L’antifa russe Alexei Gaskarov, défenseur des forêts de Khimki avait été emprisonné en 2010 au lendemain d’une action de protestation à Khimki. Après trois mois de détention provisoire, il avait bénéficié d’un acquittement sur toute la ligne. En octobre 2012, il est élu au Conseil de coordination de l’opposition. Depuis son acquittement dans l’affaire de Khimki, le tristement célèbre département «E» (« anti-extrémisme ») de la police fait pression sur lui, organise des provocations.

Cette fois, la police essaie de poursuivre Gaskarov dans un dossier fabriqué de toute pièce sur les «désordres» du 6 mai 2012 lors d’un meeting autorisé à Moscou, qui avaient débouché sur l’emprisonnement 28 manifestants. Ce jour-là la police a fait un usage massif de violence afin de provoquer les manifestants. Alexei avait été blessé lors du meeting par un policier qui l’a d’abord jeté à terre puis lui a mis un coup de pied au visage. Il a envoyé une plainte au Parquet, mais comme avec d’autres cas de violence policière le 6 mai, le Parquet n’a pas donné suite à sa plainte. Au contraire, Alexei est à nouveau arrêté le 27 avril. Le 28 juin, un tribunal devra décider si Alexei doit rester en détention en attendant son procès.

Rassemblement à Bruxelles lundi 24 juin de 17h30 à 18h30, à la sortie du métro Art-Loi, qui se trouve au niveau du bâtiment de la Représentation de la Fédération de Russie auprès de l’Union européenne, sur le trottoir d’en face.
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Alexei Gaskarov

Alexei Gaskarov

Quelques dizaines de manifestants se sont rassemblés rond-point Schuman pour soutenir les manifestants en Turquie et pour dénoncer les dizaines d’arrestations ayant frappé les organisations et médias révolutionnaires (revue Atilim, agence de presse ETHA) etc. dans le cadre d’une opération « anti-MLKP ». La justice turque accuse le MLKP d’être en première ligne des incidents violents qui ont opposés manifestants et policiers à Istanbul et Ankara. 90 personnes ont été arrêtées hier, 7 ont été libérées aujourd’hui.

Bruxelles: Rassemblement contre la répression en Turquie

La police nationale turque va, selon les médias locaux, lancer un appel d’offre spécial pour l’achat de 100.000 nouvelles cartouches de gaz lacrymogène et de 60 canons à eau. L’utilisation excessive de gaz lacrymogène – 130.000 cartouches en vingt jours – depuis le début du mouvement de contestation a entraîné une diminution brutale dans les stocks de la police. Un total de 60 véhicules anti-émeute canons à eau, 45 Mass Incident Intervention Vehicle (TOMA) et 15 Shortlands, seront également achetés via le même appel d’offre. Les TOMA et les Shortlands (un peu plus petits) ont subi de lourds dommages au cours des manifestations ces dernières semaines.

Mass Incident Intervention Vehicles

Mass Incident Intervention Vehicles

Les autorités brésiliennes ont pris la décision d’envoyer la Force nationale dans cinq des six villes qui accueillent la Coupe des Confédérations. Ce corps d’élite de la police aura pour mission, d’après le gouvernement, d’assurer la sécurité autour des stades, celui-ci ajoutant qu’il a un rôle de médiation et non de répression. C’est pourtant des membres de cette force délite qui sont intervenus dimanche devant le stade de Rio pour disperser la foule à coups de balles en caoutchouc et de gaz lacrymogène.

Force nationale brésilienne

Lundi, près de 250.000 personnes étaient dans les rues à travers tout le pays pour dénoncer la hausse des prix des transports et les dépenses liées aux deux événements footbalistiques organisés par le Brésil. Mardi, 50.000 personnes ont défilé à Sao Paulo où les manifestants ont incendié un camion de transmission de la télévision, une cabine de police et une agence bancaire. Demain jeudi, de nouvelles marches sont prévues dans différentes villes et notamment à Rio où se déroulera en même temps un match de la décriée Coupe des Confédérations.

Force nationale brésilienne

Le Comité pour la Liberté d’Expression et d’Association appelle à une rassemblement à 16h30 devant le ministère des Affaires Etrangères (rue des Petits Carmes, entre la Porte de Namur et le Sablon) pour la libération de Bahar.

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Rassemblement en soutien aux manifestants en Turquie et aux dizaines de militants arrêtés hier à 12h au rond-point Schuman.

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Revendiquant des augmentations de leur prime d’assiduité les travailleurs de l’usine Uni-gear à Gazipur, dans le district de Barobari, ont commencé lundi une manifestation dans leur entreprise, puis ils sont sortis sur la route Dacca-Mymensingh et ont bloqué le trafic. La police a chargé, utilisant matraques et grenades lacrymogènes, blessant au moins 10 manifestants. Des renforts de police ont été déployés et les autorités ont fait fermer l’usine pour une durée indéterminée.

Manifestation travailleurs textile Bengla Desh

Manifestation travailleurs textile Bengla Desh

A l’issue de la manifestation qui avait réuni plus de 100.000 personnes hier à Rio et entraîné des affrontements police/manifestants et de multiples arrestations, un groupe de manifestants a pris d’assaut le siège du gouvernement de l’état de Rio. Des dizaines de policiers anti-émeute s’y étaient retranchés en début de soirée, et les manifestants ont lancé des cocktails Molotovs et des pierres contre le bâtiment. Une centaine de policiers du bataillon de choc de la police militaire sont intervenus durant la nuit à bord de véhicules blindés, tirant des balles en caoutchouc et des gaz lacrymogène pour déloger les manifestants. Des poubelles et des voitures ont été incendiées, des vitrines de banques brisées par la foule qui dénonce toujours la hausse des prix des transports en commun et les dépenses gouvernementales énormes consenties par le gouvernement pour l’accueil de la Coupe du Monde de football l’an prochain. La police est également intervenue durant la nuit à Sao Paulo pour disperser des manifestants qui tentaient de pénétrer à l’intérieur du gouvernement de l’état de Sao Paulo.

Emeutes à Rio

Des centaines de manifestants au Brésil se sont affrontés avec la police anti-émeute devant le stade Maracanã lors d’une manifestation contre la hausse des coûts de la vie (notamment la hausse des prix des billets d’autobus) et de l’utilisation des fonds publics consacrés à la Coupe des Confédérations et la Coupe du Monde 2014. La police antiémeutes a tiré des gaz lacrymogènes et des balles en caoutchouc pour disperser la foule. 30 arrestations ont été effectuées. A Sao Paolo, où les autorités ont été accusés d’avoir utilisé une force excessive à la manifestation de la semaine dernière, une autre manifestation était prévue ce lundi.

Manifestation stade Maracana Rio de Janeiro

Manifestation stade Maracana Rio de Janeiro

Selon une association d’avocats stambouliote, la police a interpellé près de 350 personnes à Istanbul durant le week-end. Les forces anti-émeutes ont continué leur usage intense de gaz lacrymogène contre les manifestants qui tentaient de se réunir dans des quartiers proches de la place Taksim. Des dizaines de personnes ont été interpellées hier durant l’intervention policière sur Siraselviler Avenue, laquelle débouche sur la place Taksim. Parmi elles, au moins un ressortissant étranger. Les personnes interpellées ont été placées dans des bus de la police anti-émeute stationné sur la place.

Interpellations place Taksim

Les forces de l’ordre sont intervenues sur Siraselviler Avenue avec des canons à eau et du gaz lacrymogène pour dégager les barricades érigées par la foule et rétablir la circulation. Des affrontements entre police et manifestants se sont également déroulés dans les quartiers Mecidiyeköy et Nisantasi du district de Sisli, ainsi que dans le quartier Galata du district de Beyoglu. Un groupe de personnes qui a tenté de construire une barricade sur l’Ergenekon Avenue de Sisli a été dispersé avec du gaz lacrymogène et des canons à eau. Un autre groupe a bloqué un accès d’autoroute dans le quartier Nurtepe du district de Kagithane. Un autre groupe de manifestants, après avoir été conduit par la police de Osmanbey vers Nisantasi, a érigé une barricade pour bloquer les policiers anti-émeutes. La police a projeté une énorme quantité de gaz lacrymogène pour disperser la foule qui a trouvé refuge dans un centre commercial. Plus tôt dans la journée, un autre groupe d’une centaine de personnes s’était rassemblé devant un autre centre commercial à Mecidiyeköy. Elles avaient prévu de rejoindre la place Taksim en scandant leurs slogans, mais ont immédiatement fait face à la police. Dix policiers anti-émeutes ont pourchassé les gens qui se réfugiaient dans le bâtiment. Les officiers ont quitté le centre commercial lorsque la majorité des personnes qui faisaient leurs courses ont scandé des slogans contre leur intervention.

Interpellations place Taksim