La police anti-émeutes a utilisé des canons à eau pour disperser un rassemblement étudiant non autorisé, hier jeudi, après des échauffourées avec les forces de l’ordre. Plusieurs personnes ont également été interpellées. Les étudiants fâchés ont essayé de se défendre en jetant des projectiles sur les véhicules des forces anti-émeutes. La manifestation, organisée par l’Assemblée coordonnée des étudiants du secondaire, visait à protester contre des brutalités policières, après qu’un étudiant, Rodrigo Aviles, a été blessé par un canon à eau de la police le 21 mai. Au moins trois protestataires ont été arrêtés.

Une cinquantaine de personnes ont manifesté en solidarité avec les prisonniers révolutionnaires en grève de la faim au Chili et au Maroc. La manifestation a défilé du Cinquantenaire à l’ambassade du Chili en passant par l’ambassade du Maroc. Des chansons et messages de solidarité avec les prisonniers sahraouis et turques ont été lus en face des ambassades ainsi que des textes pour expliquer la situation des prisonniers.

Texte lu devant l’ambassade du Maroc

Entre temps, plusieurs groupes de prisonniers en grève de la faim ont arrêté leur grève au moins momentanément : c’est le cas des prisonniers mapuche, des prisonniers marocains, des anciens-prisonniers de Pinochet.

Voir les photos du rassemblement.

Manifestation pour les prisonniers politiques au Chili et au Maroc.

Manifestation pour les prisonniers politiques au Chili et au Maroc.

Ce lundi 25 mai à 14h, plusieurs organisations -dont le Secours Rouge- manifesteront du Parc du Cinquantenaire (Sortie du métro Mérode) jusqu’à l’ambassade du Maroc, en passant par l’ambassade du Chili, en solidarité avec les prisonniers maoïstes et anarchistes en grève de la faim au Maroc et au Chili, en solidarité avec les anciens détenus du régime de Pinochet qui sont également en grève de la faim, et en solidarité avec les prisonniers mapuche qui viennent de terminer eux aussi une grève de la faim.

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Manifestation pour les prisonniers politiques au Chili et au Maroc.

Manifestation pour les prisonniers politiques au Chili et au Maroc.

Il y a quelques jours, alors que des centaines de milliers de personnes manifestaient à nouveau à travers le Chili contre la réforme de l’enseignement, deux manifestants de 18 et 24 ans ont été abattus par le fils d’un propriétaire à Valparaiso. Les deux étudiants ont à présent été enterrés et des affrontements ont éclaté à Valparaiso entre la police et les émeutiers qui manifestaient en mémoire des deux morts.

Affrontements à Valparaiso.

Affrontements à Valparaiso.

Deux manifestants du mouvement des étudiants ont été tués par balle ce 14 mai à Valparaiso. Ils avaient 18 et 24 ans. Les manifestants étaient en train de coller des affiches sur la maison d’un homme qui serait sorti avec une arme et aurait fait feu sur la foule. Des rassemblements ont rapidement eu lieu partout au Chili en hommage aux deux morts.

Un des manifestants abattu à Valparaiso.

Un des manifestants abattu à Valparaiso.

Après 46 jours de grève de la faim, les 4 prisonniers Mapuche ont trouvé un accord avec le gouvernement chilien : deux d’entre eux pourront être transférés au « Centre d’Etude et de Travail ». Les deux autres ne sont pas transférés mais ils auront un régime de visite moins restreints. Les 4 prisonniers avaient perdu entre 12 et 20kg et avaient été transférés à l’hopital Victoria.

Affiche de soutien aux prisonniers Mapuche.

Affiche de soutien aux prisonniers Mapuche.

Nataly Casanova, Juan Flores et Guillermo Duran ont été rejoints par Enrique Guzmàn dans leur grève de la faim. Voici leurs revendications :

la ré-évaluation des preuves génétiques utilisées contre eux (en utilisant tous les critères scientifiques et pas uniquement ceux du procureur),

la fin des arrestations et du harcèlement envers ceux qui manifestent devant les prisons en solidarité avec eux,

la fin du harcèlement et des sanctions envers Nataly, Juan et les autres prisonniers en lutte,

la libération de Enrique Guzmàn, emprisonné pour avoir trop souvent visité les autres prisonniers, étant ainsi devenu un suspect à son tour,

que Nataly Casanova soit sortie du régime d’isolement, puisse avoir des contacts avec d’autres prisonniers et puisse sortir dans la cour pour un temps suffisant.

A ces revendications, Enrique en a ajouté une : la fin du régime de détention à domicile imposé à Guillermo Duran étant donné qu’aucune preuve n’a été trouvée contre lui.

Depuis le 23 Mars, quatre prisonniers politiques mapuche ont entamé une grève de la faim dans la prison d’Angol pour demander la révision des mesures préventives et le changement du système de détention. Cristian Levinao Melinao, Luis Marileo Cariqueo, Miguel Toro Marin et Claudio Huentecol Huentecol ont été détenus suite à un montage judiciaire utilisant des « témoins protégés ».

Les quatre prisonniers politiques mapuche en grève de la faim

Les quatre prisonniers politiques mapuche en grève de la faim

Arrêtés dans la nuit du 7 avril à proximité d’un bus incendié, Natalia et Javier ont immédiatement été arrêtés. Ce 10 avril, un juge les a placé en détention préventive pour une durée de 3 mois. Natalia Collao est emprisonnée à la prison de San Miguel, Javier Pino est enfermé à la prison de Santiago 1.

Voir notre précédent article.

Le bus Transantiago.

Le bus Transantiago.