Dans l’après-midi de samedi, des centaines de personnes s’étaient réunies dans le centre de Turin contre la politique menée par la Ligue du Nord et pour réaffirmer l’esprit de solidarité de la lutte contre le racisme. Une quantité impressionnante de policiers anti-émeutes avait été déployée. Ceux-ci ont chargé le cortège à plusieurs reprises et ont fait usage de gaz lacrymogène de façon indiscriminée sur la foule. Quatre manifestants ont été interpellés.

Répression à Turin

Des affrontements ont éclaté mercredi soir à Athènes entre policiers et manifestants à la fin d’un important défilé antifasciste organisé pour protester contre l’assassinat de Pavlos Fyssas par un néonazi. Des groupes de manifestants ont jeté des cocktails molotov sur la police anti-émeutes, qui a répliqué par des tirs de gaz lacrymogènes, à quelques centaines de mètres du siège du parti néonazi Aube dorée. Des manifestants s’en sont pris aussi à des magasins, notamment une banque, alors que la police interdisait avec des camions stationnés en travers de la rue l’accès au parti néonazi. Environ 10.000 personnes, militants d’associations ou de partis politiques de gauche, avaient auparavant manifesté dans le calme dans le centre d’Athènes, pour protester contre cet assassinat.

Athènes antifasciste

Athènes antifasciste

Trente-huit militants antifascistes ont été interpellés jeudi soir à Paris en marge d’une manifestation en hommage au rappeur grec assassiné mercredi par un néo-nazi. Les manifestants ont été arrêtés alors qu’ils s’apprêtaient à marcher vers un bar du XVe arrondissement fréquenté par des fascistes du « Printemps français »,

Ce mercredi, à Athènes, les policiers ont tiré des grenades lacrymogènes pour disperser 5.000 manifestants qui leur jetaient des pierres et des morceaux de bois. Plusieurs heures après le début des affrontements, des renforts de police ont été envoyés sur place, à Keratsini, un quartier populaire de l’ouest d’Athènes où Pavlos Fyssas a été poignardé la nuit passée.

A Salonique, deuxième ville du pays, deux manifestations anti-fascistes réunissant environ 6.000 personnes ont été marquées par des affrontements avec les forces de l’ordre, qui ont tiré des gaz lacrymogènes sur des manifestants qui s’en prenaient à des vitrines, A Patras, un millier de manifestants ont jeté des pierres et des cocktails Molotov sur la police, qui a riposté avec des gaz lacrymogènes. Un policier à la retraite, qui ne participait pas au maintien de l’ordre, a été blessé.

manifestation antifa en Grèce

manifestation antifa en Grèce

Des manifestants prennent d’assaut un quartier général d’Aube Dorée, le partie nazi grec, en Crète. Ces affrontements font suite à l’assassinat hier soir de Paulos, un rappeur antifasciste (mieux connu sous le nom de Killah P) par des membres de l’Aube Dorée. La police anti-émeute déjà à l’affut en cette journée de grève du secteur public est devant le bâtiment.

A Patras, la panique a éclaté dans une manifestation puisqu’un autre nazi aurait pointé un revolver vers les manifestants.

Affrontement devant le QG d’Aube Dorée en Grèce

Affrontement devant le QG d'Aube Dorée en Grèce (archive)

Les deux rassemblements annoncés samedi 14 septembre dans la capitale ont été interdits par la préfecture de police de Paris. L’un était organisé en hommage à Clément Méric, militant antifa assassiné en juin 2013 au cours d’une bagarre et l’autre pour soutenir son agresseur.

Clément Méric

La préfecture de Paris a lancé une procédure d’interdiction de deux manifestations prévues pour le samedi 14 septembre, après la mort de Clément Méric, militant antifa assassiné en juin à Paris. Un premier rassemblement était prévu par les fascistes en soutien à Esteban Morillo, principal suspect dans la mort du jeune étudiant, toujours en détention préventive. Un appel à une contre-manifestation anti-fasciste avait été lancé, et cette contre-manifestation pourrait également être interdite, , la Préfecture craignant des « troubles à l’ordre public ».

C’est à Kazan qu’ont eu lieu en juillet les Universiades, la compétition internationale du sport universitaire. Dès le 3 avril, les policiers du « Centre E » (Centre de lutte contre l’extrémisme ») ont perquisitionnés les maisons de quatre étudiants antifas anarchistes – Dmitri Ilichev, Oleg Kapustyanov, Ruslan Rostov et Artyom Sher. Tous les quatre ont été arrêtés. Ce n’est qu’au commissariat qu’ils ont été informés qu’ils étaient soupçonnés d’avoir pris part à une bagarre qui a eu lieu un mois avant. La nuit du 24 février, deux néo-nazis s’étaient fait rosser par quatre hommes masqués. Les nazis prétendent reconnaîtres les quatre antifas à la « forme de leurs yeux ». Les antifas sont accusés de hooliganisme commis avec motivation de haine idéologique. Selon les agents de l’E-Center, arrêtés sont membres de la «jeunesse informelle groupe Antifa». Tous onrt été maltraités au commissariat, et l’un d’eux battus pas les policiers. Oleg Kapustyanov, Ruslan Rostov et Artyom Sher sont restés en détentions provisoire. Dmitri Ilichev est dehors mais soumis à des restrictions de mouvement. En mai, un cinquième antifa, Timur Doronin, a été arrêté le 21 mai chez lui dans la banlieue de Kazan.

27 mai l’arrestation de tous les suspects a été prolongée. Les antifas ont déjà passé plus de quatre mois en prison parce qu’ils refusent d’avouer et que la police a besoin de ces aveux pour étayer un dossier vide. Adresses des prisonniers pour des lettres de soutien: FKU SIZO-1, ul. Yapeeva 16/1, 420111 Kazan, Tatarstan, Russie. Le nom du détenu doit être rédigé sous forme officielle complète, avec un patronyme: Timur Valeryevich Doronin, Oleg Vyacheslavovich Kapustyanov, Ruslan Minrafikovich Rostov, Artyom Romanovitch Sher
Le contact du groupe de soutien local: dobrodobrey@riseup.net

Russie: Quatre antifas emprisonnés à Kazan

Les antifascistes rassemblés devant la préfecture de Marseille pour contrer une manifestation du Front national ont été chargée par la police avec des jets de gaz lacrymogène et des coups de matraque. Le FN travaille à récupérer unje agression mortelle à Marseille pour dénoncer « l’immobilisme » de l’État et des responsables politiques locaux en matière de sécurité. Le candidat FN aux municipales à Marseille a réclamé le triplement des effectifs de la police municipale marseillaise et leur armement.

Deux personnes étaient toujours en garde à vue lundi matin après les incidents qui ont émaillé dimanche une manifestation antifasciste à Paris, une quinzaine de jours après la mort de Clément Méric. Plusieurs milliers de personnes ont défilé dimanche à Paris et de nombreuses vitrines, principalement d’agences bancaires, ont été dégradées sur leur passage. Quatorze personnes ont été interpellées, « notamment pour port d’arme prohibé » Deux d’entre elles demeuraient en garde à vue lundi matin, selon la source judiciaire.

France: Deux manifestants antifas encore en garde à vue