Jeudi 1er mars, une bombe incendiaire a causé des dégâts au palais de justice de Buenos Aires. L’action a été revendiquée par le « Noyau Indomptable pour la Propagation du Feu / FAI » dans le communiqué qui exprime la solidarité avec les prisonniers Freddy Fuentevilla Saa, Marcelo Villarroel Sepulveda et Juan Aliste Vega au Chili, Luciano Pitronello (« Tortuga »), Gabriel Pombo da Silva, détenu en Allemagne; Marco Camenisch et d’autres prisonniers anarchistes détenus au Mexique, en Espagne, en Italie et en Indonésie.

L’organisation ‘Anonymous’ est considérée comme une menace par l’OTAN pour les risques de piratage ou de blocage qu’elle fait peser sur ses systèmes. A la mi-février, Interpol a déclenché une vaste opération internationale après une série de cyberattaques coordonnées depuis l’Argentine, le Chili, la Colombie et l’Espagne. Celle-ci a mené à l’arrestation de quatre personnes en Espagne, ainsi qu’à la mise en cause de dix personnes en Argentine, de six au Chili et de cinq autres en Colombie. Les quatre interpellés en Espagnes sont entre autre accusés d’avoir publié en ligne des données personnelles des gardes du corps travaillant pour le chef du gouvernement espagnol et d’agents de la police nationale. L’u d’entre eux est soupçonné d’avoir été chargé d’administrer et de gérer l’infrastructure informatique d »Anonymous’ en Espagne et en Amérique Latine. Un autre est soupçonné d’être responsable des attaques les plus notoires et des fuites revendiquées par ‘Anonymous’ en Espagne. Deux des quatre ont été incarcérés, le troisième a été libéré sous caution tandis que le quatrième, mineur, est sous la garde de ses parents. Tous quatre sont accusés de ‘délits d’associations de malfaiteurs, de dommages informatiques et de découverte et de révélation de secrets’.

Une fosse commune contenant les os d’au moins 15 personnes a été retrouvée à Tucuman (nord) dans un terrain où a fonctionné un centre clandestin de l’armée argentine. Ce centre a commencé à fonctionner en 1975 avant même le début de la dictature (1976-1983), pendant l' »Opération Indépendance » lancée contre les unités de guérilla que l’Armée Révolutionnaire du Peuple (ERP) avait développées dans cette province. La répression contre le mouvement révolutionnaire et ouvrier en Argentine a fait 30.000 morts ou disparus, parmi lesquels 5.000 membre de l’ERP/PRT.

Argentine: Découverte d’une fosse commune

Un ancien chef militaire durant la dictature argentine (1976-1983), Luciano Menendez, alias « La Hyène », a été condamné mercredi à Tucuman pour la sixième fois à la prison à vie pour des crimes contre l’humanité. Ce général à la retraite de 83 ans avait déjà été condamné à cinq reprises depuis 2008 à la perpétuité dans des affaires séparées. Assigné à résidence dans un premier temps, il avait été envoyé en prison après sa troisième condamnation, en décembre 2009. Cette fois-ci il a été condamné cette fois-ci pour l’assassinat de cinq guerilleros présumés des Montoneros (péronistes de gauche) le 20 mai 1976 à San Miguel de Tucuman, à 1400 km au nord de Buenos Aires. Luciano Menendez a été reconnu coupable d' »homicides doublement aggravés » au même titre que l’ancien chef des services de renseignements de la police, Roberto Albornoz, condamné à la même peine. Luciano Menendez était le second d’Antonio Bussi, gouverneur de la province de Tucuman, théâtre d’une des répressions les plus féroces pendant la dictature. Antonio Bussi a lui-même aussi été condamné à la perpétuité.

Vers 6h ce matin, une bombe a explosé devant un tribunal d’Athènes. Les vitres du bâtiment ainsi que celles de ceux qui l’entourent ont volé en éclats et tous les véhicules stationnant à proximité ont été endommagés. Avertie par un coup de téléphone, la police avait pu faire évacuer la zone. Selon elle, l’engin aurait été placé sur une moto volée. Dans trois semaines doit s’ouvrir le procès d’une douzaine de militants anarchistes, membres présumés du collectif ‘Conspiration des cellules de feu’, ce qui fait dire aux autorités qu’il serait responsable de ces deux actions. Néanmoins, aucune revendication ne leur est encore parvenue. Un peu plus tôt, vers 5h, un cocktail Molotov a été lancé sur l’ambassade de Grèce à Buenos Aires.

Action contre un tribunal d'Athènes

Le mardi 7 décembre vers 19h, la police argentine a fait irruption dans le quartier Villa Soldati de Buenos Aires pour expulser ‘el Parque Indoamericano’. Un ordre d’expulsion avait été émis par le gouvernement à l’encontre des quelques 500 sans-abris indo-américains vivant dans le camp, notamment dans des maisons auto-construites ‘illégalement’. Dès l’arrivée des forces de l’ordre, les habitants ont organisé la résistance, bloquant entre autre l’autoroute proche du quartier. Les affrontements se sont poursuivis durant toute la nuit. Des dizaines de personnes ont été brutalisées et deux hommes ont été tués par des tirs policiers. Une troisième personne a été hospitalisée après avoir reçu une balle dans la tête. Une douzaine d’habitants ont été arrêtés et de nombreux témoignages font état de brutalités policières envers elles. Depuis mercredi, la réoccupation du quartier est en cours.

Expulsion d'el Parque Indoamericano de Buenos Aires

Le président chilien Sebastián Piñera a réaffirmé dans une interview qu’il avait demandé aux autorités argentines d’accepter l’extradition de Galvarino Apablaza, ex-membre du FPMR. Celui-ci est accusé d’avoir participé à l’exécution, en 1991, de Jaime Guzmán, l’un des idéologues de la dictature d’Augusto Pinochet (1973-1990). Le gouvernement argentin doit décider d’accorder ou non le statut de réfugié politique à Apablaza, qui vit depuis 1993 en Argentine.

Galvarino Apablaza

La Brigada Luciano Arruga a exproprié d’une forte somme d’argents, jeudi 8 septembre, au grand magasin Carrefour à Buenos Aires. Les anarchistes ont en plus récupéré une arme sur un militaire. En plus de récupérer de l’argent, cette action avait pour but de dénoncer le traitement xénophobe de la France contre les Roms et la politique de licenciement des travailleurs de Carrefour en Argentine. L’avant-veille, mardi 6, deux noyaux de la Brigada Luciano Arruga avait attaqué avec succès un transporteur de fonds blindé devant une agence de la Banco Ciudad dans le quartier de Villa Lugano. Ils ont aussi récupéré les armes des convoyeurs.

Une bombe artisanale faite à partir bombonne de gaz réservoir a explosé mardi avant l’aube devant l’école de police dans la ville Cipoletti, dans le sud de l’Argentine, tuant un ouvrier municipal du service de nettoyage. Un ratissage du secteur après l’explosion a permis à la police de découvrir et de désamorcer une bombe identique posée devant les bureaux de la société Telefonica.

Bombe à l'école de police de Cipoletti