Bilgehan Karpat a été arrêté en février 2014 à Athènes avec trois autres militants turcs suites à une opération conjointe des services de renseignements grecs et turcs. Ils sont principalement accusés d’être membres du DHKP-C et d’avoir tenté de mettre sur pied une cellule de ce parti en Grèce. Ils sont détenus dans 4 prisons différentes malgré de régulières demandes de rassemblement afin de faciliter les contacts avec leurs avocats et de préparer leur défense.

Il y a 4 jours, Bilgehan a été transféré de la prison de Nafplio après avoir refusé plusieurs fois les fouilles à nu. Ces proches et son avocat sont restés sans aucunes nouvelles durant 3 jours jusqu’à ce qu’il soit finalement autorisé à passer un bref coup de téléphone à son avocat. Il est à présent détenu à Corfou dans une cellule d’isolation sans toilettes. Les matons lui ont dit qu’il resterait en prison « pour toujours » tant qu’il refusera les fouilles à nu. En plus de cette isolation totale, Bilgehan ne parle que le turc (ni grec, ni anglais), ce qui renforce son isolement. On ne sait toujours pas ce qui s’est passé durant les 3 jours sans nouvelles.

Bilgehan Karpat

Bilgehan Karpat

Unal Erdel, un homme d’origine turque, ayant la citoyenneté autrichienne, étant marié à une femme autrichienne, et vivant en Autriche a été arrêté à la sortie de son hôtel à Mestre, en Italie alors qu’il y passait des vacances en famille. Un mandat d’arrêt international avait été délivré contre lui par la Turquie. Il est accusé d’être un ‘recruteur’ du DHKP-C, le Parti-Front pour la Libération du Peuple. Il risque à présent d’être extradé vers la Turquie.

La police de Mestre.

La police de Mestre.

Les autorités turques ont ordonné le blocage des principaux réseaux sociaux -Twitter, Facebook et Youtube- pour stopper la diffusion de la photo de la prise d’otage du procureur par le DHKP-C d’il y a quelques jours. Le jour même, des émeutes avaient éclatés dans de nombreux quartiers d’Istanbul et d’Ankara pour soutenir l’action des guérilleros du ‘Parti-Front pour la Libération du Peuple’. Dés le lendemain, l’état turc avait attaqué plusieurs journaux en justice pour ne pas avoir respecté le black-out médiatique imposé sur cette affaire.

La photo du procureur qui a fait le tour d’internet.

La photo du procureur qui a fait le tour d'internet.

Une fusillade a éclaté mercredi 1er avril devant le quartier général de la police à Istanbul. L’une des deux assaillants(qui portait une bombe) a été tuée lorsque les policiers ont riposté. L’autre assaillant, blessé, a réussi à prendre la fuite. Un officier a été légèrement touché lors des échanges de tirs. L’action est généralement attribuée au DHKP-C, qui a renvendiqué l’attaque de la vaille au palais de justice.

Dans la nuit de mardi à mercredi, des échauffourées ont opposé des policiers et des manifestants dans deux quartiers de la ville, après la mort des militants du DHKP-C et du procureur. La police a procédé à plusieurs interpellations au cours de la journée de mercredi. Vingt-deux étudiants soupçonnés d’être proches du DHKP-C ont été arrêtés à Antalya, dans le sud du pays, cinq de ses membres présumés à Izmir (Ouest), où des documents et des munitions auraient été saisis, puis cinq autres à Eskisehir (Centre).


Turquie: Fusillade, manifestation, rafles

Le procureur turc Mehmet Selim Kiraz, grièvement blessé lors de l’opération de la police qui a mis fin mardi 31 mars au soir à sa séquestration dans un tribunal d’Istanbul, par des militants armés d’un groupe d’extrême gauche, est mort des suites de ses blessures. Les deux militants du DHKP-C, qui l’avaient retenu pendant plusieurs heures dans un tribunal d’Istanbul, ont été tués par la police. Le commando avait menacé de tuer le procureur si les policiers à l’origine de la mort de Berkin Elvan ne reconnaissaient pas leur responsabilité et que les policiers (dont aucun n’a pour l’heure été formellement mis en cause dans cette affaire) soient jugés par un tribunal populaire et que les personnes poursuivies pour leur participation à des manifestations de protestation contre la mort de l’adolescent soient acquittées.

C’est une ancienne prisonnière politique, membre du DHKP-C, qui a mené l’attaque suicide de mardi contre la police à Istanbul. Elif Sultan Kalsen s’est présentée aux policiers du commissariat de Sultanahmet, comme une touriste en affirmant, en anglais, avoir perdu son portefeuille. Jugeant son comportement louche, les agents ont ouvert le feu, blessant la jeune femme à la jambe avant qu’elle ne fasse exploser la charge explosive qu’elle dissimulait. Un policier est décédé, un autre a été plus légèrement atteint.

Dans un message publié sur son site internet, le DHKP-C a revendication l’action comme un acte de représailles contre le régime islamo-conservateur au pouvoir depuis 2002 en Turquie. L’attentat-suicide est intervenu au lendemain de la décision très controversée du Parlement turc de ne pas renvoyer devant la justice quatre ex-membres du gouvernement accusés de corruption dans le cadre du vaste scandale qui a ébranlé fin 2013 le régime du président Recep Tayyip Erdogan, alors Premier ministre. Le communiqué du DHKP-C y fait mention, et mentionne aussi la mort d’un adolescent, Berkin Elvan, touché à la tête par des grenades lacrymogènes tirées par la police lors de la contestation anti-régime de l’été 2013.

Elif Sultan Kalsen

Elif Sultan Kalsen

Le service de sécurité de la prison de Domokos a commencé à vider ce 25 août l’établissement en transférant une centaine de prisonniers vers d’autres prison. La prison de Domokos deviendra donc la première prison de type-C. La transformation sera faite pour la fin du mois de septembre et la totalité des prisonniers révolutionnaires grecs y sera probablement transféré avant le 10 octobre. Les prisons de type-C viennent d’une nouvelle loi votée il y a un mois ayant pour but de séparer les prisonniers révolutionnaires, rebelles et de longues peines dans des établissements de très haute sécurité. La réforme avait soulevé une révolte massive et inédite des prisonniers grecs dans une grève de la faim de 4400 prisonniers à travers les prisons, prisons pour jeunes et prisons pour migrants.

Le 2 septembre, commence à Stuttgart un nouveau procès sur base de l’article 129b (« organisation terroriste étrangère ») dirigé contre le DHKP-C. Les quatre accusés sont Muzaffer Dogan, Özgür
Aslan, Sonnur Demiray et Yusuf Tas, arrêtés en juin 2013 dans le cadre d’un grande opération qui a vu d’autres raids, perquisitions et arrestations dans quatre pays européens. Özgür Aslan et Yusuf Tas ont été arrêtés en Autriche et extradés en Allemagne malgré une grève de la faim de 50 jours. C’est le 7e procès en Allemagne contre des militants présumés du DHKP-C sur base du §129a. 20 militants ont déjà été condamnés de 3 à 6 ans de prison.

Un rassemblement solidaire est organisé à l’occasion du procès.
2 septembre 2014 à 9H30 au palais de justice OLG Stuttgart, Olga Strasse 2, 70182 Stuttgart.

Allemagne: Septième procès anti-DHKP-C

Hier, nous vous annoncions l’arrestation de quatre membres présumés du DHKP-C dans le cadre d’une opération anti-terroriste dans la région d’Athènes menée ce lundi 10 février. Selon plusieurs sources non-officielles (les autorités se sont contentées de révéler les âges des suspects: 25-33-41-49), plusieurs membres haut-placés figureraient parmi les personnes interpellées. Parmi eux, Hüseyin Ferzi Tekin, 49 ans, qui est devenu le leader de la branche armée du DHKP-C après le décès, en 2008, de son fondateur Dursun Karatas. La personne de 41 ans serait impliquée dans le meurtre d’un homme d’affaire turc en 1996. Par ailleurs, le document d’asile politique du suspect de 33 ans et le permis de résidence de celui de 41 ans seraient des faux. L’opération a été déclenchée lundi d’après les renseignements fournis par un informateur anonyme. Les unités anti-terroristes grecques ont en outre saisi plusieurs armes ainsi que des explosifs au cours des perquisitions menées dans le cadre de ce raid. Tekin, lequel aurait été en possession d’un faux passeport au moment de son arrestation, est accusé d’être impliqué dans un incident, en octobre 2011, au cours duquel un membre du DHKP-C a été tué alors qu’il fabriquait une bombe à son domicile à Salonique.

Opération anti-DHKP-C dans la banlieue d’Athènes

Opération anti-DHKP-C dans la banlieue d'Athènes