Dans deux mois, cela fera 23 ans que Georges Cipriani et Jean-Marc Rouillan sont incarcérés pour les actes accomplis comme militants d’Action Directe. Il y a deux ans, Jean-Marc Rouillan a pu obtenir une semi-liberté, interrompue après dix mois par son retour en détention à plein temps. Georges Cipriani n’a pu encore bénéficier d’un seul jour en dehors de la prison. Jean-Marc Rouillan souffre d’une maladie dégénérative pour laquelle il n’est pas soigné. Il faut qu’il soit libéré en 2010! Georges Cipriani a déposé une nouvelle demande de libération conditionnelle, après un rejet incompréhensible de la précédente en 2009. Il faut qu’il soit libéré en 2010!

Rassemblement jeudi 7 janvier, de 18h à 19h en face de la direction de l’Administration pénitentiaire, carrefour rue de la Verrerie – rue du Renard (Paris 4e – Métro L1/L11 : Hôtel-de-Ville)

Dans la nuit du 16 au 17 décembre 2009, deux foyers d’incendie ont été allumés contre le cabinet d’architectes Alain Derbesse, rue Decrès dans le 14ème arrondissement de Paris. Dans le hall de l’entrée, un grand tag précisait : ‘Concepteurs de prisons assassins!‘. Le cabinet Alain Derbesse a conçu le Centre de Détention de Vivonne, celui du Havre, la Maison d’Arrêt du Mans, un Hôtel de Police, ainsi que la rénovation d’un Tribunal de Grande Instance.

Dans la nuit de dimanche à lundi, un grand nombre de portes et de vitres de l’Office Français de l’Immigration et de l’Intégration ont été brisées. Cette attaque fait suite à l’expulsion, la semaine dernière, de neuf immigrés afghans qui ont été renvoyés à Kaboul. Sur la façade du bâtiment, les activistes ont bombé le message suivant: ‘Feu aux CRA (Centre de Rétention Administrative), Non aux expulsions‘.

C’est aujourd’hui que la cour d’appel de Paris devait examiner la demande de levée de contrôle judiciaire des dix inculpés dans l’affaire de Tarnac. Ces derniers avaient annoncé il y a quelques semaines avoir pris la décision de ne plus se plier à leurs obligations liées à ce contrôle et avaient saisi la cour d’appel de Paris pour qu’elles soient annulées. La chambre de l’instruction a finalement décidé d’alléger ces conditions, ne maintenant effective que l’interdiction pour les co-inculpés de se voir. ‘L’étau judiciaire dont ils dénonçaient le caractère inique est allégé, mais notre réaction est mitigée car est maintenue l’interdiction de communiquer entre eux. C’est un désaveu pour le parquet général qui avait requis le maintien des mesures de contrôle judiciaire‘ a déclaré un des avocats.

La libération de Jean-Marc Rouillan et la décision de mise en liberté conditionnelle de Georges Cipriani avait provoqué un sensible relâchement du mouvement de solidarité. Or, Jean-Marc est retourné en prison (suite à l’interprétation d’une réponse donnée à une article de presse) et, suite à un appel du procureur de la République, la libération a été refusée à Georges. Depuis, Jean-Marc est tombé gravement malade, une maladie rarissime (20 cas en France), évolutive (elle peut rester latente pendant dix ans comme foudroyer le malade en quelques mois) et qui provoque la calcification des artères.

Hier jeudi, au CICP de Paris, s’est tenu un meeting de solidarité avec les prisonniers d’Action Directe, en présence d’une délégation de notre Secours Rouge. La relance du mouvement de solidarité était à l’ordre du jour. Différentes initiatives auront lieu à Paris, Toulouse, Marseille et Strasbourg. Le 21 février une importante manifestation aura lieu à Paris. Notre Secours Rouge organisera un co-voiturage à partir de Bruxelles ce jour là.

Au début du mois, les dix personnes inculpées dans l’enquête sur les sabotages des lignes de TGV en novembre 2008 annonçaient leur décision de ne plus appliquer leurs obligations liées à leur contrôle judiciaire. La cour d’appel de Paris a été saisi d’une demande de levées de ces obligations qui consistent notamment en une interdiction de se voir entre co-inculpés, de se rendre à Tarnac,… L’examen a eu lieu le vendredi 11 décembre en présence de quatre des inculpés et des avocats. Le parquet a quant à lui requis le maintien en l’état du contrôle judiciaire. La chambre de l’instruction de la cour d’appel rendra sa décision le 18 décembre.

La manifestation des lycéens du Lycée Louis Armand (15e arrondissement) a fait l’objet ce lundi de violentes charges de policiers de la BAC et de policiers en civil. Deux lycéens ont été embarqués dont un très violemment. Les lycéens appellent à un soutien demain mardi à 10 heure du matin au Lycée Louis Armand, 321 Rue Lecourbe, 75015, métro Lourmel ligne 8.

Une réunion publique aura lieu le vendredi 18 décembre à Paris, à l’occasion du 9e mois de la disparition de Jon Anza. Les conditions de cette disparition et des informations parues dans la presse, tout comme d’autres événements similaires survenus récemment à certains réfugiés basques dans l’État français (tentatives d’enlèvement, brutalités et intimidations) conduisent à penser que Jon Anza a été la victime d’un enlèvement suivi d’un assassinat perpétrés par des services policiers espagnols, disposant vraisemblablement d’une complicité au sein de la police française.

A l’heure où la gauche indépendantiste basque (exclue depuis 10 ans de toute représentation électorale alors qu’elle obtient régulièrement près du quart des votes exprimés au Pays-Basque en territoire espagnol) a lancé une initiative spectaculaire et unitaire pour mettre fin à la violence dont le peuple basque souffre depuis plus de 70 ans, il est frappant de voir que l’État espagnol réagit de son côté en relançant une ‘guerre sale’ qui rappelle les années noires du G.A.L. (près de 40 morts sur le territoire français entre 1983 et 1987).

La compagne de Jon Anza, son frère et sa belle-sœur, ainsi que des compagnons de travail, participeront à la réunion d’information qui aura lieu au CICP (21 ter, rue Voltaire, 75011 Paris) à partir de 18h30. Gabi Muesca (ancien président de l’Observatoire international des prisons) et Anaiz Funosa (d’Askatasuna, l’association de défense des prisonniers politiques basques) seront également présents.

Affiche du meeting Jon Anza

Affiche du meeting Jon Anza

Le 23 octobre, Jean-Marc Rouillan, militant d’Action Directe incarcéré depuis 1987, demandait son transfert des Baumettes à Marseille vers le Centre hospitalier Pitié-Salpétrière à Paris, où il aurait pu bénéficier des soins nécessaires au traitement de la maladie d’Erdheim-Chester dont il souffre. Au lieu de cela, le prisonnier a été transféré au centre de détention du Muret, près de Toulouse. Depuis le diagnostic de sa maladie en mai dernier, il n’a été autorisé à consulter aucun spécialiste. Il a donc déposé plainte pour non-assistance en danger. En effet, il apparait que dans les dernières semaines, le militant présente, en plus des problèmes osseux liés à la maladie d’Erdheim-Chester, des signes d’atteinte neurologique centrale. Il devient donc vital qu’il consulte un spécialiste, ce qui lui est toujours refusé aujourd’hui.

Une réunion d’information et de mobilisation se tiendra, à l’appel du ‘collectif Ne Laissons pas faire!’, avec la participation de Miguel Benasayag (sous réserve), Olivier Besancenot, Hellyette Bess, Jean-Louis Chalanset, Antoine Lazarus, Frédéric Neyrat (lecture de son intervention) et Maurice Rajsfus, le jeudi 17 décembre 2009, à partir de 18 h 30 au CICP, 21 ter rue Voltaire, Paris 11e (métro L9 Rue des Boulets).