L’occupant du bois de Lappersfort à Bruges qui avait pris de la nourriture jetée a été libéré à la suite d’une décision de la chambre des mises en accusation de Gand ce mardi. La chambre du conseil de Bruges avait décidé la semaine dernière de prolonger d’un mois son mandat d’arrêt. L’homme, qui refuse depuis le départ de révéler son identité, avait pris de la nourriture dans un container à déchets d’un supermarché. La police l’a appréhendé alors qu’il prenait la fuite à vélo. Il avait fait appel de la chambre du conseil de Bruges. La chambre des mises en accusation a encore tenté d’obtenir son identité en condition de sa libération, mais comme il ne lâchait rien, ils sont revenus au coeur de l’affaire et n’ont pas vu de raison de prolonger son mandat d’arrêt.

Une petite manifestation-chahut a eu lieu mercredi 5 autour de la prison de Bruges en soutien à Olivier, le militant vert-anarchiste défenseur du bois de Lappersforter.

Manifestation pour Olivier du Lappersfort

Manifestation pour Olivier du Lappersfort

Manifestation pour Olivier du Lappersfort
Manifestation pour Olivier du Lappersfort

Ce vendredi 6 mars, après un nouveau rejet de la demande de mise en liberté de Julien Coupat par le Juge des Libertés (alors qu’un autre Juge des Libertés, dessaisi depuis, l’avait jugé libérable le 19 décembre 2008), la cour d’appel devra déterminer si ce rejet est fondé. Julien Coupat est le dernier des neuf mis en examen dans cette affaire à être encore en ‘détention préventive‘, sous le chef d’inculpation de ‘direction d’association de malfaiteurs en lien avec une entreprise terroriste‘. Rassemblement vendredi 6 mars à Paris. Rendez-vous à 14h devant la chambre de l’instruction, esc A, au Tribunal de Grande Instance de Paris (Métro Cité).

Julien Coupat, inculpé dans l’affaire des sabotages SNCF, a vu sa dernière demande de remise en liberté rejetée, aujourd’hui, par un juge des libertés et de la détention (JLD), a-t-on appris de son avocate, Me Irène Terrel, qui a fait appel dans la foulée. C’est la quatrième fois que l’avocate essaie d’obtenir la liberté sous contrôle judiciaire. Le 19 décembre, un JLD s’était prononcé en faveur de sa remise en liberté mais le parquet avait fait appel. Appel confirmé par la chambre de l’instruction. Depuis, Julien Coupat a été entendu deux fois, coup sur coup, au début du mois, par le juge d’instruction anti-terroriste, Thierry Fragnoli. Coupat aurait maintenu qu’il n’était pas impliqué dans la série d’incidents sur des caténaires qui avait perturbé le trafic ferroviaire le 8 novembre.

La cour d’appel a, de nouveau, refusé de remettre Julien Coupat en liberté, suivant ainsi l’avis du parquet. Son avocate avait fait appel après le rejet d’un juge des libertés et de la détention de sa demande de remise en liberté. La cour d’appel a entendu l’avocate vendredi et rejeté l’appel. Les semaines passant, Julien rejoint la longue liste de toutes les personnes qui croupissent en détention en attendant leur procès. Il y a Isa, qui est depuis 1 an en détention provisoire (accusée sous régime anti-terroriste d’avoir voulu incendier une voiture). Il y a les émeutiers de Villiers-le-bel, incarcérés depuis plus d’un an, sans aucun procès. Les incendiaires présumés du centre de rétention de Vincennes. Et tant et tant d’autres.

Ce sont environ 1.500 manifestants qui se sont réunis à Paris (dont un car de manifestants venus de Belgique) pour manifester contre l’anti-terrorisme à l’appel du Comité de soutien aux inculpés de Tarnac. Le gros des manifestants provenait de la mouvance anarchiste, mais diverses autres forces ont participé au cortège, comme le comité pour la libération des prisonniers d’Action Directe ‘Ne laissons pas faire’, un comité de soutien aux prisonniers révolutionnaires arabes, etc. La délégation de notre Secours Rouge a massivement distribué un tract présentant la situation en Belgique. Ce tract a été bien accueilli par les participants à cette journée d’action.

L’après-midi a été émaillée de plusieurs moments de tensions, nourris par une présence policière massive, agressive et provocatrice. Il a même été question un moment d’empêcher les manifestants de quitter les lieux de rendez-vous. La manifestation s’est finalement déroulée sans incident notable. Ce n’est qu’après celle-ci que la police a brutalement arrêté un manifestant sans-papier. Les dix policiers qui l’ont interpellé se sont sentis débordés par les manifestants qui protestaient contre l’arrestation. Ils ont appelé des renforts et, ceux-ci arrivés sur place, ont tenté la sortie en force, gazé tout le monde et ont chargé pour tabasser dans les couloirs. Toutes les personnes à l’entrée du RER B ont souffert des gaz, y compris vieux et enfants.

Manifestation anti-terroriste

Manifestation anti-terroriste

Manifestation anti-terroriste

En marge de la manifestation anti-terroriste

Lire le tract du Secours rouge/APAPC (quatre pages, format .pdf)

Manifestation anti-terroriste
Manifestation anti-terroriste
Manifestation anti-terroriste
En marge de la manifestation anti-terroriste

Samedi 24: ‘Les failles du système’

-11h: Exposé-discussion autour de ‘l’Insurrection qui vient’.
-(Pause sandwiches)
-14h: Débat: Comment transformer les fissures qui lézardent l’ordre dominant aujourd’hui en des lignes de fracture persistantes et habitables. Que veut dire concrètement saboter l’anti-terrorisme? Précédé de la projection du film ‘Et la guerre est à peine commencée’.
-16h30: Atelier pratique: ‘bloquons les flux’, au centre ville.
-19h: Apéro-débriefing.
-20h: Repas en commun.
-21h: Concerts: La marmite + Aidan + ‘La cigarette sans cravattes’

Dimanche 25: ‘S’organiser, perspectives de luttes’

-11h: Discussion-brunch.
-Les lois anti-terroristes en Belgique: situation actuelle, témoignages de personnes impliquées dans l’affaire du DHKP-C et des inculpés du Secours Rouge. Il existe plusieurs stratégies pour répondre à la montée en puissance des techniques de gouvernement ‘anti-terroristes’, basées sur la généralisation de l’exception. Sur la base des enseignements tirés la veille, cette matinée sera consacrée à l’élaboration d’un savoir stratégique qui s’inscrit depuis différentes luttes. Comment peuvent-elle se renforcer dans l’horizon qu’elles dessinent et non plus s’épuiser sur le terrain de l’ennemi?

‘Les quais’, Quai du Hainaut, 25, à Molenbeek, métro ‘comte de flandres’

Affiche du we de débat pour Tarnac

Affiche du we de débat pour Tarnac

Un magistrat de la cour d’appel de Paris a ordonné vendredi la remise en liberté d’Yldune Lévy, soupçonnée d’actes de sabotage contre des lignes TGV. Le fond du dossier sera examiné vendredi prochain par la chambre de l’instruction. Le juge d’instruction anti-terroriste en charge de ce dossier avait ordonné mercredi la remise en liberté de la jeune femme, détenue depuis le 15 novembre à la maison d’arrêt de Fresnes. Le parquet avait interjeté un appel sous forme d’un référé-détention.

Dans cette procédure, il y a d’abord un magistrat de la cour d’appel qui examine s’il y a lieu à ‘référé’, c’est-à-dire si l’urgence est justifiée. Si oui, la personne reste en détention, si non, elle est libérée. Dans un deuxième temps, l’affaire est examinée sur le fond quelques jours plus tard par la chambre de l’instruction autrement composée. En l’occurence, l’audience a été fixée au vendredi 23 janvier à 14h. La compagne de Julien Coupat est mise en examen pour ‘destruction en réunion en relation avec une entreprise terroriste‘ et ‘association de malfaiteurs en relation avec une entreprise terroriste‘. Elle a été entendue le 8 janvier pour la première fois sur le fond du dossier. Le parquet de Paris a justifié sa décision de référé-détention – une procédure d’urgence – en raison notamment du ‘risque de concertation frauduleuse‘ entre la jeune femme et les sept autres mis en examen qui sont en liberté.

Au total, neuf personnes ont été mises en examen le 15 novembre dans ce dossier dont la qualification terroriste fait débat. Cinq ont été incarcérées car elles sont soupçonnées d’avoir participé à des actes de sabotage ayant visés la SNCF. Trois ont été remises en liberté le 2 décembre. Seul Julien Coupat demeure incarcéré dans le dossier.

D’autre part, le couple, soupçonné d’avoir tenté d’incendier une voiture à Paris et placé en garde à vue à la section anti-terroriste a été libéré sans charge retenue à son encontre, a-t-on appris hier vendredi.

Thierry Fragnoli, le juge d’instruction qui a mis en examen Yldune Levy le 15 novembre pour ‘destructions en réunion et association de malfaiteurs à visée terroriste‘, a ‘signé aujourd’hui une ordonnance de remise en liberté sous contrôle judiciaire’, a affirmé son avocat, Steeve Montagne. Le parquet a fait immédiatement appel. La chambre de l’instruction de la cour d’appel de Paris devra donc statuer sur ce référé-détention avant de décider ultérieurement si Yldune Levy, âgée de 25 ans, doit être remise en liberté.