Le lycée Jean-Jaurès a été investi dans la nuit du 21 au 22 avril par 150 migrants, notamment afghans, yéménites, soudanais, érythréens et somaliens, rejoints ensuite par d’autres personnes. Ces migrants venaient du campement sauvage situé sous le métro aérien. Saisi par le conseil régional d’Ile-de-France, le tribunal administratif de Paris avait ordonné le 29 avril, avec un délai de grâce de 72 heures, l’évacuation de ce lycée.

Vers 6h20, la police a employé du gaz lacrymogène pour disperser plusieurs dizaines de manifestants qui avaient formé une chaîne humaine afin d’empêcher l’accès à une entrée du lycée. Des manifestants, dont certains étaient masqués ou cagoulés, ont répondu par des jets de projectiles, aux cris de « tout le monde déteste la police ». Certains manifestants assis sur la chaussée face aux CRS scandaient: « solidarité avec les réfugiés ». Les heurts sont survenus sur l’avenue Bolivar. De l’autre côté de l’établissement les forces de l’ordre ont accédé par une autre entrée en forçant une porte en fer et en dégageant des tables et des chaises qui interdisaient le passage.

Devant le lycée Jean Jaurès

Devant le lycée Jean Jaurès

L’affaire est ancienne mais arrive aujourd’hui devant le tribunal. Dans le nord de la France, à Nœux-les-Mines : un employeur fait poser un mouchard GPS sous la voiture d’un salarié en arrêt maladie suite à un accident de travail. Depuis quelques jours, le travailleur avait déjà remarqué un véhicule qui traînait dans les parages, mais la découverte d’un mouchard fixé à sa voiture par un aimant lui a fourni la preuve qu’il est suivi. Tout de suite, ses soupçons se tournent vers son employeur. Celui-ci avait effectivement engagé un détective privé, qui avait exercé pendant 35 ans dans la police nationale. Le détective devra verser 1000 € d’amende.

Traceur gps

Traceur gps

En France, la fête du Travail se déroulait dans un climat particulièrement tendu, après deux mois de contestation contre un projet de loi sur le travail et de nombreuses manifestations émaillées de violences. Plusieurs dizaines de milliers de personnes ont défilé dans tout le pays, avec pour leitmotiv le retrait de ce projet de loi examiné à l’Assemblée nationale à partir de mardi.

A Paris, des affrontements ont éclaté peu après le départ du cortège dans l’est parisien: des jeunes cagoulés, casqués, ont lancé des projectiles sur les forces de l’ordre, qui ont riposté par des tirs de gaz lacrymogène. Ces incidents se sont répétés à intervalles réguliers tout l’après-midi, avec des bris de vitrine et du mobilier urbain saccagé. Vers 19H00, des échauffourées se généralisaient sur la vaste place de la Nation, envahie par les fumées de gaz lacrymogène, alors que les forces de l’ordre étaient la cible des projectiles de centaines de jeunes manifestants masqués. Mais une heure plus tard la manifestation se dispersait. Dix personnes ont été interpellées, selon la police, et il y a deux blessés légers.

1er Mai à Paris

A Marseille, la police a procédé à sept arrestations avant même le départ de la manifestation syndicale. Des cordons de CRS filtrant les abords du Vieux-Port d’où devait démarrer la manifestation ; contrôles au faciès, fouille des sacs à dos, les forces de police avaient décidé de mettre la pression sur les manifestants. Un responsable de SUD Éducation et un militant de la CNT font partie des personnes interpellées. Plusieurs milliers de personnes ont manifesté jusqu’à la Joliette, et des centaines de manifestants se sont ensuite rendus aux abords du Commissariat central de Noailles pour exiger la libération des personnes interpellées.

1er Mai à Paris

Les manifestants du mouvement Nuit Debout ont été évacués brutalement, lacrymogènes à l’appui, de la place de la République à Paris par les forces de police. Plusieurs manifestants avaient construit un château en bois au milieu de la place. Des vidéos témoignent de coups portés par des CRS à des manifestants menottés. Par la suite, une centaine de manifestants ont forcé le barrage mis en place avenue de la République occasionnant de nombreuses dégradations. Il y aurait eu au total 27 interpellations lors de la nuit. Deux voitures Autolibs et deux scooters ont notamment été incendiés.

Extrait de la vidéo où des CRS boxent des manifestants menottés

Extrait de la vidéo où des CRS boxent des manifestants menottés

Pour la quatrième fois en moins de deux mois, salariés, étudiants et lycéens ont manifesté hier jeudi 28 contre le projet de Loi travail de la ministre Myriam El Khomri. Entre 200.000 et 500.000 personnes ont participé à 210 manifestations dans toute le France. Depuis le lancement du mouvement contre la loi travail, il y a deux mois, 961 personnes ont été interpellées. Jeudi, en marge des manifestations à Paris et en province, qui ont fait 78 blessés dans les rangs de la police, 214 personnes ont été arrêtées. Le nombre de manifestants blessé est inconnu, mais il est confirmé que l’étudiant rennois touché par un flash-ball a perdu l’usage de son oeil.

Affrontements hier en France

Affrontements hier en France

Fabrice Roulliaux, militant CGT de Peugeot SA Rennes, a été condamné à deux mois ferme et Yann Tavernet, militant CGT de Peugeot SA à Tremery, a été condamné à 500 € d’amende. Ils ont été accusés de rébellion suite à une manifestation contre la loi Travail, ce qu’ils contestaient. Fabrice Roulliaux écope d’une peine de prison ferme car il refuse d’accepter la peine de 120 heures de TIG (Travaux d’Intérêt Général). Il est aussi condamné à 600 € d’amende pour avoir refusé de donner son ADN. Ils vont tous deux en appel.

Délégation CGT Tremery

Délégation CGT Tremery

Des affrontements ont éclaté jeudi à la mi-journée à Rennes à l’issue de la manifestation contre la loi travail, des jeunes tentant de gagner le centre historique bloqué par les forces de l’ordre. A grands renforts de gaz lacrymogènes, les forces de l’ordre ont chargé les manifestants qui leur lançaient des projectiles et engins pyrotechniques dans une rue conduisant à la place du Parlement de Bretagne, au coeur du centre historique. 38 manifestants ont été blessés dont dix gravement. Un étudiant a été grièvement touché à l’œil et transporté à l’hôpital. Il aurait été atteint par un tir de flashball venant des policiers.

A Nantes, les affrontements ont commencés dix minutes à peine après le départ du cortège, vers 11H15, opposant les manifestants aux qui bloquaient les accès au centre-ville à l’aide d’un camion lanceur d’eau. Les forces de l’ordre ont tiré des grenades lacrymogènes. Les manifestants criaient «Nique la BAC» et «Tout le monde déteste la police». Une jeune femme a été interpellée après avoir été traînée sur plusieurs mètres par les CRS. Des caméras de vidéosurveillance ont été démolies et une Porsche incendiée.

A Lyon, un groupe de jeunes manifestants qui progressaient vers le centre-ville dans la matinée ont lancé des projectiles sur les forces de l’ordre qui ont répliqué avec des gaz lacrymogènes. Deux manifestants ont été interpellés. A Bordeaux, c’est lors d’une scission entre deux groupes de manifestants que des incidents ont éclaté: tandis que le cortège officiel a continué à suivre la trajectoire déclarée mais un groupe d’étudiants a voulu prendre un autre chemin. Les CRS ont alors bloqué leur avancée et des échauffourées ont alors éclaté. Deux policiers ont été blessés par des jets de projectiles au visage à Toulouse.

Les incidents commencent à Paris…l’entrée du pont d’Austerlitz, sur la rive gauche de la Seine, plusieurs dizaines de manifestants ont lancé des bouteilles, des pavés et des extincteurs contre les forces de l’ordre, qui ont riposté à coups de gaz lacrymogènes. Ces incidents ont interrompu la progression du cortège, qui n’avait pas encore passé le pont, et provoqué l’arrivée de CRS en renfort.

EDIT 23H00
Un nombre inconnu de manifestants et 24 policiers ou gendarmes ont été blessés, à travers la France ce jeudi lors des manifestations contre la « loi Travail ». Plus de 120 personnes ont été interpellées sur l’ensemble du territoire.

France: Affrontements dans plusieurs villes lors des mobilisations contre la loi Travail

En plus des 1.200 caméras dont elle profite déjà, la Préfecture de Police voudrait acquérir deux drones supplémentaires à travers un appel d’offres qu’elle vient de publier. Les deux drones devront être équipés de caméras et être capables d’effectuer des missions de surveillance à basse altitude. Plusieurs unités de police (DOSTL, BRI,…) ont été formées au pilotage de ces engins, quand elles n’en possèdent pas déjà.

Deux drones supplémentaires pour la Préfecture de Police de Paris

Deux drones supplémentaires pour la Préfecture de Police de Paris

Suite à la manif sauvage du 14 avril qui s’est rendue de la place de la République aux Buttes Chaumont, les policiers ont affirmé avoir trouvé des traces d’ADN sur des débris de la vitrine d’un concessionnaire Jaguar saccagé. Une perquisition a eu lieu cette semaine et une personne a été mise en garde à vue, déferrée, et est passée en comparution immédiate hier après-midi, le vendredi 22 avril. Défendue par une avocate dont le nom a été fourni par le groupe de défense collective, elle a été relaxée. Durant toute sa garde à vue, la personne a gardé le silence. Au tribunal, elle a reconnu sa présence à la manifestation, et devant la concession Jaguar, mais a nié toute participation aux dégradations. L’avocate a plaidé qu’une trace ADN sans autre élément de preuve ne prouvait que la présence de la personne sur les lieux, mais pas sa participation aux faits. Cette arrestation a lieu une semaine après la manif, alors que la préfecture avait annoncé que des enquêtes auraient lieu suite aux différentes manifs sauvages et aux affrontements avec les policiers.

Le concessionnaire Jaguar dévasté le 14

Le concessionnaire Jaguar dévasté le 14

Une centaine de manifestants constitués en cortège se sont dirigés vers le boulevard du faubourg Saint-Martin aux alentours de 00H15. Les forces de l’ordre, qui sont parvenus à les maintenir sur la place, ont alors été la cible de jets de projectiles. Une voiture de police garée à proximité a été volontairement incendié et totalement détruit. Un autre véhicule de police et deux véhicules de la RATP ont également été détériorés. Jusqu’à 02H00, des échauffourées se sont multipliées, la police faisant usage de gaz lacrymogène. Douze personnes ont été interpellées et placées en garde à vue notamment pour « participation à un attroupement et jets de projectiles », selon un communiqué de la préfecture de police.

Affrontements à la Nuit Debout

Affrontements à la Nuit Debout