Une cinquantaine de personnes sont venues en autocar du Pays-Basque pour apporter leur soutien à Lorentxa Guimon, détenue à la prison de Roanne et en grève de la faim depuis 28 jours. Les manifestants, appartenant à Askatasuna, l’organisation de soutien aux prisonniers politiques basques, et Etxerat, un collectif des familles des prisonniers basques, ont déployé devant le centre de détention plusieurs grandes banderoles sur lesquelles on pouvait lire notamment: ‘Respect des droits des prisonniers’, ‘Eloignement + isolement = torture’ et ‘Les prisonniers basques au Pays-Basque’. Une autre visait la directrice de la prison. Ils ont lancé de nombreux slogans en basque et en français, parfois hostiles aux gouvernements français et espagnol, et surtout pour réclamer le retour des prisonniers ‘à la maison’. Les manifestants, auxquels s’étaient joints quelques membres de la CNT venus de Saint-Etienne, ont ensuite rejoint le centre-ville de Roanne drapeaux au vent. Le cortège a rejoint le Palais de justice devant lequel les banderoles ont été déployées. De nombreux tracts ont aussi été distribués.

Lorentxa Guimon, 40 ans, est une des 160 prisonniers politiques basques détenus en France. A Roanne, où elle a été transférée en juillet dernier, elle purge une peine de 17 ans de réclusion pour son appartenance à l’appareil logistique d’ETA. Elle a entamé début janvier une grève de la faim pour exiger de retrouver en détention son compagnon Iñaki Esparza, ancien responsable de l’appareil logistique d’ETA, condamné pour sa part à 19 ans de réclusion et qui purge sa peine dans les Hautes-Pyrénées. Ce rapprochement devant permettre d’épargner de longues distances à parcourir à leur fille, âgée de 7 ans, et à leurs familles. L’enfant n’a pas vu sa mère depuis décembre.

Manifestation pour Lorentxa Guimon

Manifestation pour Lorentxa Guimon

C’est ce vendredi 5 février que la cour d’appel d’Amiens doit rendre son jugement sur les six salariés de Continental Clairoix condamnés en première instance par le tribunal de Compiègne. La mobilisation du 13 janvier à Amiens pour demander la relaxe des 6 condamnés a été un succès et a pesé dans le déroulement du jugement. Il faut que cette mobilisation se maintienne au moment où la cour d’appel rendra son jugement pour encore et toujours demander la relaxe pour les travailleurs poursuivis de Continental et affirmer le refus de la répression anti-ouvrière. Rassemblement devant le Palais de justice d’Amiens vendredi 5 février à 8h30.

Du 23 au 29 juin 2009 s’est tenu à Calais un camp No Border qui a réuni plusieurs centaines de personnes dans l’objectif de dénoncer les politiques de gestion des flux migratoires. Le 25 juin 2009 à Calais, alors que le camp No Border faisait l’objet d’un impressionnant blocus policier, une partie des militants a tenté de manifester au centre-ville, au contact de la population locale, avec pour seul objectif de défiler avec banderoles et tracts.

Rendez-vous avait été donné sur une place a proximité du centre à 16 heures. Chacun savait qu’il fallait faire vite pour échapper aux forces de police, c’est pourquoi la manif est partie dans un délai de cinq minutes après le rendez-vous, pour rejoindre les grands axes du centre-ville. Il a fallu moins de temps qu’il n’en faut pour le dire pour que, coincés entre deux rangées de policiers, à 16h15, une partie des manifestants soit interpellée. Les deux porteurs de la banderole de tête ont alors été plaqués au sol, maîtrisés et menottés, tandis qu’ils continuaient de scander ‘Liberté de circuler, liberté de manifester’, ‘Liberté d’expression, liberté de circulation’. Leur volonté de ne pas se taire, et alors qu’ils n’ont fait preuve d’aucune résistance physique, leur vaut une inculpation pour ‘résistance violente à agent dépositaire de l’autorité’ (rébellion). L’un des deux, ayant fait l’objet de violences (pression des mains sur le visage, étranglement, utilisation de lunettes coincées entre les dents pour le faire taire) en a fait mention dans sa déposition, ce qui lui vaut une plainte de la part de l’agent de la BAC qui l’a interpellé.

Les deux militants sont passés en procès le 14 octobre 2009 pour se voir annoncer un report d’audience. Les policiers n’étaient ni présents, ni représentés. La substitut de procureur avait demandé un complément d’information, notamment l’ajout d’une carte de Calais représentant les zones d’intervention et de contrôle des forces de police. Les deux camarades sont reconvoqués ce mercredi 3 février 2010 au tribunal de Boulogne-sur-Mer. Ils invitent donc toutes et tous à venir les soutenir le jour de l’audience.

Vers 10h ce samedi, une quinzaine de personnes se sont mis devant les bureaux de la représentation Berlinoise à Bruxelles. Sur le calicot était écrit ‘freie Gewerkschaften in Deutschland verboten, Solidarität mit FAU-IAA’, en français ‘syndicats libres interdits en Allemagne, solidarité avec FAU-IAA’. La police a contrôlé tous les manifestants sous prétexte que le rassemblement n’était pas autorisé. Celui-ci s’est néanmoins bien tenu et des tracts ont été distribués.

Manifestation pour la FAU

Manifestation pour la FAU

Le groupe anarchiste du Hainaut mène campagne pour les six anarchosyndicalistes serbes emprisonnés depuis le mois de septembre et mis au secret pour ‘terrorisme international’, et dont le procès devrait commencer le 17 février. Des tracts ont été distribués et une banderoles a été accrochée sur les grilles de la Bourse, à Bruxelles.

Lire le tract de la campagne

Ce vendredi 29 janvier 2010 à 14h, la section belge du Comité des libertés a organisé un rassemblement devant l’Ambassade d’Allemagne à Bruxelles en solidarité avec Nurhan, Cengiz et Ahmet, trois membres de la Fédération anatolienne incarcérés injustement en Allemagne depuis 15 mois pour avoir prétendument participé au financement de la lutte armée menée en Turquie par le DHKP-C. La presse allemande a annoncé avant-hier que le procès des trois militants communistes commencerait le 11 mars prochain à Düsseldorf et s’achèverait à la fin du mois d’août.

Le 9 octobre dernier s’est déroulée une manifestation dans la ville de Batman, au Kurdistan. En marge du rassemblement, plusieurs personnes avaient été arrêtées pour participation à une marche illégale. Parmi elles, Berivan, 15 ans, qui a été jugée ce mercredi par une haute cour criminelle de Diyarbakir, accusée d’avoir caillassé la police et chanté des slogans illégaux. La jeune fille a affirmé ‘Je n’ai pas jeté de pierres aux officiers de police. Je n’avais rien à voir avec la marche. J’ai remarqué la foule et me suis dirigée vers elle pour voir ce que c’était. La police encerclait déjà les gens avant que je n’arrive. Un policier m’a arrêté en pensant que j’étais une manifestante, mais je n’en étais pas une. J’allais juste rendre visite à ma tante dans le centre de la ville‘. Ce matin, Berivan a écopé d’un total de treize ans de prison: sept ans pour avoir commis un crime au nom d’une organisation illégale, cinq ans pour avoir pris part à une manifestation illégale, et un an pour avoir fait de la propagande pour le groupe. Au vu de son jeune âge, la peine a été réduite à sept ans et neuf mois.

Environ 74 membres de sept organisations des droits de l’Homme basées à Kolkata ont été arrêtés à la station de chemin de fer Kharagpur ce matin. Les membres de l’Association for Democratic Rights (APDR), Suraksha Samiti, West Bengal Bandi Mukti Manch, Lalgarh Manch, and Legal Service Centre, étaient sur la route pour Lalgarh quand ils ont été arrêtés. Environ 15 étudiants du Presidency College étaient aussi dans l’équipe de rencontre. Peu de temps après être monté dans le train à Kharagpur, ils ont été interpellés et emmené au poste de police sur l’allégation que les ordres juridiques font loi dans Lalgarh.

Manifesation anti-répression en Inde

Manifesation anti-répression en Inde

Alessandro Della Malva avait été arrêté suite à la constitution à Massa d’une Patrouille populaire antifasciste et antiraciste en riposte à la constitution de patrouilles néo-fascistes. Il est sorti de prison hier et a été placé en résidence surveillée après trois mois de détention, et en attendant le procès. Deux jours avant, une manifestation avait eu lieu pour sa libération à Pistoia (photo). Le procès aura lieu les 27 et 29 janvier. Tous à Pistoia pour le procès contre Alessandro Della Malva, Juri Bartolozzi, Vittorio Colombo, Selvaggio Casella, Alessandro Orfano, Elisabetta Cipolli et Marco Tonarelli.

Manifestation à Pistoia

Manifestation à Pistoia

Jeudi 21 janvier, 10 h, la manifestation de la fonction publique prend son essor de la place Garibaldi, à Nice. Les manifestants défilent devant deux personnes avec un masque de carnaval de Sarkozy tenant deux panneaux de citations du président… A 10h25, alors que la queue de la manifestation quitte la place, la police saisit les masques et veut embarquer les deux jeunes enseignants. Des témoins s’interposent en vain. Les deux enseignants et Pierre Bernasconi sont embarqués et un militant qui filmait les violences policières est blessé, jeté à terre, direction l’hôpital St Roch. Les trois personnes seront rapidement relâchées.