Des centaines de prisonniers politiques palestiniens ont été agressés et blessés cette semaine, dans la prison israélienne du Neguev, en représailles après une révolte de détenus brutalisés par les gardiens de prison pendant un transfert d’une section à une autre de ce vaste campement de tentes dans le désert. Ainsi, 90 prisonniers politiques de la section 3 du Neguev ont été menottés et attachés à leurs lits toute la nuit, et sans la moindre couverture ni autre bien personnel.

L’administration de cette prison qui détient 1300 prisonniers politiques en toute illégalité, — puisqu’Israel, n’a pas le droit en tant que puissance occupante de transférer tout ou partie de la population occupée sur son territoire— a multiplié les raids punitifs contre les détenus depuis le 19 février dernier, date à laquelle ils ont protesté contre l’installation de dispositifs de brouillage autour des sections de ce camp, empêchant les communications entre prisonniers. Dimanche dernier, un de ces raids de nuit a dégénéré et deux prisonniers ont poignardé leurs agresseurs, et les ont blessés.

S’en est suivi un assaut sauvage à coup de balles, de grenades assourdissantes et de gaz lacrymogènes, qui a fait de nombreux blessés au sein de la prison, dont une dizaine auraient été transportés dans le centre médical le plus proche. Parmi eux Islam Yusri Wishahi et Udayy Adel Salem seraient dans un état critique. Les punitions collectives se multiplient après cet événement. A commencer par de très lourdes amendes, de plus de 50.000 euros pour 74 détenus du Neguev et 96 dans la prison de Ketziot. Toutes les visites ont été supprimées, notamment pour les familles de Gaza, qui n’ont que très exceptionnellement le droit d’aller voir leurs proches. Et un car de 23 Gazaouis ayant obtenu de longue date l’autorisation de rendre visite à leur proches détenus, a dû faire demi-tour. Le droit de promenade dans la cour, a également été supprimé, et de nombreux prisonniers ont été placés en confinement solitaire.

Prison du Neguev

Prison du Neguev

Jeudi 4 avril, Rut, une militante antifasciste a entrait dans son 6ème jour de détention préventive suite à son arrestation lors d’une contre-manifestation contre le groupe d’extrême droite Vox. Le 29 mars elle avait en effet participé à un rassemblement antifasciste rue Valencia à Barcelone pour protester contre le groupe d’extrême droite qui célébrait une fête. Des affrontements ont eut lieu avec les Mossos (la police catalane) qui protégeait les fascistes avec, semble-t-il, des jets d’objets comme des pierres, des bouteilles ou des canettes. La police a chargé et plus tard ils ont arrêté la militante.

Ruth bénéficie du soutien de Jordi Cuixart , un des prisonniers politiques issus de l’organisation du référendum d’indépendance (voir notre article) et une plateforme a été crée pour son libération .

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Les soldats israéliens, stationnés à la frontière, ont tiré des dizaines de cartouches de gaz lacrymogène, de balles en caoutchouc et de balles de guerre contre les manifestants de Gaza. 83 manifestants ont été blessés, dont la plupart avaient été emmenés par ambulance à l’hôpital pour y être soignés. Des dizaines d’autres ont été légèrement blessés et soignés par des ambulanciers paramédicaux sur le terrain.

Les manifestations de vendredi faisaient partie des manifestations hebdomadaires anti-Israël, mieux connues sous le nom de « Grande Marche du Retour », qui a débuté le 30 mars de l’année dernière. 271 Palestiniens ont été tués, dont 57 enfants, et plus de 30 000 blessés par les tirs de soldats israéliens depuis le début de la « Grande Marche du Retour ».

Manifestants hier vendredi à Khan Younis, au sud de Gaza

Manifestants hier vendredi à Khan Younis, au sud de Gaza

La 3e grande manifestation dominicale pour le climat s’est élancée peu après 14h de la gare du Nord à Bruxelles pour rejoindre le parc du Cinquantenaire. Quelque 8.000 personnes ont manifesté ce dimanche dans les rues de la capitale, après le refus du Parlement, jeudi, de réviser l’article 7bis de la Constitution. Parmi les manifestants, une délégation de « gilets jaunes ». Un bâtiment de la Commission Européenne a été attaqué par à coup de pierres et de marteau et un policier a été rossé. Il y a eu 70 arrestations, surtout parmi les gilets jaunes.

Rue de la loi, aujourd’hui dimanche

Rue de la loi, aujourd'hui dimanche

L’Acte XX du mouvement des gilets jaunes a été devancé par une multiplication d’arrêtés locaux d’interdiction de manifester. Au total, vingt-sept arrêtés d’interdiction établis par les préfectures ont été recensés, selon une source policière. La préfecture de police de Paris avait de nouveau interdit les Champs-Elysées, ainsi que dans un périmètre incluant l’Elysée et l’Assemblée nationale. La nouvelle contravention de 135 euros, à laquelle s’exposent ceux qui bravent l’interdit, reste en vigueur après le rejet vendredi par le Conseil d’Etat du recours de la Ligue des droits de l’homme.

A Bordeaux, où plus de 5.000 gilets jaunes ont manifesté, de nombreux commerçants ont fermé boutique, répondant à l’appel du maire à décréter « ville morte » face à la menace de violences. Au total, 59 personnes ont été interpellées, une agence bancaire a été attaquée. Quelques échauffourées se sont produites aussi à Avignon entre manifestants et forces de l’ordre, qui ont tiré des grenades pour les disperser. Un distributeur bancaire a été détruit à coups de masse. 21 personnes ont été placées en garde à vue dans cette ville pour des destructions, des violences ou des ports d’arme, selon la préfecture samedi soir.

A Lille, 2.000 gilets jaunes ont défilé samedi en empruntant un itinéraire « alternatif » après l’interdiction du centre-ville par la préfecture. Des accrochages ont éclaté à plusieurs reprises, les forces de l’ordre faisant parfois usage de gaz lacrymogène, notamment après qu’un groupe de manifestants vêtus de noir et cagoulés, a aspergé de peinture la devanture d’une banque. A Nice, plusieurs centaines de manifestants ont défié les forces de police devant leur commissariat, après qu’une manifestante a été grièvement blessée la semaine dernière au cours d’un rassemblement interdit.

Lacymogènes à Bordeaux pour l’Acte XX

Lacymogènes à Bordeaux pour l'Acte XX

Mercredi 20 mars, 22 députés du parti « Les Républicains » ont présenté une proposition de loi visant à suspendre pour une durée maximum d’un an les droits au RSA pour les personnes se livrant à des dégradations ou participant à des attroupements non-autorisés au vu de commettre des dégradations pendant les manifestations. Ainsi les manifestant·e·s condamné·e·s, pour ce délit volontairement très large, verraient en plus de leur peine leur droit au RSA temporairement supprimé. Cette proposition de loi est une nouvelle initiative des Républicains après la large adoption par l’assemblée nationale de leur proposition de « Loi Anti-casseurs » début février.

La proposition de Loi.

Le restaurant de luxe Le Fouquet’s en train de bruler durant l’acte XIII des Gilets Jaunes

Des dizaines de milliers de Gazaouites s’étaient rassemblés non loin de l’hermétique barrière frontalière lourdement gardée par les soldats israéliens. Il s’agissait, pour eux, de marquer le premier anniversaire des « grandes marches du retour ». L’armée israélienne avait déployé des milliers de soldats et des dizaines de tireurs d’élite, ainsi que des chars et de l’artillerie.

Deux adolescents palestiniens de 17 ans, l’un atteint au visage alors qu’il manifestait à l’est de Gaza, l’autre à la poitrine lors d’affrontements dans le sud de l’enclave, ont été tués. Très tôt samedi, un autre Palestinien de 20 ans avait été tué au cours d’une manifestation nocturne, selon des témoins. En tout, plus de 300 Palestiniens ont été blessés, dont 23 par des tirs à balles réelles.

Manifestant gazaoui

Manifestant gazaoui

Un secouriste palestinien de 17 ans a été tué, avant-hier mercredi, par des tirs des forces israéliennes lors d’affrontements dans le camp de réfugiés de Dheisheh près de Bethléem, en Cisjordanie occupée. L’armée israélienne pénètre régulièrement dans les camps de réfugiés en Cisjordanie, territoire occupé par Israël depuis plus de cinquante ans, pour procéder notamment à des arrestations, provoquant souvent des affrontements avec les habitants. Sajid Muzher travaillait comme secouriste lorsqu’il a été tué par des tirs à balles réelles dans l’abdomen.

Le camp de Dheisheh

Le camp de Dheisheh

Ce vendredi midi, une trentaine de personnes sont en route en direction de l’usine d’armement Alsetex, à Malpaire, commune de Précigné. Une manifestation en soutien aux blessés parmi les gilets jaunes, Alsetex fabriquant des munitions pour les Lbd, des grenades de désencerclement et des bombes lacrymogènes. Toutes les routes sont coupées par les gendarmes, à près de 2 km de l’usine. L’appel au blocage porte également sur demain samedi, Acte XX des gilets jaunes et après-demain.

L’appel au rassemblement

L’appel vidéo des blessés et mutilés: voir ici

L'appel au rassemblement

L’université d’Antioquia a été évacuée dans l’après-midi d’hier jeudi en raison de violentes manifestations qui, commencées sur le campus, se sont étendues sur la voie publique. Au cours des émeutes, un conducteur a dû quitter son véhicule après avoir été intimidé par une arme à feu par les manifestants masqués, qui ont également détourné et bloqué un bus dans la rue Barranquilla pour empêcher la circulation. Dans l’université, des manifestants ont lancé des engins explosifs artisanaux sur les policiers. Les autorités judiciaires ont ouvert des dossiers pour « terrorisme ».

Intervention de la police anti-émeute hier à Medelin

Intervention de la police anti-émeute hier à Medelin