La nuit du mardi 25 novembre, un groupe de personnes ont vandalisé un bâtiment d’entrainement au tir de la Garde Nationale de Durham (Caroline du Nord). Cette action a fait suite à une nuit de protestation dans le centre de Durham, en écho aux manifestations de Ferguson (où la Garde nationale participe au maintien de l’ordre), pendant laquelle plusieurs centaines de personnes ont bloqué des rues, tiré des feux d’artifice et tagué des immeubles.

Sekou Odinga a été libéré après 33 ans de prison aux Etats-Unis. Il avait rejoint le Black Panthers Party (BPP) en 1968, il fût l’un des fondateurs de la section du Bronx. En 1969 il fût arrêté lors du procès des ‘Panthers 21’ avec 20 autres panthères à New-York à cause du programme Cointelpro. Les 21 se rapprochèrent durant leur détention du groupe Weather Underground (qui exécuta plusieurs actions de solidarité avec eux). Les ‘Panthers 21’ sont acquittées et Sekou libéré, il participe à la création d’une section du BPP en Algérie avant de rejoindre la Black Liberation Army (BLA) aux Etats-Unis.

Après avoir passé 12 années dans la clandestinité, Sekou est arrêté en 1981 après un braquage où un militant fût tué. Sekou est arrêté, torturé (il doit subir une ablation du pancréas suite aux coups reçus) et accusé de 6 tentatives d’homicide sur des policiers, de 9 délits relevant de la loi RICO (loi anti-mafia) et de ‘kidnapping’. Cette dernière accusation fait référence à l’évasion d’une membre de la BLA: comme l’évasion n’était pas encore illégale à l’époque, les policiers ont contourné la loi de cette façon.

Lors du procès, le juge a refusé de recevoir le dossier médical de la panthère comme preuve que celui-ci avait effectivement été torturé par la police new-yorkaise. Il est finalement condamné à 25 ans incompressibles. Il vient d’être libéré.

Sekou Odinga

Sekou Odinga

Plus de 183 personnes ont été arrêtées à Los Angeles dans la nuit de mardi à mercredi lors de manifestations contre la décision d’un grand jury de ne pas engager de poursuites contre le policier blanc qui a tué un jeune Noir en août à Ferguson. La manifestation a commencé par une marche de plusieurs kilomètres depuis le sud de la ville avant de se terminer devant le siège de la police (LAPD), dans le quartier de Downtown, au centre de Los Angeles.

Sur les 183 personnes arrêtées, 167 l’ont été pour désordre sur la voie publique et une personne a été arrêtée pour une infraction plus sérieuse, après avoir lancé une bouteille d’eau à la tête d’un officier qui a été légèrement blessé. Plusieurs manifestants ont notamment été arrêtés pour avoir bloqué le trafic sur une autoroute, mais les événements se sont globalement déroulés sans violence ni dégâts à Los Angeles, contrairement à Oakland, près de San Francisco, où ont eu lieu des pillages et des affrontements avec la police.

USA: 183 manifestants arrêtés à Los Angeles

De Seattle à New York, en passant par Chicago et Los Angeles, des milliers d’Américains sont descendus dans les rues lundi soir, après la décision de ne pas poursuivre un policier blanc qui avait tué un jeune Noir à Ferguson en août. Des centaines de manifestants ont convergé sur Times Square à New York, avec des panneaux noirs affirmant «le racisme tue» et dénonçant le racisme de la police. «Pas de justice pas de paix», scandaient des manifestants, dont le flot a grossi au fil des heures. La police était omniprésente avec un hélicoptère qui survolait également la place. Le chef de la police new-yorkaise avait fait le déplacement à Times Square, où quelqu’un lui a lancé un liquide rouge à la figure.Deux autres manifestations avaient lieu à ce moment à New-York.

A Washington, plusieurs centaines de protestataires se sont aussi réunis devant la Maison Blanche, scandant «les mains en l’air ne tirez pas», le slogan devenu cri de ralliement des manifestants de Ferguson. Des manifestations — largement préparées à l’avance, tant la décision du grand jury s’est faite attendre — ont également eu lieu à Boston, Philadelphie, Denver, Seattle, ou encore Chicago et Salt Lake City, pour la plupart sans heurts graves. A Oakland quelque 2.000 personnes ont bloqué une autoroute, et il y a eu de nombreuses arrestations. A Los Angeles, des manifestants ont sans succès tenté d’entrer sur les autoroutes mais les policiers les en ont empêchés.

Manifestation à Seattle

EDIT: Deux agents du FBI ont été touchés par des tirs près de Ferguson mercredi.

Manifestation à Seattle

Après trois mois de délibérations d’un grand jury populaire, le procureur a annoncé hier lundi que le policier américain échappe à toute poursuite judiciaire après la mort d’un jeune Noir qu’il a abattu de six balles début août à Ferguson. Des centaines de personnes s’étaient massées dans les rues de Ferguson dans l’attente de la décision. Vers 02H00 GMT, des manifestants ont commencé à lancer des objets sur les forces de l’ordre, en hurlant « pas de justice, pas de paix! » Les policiers ont tiré des grenades fumigènes. Un véhicule de police a été incendié.

USA: Policier absout, Ferguson embrasé

Trois manifestants ont été arrêtés à Ferguson, au Missouri, la nuit dernière, alors que la population attend dans la fébrilité la décision d’un grand jury. Formé dans le cadre de l’enquête pénale sur les circonstances entourant la mort de Michael Brown, ce jeune Noir de 18 ans abattu en août dernier par un policier blanc, il doit déterminer si des accusations seront portées contre le policier.

De grands groupes de manifestants ont bloqué des routes à trois reprises au cours de la nuit. Les trois hommes arrêtés ont été inculpés d’attroupement illégal après que la police ait demandé la dispersion de la foule. L’annonce de la décision du grand jury est imminente et, pour parer à toute manifestation qui pourrait dégénérer, les autorités de l’État ne lésinent pas. e gouverneur du Missouri a lui décrété lundi l’état d’urgence et activé la Garde nationale, et le FBI a renforcé ses équipes sur place avec une centaine d’agents supplémentaires.

USA: État d’urgence et arrestations à Ferguson

Le Sénat des Etats-Unis a tué dans l’oeuf mardi le projet de réforme de l’appareil de surveillance américain faisant suite aux révélations d’Edward Snowden, malgré le soutien de Barack Obama, de la Silicon Valley et des défenseurs des libertés individuelles. Le projet, nommé USA Freedom Act, visait à renouveler et modifier le Patriot Act adopté en urgence après les attentats du 11 septembre, de façon à restreindre les capacités de surveillance de la NSA aux Etats-Unis et à en accroître la transparence.

Les partisans de la réforme ont recueilli 58 voix sur 100 lors d’un vote de procédure, alors que 60 étaient requises pour mettre le texte à l’ordre du jour de la chambre haute du Congrès et ouvrir le débat. La quasi-totalité des républicains ont voté contre, hostiles à une remise en cause trop radicale, selon eux, des pouvoirs de l’Agence nationale de sécurité (NSA). L’échec de mardi devrait repousser à 2015, sauf coup de théâtre, tout débat sur la réforme de la NSA, avec une date butoir au 1er juin 2015, quand une loi régulant l’agence doit être renouvelée par le Congrès ou expirer totalement.

USA: Le Sénat bloque une réforme de la NSA

Rasmea Odeh a été emprisonnée à Chicago ce 10 novembre pour ‘Fraude à l’Immigration’, elle est accusée d’avoir tenté de dissimuler sa précédente détention en Israël. Rasmea Odeh est une Palestinienne née en 1947, elle avait été arrêtée en 1969 et condamnée à la prison à vie en Israël pour avoir avoué sous la torture deux attentats à la bombe à Jérusalem. Elle fût relâchée en 1980 suite à un échange de prisonniers entre Israël et le FPLP. Elle a ensuite migré vers la Jordanie, puis vers les Etats-Unis en 1995 où elle a reçut la nationalité américaine. Selon les autorités américaines, Rasmea aurait nié avoir été condamnée dans le passé (ce qui constitue un refus de droit d’asile). Rasmea risque donc 10 ans de prisons, la déchéance de sa nationalité américaine et surtout l’expulsion vers un territoire administré par l’état israëlien où elle devrait purger sa peine. A Chicago, Rasmea est co-présidente du Réseau d’Action Arabo-Américain. Plusieurs manifestations ont eu lieu, aux Etats-Unis, notamment à New-York City, Salt Lake City et à Chicago.

USA : Une Palestinienne en prison pour avoir fait de la prison

Après la CIA, le FBI, la NSA, etc… C’est au tour de l’USMS de produire un scandale, qui semble aujourd’hui tout petit à coté des multiples affaires qui secouent les différentes agences américaines. L’USMS (United States Marshall Service, agence policière armée dépendant directement du Ministère Fédéral de la Justice) fait voler régulièrement de petits avions depuis 5 grands aéroports américains. Ces avions transportent un dispositif appelé Dirtbox (Qui est l’acronyme de Digital Recovery Technology, mais qui peut aussi bien dire ‘Boite à saletés’). Ces boites se font passer pour des antennes-relais GSM, ainsi des dizaines de milliers de téléphones portables se connectent systématiquement à chaque vol puisque les téléphones sont programmés pour se connecter automatiquement à la plus proche antenne-relais accessible. Ainsi, l’USMS peut accéder directement à de précieuses informations sans avoir à passer d’abord par les fournisseurs d’accès téléphoniques : c’est particulièrement la position de ces téléphones qui est atteinte. Après avoir siphonné le signal, la Dirtbox redirige le signal vers une autre antenne-relais, ainsi les téléphones attaqués sont toujours connectés au réseau téléphonique.

Le fonctionnement de Dirtbox

Le fonctionnement de Dirtbox

Edward Snowden, ex-informaticien employé par la NSA, avait révélé en 2013 que les Etats-Unis avaient mis en place une service de surveillance du net qui étend ses ramifications partout sur le web, mais aussi sur les téléphones portables. Les documents transmis par l’informaticien montraient qu’une ingénierie informatique secrète a bien été mise en place par les États-Unis pour avoir la capacité de surveiller tous les échanges des internautes de la planète. Edward Snowden, toujours coincé en Russie, est intervenu hier jeudi, par vidéoconférence, devant une salle comble à Bruxelles, au Festival des Libertés.

1er extrait de l’intervention d’Edward Snowden

2e extrait de l’intervention d’Edward Snowden

2e extrait de l’intervention d’Edward Snowden

Bruxelles: Snowden fait salle comble au Festival des Libertés