Ce mardi 15 mai, Recep Tayyip Erdoğan a entamé sa visite de 3 jours en Grande-Bretagne par une rencontre avec la première ministre, Theresa May pour y discuter commerces, relations economiques et internationale. Des affrontements ont eu lieu avec la police qui ont voulu refouler les manifestants anti-Erdogan s’opposant aux manifestants pro-Erdogan rassemblés à Londres. Plusieurs personnes ont été bléssées et six hommes ont été arrêtés.

Toujours dans le cadre de la visite d’Erdogan, ce mardi matin, les ami.e.s d’Anna Campbell (internationaliste tuée à Afrin – voir notre article) ont escaladé le toit d’Airbus à Filton, dans la banlieu de Bristol, et déployés 3 bannières géantes d’Anna, Barin Kobane et Arin Mirkan (combattantes YPJ mortes à Afrin). Illes se sont installé.e.s sur le toit avec du matériel de camping et des fournitures pour pouvoir tenir l’occupation quelques jours. L’usine de Filton fabrique l’aile pour l’A400M, un avion de transport militaire vendus à l’armée turque.

Manifestants anti-Erdogan à Londres

Bannière d’Anna Campbell déployée depuis le toit de l’usine Airbus à Filton

Manifestants anti-Erdogan à Londres
Bannière d'Anna Campbell déployée depuis le toit de l'usine Airbus à Filton

Les soldats israéliens ont tués ce lundi 37 manifestants Palestiniens qui protestaient contre l’inauguration prévue dans l’après-midi à Jérusalem de l’ambassade américaine en Israël. Cette journée de festivités côté israélien et américain est la plus meurtrière du conflit israélo-palestinien depuis la guerre de 2014 dans la bande de Gaza. Au moment où le bilan du massacre s’alourdissait d’heure en heure, le président américain Donald Trump saluait le transfert à Jérusalem de l’ambassade des Etats-Unis comme « un grand jour pour Israël ».

A quelques dizaines de kilomètres de Jérusalem, des affrontements ont éclaté dans la bande de Gaza aux abords de la frontière. Des dizaines de milliers de Palestiniens sont rassemblés à quelque distance de la frontière. Certains groupes se sont détachés pour lancer des projectiles de fortune en direction des soldats et tenter de forcer, au péril de leur vie, la barrière frontalière lourdement gardée par les tireurs israéliens. Trente-sept Palestiniens ont été tués par des tirs israéliens. Des centaines de personnes ont été blessées, dont plusieurs journalistes palestiniens ont été atteints par balles.

EDIT 19H15: Les nombre de tué atteint déjà 52 Palestiniens et celui des blessés 2.000. Ces décès portent à 106 le nombre de Palestiniens tués dans la bande de Gaza depuis le début, le 30 mars,

A Gaza ce lundi

A Gaza ce lundi

Des dizaines de milliers de personnes manifestaient aujourd’hui jeudi dans les rues de Munich pour protester contre un prochain élargissement des pouvoirs policiers dans le land de Bavière. Les manifestants s’opposent à la loi PAG votée l’été dernier par les parlementaires locaux – qui n’est pas encore effective – qui permet aux juges plus de discrétion dans les détentions de suspects, notamment en étendant la détention préventive de 14 jours à trois mois. Elle autorise aussi la police à surveiller préventivement les téléphones et ordinateurs de suspects, à titre préventif. La mobilisation contre cette loi a déjà permis des aménagements de celle-ci: la technologie de reconnaissance faciale ne sera plus utilisée dans la vidéosurveillance.

La manifestation No-PAG ce jeudi à Munich

La manifestation No-PAG ce jeudi à Munich

Emmanuel Macron a visité, vendredi 4 mai, le quartier de Pierre Lenquette, à Nouméa. Ce quartier est le reflet de l’apartheid social et colonial : discrimination à l’emploi, difficulté à se loger, vie chère, emploi local non respecté. Macron venait y découvrir la « zone pilote de la police de sécurité ». Les militants indépendantistes se sont vu saisir leurs banderoles (on pouvaient y lire : « France, Paye ta dette coloniale ! » ou encore « Ici, c’est Kanaky », « Etat français assassin » ; « France = Voleur, restitution des 83% des terres volées »).

Une militante s’est fait violemment embarquer en sortant sa banderole qui reprends la phrase du président français lors de son discours à Alger : « La colonisation est un crime contre l’humanité ». Trois autres militants indépendantistes sont neutralisés et menottés et placés en garde à vue. Trois d’entre eux sont libérés après 22 heures et la quatrième après 42 heures de garde à vue suite à ses propos envers Macron : « État français assassin… Macron assassin… Kanaky Libre ». Elle sort avec un rappel à la loi pour outrage à l’état français et au président de la République avec suite judiciaire à condition qu’elle ne commette pas une autre infraction dans un délai de 6 ans.

Manifestants indépendantistes

Manifestants indépendantistes

Hier vendredi, des milliers de Palestiniens se sont rendus dans cinq endroits différents le long de la frontière entre l’est de la bande de Gaza et Israël, ont brûlé des pneus et affronté les soldats israéliens stationnés à la frontière. Plus de 1.000 d’entre eux ont été blessés par balles réelles, balles de métal recouvertes de caoutchouc, shrapnel et gaz lacrymogène. Ce sixième vendredi consécutif de mobilisation fait partie des rassemblements sous le nom de « la Grande marche du retour » qui a commencé le 30 mars et qui devraient se poursuivre jusqu’au 15 mai, jour de la Nakba ou « Jour de la Catastrophe ».

Hier vendredi à Gaza

Hier vendredi à Gaza

Les plus grandes fédérations syndicales grecques ont tenu un rassemblement de grève sur la place Klafthmonos au centre d’Athènes mardi pour célébrer le 1er mai. Vers 14h00, des groupes d’anarchistes se sont détachés du rassemblement du 1er mai et ont attaqué une unité de police à l’extérieur du bâtiment historique de l’Université Polytechnique. Ils ont lancé des pierres et des cocktails Molotov sur les policiers et ont barricadé la rue Stournari adjacente avec des poubelles qu’ils ont incendiées.

Les affrontements à Athènes (capture d’écran)

Les affrontements à Athènes (capture d'écran)

A Odessa le défilé du 1er Mai devait partir de l’Opéra d’Odessa pour se diriger vers le Champ de Koulikov, où les fascistes avaient assassiné 42 manifestants communistes en 2012 en incendiant la Maison des syndicats. Cependant, le cortège a été bloqué par les milices fascistes et a dû renoncer à sa destination. À Kharkov, la police est intervenue lors du défilé et a arrêté des manifestants qui brandissaient le drapeau de l’URSS.

Hier 2 mai, jour anniversaire du massacre d’Odessa, les fascistes se sont déployé autour de la Maison des Syndicat pour empêcher tout hommage aux victimes. Un proche d’une victime qui apportait des fleurs a été passé à tabac.

2 mai 2014: Les fascistes incendient la Maison des Syndicat à Odessa

2 mai 2014: Les fascistes incendient la Maison des Syndicat à Odessa

La soirée du 1er Mai s’est amorcée à Montréal au parc Lafontaine vers 18 h. Le cortège de la Coalition des luttes anticapitalistes (CLAC) s’est mis à marcher vers 18 h30 sur la rue Sherbrooke après la tenue de discours dans le parc. La CLAC entame à cette occasion les mobilisations contre le sommet du G7 qui doit se tenir cette année à la Malbaie. Des incidents ont éclaté et la police de Montréal a entrepris de mettre fin à lai manifestation, essuyant des jets de projectiles et procédant à des arrestations.

En parallèle, une autre manifestation à l’initiative du Parti Communiste Révolutionnaire s’est mise en branle du côté du square Phillips, au centre-ville de Montréal, vers 18 h 45. Les participants à cette marche ont arpenté le centre-ville pendant près d’une heure, se rendant notamment du côté de la tour de la Bourse mais là aussi, la police est intervenue pour stopper la manifestation qui a trenté de forcer le barrage de police (voir la video). Au total cinq personnes ont été arrêtées pour diverses raisons, incluant « voies de fait envers un policier », « agression armée d’un policier », « entrave au travail des policiers » et « méfait ».

Les incidents de Montréal

Les incidents de Montréal

Entre 145.000 et 210.000 personnes se sont mobilisées partout en France pour le premier mai. A Paris, un black block de 1500 manifestants a pris position sur le pont d’Austerlitz, en devant le défilé lancé par les syndicats CGT, Solidaires, la FSU et FO, ainsi que le syndicat étudiant l’Unef, et lycéen, UNL. Des projectiles divers, dont des cocktails Molotov, ont été lancé contre la police, un concessionnaire Renault, un McDonald et une trentaine d’autres cibles ont été attaquées et six voitures incendiées. La police a fait usage de gaz lacrymogènes, de flash-ball et de deux autopompes. 276 manifestants ont été interpellés, 109 placés en garde à vue.

A Rennes, la police a brutalement attaqué le cortège de manifestants qui, parti de l’université, rejoignait le cortège syndical. Lorsque celui-ci, qui a réuni plusieurs milliers de manifestants, s’est achevé, quelques centaines de personnes ont mis le cap sur le commissariat central, devant le commissariat central, près du boulevard de la tour d’Auvergne, où ils se sont rassemblé en exigeant la libération des personnes interpellées (la police ne parle que d’une seule arrestation).

Les incidents de Paris

Au total, 84 personnes ont été arrêtées à Istanbul, principalement dans le quartier de Besiktas, a indiqué la police de la ville. Les personnes arrêtées ont été emmenées à bord de bus pour être interrogées. L’accès à la place Taksim, dans le centre-ville, était ainsi entièrement bloqué mardi par des cordons de police. Les autorités ont également bloqué l’accès à l’avenue Istiklal, la principale rue commerçante et piétonnière de la ville, qui fut le théâtre de défilés d’opposants. Les partisans de l’opposition qui ont tenté de rejoindre la place Taksim ont été arrêtés brutalement. 26.000 policiers étaient mobilisés mardi à Istanbul, appuyés par trois hélicoptères, 85 camions avec des canons à eau et par 67 véhicules blindés. Parallèlement, des milliers de personnes ont pris part à un rassemblement autorisé pour les célébrations du 1er mai dans le quartier périphérique de Maltepe.

Une arrestation hier à Istanbul

Une arrestation hier à Istanbul