Jeudi 4 avril, José Arcila Ramírez, un résident états-unien passait devant un tribunal de Floride, de soutenir l’ELN en lui fournissant des armes, des pièces d’arme et du matériel.
Les étiquettes de la chaîne de magasins américaine Home Depot, découvertes dans des compresseurs d’air ainsi que des pièces d’armes à longue portée saisis dans le quartier El Valle, dans le district de Suroccidente à Barranquilla, ont permis de retrouver la trace du fournisseur. Celui-ci livrait depuis la Floride, des armes et accessoires à son frère en contact avec l’ELN.

Après les perquisitions, le juge pénal a ordonné l’assignation à résidence de la femme, tandis que le frère a été envoyé en prison. Francisco José Arcila a quant-à-lui été arrêté en janvier avec deux hommes du sud de la Floride (Asilah et Ortega) et accusé de conspiration visant à soutenir une organisation terroriste étrangère et d’autres accusations liées à la contrebande d’armes à feu ». Le réseau aurait été actif pendant 12 mois et aurait été découvert parce que Asilah et Ortega utilisaient un intermédiaire (nom de code « James Smith ») qui avait commencé à coopérer avec des agents du Bureau de l’alcool, du tabac, des armes à feu et des explosifs (ATF) et avait enregistré plusieurs conversations sur l’achat d’armes et leur expédition en Colombie ».

La guérilla ELN continue le combat contre le gouvernement colombien mais laisse la porte ouverte aux négociations. Ainsi lundi 1 avril Pablo Beltran a annoncé que l’équipe de négociation resterait à Cuba malgré l’échec des dernières négociations.

Matériel saisi chez le frère d’Arcila

Matériel saisi chez le frère d’Arcila

Après près de 10 ans d’emprisonnement au FMC Carswell, Marius a finalement été transféré plus près de sa famille et de ses amis. Depuis cette semaine, Marius est maintenant situé à la FCI Danbury à CT. Marius est un eco-anarchiste, membre de l’ Earth Liberation Front, condamné en 2009 à 22 ans de prison pour divers incendies et sabotages écologistes comme celui du laboratoire de génétique de la Michigan State University.

Pour lui écrire
Marie (Marius) Mason 04672-061
FCI DANBURY
Route 37
Danbury, CT 06811

Marius Mason

Marius Mason

À l’heure où la Chine et les États-Unis sont en conflit dans le commerce et la technologie, Hikvision – la plus grande société de surveillance du monde, qui appartient à l’État et est établie à Hangzhou, dans l’est de la Chine – a fourni des caméras et des logiciels de reconnaissance faciale à la police de New York (NYPD). Hikvision, est en principe pourtant aujourd’hui bannie de tout contrat public aux États-Unis.

Le système de Hikvision est censé identifier des visages indépendamment de la couleur de peau, alors que certaines technologies mises au point en Occident étaient plus fiables avec des Blancs qu’avec des Noirs. Ces outils de surveillance sont les mêmes que ceux mis en œuvre en Chine par Sky Net, le plus grand système de vidéosurveillance de la planète. Le programme Sky Net affirme avoir connecté 170 millions de caméras dans toute la Chine l’année dernière (voir notre article). En 2020, 400 millions d’unités supplémentaires seront installées. À terme, Pékin prévoit d’être capable d’identifier n’importe qui, n’importe quand, n’importe où en Chine, en l’espace de trois secondes.

Installation d’une caméra dans un parc de Pékin

Installation d'une caméra dans un parc de Pékin

Aujourd’hui, les accusations contre les manifestants du J20 qui avaient refusé de passer des accords avec le système judiciaire (sous forme de « Plea Deal ») et qui attendaient d’être jugées ont été abandonnées vendredi avec préjudice. Cela signifie que les procureurs ne peuvent plus réessayer de les poursuivre. Cette décision affecte également les accusés qui avaient déjà passé des accords avec le système judiciaire.

Ces accusés avaient participé à la manifestation du 2 juin 2017 contre l’investiture de Donald Trump. Celle-ci avait rassemblé des centaines de milliers de personnes parmi lesquelles se trouvait un bloc anti-fasciste et anti-capitaliste. Des affrontements avaient alors eut lieu entre ce bloc et la police qui avait alors arrêté 230 personnes. Elles avaient ensuite été poursuivies notamment pour participation à une émeute. Dès le début de la procédure le département de justice de DC avait cherché à diviser les accusés en proposant à certains de collaborer afin d’obtenir des sentences moins élevée. Cependant la majorité des accusés a décidé de faire front commun (voir notre article).

Cette victoire définitive montre la force de la défense collective face à la répression.

Appel à la solidarité avec les prisonniers du J20 (archive)

Appel à la solidarité avec les prisonniers du J20 (archive)

Chelsea Manning a été placée en détention vendredi par un juge pour son refus de témoigner devant un grand jury d’un tribunal de l’Etat de Virginie. L’ex-analyste du renseignement est sanctionnée pour refuser de répondre aux questions de ce grand jury réputé superviser une enquête sur Julian Assange, le fondateur de WikiLeaks. Elle restera écrouée tant qu’elle ne reviendra pas sur sa décision ou jusqu’à ce que le grand jury soit dissous, a averti le juge Claude Hilton du tribunal d’Alexandria.

En 2010 le soldat Manning avait fait fuiter grâce à Wikileaks plus de 700.000 documents confidentiels ayant trait aux guerres d’Irak et d’Afghanistan, dont plus de 250.000 câbles diplomatiques qui avaient plongé les Etats-Unis dans l’embarras. L’ex-analyste du renseignement a purgé 7 ans de prison sur les 35 de sa condamnation, ayant bénéficié d’une commutation de peine octroyée par l’ancien président Barack Obama. Lors de sa détention, elle avait entamé sa transition vers son identité de femme.

Chelsea Manning

Chelsea Manning

Avec 10 ans de retard, une juge fédéral a statué que trois anciens détenus de la prison irakienne d’Abou Ghraib pouvaient engager des poursuites contre un sous-traitant militaire. Les détenus disent avoir été battus et torturés par des policiers militaires agissants sous la direction d’interrogateurs civils qui souhaitait que les détenus soient « assouplis » pour pouvoir être interrogés.

CACI Premier Technologie, basé à Arlington, qui fournissait des interrogateurs civils à l’armée, avait demandé juge de classer l’affaire, arguant que le refus du gouvernement américain de déclassifier les faits essentiels rendait impossible sa défense. La poursuite, initialement engagée en 2008, avait déjà été rejetée à plusieurs reprises, mais une juge a cette fois-ci décidé que le procès pouvait quand même avoir lieu, car même si le gouvernement affirmait que certains faits, tels que l’identité des interrogateurs, étaient des secrets d’État, la CACI Premier technologie, elle pouvait être jugée autant que personne morale. L’affaire doit maintenant être jugée en avril.

A Abu Ghraib

A Abu Ghraib

Accusé puis acquitté en Belgique dans la fameuse « affaire DHKP-C » entre 2005 et 2009, le révolutionnaire turco-néerlandais Musa Asoglu n’a pas fini d’être harcelé par les États alliés au régime turc. Ces dernières années, il était la cible d’une véritable chasse à l’homme organisée par la CIA sur le sol européen. Sa tête a été mise à prix pour 3 millions de dollars par les USA qui le présentent comme un dirigeant du DHKP-C, une organisation révolutionnaire qui s’est attaquée plusieurs fois aux intérêts américains en Turquie, et à l’oligarchie turque.

Contraint de vivre dans la clandestinité, Musa Asoglu aujourd’hui âgé de 57 ans, a été capturé le 2 décembre 2016 par la police allemande à Hambourg. Musa est depuis incarcéré à la prison de Karlsruhe, sans avoir commis aucune infraction en Allemagne, uniquement sur base des dossiers des services anti-terroristes turcs, qui ont de lourds antécédents de dossiers construits à base de faux éhontés et de prétendus « aveux » extorqués sous la torture. Le procès de Musa se poursuit en ce début d’année 2019, il risque actuellement 7,5 ans de prison. Soutenir Musa Asoglu, c’est soutenir la résistance contre le fascisme en Turquie, c’est dénoncer la collaboration des instances policières et judiciaires européennes avec les tortionnaires d’Ankara.

Emprisonné en Allemagne (comme dans les prisons d’autres pays comme les USA), Musa ne peut recevoir que des colis livrés par la société Amazon, CDs, DVDs et livres. En coopération avec le Front Populaire (Halk Cephesi), nous avons créé une liste de cadeaux sur ce site avec des livres, disques et films choisis par Musa. L’adresse est pré-enregistrée et les cadeaux seront systématiquement retirés de la liste après une commande. Voir la liste de cadeaux pour Musa Asoglu ici.

Des livres pour Musa Asoglu

Des livres pour Musa Asoglu

Le 27 décembre dernier un juge de Pennsylvanie rendait un jugement qui autorisait Mumia Abu-Jamal (voir notre article) à soumettre pour révision les demandes d’appel soumises à la Cour suprême de Pennsylvanie dans le passé. Ce dernier avait été condamné à mort en 1982 pour le meurtre d’un policier et cette peine avait été commuée en prison à vie en 2011. Vendredi dernier, le procureur de district a fait appel de cette décision.

Mumia Abu-Jamal

Mumia Abu-Jamal

Conséquence du bras de fer entre les démocrates au Congrès et le gouvernement sur le financement d’un mur anti-immigration à la frontière avec le Mexique, une partie du gouvernement fédéral est paralysée depuis le 22 décembre. Cette impasse budgétaire a entraîné la fermeture, faute de financement, de plusieurs ministères et administrations. Environ 800.000 fonctionnaires fédéraux sont contraints au chômage forcé ou doivent travailler sans être payés, comme les 13.000 agents spéciaux du FBI, considérés comme «essentiels».

Mais l’absence de fonds a aussi des conséquences sur leurs missions. Ils sont incapables de rémunérer leurs indicateurs. Certaines enquêtes sont interrompues faute d’argent pour payer les frais de voyages des policiers ou les traducteurs qui doivent se déplacer dans le pays. Le FBI ne peut plus acheter de kits de prélèvement ADN, de pneus pour ses véhicules ou du papier pour photocopie. Les agents déployés à l’étranger ne sont pas remboursés de leurs frais, en l’absence de personnel du service comptabilité.

FBI

FBI

Il y a 17 ans aujourd’hui les USA ouvraient, dans le cadre de la « guerre contre le terrorisme » consécutif aux attentats du 11 septembre, la prison de Guananamo, une zone de non-droit et de torture. Notre Secours Rouge était présent avec un appel à la libération de Mumia Abu Jamal, Leonard Peltier, Kevin Rashid Jonhson et d’autres prisonniers politiques progressistes aux USA. Pour cet anniversaire des rassemblements ont eu lieu aux USA et ailleurs.

guan


A Washington, devant la Cour Suprême

guan
A Washington, devant la Cour Suprême