La direction de Bpost a saisi les tribunaux de première instance pour faire lever les piquets de grève aux centres de tri de Bruxelles, Charleroi et Liège. Les grévistes risqueraient donc une amende de 1.000€ s’ils poursuivent leur action ce mardi. Les piquets étaient pourtant informatifs et ne bloquaient pas les distributions de journaux et de colis, précisément pour éviter ce genre de riposte démesurée. Les travailleurs affiliés à la CSC sont en grève depuis la fin de la semaine dernière pour protester contre la baisse des salaires de nuit, qui passe à 240€ par an, payés en éco-chèques. Seule la période de 22h à minuit, le dimanche soir est à présent considéré comme ‘travail de nuit’, payable et récupérable. Ce genre de recours dans une entreprise du service public serait inédit.

Bpost fait lever les piquets de grève par la justice

Bpost fait lever les piquets de grève par la justice

Les 7 bomspotters accusés de s’être introduits dans le Quartier général de l’OTAN, aussi appelé SHAPE, d’y avoir pris des images et de les avoir ensuite diffusées sont convoqués au tribunal correctionnel de Mons le 26 octobre 2015. Ils risquent 5 ans de prison et une forte amende. Voir le communiqué.

Un rassemblement aura lieu dés 8h du matin, devant le Palais de Justice de Mons, 35 rue de Nimy. Un bus part de Bruxelles à 6h59 (devant le Novotel, Avenue Fonsny), il est nécéssaire de réserver sa place ici.

Procès des Bomspotters

Procès des Bomspotters

La police a transmis au parquet les noms des grévistes qui ont bloqué l’autoroute E40 à Herstal (voir notre article précédent). Pour le seul blocage de l’autoroute, les grévistes pourraient recevoir des peines allant jusqu’à 10 ans de prison et 6000€ d’amendes, si le parquet décide de les poursuivre, et pour la seule inculpation « d’entrave méchante à la circulation ». Les noms seront probablement également transmis dans le cadre de l’enquête qui entoure le décès d’une Danoise de 74 ans. Médias et policiers se sont empressés de rejeter la faute de la mort de cette femme aux grévistes puisque le chirurgien serait arrivé 45 minutes en retard à l’opération qu’il devait pratiquer à cause du blocage.

Barrage syndical sur la E40

Ce 24 octobre à 17h30, 42 Boulevard du Régent, Métro Arts-Loi

Le 24 octobre, Georges Abdallah entamera sa 32e année de détention. Il est enfermé depuis 1984 pour sa participation aux ‘Forces Armées Révolutionnaires Libanaises’ qui avaient répliqué à l’invasion du Liban et aux massacres de Sabra et Chatila par des actions armées contre des agents américains et israéliens en Europe. Georges est libérable depuis 1999, mais des pressions continues de l’administration américaine ainsi que l’amitié franco-israélienne ont saboté toutes les demandes de libération qu’il a pu faire jusqu’à aujourd’hui.

Malgré cet interminable enfermement, Georges reste fidèle à ses convictions communistes et antisionistes, c’est son engagement et sa détermination que l’état français veut miner avant d’envisager sa libération.

D’autres manifestations auront également lieu en France, au Liban, à New-York… Voir la liste des rassemblements.

Aujourd’hui : rassemblement pour Georges Abdallah à Bruxelles !

Des manifestants exigeant la libération de Georges Ibrahim Abdallah ont été arrêtés à Beyrouth suite à leur action pour interpeller le président du Sénat français Gérard Larcher en visite à l’exposition du livre francophone dans le centre ville de la capitale libanaise.
Voir la vidéo

A Bruxelles, quelques centaines de tracts ont été distribués pour Georges Abdallah au rassemblement pour la Palestine à 16H garde centrale. Une banderole pour Georges Abdallah a été déployée, une prise de parole en sa faveur a été faite et le slogan appelant à sa libération repris.

A Liège, une banderole de solidarité a été accrochée ce vendredi midi à la passerelle Saucy, devant l’université de Liège, au-dessus de la N671, en solidarité avec le révolutionnaire libanais Georges Abdallah.

Accrochage de la banderole à Liège

Accrochage de la banderole à Liège

Le Conseil des ministres, réuni vendredi, a accepté vendredi de libérer un montant de 720.000 euros pour l’achat de 8 véhicules blindés (d’un modèle non précisé) destinés au transport de policiers locaux mobilisés pour les manifestations d’envergure qui ont lieu pour la plupart à Bruxelles. Selon le président de la Conférence des bourgmestres bruxellois, les ministres fédéraux ont accédé en cela à une demande des six zones de police bruxelloises.

Le montant et le nombre de véhicules correspondent à la demande conjointe des zones de police de bénéficier d’un matériel de transport adéquat pour le transport de 14 pelotons mobilisables et dont elles étaient dépourvues lors de la manifestation nationale du 6 novembre. Suite à cette manifestation, les zones de police se sont ainsi mises d’accord pour affecter à ce type d’événement 14 (et non plus 12) pelotons de 40 hommes en provenance des polices locales. Une décision prise à l’issue de groupes de travail ayant permis aux zones de police de lister les choses qu’elles devaient gérer elles-mêmes, comme les équipements de protection du personnel, et d’autres qu’elles demandent au fédéral de prendre en charge comme l’achat de véhicules de transport du personnel policier et des personnes arrêtées.

Un blindé Shorland 600 actuellement en service

Un blindé Shorland 600 actuellement en service

Ce 19 octobre, le conseil communal de la ville de Bruxelles s’est prononcé à l’unanimité contre le déplacement du chemin du Keelbeek, sentier qui traverse de part en part le terrain sur lequel devrait être construit la ‘Maxi-Prison de Haren’, le plus grand complexe pénitentiaire du pays et pierre angulaire du plan fédéral d’élargissement du parc pénitentiaire. Le déplacement de ce sentier est l’une des conditions préalable à l’application du permis d’urbanisme. Notre article précédent explique un peu plus en détails pourquoi le chemin bloque la construction.

La future prison de Haren

Seul un inspecteur engagé à temps partiel dans la brigade anti-terroriste de la police fédérale travaille dans l’ « Internet Intelligence Support Unit », la cellule chargée de ‘screener’ le net à la recherche des propos ‘extrêmistes’ et ‘radicaux’. Les autres inspecteurs qui y travaillaient ont quitté l’unité dans le courant de l’année 2014. Dix inspecteurs supplémentaires le rejoindront le 1er janvier 2016, leurs tâches seront élargies puisqu’ils ne devront pas seulement rechercher le ‘radicalisme’ mais aussi pour ‘débusquer tout phénomène’.

Ceci ne concerne que la cellule anti-terroriste de la police fédérale. La Sûreté de l’Etat surveille également le net.

Police Fédérale

Police Fédérale

Lors de l’inauguration du nouvel Hôtel de Police de la zone Mons-Quévy, une délégation de la gendarmerie française s’est déplacée spécialement pour présenter une arme utilisée par les forces de l’ordre françaises depuis 10 ans maintenant, le taser. Le Ministre de l’Intérieur Jan Jambon ne s’oppose pas et serait même enthousiaste à la demande des policiers montois de faire de leur région une zone de test pour l’engin, ces derniers arguant qu’il pourrait être utilisé dans les cas de rébellion contre la police.

Le taser est un pistolet à impulsions électriques. Présenté comme non-létal il avait pourtant causé la mort de 500 personnes aux États-Unis lors du dernier comptage en 2012. En France, 3 personnes étaient officiellement décédées après avoir été tasées, au dernier comptage en 2014.

Jan Jambon positif à l’idée du taser.

Jan Jambon positif à l'idée du taser.

La Région wallonne va introduire une plainte pour dégradation du domaine public, indique lundi le ministre des Travaux publics Maxime Prévot dans un communiqué. Dans le cadre de la grève générale organisée par la FGTB en province de Liège lundi, 200 manifestants ont bloqué l’autoroute E40 à Herstal et allumé des feux sur la chaussée. « Des dégradations ont été constatées et des feux ont été allumés, notamment sur le pont de Cheratte (E40) à hauteur d’un chantier mené actuellement », affirme le communiqué. Les auteurs des dégâts ont été identifiés par la police et un procès-verbal dressé. Le ministre a commandé un rapport sur les dégâts (revêtements, joints de dilatation des ponts, panneaux de signalisation…) et le budget des réparations, avançant une première estimation de plusieurs dizaines de milliers d’euros », précise le communiqué. Le plainte qui sera déposée a pour but de poursuivre les auteurs des dégâts afin de récupérer les montants des travaux de réparation.

À Seraing, alors que les métallos bloquaient les quais et le pont enjambant la Meuse, Une BMW est arrivée en trombe et a foncé sur un groupe de grévistes. Les trois occupants sont alors sortis de la voiture avec des lames et une barre à béton pour agresser les grévistes. Un syndicaliste a ramassé un coup de barre de fer sur la tête et a été emmené à l’hôpital de l’Espérance tandis qu’un des agresseurs a été blessé.

Barrage syndical sur la E40