Solidarité avec Erdal Gokoglu, opposant politique turc, militant révolutionnaire et antifasciste.

Erdal Gokoglu vit en Belgique depuis 2002 et y a reçu un statut de réfugié politique en 2007. Il souffre du syndrome de Wernicke-Korsakoff à la suite d’une grève de la faim menée alors qu’il était emprisonné en Turquie. Lors de son emprisonnement en Turquie, il a été torturé par Maksut Karal, qui a également été garde du corps du président Erdogan.

Le 13 novembre dernier, Erdal a été arrêté à Liège et incarcéré à la prison de Lantin en vertu d’un mandat d’arrêt international émis par l’Allemagne. Elle demande son extradition au motif qu’il serait membre d’une organisation terroriste (le DHKP-C) avec pour preuve qu’il a vendu des revues, organisé des concerts et organisé une conférence à l’Université de Berlin, où il a pris la parole. Par ces trois “preuves”, Erdal a été amené par 8 policiers cagoulés au Palais de Justice de Liège ce 28 novembre. Le lendemain, 29 novembre, la juge a décidé de “faire confiance à l’Allemagne” selon l’avis du procureur, et d’autoriser l’extradition car “le dossier pourrait contenir plus d’éléments”. L’avocate d’Erdal a immédiatement fait appel, une autre audience aura lieu dans deux semaines.

Le traitement, habituellement appliqué aux affaires anti-terroristes, révèle la stratégie allemande: se faire le porte-flingue de la justice turque. Depuis le Coup d’État de juillet 2016, la Turquie a publié des milliers de mandats d’arrêt via Interpol, et est ainsi de très loin le premier pays en nombre de mandats d’arrêts publiés. L’Allemagne est déjà au service de la Justice turque depuis plusieurs années, via la Loi 129b, qui lui permet de juger des militants révolutionnaires pour “appartenance à une organisation terroriste” même si l’organisation n’est pas considérée comme terroriste en Allemagne. Une loi essentiellement utilisée pour réprimer les opposants au régime qui ont réussi à quitter le pays.

Libération immédiate de Erdal Gokoglu !
Non à l’extradition !
Vive la résistance antifasciste contre le régime turc !

Télécharger le tract (en couleur et en noir et blanc).

Neuf révolutionnaires d’origine turque ont été arrêtés ce 28 novembre en Grèce, ils sont accusés d’appartenance à une organisation terroriste (le DHKP-C), de possession d’explosifs et d’armes à feu et d’avoir planifié une action armée contre le président turc Erdogan. Celui-ci doit effectuer une visite officielle en Grèce dans quelques jours, la première visite d’un chef d’état turc en Grèce depuis 65 ans. C’est aussi la première fois que des militants sont accusés d’être membres du DHKP-C et d’avoir planifié une attaque sur le sol grec. Plusieurs prisonniers sont actuellement détenus et accusés d’être membres du DHKP-C, mais pour avoir approvisionné le parti.

Les prisonniers déplacés par la police anti-terroriste

Ce samedi 22, nouvelle mobilisation pour Nuriye et Semih à Bruxelles, Place de la Monnaie à 15h. Nuriye et Semih sont deux enseignants turcs proches du Front Populaire, limogés suite au Coup d’Etat. Ils se sont mis en grève de la faim et un grand mouvement a pris forme autour d’eux, à tel point que la Turquie les a arrêté et emprisonné pour appartenance à une organisation terroriste (le DHKP-C), ce qui n’a fait que décupler la mobilisation autour d’eux. Ils sont aujourd’hui à 131 jours de grève de la faim, 136 le jour du rassemblement.

Rassemblement pour Nuriye et Semih ce 22 juillet.

La marche de quatre jours pour Nuriye et Semih, rejointe par une délégation de notre Secours Rouge, s’est achevée cet après-midi à l’ULB. En Turquie, la répression a frappé la solidarité avec ces deux grévistes de la faim: 31 arrestations ont eu lieu à Ankara. Onze personnes ont été placées en garde à vue dans les locaux de l’anti-terrorisme où la torture est la règle. Une d’entre elle, Veli Sacilik, un ancien prisonnier politique qui avait été amputé d’un bras après l’assaut des forces de police contre les dortoirs des prisonniers en grève de la faim en décembre 2000, a eu l’épaule du bras amputé cassée par les policiers lors de son arrestation d’hier… Toujours à Ankara, le préfet a interdit tout rassemblement de solidarité avec Nuriye et Semih.

Solidarité avec Nuriye et Semih

La marche de quatre jours pour Nuriye et Semih s’achèvera demain à l’ULB. Les marcheurs donnent donc rendez-vous aux Bruxellois qui voudraient rejoindre l’action pour sa dernière étape, demain 7 juillet à 14h à Montgomery pour une arrivée à l’ULB aux alentours de 15h30, drink à l’arrivée.

Bruxelles: Dernière étape de la marche pour Nuriye et Semih demain à 14h à Montgomery

Ce 4 juillet, le « Comité pour la Levée de l’état d’urgence en Turquie » commencera une marche de quatre jours pour relier les universités de Liège et de Bruxelles en passant par celle de Leuven. Le trajet fait plus de 100 km, le départ se fera mardi 4 juillet à 10h, à la Place du XX août à Liège. Semi et Nuriye sont deux enseignants turcs proches du Front Populaire qui ont perdu leur emploi dans les purges d’après le « coup d’état ». Ils sont en grève de la faim depuis 115 jours.

Marche de Liège à Bruxelles pour Semih et Nuriye

Une trentaine de manifestants se sont rassemblés à 16h devant l’ambassade de Turquie, rue Montoyer à Bruxelles. Ils se tenaient en solidarité avec Nuriye et Semi, deux profs turcs en grève de la faim depuis 112 jours et emprisonnés à Ankara. Après le coup d’état, Nuriye et Semi ont fait partie de ces centaines de militants de gauche visés par les purges du régime. Ils se sont mis en grève de la faim puis ont été arrêtés pour « troubles de l’ordre public » avant que le régime n’ajoute à leurs chefs d’inculpation l’appartenance à un groupe terroriste (le DHKP-C). Ils survivent actuellement en prenant de l’eau, du sucre, du sel et des vitamines. Une très grande mobilisation se fait autour de ces deux militants proches du Front Populaire (Halk Cephesi), 111 personnalités ont hier signé une pétition demandant leur libération (avec entre autres Ken Loach, Noam Chomsky, Manu Chao,…). Le HDK (Congrès des Peuples, proche du HDP ) s’est positionné en solidarité avec eux, ainsi que des députés du CHP (parti kémaliste social-démocrate turc), et bien sûr une grande partie de la gauche révolutionnaire turque.

Ce 1er juillet, un rassemblement pour Nuriye et Semi aura également lieu à 17h, Place de la République à Paris.

Solidarité avec Nuriye et Semi !

Nuriye Gulmen et Semih Özakça, deux professeurs turcs visés par les purges d’après le coup d’état et proches du Front Populaire sont en grève de la faim depuis 110 jours. Ils ont été emprisonnés alors qu’ils étaient déjà en grève de la faim et accusés d’appartenir à une organisation terroriste (le DHKP-C). Une manifestation aura lieu devant l’Ambassade de Turquie ce mercredi 28 juin à 16h à Bruxelles, Rue Montoyer 4.

Un militaire turc a été tué lors d’une opération militaire lancée contre les guérillas du PKK dans la commune Genc (région de Bingol). L’opération appuyée par les forces aériennes se poursuit. Par ailleurs, un des deux gardiens de village blessés lors de l’opération menée sur le mont Cudi à Sirnak (voir notre article), a succombé à ses blessures à l’hôpital où il avait été transféré. Enfin, l’aviation turque a enfin effectué plusieurs bombardements au Kurdistan, tuant une vingtaine de personnes.

Un militant connu du DHKP-C, İnanç Özkeskin, a été abattu par les policiers lors d’un raid des commandos anti-terroristes, dans le quartier de Kadikoy à Istanbul. Pour justifier cette exécution, la police affirme qu’il préparait un attentat contre le ministre de l’Intérieur, mais İnanç Özkeskin, qui était actif dans le soutien aux prisonniers politiques (son frère, militant du DHKP-C, est mort lors d’une grève de la faim), vivait avec sa mère dans cette maison, au vu et au su de tout le monde.

İnanç Özkeskin

Quelques dizaines de manifestants se sont rassemblés Place de la Monnaie à Bruxelles ce samedi entre 14h et 17h en solidarité avec Semih et Nuriye. Semih et Nuriye sont ces deux profs turcs en grève de la faim depuis 88 jours et emprisonnés depuis deux mois, ils ont été victimes des purges post-putsch et protestent pour leur réintégration. Voir notre précédent article.

Rassemblement pour Semih et Nuriye