Vers 6h ce matin, une bombe a explosé devant un tribunal d’Athènes. Les vitres du bâtiment ainsi que celles de ceux qui l’entourent ont volé en éclats et tous les véhicules stationnant à proximité ont été endommagés. Avertie par un coup de téléphone, la police avait pu faire évacuer la zone. Selon elle, l’engin aurait été placé sur une moto volée. Dans trois semaines doit s’ouvrir le procès d’une douzaine de militants anarchistes, membres présumés du collectif ‘Conspiration des cellules de feu’, ce qui fait dire aux autorités qu’il serait responsable de ces deux actions. Néanmoins, aucune revendication ne leur est encore parvenue. Un peu plus tôt, vers 5h, un cocktail Molotov a été lancé sur l’ambassade de Grèce à Buenos Aires.

Action contre un tribunal d’Athènes

Action contre un tribunal d'Athènes

Le mardi 7 décembre vers 19h, la police argentine a fait irruption dans le quartier Villa Soldati de Buenos Aires pour expulser ‘el Parque Indoamericano’. Un ordre d’expulsion avait été émis par le gouvernement à l’encontre des quelques 500 sans-abris indo-américains vivant dans le camp, notamment dans des maisons auto-construites ‘illégalement’. Dès l’arrivée des forces de l’ordre, les habitants ont organisé la résistance, bloquant entre autre l’autoroute proche du quartier. Les affrontements se sont poursuivis durant toute la nuit. Des dizaines de personnes ont été brutalisées et deux hommes ont été tués par des tirs policiers. Une troisième personne a été hospitalisée après avoir reçu une balle dans la tête. Une douzaine d’habitants ont été arrêtés et de nombreux témoignages font état de brutalités policières envers elles. Depuis mercredi, la réoccupation du quartier est en cours.

Expulsion d’el Parque Indoamericano de Buenos Aires

Expulsion d'el Parque Indoamericano de Buenos Aires

Le président chilien Sebastián Piñera a réaffirmé dans une interview qu’il avait demandé aux autorités argentines d’accepter l’extradition de Galvarino Apablaza, ex-membre du FPMR. Celui-ci est accusé d’avoir participé à l’exécution, en 1991, de Jaime Guzmán, l’un des idéologues de la dictature d’Augusto Pinochet (1973-1990). Le gouvernement argentin doit décider d’accorder ou non le statut de réfugié politique à Apablaza, qui vit depuis 1993 en Argentine.

Galvarino Apablaza

Galvarino Apablaza

La Brigada Luciano Arruga a exproprié d’une forte somme d’argents, jeudi 8 septembre, au grand magasin Carrefour à Buenos Aires. Les anarchistes ont en plus récupéré une arme sur un militaire. En plus de récupérer de l’argent, cette action avait pour but de dénoncer le traitement xénophobe de la France contre les Roms et la politique de licenciement des travailleurs de Carrefour en Argentine. L’avant-veille, mardi 6, deux noyaux de la Brigada Luciano Arruga avait attaqué avec succès un transporteur de fonds blindé devant une agence de la Banco Ciudad dans le quartier de Villa Lugano. Ils ont aussi récupéré les armes des convoyeurs.

Une bombe artisanale faite à partir bombonne de gaz réservoir a explosé mardi avant l’aube devant l’école de police dans la ville Cipoletti, dans le sud de l’Argentine, tuant un ouvrier municipal du service de nettoyage. Un ratissage du secteur après l’explosion a permis à la police de découvrir et de désamorcer une bombe identique posée devant les bureaux de la société Telefonica.

Bombe à l’école de police de Cipoletti

Bombe à l'école de police de Cipoletti

Vendredi à San Carlos de Bariloche, en Argentine, a eu lieu une marche de protestation après la mort d’un gosse de 15 ans poursuivi pour vol. Les autorités provinciales ont confirmé le limogeage de quatre officiers de police impliqués dans ce décès, mais la tension entre les habitants de la petite ville et les forces de l’ordre est à son comble. Des troubles très violents ont eu lieu la semaine dernière, faisant trois morts et douze blessés chez les émeutiers.

Emeute anti-policière en Argentine (2)


Emeute anti-policière en Argentine (1)

Emeute anti-policière en Argentine (2)
Emeute anti-policière en Argentine (1)

C’est ce mardi qu’est tombé le verdict dans le procès de l’ancien président argentin Reynaldo Bignone. Il était poursuivit pour son implication dans l’enlèvement, la torture et le meurtre de 56 personnes dans le camp de concentration de Campo de Mayo, à l’ouest de Buenos Aires. Artisan de la ‘sale guerre’ menée par la dictature militaire instaurée en Argentine entre 1976 et 1983, Bignone est considéré comme l’un des plus hauts responsables de ce camp, dont la plupart des 4000 opposants au régime qui y ont été enfermés sont aujourd’hui toujours portés disparus. On estime à 30.000 le nombre de personnes et de prisonniers politiques qui ont ‘disparu’ (plus que probablement kidnappés, puis assassinés) durant les sept années de dictature de la junte militaire dont faisait partie Bignone. Sur les six autres cadres du régime militaire également considérés comme des responsable de Campo de Mayo et jugés lors de ce procès, cinq ont été condamnés à des peines allant de 17 à 25 ans. Seul un ancien policier a été acquitté.

Reynaldo Bignone

Reynaldo Bignone

Mercredi 10 mars, un engin explosif a visé le service social privé de la société Petróleo y ‘Gaz’ de Neuquén, en territoire Mapuche, dans la Patagonie argentine. L’action a été revendiquée par la ‘Cellule Armée pour la Défense du Paxamama (en langue quecha: la Terre-Mère) Marco Camenisch’. Le communiqué revendique le retrait du territoire mapuche des propriétaires fonciers, des latifondistes, des entreprises agricoles et forestières, ainsi des forces de police de l’Etat argentin.

Marco Camenisch est un prisonnier vert-anarchiste qui, pour avoir dynamité les pylônes de trust de l’énergie nucléaire et pour avoir résisté les armes à la main à ses arrestations, a purgé en raison de son opposition déclarée et irréductible au système. Les autorités suisses lui refusent les congés pénitentiaires dont il pourrait bénéficier en invoquant ouvertement le refus de Marco de se repentir.

En août 1972, 16 prisonniers politiques ont été fusillés à la base Almirante Zar. C’est le lieutenant de vaisseau Roberto Guillermo Bravo, tortionnaire et assassin, qui a achevé les victimes de ce que l’on connait sous le nom du ‘Massacre de Trelewet’. Après le massacre, Bravo a vécu caché sur la base navale de Puerto Belgrano puis à la mission navale argentine de Washington d’où il a obtenu les documents qui lui ont permis de s’installer à Miami. Il a obtenu sans difficulté la nationalité américaine en 1987, sous la présidence de Ronald Reagan, bien qu’il ait déjà été dénoncé en Argentine pour ses crimes. Bravo s’est converti en un prospère entrepreneur de Miami qui vend ses services à la US Army et qu Dépqrteöent de l’Intérieur et contribue aux fonds de campagne du parti républicain.

L’arrestation de Bravo a été demandée il y a déjà deux ans par un juge fédéral argentin, sans que les États-Unis — informés de sa présence sur leur territoire — ne donnent suite. Ce fut finalement grâce à la persistance des autorités argentines que le criminel a été appréhendé. Bravo a été arrêté le 25 février… et libéré sous caution le 2 mars dernier à Miami par un juge soupçonné de collusion avec la mafia cubano-américaine. Ce même magistrat est impliqué dans les manoeuvres de dénigrement du gouvernement argentin et du président vénézuélien, Hugo Chávez.

Victimes du massacre de Trelewet

Victimes du massacre de Trelewet