s’est terminée sans arrestations.


Chili: Journée de solidarité avec les inculpés du procès « caso bombas »
attaque incendiaire contre une banque au Chili

Vendredi 15 avril, Dan a été libéré de la prison de la Santé sur décision de la chambre de l’instruction, siégeant en appel, il est placé sous contrôle judiciaire avec, comme Olivier, une caution de 2000€ à régler.
Dans la nuit du 12 au 13 à Paris, Dan, Olivier et Camille s’étaient fait arrêter le nuit du 12 au 13 janvier à Belleville pour des tags « Algérie – Tunisie / Insurrection », « Vive l’anarchie ». Plusieurs éléments avaient dû jouer dans la décision de les mettre en détention préventive : tous les trois ont été associés à différents niveaux (simple garde à vue ou mise en examen) à des actes de solidarité avec les inculpés de Vincennes (ballades, occupations, sabotages de distributeurs de billets…).

Les sept anarchistes emprisonnés dans «l’affaire des anarchistes» en Biélorussie vont bientôt passer devant le tribunal. Il s’agit de Mikalai Dziadok et Aliaksandr Frantskevich qui risquent 10 ans de prison, et Ihar Alinevich qui en risque 12. Ils sont accusés d’attaques incendiaires en 2009-2010 contre un État Major militaire ; une banque et un casino à Minsk pour dénoncer les inégalités sociales ; le siège des Syndicats qui organisent l’exploitation des travailleurs au lieu de défendre leurs droits ; une prison et un commissariat ; et contre l’ambassade de Russie (en solidarité avec les défenseurs de Khimki). Ils ont été arrêté en septembre 2010.

En octobre 2010 a eu lieu une attaque contre le siège du KGB à Bobruisk en solidarité avec les inculpés de septembre. Jauhen Vas’kovich, Artsiom Pratapenka et Pavel Syramolatau sont inculpés et risquent chacun 12 ans de prison. L’Anarchist Black Cross Belarus lance un appel à des journées d’actions du 12 au 15 mai 2011. Contact: belarus_abc@riseup.net

Hier matin 6 avril à l’aube, plus de 300 policiers ont mené 60 perquisitions à Bologne, à Ferrara, Modena, Roma, Padova, Rovereto, Reggio Calabria, Ancona, Torino, Lecce, Napoli, Trieste, Genova, Teramo, Forlì, Ravenna et Milano. Bilan : 26 personnes présentées comme anarcho-insurrectionalistes mis en examen, ils seraient liés au local anarchiste bolognais “Fuoriluogo”, mis sous séquestre judiciaire. La Digos (police politique) a exécuté 12 mesures préventives : 5 incarcérations et 7 assignations à résidence ou interdiction de la ville. L’enquête aurait démarré en 2009, et a été complétée fin 2010 par des faits récents (un raid incendiaire contre les bureaux de IBM et de l’ENI).

Pour leur écrire : Martino Trevisan ; Robert Ferro ; Nicusor Roman ; Stefania Carolei ; Pistolesi Anna Maria c/o
casa circondariale
via del Gomito 2
40127 Bologna
Italie