Le 18 novembre dernier, sur le campus Davis, la police universitaire avait fait usage de spray au poivre à l’encontre de manifestants pacifiques. Filmés en action, les policiers avaient fait le tour de la toile et la vidéo était rapidement devenue un cri de ralliement pour le mouvement Occupy Wall Street. Un certain nombre d’étudiants avaient porté plainte suite à cette agression. Hier, devant un tribunal de Sacramento, un accord a été proposé entre eux et l’Université. Celle-ci devrait indemniser les 21 manifestants à hauteur de 30000 dollars chacun, et devrait également verser une certaine somme à leurs avocats. Par ailleurs, l’accord prévoit que l’Université mette de côté 100000 dollars pour toute autre personne qui parviendrait à prouver qu’elle a été arrêtée ou victime de spray au poivre au cours du rassemblement du 18 novembre. Cette proposition doit encore être approuvée par un juge.

Etats-Unis: Dédommagement financier pour les manifestants de l’Université de Californie

A Athènes, quelques 100.000 personnes ont manifesté ce mercredi contre les mesures gouvernementales portant sur plus de 11,5 milliards d’économies budgétaires. Elles étaient également très nombreuses dans les rues de Salonique. Dans la capitale, des affrontements ont éclaté entre des manifestants et les forces anti-émeutes. 5000 policiers avaient été déployés pour contenir le cortège et mettre certains bâtiments à l’abri grâce à des cordons policiers. Un de ces cordons devant un hôtel de luxe n’apas empêché un bombage de son store en fer avec le slogan ‘Revolution’. Sur la place Syntagma devant le parlement et ensuite à proximité du ministère des finances, les heurts violents ont duré une grosse demi-heure. Des cocktails molotovs ont répondu aux tirs de grenades assourdissantes et de gaz lacrymogènes.

Grèce: Heurts en marge de la manif anti-austérité

Courses poursuites et blocages de rues ont animé la journée du 18 tout le quartier de Barriera di Milano et une partie des quartiers d’Aurora et Porta Palazzo, à Turin. D’un côté des familles menacées d’expulsion et des manifestants solidaires ; de l’autre la police et les huissiers. À l’aube toutes les portes d’entrée des familles qui avaient décidé de résister sont barricadées, et accompagnées d’un piquet sur la rue pour les défendre (150 personnes). La police a lancé sa première attaque à 6H30. Elles se sont succèderont, rencontrant parfois de fortes résistances (un groupe de manifestants a profité de la confusion pour mener un raid contre la caserne locale des carabiniers). Trois personnes ont été arrêtées. Deux ont été relâchées, la troisième, sous le coup d’un ancien ordre d’expulsion, a été mis dans un avion pour Madrid, ce qui a donné lieu à une nouvelle manifestation dans l’aéroport.

Italie: Journée de résistance contre les expulsions à Turin

Plusieurs centaines d’immigrés en séjour irrégulier ont été raflés et enfermés dans un camp militaire au coeur de la ville de Corinthe, malgré l’opposition des autorités locales. Plus de 5000 immigrés et antifascistes ont défilé vendredi dans les rues d’Athènes, jusque devant le parlement, pour protester contre les attaques racistes et l’islamophobes de plus en plus nombreuses et violentes. Cette manifestation n’a eu aucune couverture médiatique, à la différence de la manifestation de dimanche, pourtant bien plus réduite, qui protestait contre le film anti-islam.

Mercredi, des mineurs travaillant pour l’entreprise canadienne Barrick Gold dans la mine de Pierina ont manifesté en bloquant une route reliant la mine à la ville de Huaraz. Les mineurs, pour la plupart membres de la communauté voisine de Mareniyoc, accusent la société d’avoir occasionné une pénurie d’eau suite au développement de ses activités et exigent de celle-ci qu’elle organise un approvisionnement en eau potable pour les habitants de la région. Comme c’est devenu la norme depuis plusieurs mois au Pérou, les forces de l’ordre sont violemment intervenues pour disperser la foule. Une fois encore, elles ont fait usage de leurs armes à feu, tuant un mineur. Au moins quatre autres manifestants ont également été blessés. Depuis juillet 2011, 19 personnes sont décédées sous les balles de la police au cours de conflits portant sur les ressources naturelles du pays.

La police a une nouvelle fois violemment dispersé un rassemblement de mineurs employés par la société Amplats. Cette dernière avait menacé, après cette semaine de grève, de licencier tous ses ouvriers qui n’auraient pasrepris le travail ce mercredi. Cela n’a pas empêché les mineurs de se rassembler ce matin près d’un bidonville attenant à la mine. La poice, ayant déclaré ce regroupement illégal, l’a violemment dispersé en utilisant deshalles en caoutchouc, des gaz lacrymogènes et des grenades assourdissantes. Des témoins ont également déclaré avoir vu des blindés de la police charger des manifestants.

100.000 ouvriers ont quitté leurs usines et ont manifesté à Narayanganj, à 20 kilomètres au sud de Dakha et ont affronté la police. Une rumeur sur un meurtre d’un travailleur dans une usine de la zone économique spéciale d’Adamjee, où sont fabriqués des vêtements pour les principales chaînes internationales, comme H&M, a lancé le mouvement de protestation.

Au moins 50 personnes, dont cinq policiers et deux journalistes ont été blessés lors d’affrontements. Un poste de police, un pick-up et quatre motos de la police ont été incendiés par les ouvriers qui ont été refoulés par les forces de l’ordre usant de balles en caoutchouc et des grenades lacrymogènes. Les affrontements ont interrompu le trafic sur les axes Dhaka-Chittagong et Dhaka-Sylhet, provoquant des embouteillages énormes.

Les 3.000.000 de travailleurs du textile du Bangladesh travaillent généralement 10 heures d’affilée (certains jusqu’à 16 heures par jour) pour un des salaires les plus bas du monde dans le secteur: 37 $ par mois. Lors des manifestations, les ouvriers d’Adamjee ont exigé la limite de la durée du travail. Le Bangladesh est le deuxième plus grand exportateur mondial de vêtements, le secteur a représenté 19 milliards de dollars l’an dernier, soit 80% du total des exportations nationales.

Bangladesh: Emeutes ouvrières

Le ministère russe de l’Intérieur a annoncé aujourd’hui ouvrir une enquête interne après qu’une vidéo placée sur YouTube (et retirée depuis mais qui avait été visionnée des dizaines de milliers de fois) a montré un policier frapper violemment à la tête, avec sa matraque, une jeune femme qui se trouve en face de lui, tenant un drapeau rouge. La jeune femme s’effondre, perdant brièvement connaissance. L’incident s’était déroulé samedi lors d’une manifestation d’opposition à Nijni Novgorod. La police de Nijni Novgorod a interpellé 18 personnes pendant cette manifestation.

Russie: Enquête après une violence policière

Environ 500 policiers ont attaqué les foyers de travailleurs de la mine de platine Lonmin de Karee, près de Marikana, là où la police avait tué 34 mineurs le mois dernier, dans le but annoncé de « saisir des armes ». 6000 ouvriers logent dans ces foyers. Quelques machettes et lances ont été saisis mais les affrontements ont été vifs entre les policiers et les mineurs (toujours en grève) qui protestaient contre ce raid. La police a tiré des gaz lacrymogènes et des balles en caoutchouc. Cinq mineurs ont été arrêtés.

Malcolm Harris, 23 ans, militant du mouvement Occupy Wall Street est actuellement poursuivi par la justice américaine pour troubles de l’ordre public. Il encourt une peine de quinze jours de prison ou de 500 dollars pour avoir marché sur le pont de Brooklyn lors d’une manifestation au cours de laquelle plusieurs dizaines de personnes avaient été arrêtées. Depuis début juillet, le ministère public réclame à la société Twitter qu’elle lui délivre les messages du militant car selon lui, ceux-ci prouveraient qu’il savait qu’il violait la loi lors de la-dite manifestation. Le juge estime en effet que ces messages ne sont pas soumis à la garantie constitutionnelle qui protège la vie privée, arguant notamment que ‘si on poste un tweet, c’est comme si on criait par la fenêtre, l’objectif n’est pas de garder cela privé’. Twitter avait d’abord refusé de transmettre ces informations, mais sous la menace de lourdes amendes, les tweets de Malcolm Harris ont été transmis ce vendredi au tribunal new-yorkais devant lequel le militant sera jugé en décembre.