À peine quelques centaines de manifestants ont osé défier l’important, imposant et intimidant dispositif policier antiémeute. La marche anti-G7 était organisée par 45 groupes communautaires. Les manifestantEs de tous âges, munis de pancartes et de porte-voix, ont scandé : « Le G7 ne nous représente pas ». La marche s’est tenue tout au long sous haute surveillance policière. L’escouade antiémeute accompagnait pas à pas les manifestants. Le corps policier était constitué de 1000 personnes était mobilisé pour l’occasion…

Trois personnes ont été arrêtées sur le terrain en lien avec cette manifestation. Un homme de 32 ans a été appréhendé pour possession d’arme et bris de condition. Un suspect de 24 ans a pour sa part été arrêté pour possession de matière incendiaire et bris de condition. Puis, un homme de 36 ans a été interpellé pour avoir proféré des menaces sur Internet. L’homme a rapidement été identifié par l’équipe de la cybercriminalité de la Sûreté du Québec (SQ). Les trois hommes sont détenus et doivent comparaître aujourd’hui par voie de vidéo-comparution.

Les masses de policiers encadrant la manifestation

Les masses de policiers encadrant la manifestation

Un Groupe intégré de la sécurité (GIS) a été mis sur pied pour planifier et assurer les opérations de sécurité durant le Sommet du G7 qui aura lieu au Manoir Richelieu de La Malbaie, dans Charlevoix, les 8 et 9 juin. Dirigé par la Gendarmerie royale du Canada (GRC), le GIS est composé de la Sûreté du Québec (SQ), du Service de police de la Ville de Québec (SPVQ), de la Sécurité publique de Saguenay et des Forces armées canadiennes. Le GIS collabore également avec de nombreux autres partenaires fédéraux, provinciaux et municipaux.

Entre 8000 et 9000 membres des forces de l’ordre seront déployés pour la sécurité du sommet. Les mesures de sécurité concernent, entre autres, l’établissement de zones protégées et de périmètres de sécurité. Près de 375 glissières en béton utilisés l’été dernier à Montréal lors du championnat de formule E sont arrivés mardi pour fortifier le périmètres, s’y ajouteront 375 sections de clôtures métalliques et des caméras. Une « zone de libre expression » a été désignée pour accueillir les manifestations durant l’événement. Elle sera établie sur un terrain vacant, à proximité du musée et de la zone protégée à La Malbaie, mais plusieurs organisations ont dénoncé que des dispositifs de sécurité avaient un effet dissuasif sur les mobilisations.

Construction d’une clôture à La Malbaie

Construction d'une clôture à La Malbaie

La soirée du 1er Mai s’est amorcée à Montréal au parc Lafontaine vers 18 h. Le cortège de la Coalition des luttes anticapitalistes (CLAC) s’est mis à marcher vers 18 h30 sur la rue Sherbrooke après la tenue de discours dans le parc. La CLAC entame à cette occasion les mobilisations contre le sommet du G7 qui doit se tenir cette année à la Malbaie. Des incidents ont éclaté et la police de Montréal a entrepris de mettre fin à lai manifestation, essuyant des jets de projectiles et procédant à des arrestations.

En parallèle, une autre manifestation à l’initiative du Parti Communiste Révolutionnaire s’est mise en branle du côté du square Phillips, au centre-ville de Montréal, vers 18 h 45. Les participants à cette marche ont arpenté le centre-ville pendant près d’une heure, se rendant notamment du côté de la tour de la Bourse mais là aussi, la police est intervenue pour stopper la manifestation qui a trenté de forcer le barrage de police (voir la video). Au total cinq personnes ont été arrêtées pour diverses raisons, incluant « voies de fait envers un policier », « agression armée d’un policier », « entrave au travail des policiers » et « méfait ».

Les incidents de Montréal

Les incidents de Montréal

A l’occasion du lancement du livre « Your Freedom and Mine: Abdullah Öcalan and the Kurdish Question in Erdogan’s Turkey » avec Havin Guneser (Allemagne), traductrice et éditrice d’Öcalan, une conférence aura lieu sur la politique du mouvement de libération du Kurdistan et la situation d’Abdullah Öcalan. La conférence sera en anglais mais il y aura de la traduction chuchotée en français. Demain samedi le 24 février de 17h à 18h30 à la foire du livre de Black Rose Books, 3720 Avenue du Parc, Montréal

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Un militant de 35 ans, Gabriel Duchesneau, habitué des manifestations dans le centre-ville de Montréal poursuit le SPVM (Service de Police de la Ville de Montréal) pour des violences qui ont eu lieu suite à la manifestation du 1e Mai 2012. Il avait été battu par plusieurs policiers qui l’ont isolé et matraqué jusqu’à lui fracturer le crâne à trois reprises. Il souffre depuis de pertes de mémoire, de cauchemars à répétition et de douleurs à la tête. La poursuite vise le tabassage, mais également le fait que la police ait camouflé les faits, il n’y a pas eu d’enquêtes internes. La police a catégoriquement nié les faits tout en soulignant que si des violences ont eu lieu (ce qu’elle dit ne pas être le cas), elles répondaient au « niveau de contestation » du manifestant. La manifestation du 1er Mai 2012, appelée par la CLAC (Convergence des Luttes Anticapitalistes) avait été interdite par la police et avait donné lieu à des affrontements entre manifestants et policiers.

Gabriel Duchesneau

Gabriel Duchesneau

Francis Grenier, qui avait été blessé à un oeil à Montréal lors d’une manifestation étudiante en mars 2012 (voir notre article), recevra 175.000 dollars canadiens, plus des intérêts et des indemnités, de la part de la Ville de Montréal. Un juge de la Cour supérieure a tranché lundi que celui-ci avait bel et bien perdu une partie de sa vision à cause de l’explosion d’une Rubber Ball Blast Grenade (RBBG) de la police.

Francis Grenier

Lire le texte du jugement

Francis Grenier

Des heurts ont éclaté hier dimanche 22 octobre entre des manifestants venus protester contre la politique menée par le Premier ministre Justin Trudeau, comprenant les fascistes de Proud Boys et de Northern Guard, et un groupe de contre-manifestants antifas. La SAFE (Solidarity Against Fascism Everywhere, solidarité contre le fascisme partout), à l’origine de la contre-manifestation, dénonce la présence des suprématistes blancs et le fait que derrière la revendication générique de la critique contre Justin Trudeau il y avait une dénonciation de l’accueil de réfugiés aux Canada. La police est intervenu à plusieurs reprises lorsque des bagarres éclataient entre fascistes et antifas. Quatre personnes ont été arrêtées à la suite de ces affrontements.

Inciidents à Toronto

Inciidents à Toronto

L’organisation fasciste « La Meute » avait programmé dimanche à Québec une marche anti-immigration. En début d’après-midi, les membres de La Meute se sont retrouvés coincés dans un stationnement souterrain par la police pour des raisons de sécurité. À l’extérieur en effet, rue Louis-Alexandre-Taschereau, plusieurs centaines de contre-manifestants antifascistes attendaient les fascistes de pied ferme. Cette contre-manifestation s’est ensuite divisée en deux groupes, l’un restant devant l’édifice pour attendre la sortie des membres de La Meute. L’autre groupe est parti en cortège en allumant des feux d’artifice et des fumigènes.

Les fascistes attendant (pendant quatre heures) que les policiers leur ouvre la voie

La police à déclaré cette manifestation illégale vers 14 h 15, et est intervenue. Des militants cagoulés ont pris la direction de la Grande Allée pour aller s’attaquer à des vitrines. Des bombes fumigènes, des chaises et des bouteilles de verre ont été lancées en direction des policiers. Des feux ont aussi été allumés dans des poubelles. Les incidents se sont poursuivis lorsque des militants ont rejoint les rangs du groupe resté dans la rue Louis-Alexandre-Taschereau, que la police a également déclaré illégal. Vers 16 h, l’escouade antiémeute s’est mêlée de la partie pour disperser les quelque 300 manifestants encore sur place, laissant le champ libre aux manifestants fascistes qui ont pu défiler sous protection. La police de Québec a fait état d’un contre-manifestant arrêté. Six antifascistes ont été transportés à l’hôpital après avoir été blessés lors des heurts.

Les contre-manifestants antifas

Les fascistes attendant (pendant quatre heures) que les policiers leur ouvre la voie
Les contre-manifestants antifas

Gabar Tolhildan (nom de guerre), un montréalais arrêté le 27 juillet par les forces du PDK (voir notre article), a été libéré ce matin. Il avait combattu avec les YPG et blessé à la jambe il y a environ deux mois lors de la campagne de Raqqa. Gabar Tolhildan avait été évacué et avait décidé de rentrer au Canada en passant par le Kurdistan irakien. Il aurait été arrêté en passant la frontière pour des raisons de problèmes de passeport et de visa. Les combattants volontaires qui franchissent la frontière pour quitter le Rojava sont soumis à des arrestations pour violation de visa.

Gabar Tolhildan

Gabar Tolhildan

En 2013, trois familles de réfugiés philippins et sri-lankais à Hong-Kong avaient porté secours à Edward Snowden -alors poursuivi de tous côtés. La sortie l’année dernière du film Snowden de Oliver Stone a mis en lumière leur rôle dans la fuite de l’ex-espion, et ceux-ci sont à présents persécutés et craignent pour leurs vies. Les autorités de Hong-Kong ont alors refusé de leur accorder l’asile.

Les Srilankais Ajith Pushpakumara, Supun Hilina Kellapatha, sa femme Nadeeka Dilrukshi Nonis et leurs deux enfants, ainsi que la Philippine Vanessa Mae Bondalian et sa fille ont été informés qu’ils devraient se rendre dans un centre de détention d’immigration au début du mois d’août, un prélude à leur expulsion de Hong-Kong. Ils ont tous demandé l’asile au Québec, mais l’état tarde beaucoup à fournir une réponse. L’avocat des familles a mis en demeure le le Ministre fédéral de l’immigration, Ahmed Hussen pour l’obliger à accélérer les choses.

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