Des policiers bruxellois aidés par leurs collègues anversois auraient identifié une dizaine de dockers anversois soupçonnés d’avoir participé aux affrontements lors de la manifestation syndicale nationale du 6 novembre dernier à Bruxelles. Des arrestations seraient imminentes. De gros moyens sont déployés pour retrouver les auteurs des actes violents survenus ce jour-là.

En Mauritanie, plusieurs militants de la lutte contre l’esclavage ont été arrêtés mardi par la gendarmerie alors qu’ils participaient à une manifestation. Au moins neuf personnes sont toujours détenues à Rosso, une ville du sud du pays. Les militants ont été interdits de pénétrer dans la ville. On leur a fait comprendre que la marche de protestation n’avait pas été autorisée. Or, les militants avaient fait une demande écrite au préalable pour demander l’autorisation. Ce n’est pas la première fois que des militants anti-esclavagistes sont soumis à des intimidations. Les membres de l’Initiative pour la résurgence du mouvement abolitionniste (IRA), qui a fait partie de la « caravane anti-esclavagiste » de mardi, ont déjà été arrêtés plusieurs fois.

Mauritanie: Arrestations de militants anti-esclavagistes

Des Mexicains protestant contre le massacre présumé de 43 manifestants étudiants ont bloqué lundi l’accès à l’aéroport international d’Acapulco, la ville touristique du sud du pays. Des milliers de personnes ont convergé vers l’aéroport international, une manifestation conduite par les parents des disparus et des élèves de l’école normale d’Ayotzinapa, à laquelle appartenaient les 43 étudiants.

Avant que le gros des manifestants aient atteint l’aéroport, un groupe de protestataires, la plupart masqués, ont affronté un barrage de policiers qui tentaient de leur barrer la route. Onze policiers ont été blessés par des jets de pierres et d’un cocktail Molotov. Après des négociations, les policiers ont laissé passer les manifestants. Nombre d’entre eux étaient armés de bâtons ou de machettes.

Mexique: Affrontements et blocage à l’aéroport d’Acapulco

Suite à l’épidémie Ebola, une délégation gouvernementale s’était rendu dans la sous-préfecture de Womey et avait été lynchée par les villageois (8 morts). En réaction, le gouvernement guinéen avait décrété la militarisation de la zone. La sous-préfecture de Womey s’est alors vidée de sa population qui s’est réfugiée dans les forêts environnantes, du fait de la présence des militaires et de leurs exactions. Ce lundi, plusieurs citoyens ont entamé une grève de la faim dans le Palais du peuple à Conakry pour demander la démilitarisation de la sous-préfecture. Des bérets rouges les ont expulsé. Les grévistes se sont installés à l’extérieur de la cour du palais.

Guinée: Militaires contre protestataires

Un jeune Palestinien a été tué mardi par les soldats israéliens à Hébron, en Cisjordanie occupée. Imad Jawabreh, 22 ans, a été tué par des balles de l’armée israélienne qui lui ont transpercé la poitrine. Israël a déployé des renforts en Cisjordanie depuis lundi devant l’escalade des tensions dans le territoire. Ce mardi, les Palestiniens célèbrent le dixième anniversaire de la mort de Yasser Arafat, figure emblématique de la lutte pour l’indépendance. Selon la radio militaire, ces renforts ont été déployés le long des principales routes de Cisjordanie et auprès des arrêts de bus.

Jérusalem-Est est désormais le théâtre jour et nuit de heurts entre jeunes Palestiniens et policiers israéliens qui s’affrontent à coups de pierres, de pétards, de projectiles en caoutchouc et de grenades assourdissantes. La police a arrêté dans la nuit de lundi à mardi cinq personnes qui jetaient des pierres sur une voiture de police dans la ville de bédouins de Hura (sud).

Palestine: Un manifestant tué à Hébron

Une manifestation de lycéens a donné lieu lundi matin à des incidents à Saint-Denis, dans la banlieue nord de Paris. Les incidents ont éclaté vers 10H00, en marge d’un rassemblement à la mémoire de Rémi Fraisse devant le lycée Paul-Eluard, selon une source policière. Un groupe de quelque 150 personnes a décidé de se rendre dans le centre de Saint-Denis. Entre le lycée et le centre-ville, des voitures ont été caillassées et quelques vitrines brisées. Face à ces incidents, un important dispositif de 200 policiers a été mobilisé. Un hélicoptère a tournoyé au-dessus de la ville. Au total, six lycées ont été perturbés lundi matin en Seine-Saint-Denis par des rassemblements contre les violences policières et en mémoire de Rémi.

France: Incidents à une manifestation lycéenne

Plusieurs centaines de manifestants masqués ont attaqués samedi 8 novembre le siège du gouvernement de l’État du Guerrero à Chilpancingo après la confirmation de l’assassinat des 43 manifestants étudiants. Ils ont caillassé le bâtiment et lancés des cocktails Molotov. Dix véhicules ont été incendiés, y compris des véhicules de police.

Mexique: Le siège de l’État de Guerrero attaqué par des manifestants

Dans la ville arabe de Kafr Cana, près de Haïfa (Nord) plusieurs milliers de personnes ont participé aux funérailles, samedi 8 novembre, d’un jeune homme de 22 ans, Kheir Hamdan, tué la nuit précédente par un policier israélien. Un « meurtre de sang froid », selon le maire de la ville, et qui a provoqué la fureur des arabes palestiniens ayant la nationalité israélienne. Des affrontements avec la police ont eu lieu à l’entrée de Kafr Cana. Un appel à la grève générale des commerces et des écoles a été lancé. Pendant ce temps, les émeutes nocturnes se poursuivent dans les quartiers arabes de Jérusalem-Est, comme Chouafat, Sur Baher ou Wadi Joz.

Palestine: Affrontements à Kofr Cana et à Jérusalem

Le tribunal marocain à la ville d‘El Aaiun a reporté mercredi 6 novembre, le procès de prisonniers politiques sahraouis Mahmoud Alhaisan et Abdelkarim Bouchalga jusqu’au 19 novembre. Lors de l’audience Mahmoud Alhaisan et le prisonniers Abdelkarim Bouchalga, accusés d’avoir participé à une manifestation pacifique réclamant à l’autodétermination du peuple sahraoui, ont scandé des slogans appelant à l’indépendance.

Le 8 novembre 2010, les forces d’occupation marocaines ont démantelé violemment et brûlé le « camp de protestation » de Gdeim Izik installé prés de la capitale sahraouie occupée d’El Aaiun par plus de 30 000 Sahraouis pour défendre leurs droits politiques, économiques, sociaux et culturels. Depuis ce démantèlement, 24 militants sahraouis croupissent encore à la prison de Salé (Maroc). Ce samedi 8, une était organisée à Paris pour dénoncer la politique de répression du pouvoir marocain, soutenir le peuple sahraoui pour la reconnaissance de son droit à l’autodétermination, et exiger la libération de tous les prisonniers politiques sahraouis et marocains.