Alors qu’il buvait un thé à un stand situé à côté d’un commissariat de police de quartier à Jadavpur vers 9h samedi matin, un étudiant de la Jadavpur University a accidentellement heurté un policier en se retournant alors que ce dernier passait derrière lui. S’en est immédiatement suivi une altercation impliquant les deux autres étudiants présents. L’officier a exigé au ‘coupable’ de le suivre au commissariat. Ce dernier a refusé, entrainant une violente intervention du policier qui l’a emmené et placé en cellule. Vers 23h, il a été relâché… Entre temps, la nouvelle de son arrestation arbitraire s’était répandue à travers l’université, et des dizaines d’étudiants se sont rassemblés devant le commissariat, poursuivant leur sit-in jusqu’au dimanche matin. Dans l’après-midi, une nouvelle manifestation estudiantine s’est tenue devant le commissariat pour exiger des excuses publiques de la part du policier en question. Selon les autorités, ce dernier aurait été admis à l’hôpital le dimanche matin suite aux blessures infligées par l’étudiant lors de leur altercation.

Mobilisation d’étudiants de la Jadavpur University

Mobilisation d'étudiants de la Jadavpur University

André Bérubé, un manifestant, qui a déjà gagné une bataille contre la Ville de Québec après avoir subi une arrestation abusive lors d’une manifestation du printemps 2012, somme maintenant le maire de Québec, Régis Labeaume, de se présenter devant un juge afin qu’il s’explique au sujet du fameux règlement 19,2 anti-manifestation. L’audience en Cour municipale aura lieu le 5 octobre. D’autres manifestants ainsi qu’un policier devraient aussi y être.

Selon le plaignant, l’article 19,2 sur les manifestations illégales «porte atteinte à la liberté de réunion pacifique et empêche de facto toute manifestation spontanée ou surprise», «J’ai quelques questions à poser à M. Labeaume sur ses intentions comme législateur» explique-t-il. En septembre dernier, un juge avait condamné la Ville de Québec à lui verser 4000 $ parce que «son menottage, la parade d’identification à laquelle il a dû prendre part, sa détention prolongée et son déplacement dans un endroit éloigné du site de l’infraction» constituaient «autant de moyens injustifiés dans les circonstances et indument attentatoires à la liberté de mouvement d’un citoyen ayant choisi de manifester, même à supposer illégalement, sur la voie publique». 

Le juge est allé plus loin en ajoutant que les gestes reprochés à la Ville et à son service de police «constituent des actes d’autorité qui se sont détournés de leur finalité, soit d’assurer la sécurité publique».

Canada: Bataille juridique contre l’interdiction de manifester à Québec

Un Palestinien d’une vingtaine d’années a été tué mercredi par des soldats israéliens près de Jénine lors d’affrontements avec les forces israéliennes, dans le nord de la Cisjordanie. Ces heurts ont éclaté lorsque les habitants se sont opposés aux perquisitions menées par les soldats israéliens, qui cherchaient à arrêter un suspect palestinien. Mohamed Ahmed Alauna, 21 ans, a été touché par une balle au torse lors d’affrontements dans son village de Bourqine, au sud-ouest de la ville de Jénine. Le jeune homme a été transporté vers un hôpital de Jénine où les médecins ont tenté de le réanimer en vain.

La dépouille de Mohamed Ahmed Alauna portée par la foule palestinienne

EDIT: Un deuxième Palestinien tué en Cisjordanie

Un autre Palestinien a été tué jeudi par des soldats israéliens en Cisjordanie, dans le village de Beit Omar situé près d’Hébron. Des soldats israéliens avaient pris d’assaut une maison pour y arrêter un Palestinien « soupçonné de délits liés à la sécurité », Mohammed Abou Maria, et avaient touché son père, Falah, à la poitrine alors qu’il descendait en courant les escaliers pour voir ce qui se passait. L’homme, âgé de 50 ans, est décédé, tandis que son fils, âgé de 24 ans, a été blessé par balle à la jambe et hospitalisé.

La dépouille de Mohamed Ahmed Alauna portée par la foule palestinienne

Près de 2.000 personnes se sont rassemblées vendredi après-midi à Saint-Jean-Pied-de-Port pour dénoncer l’arrestation de deux membres présumés de l’organisation indépendantiste basque espagnole ETA, début juillet. Xabier Goyenechea, âgé de 35 ans, et Joseba Inaki Reta, 56 ans, avaient été interpellés le huit juillet par des policiers français et des enquêteurs de la Guardia Civil espagnole dans le village d’Ossès. Selon le ministère espagnol de l’Intérieur, les deux etarras sont les responsables de l’appareil logistique de l’ETA. Ils avaient été mis en examen par un juge d’instruction anti-terroriste parisien et écroués pour association de malfaiteurs, détention et transport d’armes, détention de faux document, le tout en relation avec une entreprise terroriste. Également mis en examen, un couple d’hébergeurs et la propriétaire d’une maison d’Ossès où ont logé les deux etarras, ils ont été laissés libres sous contrôle judiciaire.

La manifestation à Saint-Jean-Pied-de-Port

La manifestation à Saint-Jean-Pied-de-Port

En dépit des manifestations de plusieurs dizaines de milliers de personnes et la mobilisation depuis des mois d’étudiants, de juristes, de femmes, d’élus et d’universitaires, les députés ont voté ce jeudi le texte sur la sécurité du pays, autorisant le déploiement de soldats japonais à l’extérieur des frontières. Le gouvernement a fait passer en hâte deux textes pour faciliter l’envoi de forces d’autodéfense à l’étranger et venir en aide à ses alliés au nom du principe de «l’autodéfense collective».

Une majorité de Japonais est très attachée au respect de l’article 9, pierre angulaire de la Constitution imposée par les Etats-Unis en 1946, qui stipule que le «peuple japonais renonce à jamais à la guerre […] ou à l’emploi de la force comme instrument pour résoudre les conflits internationaux» et consacre l’abandon de «forces terrestres, navales et aériennes». Ces Japonais, qui fustigent une «législation de guerre», redoutent que leur pays soit entraîné dans un conflit malgré lui. Quelque 60.000 personnes avaient participé à une manifestation devant le parlement mercredi soir et des échauffourées avaient éclaté.

Manifestation à Tokyo contre la «législation de guerre»

Manifestation à Tokyo contre la «législation de guerre»

Une lutte importante est en cours en Turquie dans la région de Karadeniz (Mer Noire) contre le projet de construction d’une route de 2600 km qui doit traverser les terres agricoles et les pâturages: le Projet Yeşil Yol. La population occupe les terres, bloque les chantiers et attaque les entreprises qui sont protégées par les commandos de la gendarmerie. Des affrontements ont opposés villageois et gendarmes. La résistance populaire est soutenue dans tout le pays, des manifestations ont eu lieu à Izmir et 10.000 personnes ont défilé à Istanbul.

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Une villageoise lors d’un blocage du chantier

Une villageoise lors d'un blocage du chantier

La protestation contre la gentrification du quartier londonien de Camden a commencé le nuit dernière. Le phénomène est connu et encouragé comme partout par les autorités locales: boutiques chics, bars branchés, hausse rapide des loyers. La manifestation s’est achevée en affrontements avec la police. Au moins un manifestant et deux policiers ont été blessés, et cinq manifestants arrêtés.

Manifestation contre la gentrification à Camdem.

Manifestation contre la gentrification à Camdem.

Hier jeudi, un grand nombre d’étudiants de différentes régions du Nord-Est de l’Inde ont protesté contre la répression autoritaire de la police sur des manifestants pacifiques à Manipur. La brutalité de la police indienne a été une fois de plus démontrée lorsque le mercredi 8 juillet, un étudiant de 17 ans a été tué lors d’une manifestation. La victime a été mortellement blessée par une grenade lacrymogènes tirée à courte distance. Trente étudiants ont été blessés ce jour là, neuf sont toujours en cours de traitement.

Répression des manifestations étudiantes à Manipur

Répression des manifestations étudiantes à Manipur

Samedi, les forces de sécurité ont lancé un raid dans le village de Dehsheikh à Lamard (province de Fars) sous prétexte de confisquer des marchandises de contrebandes. Ils cherchaient notamment à confisquer un camion d’antennes paraboliques. Les habitants de cette zone se sont opposés aux forces de répression et les affrontements ont duré jusqu’à dimanche. Le régime a dépêché une unité anti-émeute, une unité de commandos, et des bandes de miliciens. Plus de 100 habitants de Lamard et 40 membres des forces spéciales ont été blessés. Pour empêcher les affrontements de faire tâche d’huile, les forces répressives ont barré les accès aux villages des alentours et contrôlent la zone avec des hélicoptères.

La province de Fars

A Téhéran, les habitants du quartier d’Ekbatan s’opposent à l’installation d’un centre d’espionnage dans leur quartier, appelé « Maison du Coran ». En dépit du verdict du tribunal administratif qui en interdisait la construction, ce centre a été établi au milieu du complexe résidentiel. Cette construction a été soutenue par le maire du 5e arrondissement qui est un commandant des Pasdarans. Jeudi 2 juillet, au soir, après le rassemblement des habitants du quartier en face de ce bâtiment, les miliciens du Bassidj ont commencé à insulter, battre et blesser les gens. Un des résidents a été transféré à l’unité de soins intensifs de l’hôpital à cause de la gravité de ses blessures.

La province de Fars