Le vendredi 7 septembre, Maria Osorio, séparatiste galicienne emprisonnée a été libéré. Elle avaient été condamnée par contumace en juin 2013 en même temps que Roberto Fialhega ‘Teto’ , Antom Santos Peres et Eduardo Vigo Domingues pour appartenance à une organisation terroriste et falsification de documents. Maria Osorio avait été finalement arrêtée en juin 2014.

En avril 2017, Maria Osario et Antom Santos avaient vu leurs peines réduites (voir notre article précédent). Antom Santos avaient été libéré quelques semaines après cette décision. María Osório a pu quitter vendredi la prison de Mansilla de las Mulas (province de Leon).

Maria Osorio libre

Maria Osorio libre

L’Assemblée Nationale Catalane (ANC) organisera ce 30 août dans le quartier européen un souper en présence du rappeur Valtonyc, persécuté par l’État espagnol car accusé de soutenir l’ETA et les GRAPO. Les inscriptions doivent se faire à anc.bru@gmail.com pour le 29 août au plus tard.

Valtònyc est un rappeur majorquin, condamné en février 2018 à trois ans et six mois de prison pour crime de lèse-majesté et soutien au terrorisme (voir notre article). Il avait écrit une chanson qui s’en prenait à l’ex-roi Juan Carlos et qui soutenait ETA et les GRAPO. La cours constitutionnelle espagnole avait refusé son appel et Valtónyc souhaitait présenter son cas devant la Cour européenne des droits de l’homme.

Souper anticonstitutionnel avec Valtonyc

Souper anticonstitutionnel avec Valtonyc

Un juge de Gand doit décider de l’application du mandat d’arrêt européen d’arrêt émis par l’Espagne contre le rappeur Joseph Michael Sands, connu sous le nom Valtònyc menacé de de trois ans et demi de prison pour « apologie du terrorisme », « menace » et « insultes à la Couronne ». Le dossier sera plaidé le 3 septembre prochain, a décidé hier mardi la chambre du conseil de Gand.

Le rappeur majorquin n’a pas comparu devant le tribunal espagnol le 24 mai, date de la date butoir fixée par la justice espagnole pour son entrée dans la prison et a décidé de s’enfuir en Belgique (voir notre précédent article). Ce jour-là, le tribunal espagnol a rendu un mandat d’arrêt national et européen et international. Le 5 juillet, un juge d’instruction belge avait décidé de le maintenir en liberté « inconditionnelle » en attendant qu’un autre magistrat étudie sa possible extradition. C’est cette dernière procédure qui a commencé.

Arenas Beltran AKA Valtonyc

Après 10 ans de procédures et un non-lieux prononcé au printemps 2018, les comptes banquaires de six militants abertzale du Pays Basque Nord (France) sont toujours bloqués. Les procédures entre Madrid et Paris compliquent l’affaire. En avril 2008, le juge Baltasar Garzon avait demandé de bloquer plus de 40 comptes dans le cadre d’une procédure contre le parti de la gauche abertzale Batasuna qu’il relie à ETA. Des comptes suspectés d’être destinataires de fonds provenant du parti EHAK (voir notre article), proche de Batasuna. Au Pays Basque Nord, l’ordre est appliqué par des juges français. Les deux enquêtes préliminaires français (2008) et espagnol (2009) amènent elles à la saisie et au blocage de comptes. Depuis, les deux enquêtes préliminaires concernant le volet financier ont été classées sans suite, et dans la procédure espagnole, un accord a été trouvé avec le parquet. Cela fait déjà plus de deux ans que ce dernier a été signé et la question des comptes reste à régler dans le cas des militants du Pays Basque Nord, alors que ceux du sud ont récupéré le contrôle de leurs comptes.
La décision a de nombreuses répercussions sur la vie personnelle et professionnelle des militants : impossibilité d’ouvrir un compte, d’obtenir un prêt pour lancer une entreprise…

Mobilisation à Bayonne, en 2008, en soutien aux militants d’abertzale Batasuna et d’EHAK

Mobilisation à Bayonne, en 2008, en soutien aux militants d'abertzale Batasuna et d'EHAK

Samedi 28 juillet, un bus, qui transportait 11 personnes appartenant à des familles de prisonniers indépendantistes, a été lapidé près de la prison de Algeciras (en Andalousie). Le bus revenait de la prison lorsque l’attaque a eut lieu vers 19h. Une vitre du bus a été brisée mais aucun occupant n’a été blessé. On ne connait pas avec certitude les auteurs de l’attaque, mais plusieurs sources parlent d’une attaque fasciste.

Une vitre du bus transportant les familles des prisonniers indépendantistes

Une vitre du bus transportant les familles des prisonniers indépendantistes

La première section de la chambre criminelle a acquitté les six membres du groupe Straight Edge Madrid, qui risquaient chacun deux ans de prison pour « glorification du terrorisme ». L’accusation visaient les messages publiés sur le net par le groupe comme: « Face à la trahison et à la répression, la rébellion comme la seule option », « contre le fascisme armé, Straight Edge organisé », « La résistance n’est pas la violence, mais l’auto-défense » ou « mort à l’Etat et vive l’anarchie».

La Chambre a établi que les six accusés, arrêtés en novembre 2015 (voir notre article) ont démontré une « non-conformité avec le système économique et financier » sans que soit prouvée une participation spécifique à un acte violent avec des caractéristiques criminelles. Le principal accusé, Nahuel, qui a passé plus d’un an et demi en détention en régime spécial de surveillance (voir notre article).

Straight Age Madrid

Straight Age Madrid

Mardi 24 juillet, se tenait une série de mobilisation en faveur de l’indépendance de la Galice à Saint-Jacques-de-Compostelle. Parmi ces mobilisations, une chaine humaine a été organisée par l’organisation anti-répression Ceivar pour revendiquer le rapatriement des prisonniers indépendantistes enfermés en dehors de la Galice (voir la vidéo). Trois personnes dans cette chaine ont été arrêtées et leur matériel a été confisqué.

Chaine humaine pour le rapatriement des prisonniers indépendantistes galiciens

Chaine humaine pour le rapatriement des prisonniers indépendantistes galiciens

Mardi 17 juillet, la police espagnole a chargé les travailleurs d’Amazon du centre logistique de San Fernando de Henares (dans la périphérie de Madrid). Ces travailleurs participent à une grève de trois jours contre un plan de la direction visant à réduire les salaires, à réduire les temps de repos, le tout dans de mauvaises conditions de travail. Le premier jour de grève a rassemblé l’ensemble des salariés, à l’exception des travailleurs temporaires qui avaient reçus des menaces de la direction.

Un dépôt d’Amazon

Un dépôt d'Amazon

Mardi 17 juillet, Jordi Borràs, un journaliste indépendantiste catalan et spécialiste de l’extrême droite, marchait dans une rue du centre ville lorsqu’une personne l’a attaqué en criant “¡Viva Franco!” et “¡Viva España!”. L’agresseur lui infligé de violents coups, qui engendrèrent un nez cassé et plusieurs contusions. Alors que des passants tentaient de stopper l’agression, l’agresseur a sorti une plaque de la police espagnole.

Le journaliste Jordi Borràs après avoir été agressé

Le journaliste Jordi Borràs après avoir été agressé

200.000 personnes ont manifesté samedi à Barcelone pour réclamer la libération de dirigeants indépendantistes emprisonnés et le retour de ceux qui ont dû fuir l’Espagne.
Cette manifestation était organisée alors que neuf leaders indépendantistes catalans ont été transférés d’établissements pénitentiaires proches de Madrid vers des prisons en Catalogne, dans un geste d’apaisement du gouvernement espagnol. Mais ce n’est pas assez pour les manifestants qui brandissaient des pancartes réclamant « Liberté pour les prisonniers politiques » ou « Nous vous voulons à la maison », à côté de drapeaux catalans.

Accusés de rébellion comme l’ancien président catalan Carles Puidgemont, réfugié en Belgique puis en Allemagne, ces détenus risquent jusqu’à 25 ans de prison s’ils sont jugés pour leur participation à la tentative ratée de sécession en octobre, le jour du vote par le parlement catalan d’une déclaration unilatérale d’indépendance. Néanmoins, jeudi, un tribunal allemand à autorisé l’extradition de Puidgemont vers l’Espagne à condition qu’il ne soit jugé que pour détournement de fonds publics, pas pour rébellion, ce à quoi la justice espagnole devra se conformer en vertu des accords sur l’entraide judiciaire européenne. Il risque donc d’être difficile pour un tribunal espagnol de juger des complices présumés pour ce chef d’accusation.

La manifestation de samedi à Barcelone

La manifestation de samedi à Barcelone