Quasi simultanées, deux explosions ont eu lieu en Grèce, tôt mardi, vers 2h30 heure locale. La première est survenue à Argyroupoli, banlieue de l’est d’Athènes, où habite un journaliste travaillant pour Skaï, l’un des principaux groupes de médias grecs. «Je dormais et j’ai entendu un boum. Toute la porte était en feu», a déclaré le journaliste Yannis Kampourakis à la radio du premier groupe médiatique privé grec: Skaï. La seconde explosion a eu lieu devant l’immeuble où réside Vasilis Doumas, dirigeant d’un syndicat de policiers à Kypseli, quartier populaire d’Athènes, provoquant également des dégâts matériels sur la façade. Le siège de Skaï TV avait déjà fait l’objet d’une très forte attaque à l’explosif en novembre 2018 par l’Organisation des Combattants du Peuple (O.L.A.).

 

 

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Le journaliste britannique Matt Broomfield a été emprisonné en Grèce et interdit d’entrée dans les pays membres de Schengen au motif qu’il soutenait le Rojava. La demande venait d’Allemagne que ses intérêts économiques avec la Turquie poussent à criminaliser le mouvement de libération kurdes et ceux qui le soutiennent. Broomfield, qui est resté au Rojava pendant trois ans, écrivait pour les médias britanniques « Vice », « Independent » et « New Statesman ». Mais il était surtout le co-fondateur de la principale source d’information indépendante de la région, le Rojava Information Center (RIC). Broomfield voulait se rendre en Italie en ferry depuis la Grèce le 27 avril 2021, mais a été arrêté par la police italienne et remis aux autorités grecques. Après avoir été détenu dans des centres de déportation pendant deux mois (photo), il a été expulsé vers l’Angleterre. Broomfield ne peut entrer, pendant dix ans, dans aucun pays de l’espace Schengen, c’est-à-dire les 26 pays couverts par l’Accord sur la zone de libre circulation. La seule explication qu’il a reçu était son soutien à l’Administration démocratique autonome du nord et de l’est de la Syrie.

Le procès contre les anarchistes Polycarpos Georgiadis, M.T. et E.M. s’est ouvert le 6 décembre. Polycarpos Georgiadis et M.T. avaient été arrêté le 23 septembre. Une perquisition chez M.T. a amené la découverte de deux pistolets, ce qui a amené l’arrestation de sa compagne, E.M. Là où Polycarpos entrait lors de son arrestation, les policiers trouvent des projectiles pour AK47 et de l’explosif. L’opération policière avait été menée dans le cadre ede l’enquête contre l’OLA, l’Organisation des combattants du peuple, un groupe qui a revendiqué neuf actions depuis 2013. Des dizaines de personnes ont répondu aux appels à la solidarité, ont posé des banderoles à l’extérieur du tribunal et ont crié des slogans dans la salle d’audience. Le procès a été reporté et Polycarpos reste en détention. Il est possible qu’une nouvelle date de procès soit fixée dans les premiers mois de 2022, car le mandat de détention préventive, de 18 mois, arrive à expiration en mars.

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Il y a eu une manifestation étudiante hier lundi dans le centre d’Athènes avec des étudiants d’écoles et d’universités commémorant, comme tous les ans à cette date, le meurtre d’Alexis Grigoropoulos, 15 ans, par un policier en 2008. Un autre rassemblement a eu lieu dans le centre d’Athènes, à l’appel d’organisations de la gauche révolutionnaire et des collectif anarchiste. La soirée s’est poursuivies par des entre jeunes manifestants masqués et policiers dans le quartier d’Exarchia. Des bennes à ordures ont été incendiées et des bombes incendiaires, pierres et autres objets jetés sur la police anti-émeute, qui ont riposté avec des gaz lacrymogènes et des grenades assourdissantes. De nombreux policiers avaient été déployés dans le quartier, ainsi que deux canons à eau. Onze manifestants ont été arrêtés et trois personnes ont été interpellées, est sont accusées d’avoir été en possession de cocktails Molotov.

 

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Le 22 octobre, un jeune rom désarmé mais circulant à bord du voiture volée était immobilisé, puis abattu de 38 balles par sept policiers, qui ont été libérés. En premières représailles à ce meurtre impuni, aux premières heures du 15 novembre,deux bombes ont explosé contre les maisons de deux des policiers. L’action a été revendiquée par Cellules d’Action Directe – Organisation d’Action Anarchiste qui, en juillet dernier, avaient dénoncé publiquement comme cible 21 membres de la police grecque (voir ici). Ce sont les maisons de deux membres de cette liste qui ont été attaquée. Lire le communiqué.

La famille de Nikos Sambanis

 

 

 

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Des affrontements similaires ont eu lieu mardi 26 autour de l’Université des affaires et de l’économie d’Athènes entre la police et un groupe d’environ 150 manifestants marchant contre une ordonnance du tribunal obligeant 14 personnes à soumettre un échantillon de leur ADN à la police. L’ordonnance du tribunal est liée à une enquête en cours sur un incident à l’Université technique nationale d’Athènes en novembre dernier, lorsqu’un groupe d’une cinquantaine d’anarchistes avait occupé le bureau du recteur. De nouveaux affrontements ont éclaté plus tard dans la journée, dans la même zone, entre la police anti-émeute et des manifestants anarchistes, des groupes de jeunes cagoulés ayant barricadé les rues avec des bennes à ordures.

Le procès contre quatre personnes, deux originaires de Berlin et deux d’Athènes, a commencé le 29 septembre, au tribunal d’Evelpidon, à Athènes. Le 26 novembre 2017, elles avaient été arrêté.e.s lors de l’expulsion du squat Gare, à Exarchia. Elles sont accusées, entre autres, d’intrusion dans une propriété privée, de tentative de blessures graves, de refus de se soumettre à des relevés signalétiques, ainsi que de possession de matériaux explosifs. Après avoir été détenues pendant quatre jours elles avaient été libérées sous caution. Leur procès commence quatre ans après l’expulsion, et environ un mois après la ré-arrestation de l’une d’elles, savoir Dimitris Chatzivasileiadis, qui était en cavale depuis un an et demi, car accusé de faire partie du groupe de guérilla Autodéfense révolutionnaire (voir notre article).

 

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Deux militants du groupe anarchiste Rouvikonas sont poursuivis pour l’exécution d’un agresseur et dealer en 2016, par une milice anarchiste, à Exarchia (voir notre article). Giorgos Kalaitzidis et Nikos Mataragkas risquent la prison à vie. Le premier témoin à charge était une habitante du quartier de Kifissia qui fréquentait autrefois Exarcheia. Mais au lieu d’accuser Giorgos et Nikos, elle a subitement démasqué la police. Elle a tout d’abord dévoilé qu’elle n’était pas du tout à Exarcheia le jour de l’exécution et que ce qu’elle devait dire dans ce procès lui avait été dicté. Elle a précisé que la police lui avait promis de l’aider dans ses affaires personnelles (poursuites pour trafic de drogue) si elle témoignait contre les deux accusés. Elle a ajouté qu’elle n’avait jamais vu les deux anarchistes.

Après ce témoignage accablant sur la façon dont le complot a été organisé par la police grecque, les deux autres témoins à charge ont enfoncé le clou. Tout d’abord, une infirmière d’EKAB (le samu grec) a dit qu’elle ne savait absolument rien. Puis, le troisième témoin a fait savoir qu’il ne reconnaissait ni Giorgos ni Nikos, alors qu’il était sur les lieux de l’exécution : c’est le principal témoin oculaire. Après cette première étape calamiteuse, le procès a été ajourné au vendredi 29 octobre à 11h00.

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Des policiers ont violemment dispersé les enseignants qui protestaient près du parlement grec lors d’un rassemblement organisé par les syndicats d’enseignants dans le centre d’Athènes, le 6 octobre. Les enseignants des écoles publiques protestent contre l’évaluation obligatoire du personnel enseignant décidée par le ministère grec de l’Éducation.

 

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Des dizaines de jeunes fascistes proches d’Aube dorée sont entrés mercredi au lycée professionnel de Stavroupoli, au nord de Thessalonique, et ont attaqué une manifestation de gauche en lançant des cocktails Molotov, des fusées éclairantes et des pierres. Cette manifestation d’étudiants de gauche dénonçai les réformes de l’éducation du gouvernement. La police est intervenue au milieu des affrontements qui ont duré deux heures, et a utilisé des gaz lacrymogènes. Quarante personnes ont été interpellées, dont six ont été arrêtées et des poursuites ont été engagées à leur encontre pour violation de la législation sur les armes.

 

 

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