Des manifestants ouvriers ont affronté la police samedi dans la ville de Chongqing au centre du pays. Il s’agit de travailleurs d’une entreprise produisant des kits de test au COVID-19, Zybio, dans le zoning de Jianqiao du district de Dadukou, un parc industriel de la ville de Chongqing. Des vidéos montres les travailleurs jeter des boîtes contenant des tests sur les forces de l’ordre qui reculent face à leur détermination. Dans une autre séquence, on peut voir une foule devant une ligne de policiers, la nuit, alors que des haut-parleurs diffusent un avertissement leur demandant de « cesser leurs activités illégales ».  Le hashtag « Chongqing Dadukou Pharmaceutical Factory » semble avoir été censuré sur le réseau social Weibo dimanche. L’origine du conflit serait le soudain licenciement des ouvriers qui avaient été recrutés ces dernières semaines.

 

En octobre 2019, les républicains se sont rassemblés à Newry pour la commémoration de la grande grève de la faim de 1981 (voir notre dossier). Cet événement alterne les lieux d’accueil chaque année. Des hommages ont été rendus à tous les grévistes de la faim, de Thomas Ashe à Red Mickey Devine. Les participants, dont de nombreuses familles, ont apprécié la musique des orchestres alors que le défilé se dirigeait vers le parc Raymond McCreesh pour les discours. Immédiatement, les politiciens locaux ont demandé l’intervention de la police. Celle-ci n’a été que trop heureuse d’exaucer leurs vœux, et plus de 40 personnes ont été accusées d’avoir violé le règlement sur les Parades. Le 30 décembre, au tribunal de Newry, toutes les accusations ont été rejetées contre tous les républicains en relation avec cette commémoration.

Des affrontements ont éclaté entre étudiants de Ziguinchor basés à Dakar et les forces de l’ordre. Ces pensionnaires de l’université Cheikh Anta Diop originaires de Ziguinchor, la capitale du sud, risquent l’expulsion de leur immeuble de logement, en raison du non renouvellement du contrat par la nouvelle équipe municipale. Ils ont empêché les cours, vidés des classes, puis ont brûlé des pneus à différents endroits de la ville, vers la route de Néma, notamment. Un des étudiants a été arrêté par la police.

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Des centaines de manifestants en colère, diplômés d’écoles d’ingénieurs et stagiaires dans le secteur pétrolier, ont bloqué les entrées de la North Oil Company à Kirkouk, pour demander leur inclusion dans les contrats pour la nouvelle année 2023. Les forces de sécurité ont utilisé des canons à eau et des gaz lacrymogènes pour disperser les manifestants rassemblés devant le siège de l’entreprise publique, alors qu’ils empêchaient l’entrée et la sortie des employés. Au moins cinq manifestants ont été blessés.

Adam Essam Shaker Ayyad, 15 ans, est mort après avoir reçu une balle à la poitrine au cours d’un raid militaire israélien dans le camp de réfugiés de Dheisheh, aux abords de Bethléem, en Cisjordanie. Les heurts avaient éclaté dans le camp à l’entrée des forces d’occupation israéliennes, venues y procéder à une arrestation.

 

Au moins 35 Palestiniens ont été blessés vendredi par des soldats israéliens lors d’affrontements dans le centre-ville de Naplouse, dans le nord de la Cisjordanie. Deux des blessés ont été touchés par des balles réelles, trois par des balles en métal recouvertes de caoutchouc, et 25 ont souffert de problèmes respiratoires après avoir inhalé des gaz lacrymogènes tirés par les soldats israéliens pour disperser les Palestiniens qui leur jetaient des pierres. Les manifestations et affrontements ont commencé lorsqu’une force de l’armée israélienne a pris d’assaut le centre-ville de Naplouse, où elle a encerclé l’une des maisons et arrêté un militant palestinien recherché pour avoir participé à des attaques par balles contre l’armée israélienne.

Le vendredi 30, 106e jour du soulèvement en Iran, les habitants de plusieurs villes du Baloutchistan, comme Zahedan, Rask et Khash, ont manifesté contre Khamenei, les pasdarans et la milice du Bassidj. Des milliers d’habitants de Zahedan ont scandé des slogans tels que « c’est l’année du sacrifice, on va renverser Seyed Ali [Khamenei] », « je tuerai celui qui a tué mon frère », « honte à toi Khamenei, dégage du pays ». Les manifestants ont mis le feu à des portraits de Khamenei et les ont piétinés. Les manifestants tenaient des pancartes sur lesquelles on pouvait lire « interdit de courber la tête, chagrin interdit, deuil interdit » et « jurons sur le sang de nos camarades de résister jusqu’au bout ». Les femmes de Zahedan ont participé à cette manifestation.

Dans la ville de Rask et Khash, malgré un déploiement massif de forces répressives, les gens sont descendus dans les rues. Ils criaient « on ne veut pas d’un gouverneur de Daech » en réponse à la nomination du pasdaran Mohammad Karami comme nouveau gouverneur du Sistan-Balouchistan. Auparavant, Karami était le commandant de la base Qods des forces terrestres des pasdarans dans le sud-est du pays et membre du Conseil de sécurité de la province du Sistan-Balouchistan, qui a joué le plus grand rôle dans les tueries dans cette région. Vendredi à 1h du matin, les forces militaires et les agents en civil à Galikesh, dans la province de Golestan, ont ouvert le feu devant la mosquée sunnite de Jameh, mais ils ont dû s’enfuir lorsque les gens se sont rassemblés dans le secteur. Vendredi, la population de Galikesh a organisé une grande manifestation pour protester contre les mesures répressives à l’encontre des sunnites. Vendredi à l’aube, des jeunes ont mis le feu au bâtiment de l’Organisation de propagande des mollahs à Gorgan. Les manifestations se sont poursuivies ailleurs en Iran. Un paramilitaire Bassidj a été abattu dans la ville de Semirom.

Les manifestations contre les arrestations politiques, la violation des droits de l’Homme, la corruption et la normalisation avec Israël se poursuivent au Maroc. Dimanche soir à Meknès, des manifestants ont tenu un sit-in dénonçant les arrestations politiques dans le royaume et le maintien en détention de blogueurs, journalistes et prisonniers d’opinion, sur la base d »accusations sans fondement. Ils ont, en outre, appelé à « la libération de tous les prisonniers politiques, en particulier les prisonniers d’opinion, les détenus du Rif et les journalistes ». Par ailleurs, dimanche toujours, un membre de l’Association marocaine des droits de l’Homme – section d’Imintanoute dans la province de Chichaoua -, Abdelbasset Sbaa, a été arrêté.

Policiers marocains avec les nouveaux TAVOR israéliens

 

Le Congrès péruvien a voté mardi l’avancement des élections générales de 2026 à avril 2024, afin de tenter d’endiguer la crise et de mettre fin aux protestations déclenchées par la destitution du président de gauche Pedro Castillo. En session plénière, la proposition, qui nécessitait 87 votes pour, en a recueilli 93. Il y a eu 30 votes contre et une abstention. Le scrutin établit aussi que la présidente actuelle, Dina Boluarte, cèdera sa place en juillet 2024 au vainqueur de l’élection présidentielle. Selon les sondages, 83% des citoyens sont en faveur d’élections anticipées pour mettre fin à la crise, déclenchée par la destitution le 7 décembre du président de gauche, Pedro Castillo. Ce dernier avait tenté de fermer le Congrès et demander une Assemblée constituante. Les manifestations de soutien aux président déchu ont fait 21 tués et plus de 650 blessées lors d’affrontements entre manifestants et forces de sécurité.

Des campesinos manifestant, à Cuzco (Andes), pour le retour du président Pedro Castillo