Le prisonnier vert-anarchiste Marco Camenish a été transféré depuis la prison de Zurich à la prison de sécurité maximale à Orbe, sans avoir eu le temps de se préparer ou de prévenir quelqu’un.
On en connait pas encore les raisons: on peut seulement faire
l’hypothèse que les luttes qu’il a mené, la grève de la faim avec
les trois militants anarchistes, Silvia, Billy et Costa, arrêtés en avril prés de Zürich, les mobilisations autour de la campagne sur les longues détentions des prisonniers révolutionnaires et ses activités comme prisonnier révolutionnaire (avec beaucoup de contacts avec le
mouvement antagoniste international) ont fait en sorte que la
contre-révolution veut le mettre hors jeu en le transférant dans une
prison de sécurité maximale dans une région éloignée.
Pour manifester sa solidarité par l’envoi de cartes
postales, télégrammes et salutations:

– Marco Camenish
– Penitencier de Bochuz
– Case Postale 150
– 1350 Orbe
– Suisse

Finalement, ce sont effectivement environ 150 manifestants du bloc anti-capitaliste qui sont parvenus à rejoindre la manifestation syndicale en début d’après-midi. Dès le départ, la police tente de séparer le groupe du reste de la foule, en se rapprochant petit à petit des militants (il y a de nombreux policiers en civil) pour finalement les encercler. Arrivés à la Porte de Hal, les forces anti-émeute bloquent l’entièreté du groupe à coups de matraques et de jets de gaz lacrymogène. De nombreux militants sont blessés et certains d’entre eux sont emmenés à l’hôpital. Une cinquantaine de personnes sont arrêtées alors qu’une trentaine d’autre est forcée de s’asseoir à même le sol dans le bas de la chaussée de Waterloo (Saint-Gilles). Les policiers exigent d’elles le silence, et matraquent pour l’obtenir. Vers 17h, tous les membres du bloc anti-capitaliste encore présents sont arrêtés en emmenés en fourgon. La police déclare qu’ils seront tous relâchés à la fin de la manifestation. Il semblerait que depuis 18h30, ils soient relâchés au compte goutte.

La Brigada Luciano Arruga a exproprié d’une forte somme d’argents, jeudi 8 septembre, au grand magasin Carrefour à Buenos Aires. Les anarchistes ont en plus récupéré une arme sur un militaire. En plus de récupérer de l’argent, cette action avait pour but de dénoncer le traitement xénophobe de la France contre les Roms et la politique de licenciement des travailleurs de Carrefour en Argentine. L’avant-veille, mardi 6, deux noyaux de la Brigada Luciano Arruga avait attaqué avec succès un transporteur de fonds blindé devant une agence de la Banco Ciudad dans le quartier de Villa Lugano. Ils ont aussi récupéré les armes des convoyeurs.

Deux cocktails Molotov ont été lancés la nuit du 30 août sur l’ambassade de Russie à Minsk, la capitale de la Biélorussie. Selon un responsable de la police de Minsk, une voiture a brûlé après avoir été touchée par un projectile incendiaire. C’est un groupe d’anarchistes biélorusses dénommé « Amis de la liberté » a revendiqué l’attaque : « Nous exprimons par cette action notre colère et notre protestation contre les arrestations et les répressions des militants russes qui ont défendu la forêt de Khimki à Moscou ».

Hier, vendredi 3 septembre, une opération policière a frappé les milieux anarchistes de Minsk. Six militants connus ont été enlevées par la police. On ignore encore leur lieu de détention et ce qui leur est reproché.

Le 28 juillet 2010 plus de 200 jeunes antifascistes et anarchistes opposé à la destruction de la forêt de Khimki pour la construction d’une autoroute ont mené une manifestation spontanée devant la mairie de Khimki (nord de Moscou). Ils ont attaqués la mairie sous les mots d’ordre était : « Sauvez les forêts de Russie ! » et « Épurons les fascistes 1941-2010 ». En effet, pour réaliser ce tronçon, l’État russe a même détruit en avril un mémorial dédié aux partisans de la seconde guerre mondiale, car Khimki est l’endroit où l’invasion nazie a été stoppée aux portes de Moscou. De plus, les promoteurs et les autorités utilisent les bandes fascistes pour briser l’opposition au projet.

Le rédacteur en chef du journal Khimkinskaïa Pravda ayant dénoncé cette corruption, a été agressé et laissé pour mort: il a fallu l’amputer d’une jambe et de plusieurs doigts, et a encore de très importantes séquelles au cerveau. Il y a quelques jours, des défenseurs de la forêt se sont vu opposer à une centaine de fascistes masquées, protégées par la police.

Après l’émeute du 28 juillet la police et les services secrets ont déclenché une chasse aux antifascistes. Les personnes connues du Centre anti-extrémiste et du Service fédéral de sûreté en tant qu’antifascistes, sont amenées de force aux interrogatoires, les visites à domicile illégales se tiennent chez eux; il y a des cas des pressions physiques atroces pour arracher des dépositions dont l’instruction a besoin. Deux militants connus, Alekseï Gaskarov et Maxime Solopov ont été arrêtés. Ils sont menacés de 7 ans de prison pour vandalisme. A la fin septembre se tiendra la prochaine audience pénale qui devra prononcer sur une mise en liberté provisoire. Une campagne d’action internationale aura lieu les 17-20 septembre 2010 pour exiger ces libérations.

Manifestants dans la forêt de Khimki


L’attaque de la mairie de Khimki


Contre-manifestants fascistes à Khimki

Manifestants dans la forêt de Khimki
L'attaque de la mairie de Khimki
Contre-manifestants fascistes à Khimki

Un tribunal de Santiago a ordonné mardi dernier que huit des quinze anarchistes arrêtés dernièrement restent détenus en attente d’un procès. Six autres accusés sont remis en liberté sous contrôle judiciaire, avec interdiction de quitter le territoire, de se rencontrer mutuellement, de visiter les détenus, obligation de signer une fois par semaine, et interdiction de se rendre dans les centres sociaux occupés perquisitionnés durant les arrestations. Le 15ème suspect, Gustavo Fuentes Aliaga, est déjà en prison, également soupçonné d’autres délits.

Le tribunal a donné 180 jours (six mois) au procureur pour compléter l’enquête portant sur les 23 attaques explosives contenues dans l’acte d’accusation. Les attaques visaient des banques, les bureaux de compagnies internationales, des ambassades, des églises et des commissariats, la plupart situés à Santiago. Le seul accident mortel fut la mort d’un anarchiste, Mauricio Morales, tué par sa bombe qu’il transportait à vélo.

Rappel: [rouge][/rouge] Ce vendredi aura lieu devant l’ambassade du Chili, 106 rue des Aduatiques (métro Montgommery), entre 17H et 18H, une manifestation de soutien aux Mapuches

Samedi matin, une grosse opération des services anti-« terroristes » (GOPE, LABOCAR, Inteligencia de Carabineros) a visé le mouvement anarchiste. Officiellement, ces perquisitions et arrestations visaient les auteurs présumés de 23 attaques incendiaires et explosives revendiquées à Santiago ces derniers mois. Parmi les arrêtés, outre plusieurs anarchistes bien connus, on retrouve plusieurs ex-Lautaristas (du groupe de lutte armée révolutionnaire, dissous dans les années 90). Les accusations vont d’association terroriste (« Asociación ilícita terrorista ») à attaques explosives (« Colocación de Artefacto explosivo »).

Les arrêtés seraient :
Pablo Morales Furiman (ex-lautarista, arrêté au squat La Crota, photo) ; Rodolfo Retamales Leiva (ex-lautarista) ; Omar Hermosilla Marín ;
Andrea Urzúa Cid (suspectée en 2008 d’avoir voulu faire entrer de la TNT dans la prison de haute sécurité, où se trouvaient incarcérés les ex-lautaristas Marcelo Villarroel et Freddy Fuentevilla) ; Felipe Guerra Guajardo ; Cristian Cancino Carrasco ; Carlos Riveros Luttgue ; Camilo Pérez Tamayo ; Iván Goldenberg González; Candelaria Cortés-Monroy Infante ; Francisco Solar Domínguez ; Mónica Caballero Sepúlveda – et deux autres dont on ignore encore le nom.

Pablo Morales Fuhrimann

Pablo Morales Fuhrimann

Dans la banlieue de Moscou, à Khimki plus de 500 jeunes se réclamant selon les médias russes de mouvements anarchistes et antifascistes ont attaqué la mairie de la ville mercredi soir. Ils ont brisé des vitres, lancé des fumigènes et des coups de feu ont retenti.

Ces jeunes masqués exigeaient la fin d’un chantier visant à rayer de la carte une partie de la forêt de Khimki au profit d’une autoroute dont le principe a été voté au parlement. Le mouvement des riverains de Khimki a immédiatement précisé qu’il n’avait rien à voir avec cette attaque, mais neuf militants pacifiques qui occupaient au même moment leur bout de forêt ont été interpellés par la police.

C’est le 20 juillet 2010 que s’est déroulée à Lucca la dernière audience du procès contre Leo, un anarchiste arrêté le 4 novembre 2009 après un an et demi de clandestinité et accusé du braquage d’une Poste en juin 2007 à finalité terroriste. Dans cette même instruction, Francesco Goia et Daniele Casalini ont déjà été condamnés à 4 ans ferme en octobre 2009]. Le parquet avait requis 6 ans pour braquage, avec l’aggravation de terrorisme, la cour n’a pas retenu cette dernière circonstance aggravante, mais a quand même confirmé la condamnation à 6 ans de réclusion.

Dans la nuit du 30 avril au 1er mai 2009, une explosion ébranle une usine désaffectée située à Cognin. Zoé Aveilla, une jeune Ardéchoise de 23 ans, est tuée par les débris de la bombe artisanale qu’elle confectionnait avec son compagnon, Michaël Dupanloup, 25 ans. Plus en retrait, le garçon, originaire de Genève, est sérieusement brûlé et sa vue est gravement atteinte. Ils manipulaient du chlorate de soude et du sucre et un petit extincteur pour servir de récipient aux produits. Tous gravitent alors dans le monde des squats fréquentés par des militants de l’ultra-gauche et des anarchistes.

L’enquête sur le drame prend rapidement une tournure très spectaculaire. Un grand nombre de gendarmes mobiles, de policiers locaux, et de policiers de la sous-direction nationale antiterroriste de la police judiciaire investissent le squat de l’ancienne usine Pilotaz puis les différents « points de chute » similaires du couple. Dans les jours et les semaines qui suivent, Raphaël Serres, Joris Allibert, Michaël Dupanloup sont mis en examen pour participation à une entreprise terroriste, destruction de preuves. Ils sont détenus puis progressivement libérés avec un contrôle judiciaire qui s’est allégé avec le temps. Michael Dupanloup a récupéré de ses blessures. Une perte partielle de sa vue est la principale séquelle à laquelle il est encore confronté. Tous les trois ont repris leurs études ou ils travaillent. Le dernier à avoir été arrêté est Thibaut Simon qui vivait ici sous une autre identité, longtemps recherché, retrouvé en Europe centrale et extradé de Hongrie où il s’était réfugié il y a quelques mois. Lui aussi est sous contrôle judiciaire.

Quatorze mois après avoir été saisi de l’enquête, le juge d’instruction du pôle antiterroriste de Paris vient, avec un avis favorable du parquet, de renvoyer l’affaire à Chambéry, en se déclarant « incompétent » par ordonnance, il y a quelques jours.
Il appartient maintenant au procureur général, ici, de désigner un nouveau juge d’instruction. Pour rechercher dans le registre du droit commun, entre la manipulation de produits explosifs et les causes de l’accident, si des infractions peuvent être reprochées aux jeunes mis en cause.