Le procureur fédéral a requis mercredi des peines fermes de 3 ans, 3 ans et trois mois ainsi que 3 ans et demi contre Billy, Costa et Silvia, les trois militants verts-anarchistes qui comparaissent depuis mardi devant le Tribunal fédéral de Bellinzone et qui sont accusés d’une tentative d’attentat contre le centre de recherches sur les nanotechnologies d’IBM, alors en construction à Rüschlikon, près de Zurich. Le procureur a confirmé tous les éléments de l’acte d’accusation.

Jeudi, les défenseurs des trois prévenus ont plaidé l’acquittement. Selon eux l’accusation d’actes préparatoires d’attentat ne peut pas être retenue par la cour, l’expert en explosif cité mardi à la barre n’ayant pas pu fournir de preuves concrètes selon lesquelles le matériel saisi dans la voiture des prévenus aurait effectivement pu causer d’importants dégâts s’il avait été actionné. L’avocat est ensuite revenu sur les modalités de l’arrestation du trio qui, comme il l’avait dit mardi à la cour, aurait été orchestrée par l’Italie en collaboration avec les autorités suisses et ne serait donc pas survenue à la suite d’un contrôle routier de routine de la police zurichoise.

Le Tribunal pénal fédéral suisse a ouvert mardi à Bellinzone le procès de trois personnes accusées d’avoir préparé l’année dernière un attentat contre un centre de recherche d’IBM dans la Confédération. Les prévenus sont accusés d’avoir fait ensemble des préparatifs dans l’intention de commettre un attentat incendiaire contre un centre de nanotechnologie en construction à Rüschlikon. Deux Italiens et un Suisse domicilié en Italie avaient été arrêtés en avril 2010 près de Zurich. La police aurait découvert dans leur véhicule 450 grammes d’explosif, du matériel susceptibles d’être utilisés dans un attentat, et des lettres dans lequel l’Earth Liberation Front revendiquait un attentat à l’explosif contre le centre IBM de Rüschlikon. Le tribunal qui doit rendre son verdict vendredi.

Mardi, sous la pluie, une cinquantaine de sympathisants ont scandé des slogans en faveur des prévenus à Bellinzone (sud) devant le tribunal, demandant la libération des détenus, la destruction d’IBM et de la nanotechnologie.

Procès de Silvia, Billy et Costa

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Procès de Silvia, Billy et Costa

Mardi matin, le tribunal d’exception, qui jugeait depuis janvier neuf militants accusés d’être liés à la Conspiration des Cellules de feu, a reconnu coupables sept d’entre eux. Les deux autres ont été acquittés par manque de preuve.

Haralambos Hatzimihélakis et Panayiotis Argyros, tous deux âgés de 23 ans, ont été condamnés à 37 ans chacun pour «constitution et participation à une organisation criminelle» et pour «instigation morale» à des attentats à l’engin explosif en 2009. Ces attaques avaient visé les domiciles de l’ex-secrétaire d’Etat à l’Intérieur Panayotis Hinofotis et de l’ex-ministre socialiste Louka Katséli à Athènes, ainsi que le ministère de Macédoine-Thrace à Salonique.

Georges Karayannides, 31 ans, a été condamné à 20 ans de prison ferme pour «participation à une organisation criminelle» et pour «complicité» dans l’attentat contre Mme Katséli. Trois autres, Panayotis Massouras et Alexandros Mitroussias, âgés tous deux de 22 ans, et Konstantina Karakatsani, la seule femme, âgée de 20 ans, se sont vu infliger des peines de 11 ans et demi de prison chacun «pour appartenance à une organisation criminelle» et pour «complicité» dans l’attentat contre Mme Katsélis. Leur peine est inférieure à celle de Karayannides en raison de «circonstances atténuantes» dues à leur âge reconnues par la cour. Enfin, Emmanuel Yiospas a été condamné à 2 ans et 9 mois de prison avec sursis pour «cambriolage, vol et constitution de faux» relevant du droit commun.

Procès contre la Conspiration des Cellules du Feu

Procès contre la Conspiration des Cellules du Feu

Incarcérés depuis le mois d’avril 2010, les trois anarchistes accusés d’avoir voulu attaquer à l’explosif un laboratoire de recherche en nanotechnologies d’IBM comparaîtront entre le 18 et le 22 juillet à Bellinzone en Suisse. Durant ces quatre jours, différentes activités seront organisées, dont un débat sur la lutte contre le nucléaire et sur l’histoire et la situation de Marco Camenisch, une présentation de matériel informatif, une projection portant sur la RFID ainsi qu’une conférence sur l’importance de la solidarité dans le mouvement révolutionnaire au cours de laquelle sera évoqué le cas d’une militante du Secours Rouge International dont le procès aura lieu en septembre prochain. Toutes ces rencontres auront lieu à la Casa del Popolo (en face de la gare) et se tiendront en marge des différentes initiatives dans la ville et de la présence assurée aux audiences.

Activités pour le procès de Billy, Costa et Silvia

Activités pour le procès de Billy, Costa et Silvia

Le 27 Mai, des anarchistes ont été condamnés pour de multiples actions politiques, parmi lesquelles l’attaque de l’ambassade de Russie à Minsk en Août 2010. Ihar Alinevich est accusé des atta­ques contre l’ambas­sade de Russie et la BelarusBank, contre le centre de déten­tion pro­vi­soire de Minsk , contre un Casino et pour une mani­fes­ta­tion illé­gale au quar­tier géné­ral de l’armée. Il a finalement été condamné à 8 ans de régime durci. Mikalaj Dziadok a été condamné pour les actions contre le Casino, le quartier géné­ral de l’armée et un syn­di­cat jaune. Il a reçu 4 ans et demi de régime durci. Aliaksandr Frantskievich a été condamné pour les actions contre le syndicat jaune, le quar­tier géné­ral de l’armée et un com­mis­sa­riat à Soligorsk, ainsi pour que la dégra­da­tion du site inter­net de la ville de Novopolotsk. Il a reçu 3 ans de régime durci.

Maxim Vetkin a été condamné pour les actions contre la BelarusBank et l’ambas­sade de Russie. Il a col­la­boré avec les enquê­teurs et a témoi­gné contre les autres. Il a reçu une peine de 4 ans dans une prison de « faible sécu­rité » à la demande du pro­cu­reur et a été tem­po­rai­re­ment libéré. Yevgeni Silivonchik a été condamné à 1 an et demi de prison de « faible sécu­rité » pour l’atta­que de Soligorsk. Il a, lui aussi, col­la­boré avec les enquê­teurs et a témoi­gné contre les autres. Les condamnés devront verser envi­ron 14 000 euros de dom­ma­ges et inté­rêts aux ins­ti­tu­tions concer­nées. Alinevich, Dziadok et Frantskievich nient leur impli­ca­tion à l’excep­tion de l’action au quar­tier géné­ral de l’armée. Ils pen­sent faire appel.

La nuit du 1er juin, une bombe a explosé prématurément devant la banque Santander, à Santiago du Chili. L’explosion anticipée de l’engin a gravement blessé un des deux anarchistes qui étaient en train de la poser. Luciano Pitronello Schuffeneger a été conduit à l’hopital : il a perdu les deux mains, il a des blessures très graves au visage avec perte de la vue, ainsi que des brûlures sur diverses parties du corps. La bombe consistait en un extincteur d’un kilo, rempli avec de la poudre noire et activé par un mécanisme d’horlogerie, relié à une mèche à combustion lente. Les policiers sont à la recherche de l’autre anarchiste qui a pu s’enfuir après l’explosion. Une première perquisition dans un domicile a eu lieu.

Chili: Un anarchiste gravement blessé, un autre recherché

Trois des cinq anarchistes incarcérés le 6 avril à Bologne lors de l’opération « Outlaw », ont été quitté la prison de la Dozza. Les adresses pour leur écrire et les soutenir sont les suivantes : Anna Maria Pistolesi c/o Casa Circondariale di Mantova, Via Carlo Poma 3, 46100 Mantova, Italie. Martino Trevisan c/o Casa Circondariale di Vercelli, Via del Rollone 19, 13100 Vercelli, Italie. Stefania Carolei c/o Casa Circondariale di Vigevano, via Gravellona 240, 27029 Vigevano (PV), Italie.

En outre, Maddalena Calore, qui était assignée à résidence à Rome suite à cette même opération répressive a été incarcérée dans la capitale le 12 mai suite à un ordre de mise en détention préventive émis par les autorités judiciaires bolognaises. Pour lui écrire: Maddalena Calore c/o Casa Circondariale Roma Rebibbia III, via Bartolo Longo, 92, CAP, 00156 Roma, Italie.

Deux anarchistes viennent de trouver un dispositif de vidéo-surveillance caché dans leur appartement. Le dispositif était caché derrière une petite grille de ventilation, placée pour aérer le mur en gyproc, dans la cuisine. Le caméra, type « S/W » (?) était juste derrière la grille, relié à une batterie plutôt grande composé de 3 tubes de 4 batteries de 14,4 V. La batterie se trouvait derrière l’évier, le tout relié avec des câbles. Entre la batterie et le reste du dispositif, se trouvait ce qui semble être un interrupteur, manipulable à distance. Le caméra était relié à une petite boîte noire, servant d’encodeur. Cet encodeur, type « Micro View Lock » (Ovations Systems) était à son tour relié à ce qui pourrait être une antenne pour transmettre les images sur 1,4 Ghz. Il n’y avait donc pas de carte SIM.

La caméra était pointée vers la table de la cuisine. On ne sait si elle comportait aussi un micro. Le caméra était fixé avec des éléments magnétiques. Sur quasi tous les éléments, des autocollants « CS » étaient apposés. « CS » correspond en effet au code du magasin du Service Logistique de la Police Fédérale.

Le système d’espionnage découvert chez deux anarchistes (1)


Le système d’espionnage découvert chez deux anarchistes (2)


Le système d’espionnage découvert chez deux anarchistes (3)

Le système d'espionnage découvert chez deux anarchistes (1)
Le système d'espionnage découvert chez deux anarchistes (2)
Le système d'espionnage découvert chez deux anarchistes (3)

Ce 4 mai, 78 étudiants ont été mis sous enquête par les autorités de Florence dans le cadre des enquêtes relatives aux mobilisations étudiantes qui ont eu lieu fin 2010 dans toute l’Italie. Toutes les personnes visées mercredi s’étaient réunies à proximité du local du Spazio Liberto 400 Colpi (collectif anarchiste). Parmi elles, 22 doivent subir des mesures de limitation de la liberté personnelle dans l’attente d’un procès, cinq sont assignées à résidence et les autres seront obligés de pointer quotidiennement au commissariat. Le local du collectif a été perquisitionné (avec saisie et destruction de matériel), tout comme 22 domiciles. Les faits reprochés à tous ces jeunes sont, notamment: association de malfaiteurs, manifestation non-autorisée, incitation au crime, occupation abusive de bâtiments publics, résistance et violence contre les forces de l’ordre,…