Un défilé a été organisé au début du mois à Belfast pour marquer le 45e anniversaire de l’internement: en août 1971, des centaines de militants républicains avaient été emprisonnés sans procès par les autorités britanniques. Le défilé voulait aussi marquer sa solidarité avec les prisonniers républicains. Ce défilé avait été interdit et la police d’Irlande du Nord (PSNI) a bloqué les voies d’accès au centre-ville avec un important dispositif anti-émeute. Un barrage de véhicules blindés a arrêté la manifestation à Divis Street, à proximité du centre.

Avant le défilé, une minute de silence a eu lieu à la mémoire de Sean Downes qui avait été tué par une balle en plastique tirée par un gendarme (RUC) lors d’un rassemblement anti-internement en Andersonstown, en août 1984. A la tête de la manfiestation, des banderoles appelaient à la fin de l’internement et au soutien au prisonnier palestinien Bilal Kayed qui est en grève de la faim depuis le 15 juin. Son régime de « détention administrative » est similaire à celui de « l’internement ».

A la manifestation de Belfast

A la manifestation de Belfast

Hier, mercredi, la police zimbabwéenne a dispersé à coups de gaz lacrymogènes et de canons à eau une manifestation de militants du principal parti d’opposition qui protestaient justement dans la capitale contre les violences policières. Des affrontements ont éclaté entre policiers et manifestants, ces derniers répondant aux gaz lacrymogènes par des jets de pierres. Deux voitures de police et une voiture de la ZBC – la télévision nationale – ont été brûlées. La police a une nouvelle fois été d’une grande brutalité. Depuis le mois de juin, le Zimbabwe connaît une série de manifestations contre le président Mugabe, 92 ans, au pouvoir depuis l’indépendance du pays en 1980 et notamment contre sa politique économique.

Manifestation à Harare

Manifestation à Harare

Au lendemain de la mort d’un Palestinien frappé par des policiers palestiniens, des affrontements ont encore éclaté ce 24 août à Naplouse, dans le nord de la Cisjordanie, entre des jeunes Palestiniens et les forces de l’ordre de l’Autorité palestinienne. La plupart des magasins de la vieille ville de Naplouse ont gardé toute cette journée de mercredi leur rideau baissé en signe de protestation. Les jeunes se rassemblent et affrontent avec des pierres les policiers palestiniens qui répliquent avec des gaz lacrymogènes.

Les incidents se sont surtout concentrés dans la vieille ville de Naplouse, là où vendredi dernier, une fusillade avait fait quatre morts dont deux policiers. Les policiers affirment qu’ils vont continuer à rechercher les armes qui circulent toujours depuis la fin de la Seconde Intifada, il y a plus de dix ans. Ahmed Halaoua, l’homme mort en détention, était membre de la Brigade des martyrs d’al-Aqsa, liée au Fath, et soupçonné d’être l’instigateur d’une fusillade ce vendredi.

Policiers palestiniens patrouillant à Naplouse

Policiers palestiniens patrouillant à Naplouse

Dans le Cauca, les enseignants sont en grève de puis 11 jours, ce qui affecte environ 200.000 étudiants. Ils ont manifesté vendredi dans la capitale provinciale, Popayan, mais des incidents ont eu lieu avec la police. La police a déclaré être intervenue pour prévenir une occupation par les manifestants du siège de la Procurature. Les policiers ont fait usage de gaz lacrymogènes et les affrontements ont commencés. Le bilan de l’intervention policière est de 17 arrestations, y compris celle du dirigeant du syndicat ASOINCA, l’Association des Enseignants et Travailleurs de l’éducation du Cauca. Les enseignants ont été accusés de « dommages à la propriété du gouvernement » et détenus pendant plusieurs heures au siège de la police. Après une audience publique, ils ont été mis en liberté provisoire.

Les enseignants arrêtés à Popayan

Les enseignants arrêtés à Popayan

Une journée de solidarité avec les prisonniers politique a eu lieu au Rathausbrücke, à Zürich. Si l’accent était mis sur les acteurs de l’insurrection d’Oaxaca réprimé par l’état mexicain, d’autres initiatives ont eu lieu en faveur d’autres prisonniers révolutionnaires: accrochages de banderoles, projection de vidéo etc.

Une banderole pour Georges Abdallah ce samedi à Zürich


Projection d’une vidéo de soutien à Andreï Sokolov ce samedi à Zürich

Une banderole pour Georges Abdallah ce samedi à Zürich
Projection d'une vidéo de soutien à Andreï Sokolov ce samedi à Zürich

Une centaine de manifestants ont protesté mercredi 17 août devant le Bureau du procureur général d’Ukraine à Kiev. Poignets ligotés et sacs plastiques sur la tête, ils dénonçaient le procureur général Iouriy Loutsenko, un proche du président Porochenko, accusé d’avoir fait séquestrer, battre et torturer des enquêteurs du Bureau national anticorruption qui enquêtaient sur l’entourage du président, et indirectement sur le président lui-même. La corruption atteint de telles proportions en Ukraine qui l’Union européenne pourrait bloquer la libéralisation du régime de visas Schengen pour les Ukrainiens.

Ukraine: Manifestation contre la torture et la corruption

Au moins 18 Palestiniens ont été blessés hier mardi, en majorité atteints par des balles de calibre 22 ou des balles caoutchoutées, lors d’affrontements avec des soldats israéliens qui menaient des perquisitions dans le camp de réfugiés de Fawwar, près de Hébron dans le sud de la Cisjordanie occupée. Les25 blessés. Les heurts ont éclaté quand un important convoi de véhicules militaires israéliens est entré tôt dans le camp, où vivent environ 10.000 personnes. Les soldats ont mené des perquisitions et ont démoli le mur d’une maison où ils affirment avoir saisi deux pistolets. Les affrontements se sont poursuivis plusieurs heures avant que le calme ne revienne à la mi-journée.

Fawwar a été installé par l’ONU en 1949, un an après la création de l’état d’Israël et la fuite ou l’expulsion de près de 800.000 Palestiniens. Comme tous les camps de réfugiés des Territoires occupés, il ressemble désormais à une ville à part entière. La plupart de ces camps sont situés à l’intérieur des villes, à l’unique exception de Hébron, où les deux camps se trouvent en dehors de la cité commerçante. Fawwar avoisine la colonie israélienne de Beit Haggay et une base militaire israélienne, tandis qu’un mirador a été construit par l’armée israélienne à l’entrée du camp.

Répression à Hébron

Répression à Hébron

38 étudiants de l’Ecole normale rurale de Cheran ont été arrêtés lundi après-midi suite au blocage, le matin, par environ 150 étudiants de différentes écoles de l’Etat, d’au moins deux tronçons de la route Siglo XXI (qui connecte le Michoacan au centre et à l’ouest du Mexique). Les normaliens se sont affrontés à la police d’État venu lever les barrages. 36 manifestants ont été arrêtés au kilomètre 347, à Ecuandureo, et deux autres sur la route de Patzcuaro. Après ces arrestations, un autre groupe a manifesté devant le bureau du procureur général, situé à Morelia et a incendié un camion. Le Gouverneur de l’Etat a averti que les élèves « seront traités comme des criminels parce qu’ils se comportent comme tel » et a déclaré que plusieurs d’entre eux étaient probablement en lien avec des « groupes criminels » et des « organisations de guérilla ». Son secrétaire a qualifié le blocage de la route « d’opération terroriste »…

Arrestations à Ecuandureo

Arrestations à Ecuandureo

Le FPLP a co-organisé aujourd’hui mardi, avec la Commission des Prisonniers et L’Union de la Jeunesse Progressiste Palestinienne de Gaza une manifestation devant le Centre français dans la ville de Gaza. La manifestation avait pour mot d’ordre la libération immédiate de Georges Abdallah et de Bilal Kayed qui entre aujourd’hui dans son 63ème jour de grève de la faim.

Le rassemblement à Gaza

Le rassemblement à Gaza

Dans la matinée du lundi 8 août à Alto Hospicio, dans la région de Tarapacá, au nord du Chili, une énorme opération d’expulsion de 1.300 familles a abouti à des affrontements sérieux entre les occupants et 300 carabiniers. Des barricades ont été érigées, les carabiniers ont été caillassés, mais l’expulsion n’a pas pu être empêchée. Treize personnes ont été arrêtées et au moins 17 ont été blessées. Pendant ce temps-là, une entreprise de BTP se chargeait de la démolition des logements situés sur le terrain où un nouvel hôpital est censé être construit.

Les affrontements à Alto Hospicio

Les affrontements à Alto Hospicio