Samedi 20 octobre à 19h, le film « L’amour et la révolution » de Yannis Youlentas sera projeté au Mundo-B (26 rue d’Edimbourg 1050 Ixelles). Organisé par le réseau ADES, cette projection se fera au profit du groupe anarchiste grec Rouvikonas qui fait face à de nombreux procès (voir notre article) et d’autres initiatives solidaires en Grèce. Elle se fera en présence du réalisateur Yannis Youlountas !

L’Amour et la Révolution, un film de Yannis Youloutas :

Dix ans après les premières émeutes, les médias européens prétendent que la cure d’austérité en Grèce a réussi et que le calme est revenu. Ce film prouve le contraire. À Thessalonique, des jeunes empêchent les ventes aux enchères de maisons saisies. En Crète, des paysans s’opposent à la construction d’un nouvel aéroport. À Athènes, un groupe mystérieux inquiète le pouvoir en multipliant les sabotages. Dans le quartier d’Exarcheia, menacé d’évacuation, le cœur de la résistance accueille les réfugiés dans l’autogestion. Un voyage en musique parmi celles et ceux qui rêvent d’amour et de révolution.

Plus d’infos ici : https://bxl.indymedia.org/spip.php?article21975

Affiche de soutien aux inculpés de Rouvikonas

Affiche de soutien aux inculpés de Rouvikonas

Dimanche 7 octobre, des militants d’un groupe de néo-nazi de Belgique francophone menaient leur campagne électorale à Liège. Lors d’une réunion du groupe durant l’après midi, un cocktail molotov a été lancé sur la vitrine du café où celle-ci se tenait. L’acte n’a pas été revendiqué.

Cocktail molotov

Cocktail molotov

La façade du siège de la N-VA, rue Royale à Bruxelles, a été prise pour cible la nuit passée. Le nom de Mawda, une fillette de deux ans tuée par une balle tirée par la police au cours d’une course-poursuite avec une camionnette transportant des migrants en mai dernier, a été inscrit plusieurs fois à la peinture rouge sur le bâtiment de la formation politique. La phrase «Mawda, killed by NVA Politics» («Mawda, tuée par la politique N-VA») a été apposée au pochoir à plusieurs endroits de la façade. De la peinture a également été déversée. Un porte-parole de la NVA a précisé que les dégradations avaient été signalées à la police.

Le siège de la NVA rue Royale

Le siège de la NVA rue Royale

Une soixantaine de personnes se sont rassemblées cet après-midi devant le SPF des Affaires étrangères pour exiger la libération de Mustapha Awad et dénoncer la complaisance complice des autorités belges avec l’appareil répressif israélien. La troupe de danses folkloriques palestiniennes dont fait partie Mustapha a donné une représentation. Le procès de Mustapha aurait dû s’ouvrir aujourd’hui mais il a été reporté le 1er novembre.

Devant le SPF des Affaires étrangères cet après-midi

Devant le SPF des Affaires étrangères cet après-midi

Plusieurs centaines de manifestants Kurdes, mais aussi une délégation de la gauche révolutionnaire turque et de notre Secours Rouge, se sont rassemblés rond-point Schuman pour revendiquer la libération d’Abdullah Ocalan à l’occasion du 20e anniversaire, non pas de son arrestation comme nous l’écrivions par erreur hier, mais du début des manoeuvres des différents gouvernements et services secrets qui ont débouchés, quelques temps paprès, sur son arrestation.

Le rassemblement kurde de Bruxelles

Le rassemblement kurde de Bruxelles

Mustapha Awad, militant palestinien et citoyen belge, a été arrêté par Israël le 19 juillet dernier à la frontière entre la Jordanie et la Palestine (voir notre article). Le 10 octobre, son procès débutera notamment par rapport à ses liens présumés avec le FPLP. Dans ce cadre, le Comité Free Mustapha appelle une nouvelle fois à se rassembler devant le Ministère des Affaires Étrangères de Belgique pour dénoncer l’inaction du gouvernement belge dans cette affaire et pour exiger la libération immédiate de Mustapha le mercredi 10 octobre dès 16H.

L’événement Facebook

Rassemblement pour Mustapha Awad devant le Ministère des Affaires Etrangères belge.

Rassemblement pour Mustapha Awad devant le Ministère des Affaires Etrangères belge.

Dimanche 7 octobre au matin, la police a mené des perquisitions aux domiciles de 4 hébergeurs de migrants à Saint-Gilles, Watermael-Boitsfort et Nandrin. Deux hébergeuses et quinze migrants ont été arrêtées, parmi ces derniers deux ont été remis en liberté. Les portes et les serrures ont été forcées et la police a fait preuve de violence à plusieurs reprises. Aujourd’hui les deux hébergeuses ont été présentées devant le juge d’instruction.

Ces deux personnes ont été arrêtées suite à l’identification de cartes SIM qu’elles avaient donné à des migrants pour que ceux-ci puissent les contacter en cas de problème. Pour rappel, suite aux mesures anti-terroristes, les cartes SIM ne peuvent plus être anonymes en Belgique.

Solidarité avec les migrants au parc Maximilien

Solidarité avec les migrants au parc Maximilien

Le 9 octobre marquera le 20e anniversaire de la capture d’Abdullah Öcalan. Ocalan a été contraint de quitter la Syrie à la suite de pressions internationales de la Turquie et de l’OTAN le 9 octobre 1998 et a fini à l’ambassade de Grèce à Nairobi d’où il a été expulsé et livré à la Turquie. À l’heure actuelle, Öcalan est en isolement cellulaire absolu et, depuis plus de trois ans, ni son équipe d’avocats ni sa famille n’ont pu lui rendre visite. Comme chaque année, les manifestations auront lieu dans plusieurs pays, et les actions centrales auront lieu le 9 octobre à Strasbourg et à Bruxelles.

A Bruxelles, le 9 octobre à 13h00 au Rond-Point Schuman, 1040-Bruxelles.
A Strasbourg, le 9 octobre à 14h00 devant le Conseil de l’Europe, avenue de l’Europe.

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Le 12 février 2007, des dizaines de militants communistes, syndicalistes et antifascistes étaient arrêtés dans plusieurs villes italiennes. La police enquêtait sur une organisation clandestine, le Parti Communiste Politico-Militaire, qui avait des cellules dans plusieurs villes italiennes. Parmi les milliers de documents en tout genre, la police italienne trouve les photos de quatre membres du Secours Rouge (Abdallah , Bert, Constant et Wahoub) et informe la police belge.

Après un an d’espionnage acharné (caméras cachées devant les domiciles, écoutes téléphoniques, filatures etc.) la police ne trouve rien d’incriminant. Choisissant la fuite en avant, la juge d’instruction Bernardo-Mendez commande, le 5 juin 2008, une vague de perquisitions et d’arrestations. 5 membres du Secours Rouge sont arrêtés ce jour là, et deux autres personnes par la suite pour des prétendues violations de condition de libération (elles seront remises en liberté par le tribunal d’application des peines).

Bert, Constant, Wahoub et Abdallah font l’objet d’un mandat d’arrêt pour “participation à une activité terroriste”, première application de la nouvelle loi « anti-terroriste » dirigée vers d’autres que les islamistes (elle a depuis été utilisée contre les mouvements anarchiste et les kurde). Les questions posées révèlent que le principal intérêt des policiers sont les activités du Secours Rouge. Les militants arrêtés sont invités par exemple à identifier sur photo des personnes ayant assisté à des meetings publics du Secours Rouge. Les 4 refusent de répondre aux questions des enquêteurs. Bert est incarcéré à Forest, Wahoub à Berkendael, Abdallah et Constant à Saint-Gilles.

Un fort mouvement de solidarité se développe en Belgique et à l’étranger, tandis que la police constate que son blitz, comme son année d’espionnage préalable, n’a rien apporté. Plutôt que d’en rester là, les autorités vont s’acharner : la police tentera maladroitement de manipuler la presse (en fuitant sur une prétendue découverte d’explosifs, en fait le reste d’un feux d’artifice tiré lors d’un mariage), tandis que le procureur ne trouvera d’autre argument pour prolonger les détentions que le besoin de « laisser une chance au dossier ». Le 23 juillet, le dernier détenu est mis en liberté provisoire.

Manifestation solidaire des 4 du SR à Bruxelles

Commence alors un interminable feuilleton juridique dont l’enjeu est le motif d’inculpation : zéro motif pour la défense, uniquement « tentative de faux » comme le décide le 19 avril 2012 la Chambre du Conseil, « tentative de faux » plus « activité terroriste » pour le procureur. Le 5 juin 2013, après un passage en appel et en cassation, on en est encore là. Depuis, les autorités ont « joué la montre » en ne fixant aucune date pour une décision finale, dans l’intention transparente d’attendre la prescription plutôt que de risquer un cinglant revers en audience publique. Ce moment est arrivé, l’action publique est maintenant éteinte, il n’y aura pas de procès contre les 4 du Secours Rouge.

Le Secours Rouge tient à remercier tous ceux et toutes celles qui se sont solidarisés avec ses membres poursuivis. Quelqu’aient pu être les divergences de l’époque (ou celles survenues depuis), ce fort moment de mobilisation commune a été décisif. Il suffit de relire les premiers articles de presse pour se rendre compte que, sans cette solidarité massive et résolue, Abdallah, Bert, Constant et Wahoub auraient fait l’objet d’un lynchage juridique. Nous sommes d’autant plus heureux de cette victoire qu’elle s’est faite dans le strict respect de nos principes : à aucun moment nos membres n’ont collaboré avec les structures de la répression, policières ou judiciaires, à aucune moment, le Secours Rouge n’a cessé son activité de lutte contre la répression comprise comme partie de la lutte générale contre l’oppression et l’exploitation.

La solidarité est notre arme !

Secours Rouge
(section belge du Secours Rouge International)
Bruxelles, 5 octobre 2018

Manifestation solidaire des 4 du SR à Bruxelles

La 4e chambre correctionnelle de la cour d’appel du Hainaut a prononcé vendredi une peine de travail de 150 heures contre un syndicaliste de la CGSP qui avait porté des coups à des policiers bruxellois lors de la manifestation nationale du 6 novembre 2014. Le Liégeois avait écopé de cette peine en première instance à Bruxelles mais la cour d’appel bruxelloise l’avait ensuite condamné à huit mois de prison avec sursis.

La cour de cassation avait cassé l’arrêt de la cour d’appel de Bruxelles, estimant que celle-ci n’avait pas assez motivé son refus d’entendre des témoins. Le dossier a donc été renvoyé devant la cour d’appel du Hainaut qui a auditionné trois policiers bruxellois et deux syndicalistes liégeois. Des policiers en civil étaient intervenus pour interpeller un manifestant qui agitait un drapeau devant les policiers. L’homme a été plaqué au sol et menotté avec des liens en plastique. C’est alors que l’inculpé et un autre manifestant se sont rapprochés. Les policiers s’en sont alors pris à eux et c’est en résistant que des coups ont été portés aux policiers.

La manifestation du 6 novembre 2014

La manifestation du 6 novembre 2014